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Thierry Mariani : « J’ai pris une certaine distance »

 

La Provence – 07/04/2010

Après ses critiques contre Sarkozy, le député UMP du Vaucluse s’explique.

Après une éclipse de quatre jours, Thierry Mariani est réapparu hier matin à l'Assemblée nationale. Photo patrick nosetto

Sa sortie avait surpris. Le 31 mars, Thierry Mariani fut l’un des rares députés UMP à refuser l’invitation de Nicolas Sarkozy à l’Élysée. « Quand on est pris pour un con, il faut savoir terminer les choses », avait asséné le vauclusien, avant de s’éclipser. Et de couper les ponts avec le président de la République dont il était proche, mais qui ne l’a pas vu non plus au dîner organisé le lendemain avec les têtes de liste UMP aux régionales. Thierry Mariani est réapparu hier matin à l’Assemblée nationale, mais n’a toujours pas digéré le remaniement ministériel où, malgré les promesses, il a vu des élus « plus critiques » prendre les portefeuilles.

– Comment expliquer la virulence de vos propos et le silence de quatre jours qui a suivi ?
Thierry Mariani :
« J’ai dit tout haut ce qu’un certain nombre de députés pensent tout bas. Plusieurs jours avant, j’avais évoqué ces élus qui crachent à la gueule du Président et qui sont récompensés, quand d’autres, plus fidèles, ne le sont pas. Presque personne n’avait relevé. J’ai reformulé ma remarque. Je ne regrette pas ce que j’ai dit, je le maintiens, mais je passe à autre chose.

– En voulez-vous à Nicolas Sarkozy à cause du remaniement ministériel ?
T.M. :
Ne pas être pris alors que des choses avaient été dites ne rend jamais heureux, mais on peut passer outre. Ce qui me choque, c’est de voir que sur trois ministres promus après les régionales, deux ne se sont pas illustrés par leur solidarité envers le gouvernement. C’est le moins que l’on puisse dire. Tout ça est une question d’attitude. Ce mardi matin, en réunion de groupe à l’Assemblée, on nous a encore demandé de serrer les rangs au sein de la majorité. Je veux bien, mais c’est l’inverse qui s’est produit.

– Y voyez-vous une forme d’injustice ?
T.M. : Le sentiment d’injustice est terrible. Et me procure le même type d’inquiétude que ce qui se passe dans la gendarmerie. Ces gens se font traiter de tous les noms tous les jours et personne ne dit rien. Là, un officier-chercheur se fait radier à vie pour avoir rendu un rapport autorisé. Je comprends les spécificités militaires, mais ce manque de tolérance et cette inégalité de traitement me choque. Et je ne peux m’empêcher de faire le parallèle.

– Nicolas Sarkozy a paru agacé par votre sortie, parlant de « cour de récréation »…

T.M. : Sauf qu’on n’est justement pas dans une cour de récréation où l’on distribue des bons ou des mauvais points aux élèves. La liberté de pensée et de parole existe et est heureusement préservée. Simplement, nous sommes des gens respectables. Et quand on donne une parole, on doit justement la respecter.

– Les relations sont-elles rompues avec le chef de l’État ?

T.M. : Disons qu’une certaine distance a été prise et ce qui vient de se passer rendra cette distance durable. Maintenant, je me suis remis au travail. J’espère être rapporteur du futur projet de loi sur l’immigration.

– La parenthèse des régionales s’est-elle refermée ?
T.M. : On n’a rien à se reprocher sur la campagne. J’attends maintenant les suites de mon recours. J’espère que les dépenses de communication faites par l’équipe Vauzelle aux frais du contribuable, ce que j’ai dénoncé, constats d’huissier à l’appui, seront réintégrées dans ses comptes de campagne. Cela ferait jurisprudence. Mais je ne cherche pas l’invalidation. On a perdu, il faut être beau joueur. »

Recueilli par François TONNEAU 

Sarkozy de + en + seul (2 articles)

Pour le sénateur UMP Alain Lambert, Nicolas Sarkozy entraîne la droite « droit dans l’abîme »

Le Monde – 02/04/2010

« Si le président de la République n’est pas seul en cause dans l’échec des régionales, il l’est pour une partie non négligeable. Et il a eu le grand tort de ne pas le reconnaître avec humilité devant les Français. » Cette phrase n’émane pas d’un responsable du Parti socialiste ou d’Europe Ecologie, mais bien d’un élu de l’UMP, le sénateur de l’Orne et ancien ministre du budget Alain Lambert.

Vendredi 2 avril, le parlementaire a publié, sur le site web de la chaîne Public Sénat, une tribune au vitriol contre le chef de l’Etat, qui fait elle-même suite à deux messages assez critiques, rédigés la veille sur le réseau de micro-blogging Twitter. Amplement repris par la presse, qui y avait vu un nouveau signe de fronde anti-Sarkozy au sein de la majorité, ces « tweets » sont à l’origine du texte d’Alain Lambert.

« Me voilà convoqué au tribunal médiatique pour anti-sarkozysme primaire », écrit le sénateur dès l’introduction, avant de rappeler qu’il soutient le chef de l’Etat « depuis 1992 » et même « en 1995 où il était très isolé » par son rôle de premier plan auprès d’Edouard Balladur, adversaire et ennemi juré de Jacques Chirac.

« UN HOMME DONT LE PREMIER GESTE FUT DE SE RENDRE AU FOUQUET’S »

Ce soutien, appuie l’élu, lui donne la légitimité pour critiquer le chef de l’Etat, a contrario de « la cour qui le flatte aujourd’hui et l’entretient dans une perception de la France qui n’est pas la mienne », poursuit Alain Lambert, avant d’ajouter : « Pour ma part, j’ai toujours considéré qu’il était plus loyal d’exprimer franchement ma pensée. »

Force est de constater que la critique est franche : en premier lieu, rapporte l’élu, il faut entendre la critique d’électeurs « déboussolés, se sentant méprisés, tenus pour quantité négligeable », contre « un comportement désinvolte, irrespectueux de ceux qui avaient porté à la présidence de la France un homme dont le premier geste fut de se rendre… au Fouquet’s ! Quel symbole ! ».

Alain Lambert rappelle ensuite les griefs martelés depuis la défaite aux régionales, contre « des décisions aussi discutables que des taxes nouvelles, l’ouverture à gauche débridée, des paroles aussi surprenantes que ‘le Parlement, je m’en moque, j’ai décidé' ».

« SES MÉTHODES NOUS ENTRAÎNENT DROIT DANS L’ABÎME »

Pour le sénateur, il faut donc cesser « le concert des hypocrites », car « aujourd’hui [Nicolas Sarkozy] n’est pas en situation de faire gagner nos idées en 2012. Alors à quoi sert-il de lui faire croire ? Sinon à persister dans ses méthodes qu’il croit bonnes depuis trois ans et qui nous entraînent tout droit dans l’abîme ».

Alain Lambert conclut en proposant une rencontre entre les anciens premiers ministres de droite, MM. Juppé, Raffarin, Villepin, et l’actuel, François Fillon, « pour envisager toutes les éventualités ». Selon lui, cette rencontre permettrait d’engager « une réflexion sans tabous et surtout dans l’exclusif intérêt supérieur du pays ».

Le sénateur de l’Orne n’est pas le premier à critiquer Nicolas Sarkozy dans les rangs de la majorité. Sénateur, ancien ministre, respecté pour ses compétences de fiscaliste, ce franc-tireur ne craint pas la sanction. Mais il atteint dans ce texte un niveau de virulence rare pour un membre de la majorité.

Malgré les appels à l’unité et à faire front derrière le chef de l’Etat, les rancœurs continuent de s’étaler à l’UMP. Mercredi, Thierry Mariani, candidat de la majorité en région PACA, à qui on avait promis un maroquin en échange de sa participation à ce scrutin pour lequel il n’était pas enthousiaste, a boycotté la réunion à l’Elysée des têtes de liste du parti pour les régionales. En expliquant : « Quand on est pris pour un con, il faut savoir terminer les choses. »

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Thierry Mariani & Nicolas Sarkozy

Mariani, un furieux en Sarkosie

Le JDD – 02/04/2010

Thierry Mariani a l'impression d'avoir été trahi par Nicolas Sarkozy. (Reuters)

Thierry Mariani s’attendait, comme Nicolas Sarkozy lui aurait promis, à entrer au gouvernement lors du dernier remaniement. Recalé, le député du Vaucluse est furieux et a le sentiment d’avoir été « pris pour un con« . L’Elysée est plus qu’agacée par cette saillie d’un fidèle du chef de l’Etat. Les députés, eux, font part de leur malaise au JDD.fr.

« Comme beaucoup d’autres, Sarkozy m’a pris pour un con. Je reste un con mais je sais ce qu’il me reste à faire. » Ce qu’il fait, Thierry Mariani, c’est évacuer sa colère, comme le rapporte le Canard enchaîné. Ce qu’il a fait, aussi, c’est boycotter la rencontre des députés avec Nicolas Sarkozy. Ce qu’il va faire demain? Bien malin celui qui détient la réponse. Des élus affirment qu’il est injoignable depuis plusieurs jours. LeJDD.fr confirme. Même son répondeur est indisponible. Thierry Mariani est en colère, et chercherait un peu de calme pour retrouver ses esprits et décider de son avenir. En sarkosie, ou ailleurs.

Compagnon de route de Nicolas Sarkozy depuis longtemps, Thierry Mariani a franchi la ligne blanche. Après la défection d’Hubert Falco, le maire de Toulon, il avait accepté -à la demande du chef de l’Etat- de monter au front dans les régionales, dans la difficile région PACA, où il a perdu au second tour avec un score honorable (33,02%). En échange de ce « sacrifice », le chef de l’Etat lui aurait promis un maroquin. « Je ne pense pas qu’une entrée au gouvernement se fasse sur une promesse orale« , confie anonymement un député au JDD.fr. Thierry Mariani pense le contraire, et vit l’entrée au gouvernement de François Baroin et George Tron –un chiraquien et un villepiniste qui n’ont pas hésité à critiquer l’action présidentielle par le passé- comme une trahison.

« Sarkozy va le tuer politiquement »

A l’Elysée, sa colère agace au plus haut point. Le député du Vaucluse, fidèle parmi les fidèles, est désormais dans le viseur. « Ce qu’il a dit n’est pas très judicieux. Il a commis une erreur« , assure un collaborateur de Nicolas Sarkozy, dans des propos rapportés par France Inter, vendredi matin. « Sarkozy va le tuer politiquement« , pronostique un autre.

Parmi les députés, on se serait bien passé de cette énième polémique, alors que leurs rapports avec le chef de l’Etat sont pour le moins délicats. Peu osent aborder le sujet. Marc Lefur, député des Côtes d’Armor, consent à admettre qu’il « comprend sa déception car il s’est beaucoup battu aux côtés de Nicolas Sarkozy« . Il n’en dira pas plus. Hervé Mariton sera encore moins bavard. Les critiques à l’encontre de Nicolas Sarkozy? « Je n’ai pas d’avis. » Le boycott des réunions des députés? « Je n’ai pas d’avis. » Les attaques contre son ami villepiniste Georges Tron, nouvellement entré au gouvernement? « Je n’ai toujours pas d’avis. » D’autres refusent carrément la conversation. Le sujet est brûlant. « Même en off, je ne peux rien vous dire. Comprenez-moi…« , conclut un dernier.

La révolte réfléchie de Thierry Mariani

La Provence – 02/04/2010

L’ex-tête de liste UMP aux régionales a pris ses distances mais… reste présent

Thierry Mariani, candidat malheureux en Paca, a zappé, hier, le dîner avec toutes les têtes de liste des régionales.

Thierry Mariani, candidat malheureux en Paca, a zappé, hier, le dîner avec toutes les têtes de liste des régionales. Photo Patrick Nosetto

Il a déserté le paysage et sa famille politique. Mais continue d’agiter le microcosme. Après avoir été absent à la réunion de groupe des députés UMP mardi, boycotté la rencontre entre le Président et ses élus mercredi, Thierry Mariani, candidat malheureux à la région Paca a également zappé, hier soir, le dîner à l’Élysée avec l’ensemble des têtes de liste des régionales.

Digérant, en solo, sa colère et son extrême amertume d’avoir été écarté du remaniement gouvernemental qui aurait pu lui profiter. Mais ses proches l’affirment : « Il se repose et sera de retour mardi à l’Assemblée » . D’autres vont jusqu’à murmurer que le député du Vaucluse aurait pris du recul à l’étranger pour ce week-end pascal. Qu’importe. Il y a des silences assourdissants. Surtout après avoir parlé très fort.

« Quand on est pris pour un con, il faut savoir terminer les choses »
, a-t-il lancé sibyllin, avant-hier, comme une pierre dans le jardin de Nicolas Sarkozy. Une semaine avant, ce sarkozyste pur jus avait déjà exprimé sa déception de voir entrer villepinistes et chiraquiens au gouvernement alors que des promesses lui avaient été faites entre les deux tours. Regrettant, dans les colonnes de La Provence, « que les trois promus au gouvernement ont toujours été très critiques ».

À l’Élysée, ses sorties ont fini par agacer. « On n’est pas dans une cour de récréation » a rétorqué sans détour le Président. « Une logique du rapport des forces qui prévaut sur l’affect et le dévouement », commente-t-on dans les coulisses du parti présidentiel. Fidèle parmi les fidèles, Thierry Mariani, grognard de la « Sarkozie », avait accepté, à la demande présidentielle, après la défection du secrétaire d’État à la Défense et maire de Toulon Hubert Falco, de prendre la relève et de battre la campagne des régionales.

Un scrutin perdu avec les honneurs. Thierry Mariani relevant le défi avec énergie. « Il a fait le job, il faut savoir montrer les crocs », explique un parlementaire des Bouches-du-Rhône. « C’est un homme courageux et la vie politique est difficile », remarque le député marseillais Renaud Muselier qui, après avoir également tapé du poing sur la table avec son fameux « lorsqu’on est fidèle, on voit toujours passer les trains », lancé à l’attention de Jacques Chirac, a finalement été nommé secrétaire d’État aux Affaires étrangères en 2002.

« Des aigreurs, cela peut arriver mais il saura passer outre
« , affirme de son côté Bernard Deflesselles, élu à ses côtés au Conseil régional. Reste que le bon soldat Mariani, prêt à servir, et qui s’était déclaré « disponible » un jour d’octobre 2009, risque bien de l’être un peu moins.

Marjory CHOURAQUI

UMP : Mariani boycotte Sarkozy

Le Figaro – 31/03/2010

Le député UMP Thierry Mariani, longtemps fidèle parmi les fidèles de Nicolas Sarkozy, a annoncé qu’il boycotterait la rencontre, cet après-midi à l’Elysée, des élus UMP avec le chef de l’Etat en lançant : « quand on est pris pour un con, il faut savoir terminer les choses ».

Interrogé par l’AFP sur ses attentes par rapport à la rencontre, l’ancien candidat UMP à la présidence du Conseil régional de Paca a répondu : « je n’irai pas, tout comme je n’irai pas au dîner demain soir à l’Elysée avec l’ensemble des têtes de liste UMP des régionales ». « Quand on est pris pour un con, il faut savoir, à un moment, terminer les choses ! », s’est-il justifié, sans vouloir préciser les raisons de sa colère.

Alors qu’on lui demandait si cela voulait dire qu’il rompait définitivement avec Nicolas Sarkozy, dont il a longtemps été l’un des plus proches, le député du Vaucluse a répondu : « vous avez ma déclaration officielle ».

In French voting, ultranationalist Le Pen shows his party is still in the game

Washington Post – 27/03/2010

MARSEILLE, FRANCE — For Jean-Marie Le Pen, it was a moment of personal triumph, recognition that his far-right National Front is still a force to be reckoned with and that the ultranationalist movement remains a landmark in the French political landscape.

France, Le Pen harangued regional leaders, is being weakened by Third World immigrants under President Nicolas Sarkozy’s feckless policies while the country’s budget deficits are ballooning out of control and the expanded European Union is condemned to collapse under its own weight.

« All the elements of destabilization, and even of civil war, are falling into place, » he warned darkly.

Le Pen, his trademark silver mane brushed straight back and his face as pink as ever, issued his analysis Friday while presiding over the Provence regional assembly, in the southern city of Marseille, which held its opening session five days after a regional election in which the National Front slate, with Le Pen at its head, won about 23 percent of the vote.

The score here was part of a nationwide comeback in which the National Front won nearly 10 percent of the overall vote and captured 118 seats in 12 of the 22 regions in mainland France. Le Pen’s daughter and likely successor, Marine Le Pen, was one of the National Front’s top scorers, with 22 percent of the vote in the northern French region of Nord-Pas de Calais.

The National Front’s showing, here in Marseille and nationally, remained a minority of the vote and did not go beyond its successes in the 1980s and 1990s, when the anti-immigrant group pushed its way into the thick of French politics. But it dispelled a widely accepted notion that Sarkozy, with his conservative stands in the 2007 presidential election, had siphoned off a large percentage of National Front voters

The millions of French people upset over immigration and the increasing visibility of Muslims in Europe, it turned out, still find their traditionalist values in Le Pen’s France-first views, rather than in Sarkozy’s business-oriented conservatism. The party’s success, Le Pen told reporters, was due in large part to « resentment against Sarkozy » and his failure to fulfill promises he made during the 2007 campaign.

« The coming times are going to be perilous, » Le Pen told the assembly. His party’s improved showing, he added, « was an undeniable sign that traditional political parties are being disavowed. »

Le Pen’s time presiding over the assembly Friday was short, granted only because, at 81, he is the doyen of the Regional Council. Michel Vauzelle, a Socialist whose slate scored about 44 percent in the election, took over as soon as a vote was held to reelect him as regional president.

But the opportunity to make a speech from the president’s chair, despite an air of last hurrah, marked a moment of revenge for Le Pen. The European Parliament last year modified its internal rules to prevent a similar situation, humiliating the veteran nationalist and emphasizing the accepted wisdom that his momentum was spent.

Ronald Perdomo, a longtime right-wing figure in Marseille who broke with Le Pen to found his own party, said the National Front has gained back support in southern France in part because of concern over plans to build a Grand Mosque for the Marseille area’s estimated 200,000 Muslims. The concern, he said, was magnified by Sarkozy’s « grand debate » over national identity, which encouraged concern about immigrants and Muslims, and the government’s controversial plans to restrict the wearing of full-face veils by Muslim women in France.

Set aside pending the regional elections, debate on the veil controversy is about to flare again, and Le Pen is ready to play a role. He has repeatedly said the solution is to enforce France’s existing laws in such a way that women cannot wear a full veil in public. Several government figures also have suggested that may be the only solution compatible with the constitution.

Only a small number of women in France wear such veils; estimates from the Interior Ministry have ranged from several hundred to several thousand. But the issue has taken on symbolic strength, a measure of France’s determination to have the country’s estimated 5 million Muslims adapt to its historically Christian traditions.

Despite concern over the veil, the overriding message in the regional voting, Perdomo said, was disaffection for traditional politics in general. This, he said, was made clear by an abstention rate of 54 percent for the elimination round and nearly 50 percent for Sunday’s runoff.

« The whole political establishment is being disavowed by the voters, » he said.

As if dispatched by central casting, a Marseille taxi driver eagerly endorsed Perdomo’s analysis. « I didn’t vote, and I am not going to vote anymore in the future, » he said. « The politicians are taking us for fools. I voted for Sarkozy last time. But he made all these promises, and then did the opposite. »

Le Pen’s ability to reflect such sentiment is a great source of his continued strength at the polls, analysts suggested. « He represents a vote of hostility toward the two big institutional parties, in a context of fear of losing economic status and suffering from unemployment, » Alain-Gérard Slama said in a commentary in Le Figaro newspaper.

Despite his advancing age, Le Pen has shown no sign of backing away from the political arena. He has begun to walk more slowly but still campaigns tirelessly and wields the French language like a bludgeon.

To a radio reporter who asked him this week if the regional elections were his last campaign, he responded: « I don’t know. Is this your last interview? »

By Edward Cody

Les présidents de région de gauche demandent au gouvernement de renoncer à la réforme des collectivités locales

Nouvel Obs/AP – 26/03/2010

Les présidents des régions de gauche, dont bon nombre entament vendredi un second mandat, demandent au gouvernement de « renoncer immédiatement » à la réforme des collectivités locales.

« Nous, présidents de région, demandons au gouvernement de renoncer immédiatement au projet de réforme des collectivités locales qu’il veut faire adopter à marche forcée au Parlement », écrivent-ils dans un communiqué.

Les présidents de région demandent « un vrai dialogue avec les collectivités » pour repenser leurs relations avec l’Etat et pour que les responsables politiques, nationaux ou locaux, travaillent ensemble « avec pour seul souci l’intérêt général ».

Ils demandent également au gouvernement de retirer le projet de loi du Grand Paris, et de conditionner toute évolution institutionnelle ou statutaire dans les collectivités d’outre-mer à une demande préalable exprimée par les élus de ces territoires.

Ils appellent également le gouvernement à ouvrir « au plus vite » dans chacune des régions la renégociation des contrats de projets signés en 2007, et de s’engager « résolument » dans une nouvelle étape de la décentralisation, en donnant aux régions les moyens institutionnels et financiers de leur développement. AP

Réforme des collectivités – L’Institut de la décentralisation appelle à la constitution de régions plus fortes

Localtis – 24/03/2010

L’abstention record enregistrée lors des élections régionales des 14 et 21 mars ne signifie pas que les Français se désintéressent des régions, ont observé ce 24 mars, au cours d’une conférence de presse, les deux présidents de l’Institut de la décentralisation, les députés Jean-Pierre Balligand (PS) et Michel Piron (UMP). Pour eux, elle traduit en réalité « une appétence non satisfaite » par un débat politique dont les enjeux ont été – à tort – nationalisés. « Il y a une vraie victoire des présidents de région sortants », notent par ailleurs les deux élus, pour qui le bilan des régions a été jugé positif par une large partie de l’électorat.
Ce contexte n’a rien changé au projet de loi de réforme des collectivités territoriales, ont-ils encore souligné, déplorant ensemble que le texte demeure « très pauvre » concernant, d’une part, la relation entre le département et la région, d’autre part, l’idée d’un pouvoir régional fort. Sur ce point, il faut préciser que l’Institut de la décentralisation milite pour l’attribution aux régions d’un pouvoir normatif leur permettant d’adapter les règles nationales aux spécificités de leurs territoires. De plus, ses dirigeants verraient d’un assez bon œil le rapprochement de plusieurs régions entre elles, afin que les périmètres régionaux deviennent plus vastes. Sur le terrain, l’idée ne soulève pas de réticences fortes, a constaté Michel Piron à la suite d’une longue série de déplacements en province.

Le futur conseiller territorial en question

Lorsqu’il s’agit d’aborder la création du conseiller territorial voulue par le gouvernement, chacun des deux présidents prend sa casquette politique, sans toutefois se démarquer trop de l’autre. Principale crainte émise par Jean-Pierre Balligand à l’égard du nouvel élu appelé à siéger en 2014 au conseil général et au conseil régional : qu’il soit en permanence « en session de rattrapage ». « Ne parvenant pas à faire aboutir, le lundi, son projet au conseil général, il le soumettra, le vendredi, au conseil régional », explique-t-il. « Il ne faut pas arriver à ça », concède Michel Piron, qui veut faire le pari de la « vertu » des élus.
Le nouveau tandem dirigeant de l’Institut de la décentralisation s’avance à quelques pronostics sur l’avenir de la réforme des collectivités territoriales, qui doit être discutée au cours de ce printemps à l’Assemblée nationale : le principe de la suppression de la clause générale de compétence « va tomber à l’eau » et les dispositions sur les métropoles vont connaître de « grands changements » sous l’impulsion du rapporteur, l’UMP Dominique Perben. Si cela se réalisait, cela ne gênerait pas les deux élus. Michel Piron, en particulier, serait favorable à la création de villes-départements là où les agglomérations représentent la majorité de la population du département, comme c’est le cas à Lyon.

Thomas Beurey / Projets publics

La réforme des collectivités après les régionales : on en parle…

Alain Marleix, secrétaire d’Etat en charge des collectivités territoriales, a assuré mardi 23 mars lors de la séance des questions à l’Assemblée que le gouvernement serait « ouvert à toute amélioration » sur le mode de scrutin pour l’élection du futur conseiller territorial. « C’est d’ailleurs tout le sens de la mise en place des différents groupes de travail qui aujourd’hui y réfléchissent », a-t-il ajouté en réponse à Bruno Leroux. Répondant cette fois à Alain Rousset, il a également souligné que le « cinquième texte [qui] visera à clarifier le partage des compétences entre régions et départements » permettra à ces collectivités d' »exercer non seulement des compétences d’attribution, mais aussi un pouvoir d’initiative et des compétences partagées dans des domaines comme la culture et le sport ». Tandis que le président sortant de l’Association des régions de France (ARF) lui demandait de « retirer un texte qui fait l’unanimité contre lui », Alain Marleix a en revanche réaffirmé la volonté du gouvernement de mener cette réforme à son terme.

François Fillon, lors de cette même séance à l’Assemblée : « Votre parti présidera vingt-deux ou vingt-trois régions sur vingt-six. C’est une responsabilité considérable et je veux, dans un esprit républicain, saluer ceux et celles qui, demain, vont diriger les régions françaises. Ils vont le faire dans un contexte de crise économique et sociale qui rend cette responsabilité d’autant plus importante. Il est essentiel, dans ce contexte, que nous coordonnions le mieux possible les politiques économiques locales et les politiques économiques nationales. […] Les régions ne sont pas des contre-pouvoirs. Ce sont des éléments constitutifs de la nation et de l’Etat. Je prendrai dans les prochaines semaines des initiatives pour voir, avec les présidents de région, comment nous pourrions mieux coordonner nos efforts face à la crise économique et sociale. »

Alain Rousset a estimé mardi que « le fait régional sort renforcé » des dernières élections et qu' »il faut aller maintenant plus loin » dans la décentralisation. « Les deux grands axes d’activité sur lesquels les régions devaient maintenant développer leurs efforts sont les jeunes, avec leurs problèmes de formation, d’emploi, de logement, et l’innovation. » Il a aussi estimé que l’ARF devait « élever le ton face à la réforme territoriale prévue par le gouvernement » et mettre « en avant de nouveaux arguments ». « J’ai beaucoup fait pour qu’elle fonctionne de manière collégiale et si mes collègues estiment que je suis l’homme de la situation, je serai prêt », a-t-il poursuivi en évoquant la possibilité d’un nouveau mandat à la tête de l’association.

Michel Vauzelle, dont la liste a remporté les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, a annoncé son intention de briguer la présidence de l’ARF. « Le président de l’ARF doit être quelqu’un qui désire combattre contre Sarkozy et essayer de le faire reculer sur cette réforme des collectivités. Je m’en sens la force, le courage et les arguments », a-t-il déclaré le 22 mars à sa permanence marseillaise. « On détruit la région au profit des conseillers cantonaux qui s’occuperont de leur canton ou de conseillers de métropole qui évidemment auront la tentation de tirer toute la richesse régionale vers Marseille d’un côté et Nice de l’autre. »

Bertrand Delanoë, maire de Paris, demande le retrait du projet de loi du Grand Paris qui revient au Sénat le 6 avril, jugeant qu’aux régionales, les Franciliens « ont sanctionné la démarche de l’Etat, technocratique, hyper centralisée, peu respectueuse de la légitimité des élus locaux ». Ses préconisations ? « Nous proposons une démarche constructive, consistant à réconcilier les territoires, agréger leurs atouts. Paris Métropole doit être le lieu démocratique de débat et d’élaboration de cette ambition. Il faut donc faire grandir cette instance en accueillant de nouveaux partenaires de toute sensibilité et faire évoluer le statut de ce syndicat, avec des modes de coopération souples. »

Michèle André, présidente de la délégation du Sénat aux droits des femmes, a indiqué qu’à l’issue des élections régionales, les conseils régionaux seront constitués de 47,98% de femmes, soit une « légère progression » par rapport aux 47,6% de femmes au scrutin de 2004. « La parité est maintenant bien ancrée dans les conseils régionaux grâce au mode de scrutin institué par la loi du 11 avril 2003, un scrutin de liste à deux tours assorti de l’obligation, pour chaque liste, d’être constituée alternativement d’un candidat de chaque sexe », souligne la sénatrice. Celle-ci continue en revanche de s’inquiéter des conséquences du mode de scrutin prévu pour l’élection des futurs conseillers territoriaux, lequel « ferait tomber la proportion des femmes en dessous des 20% ».

Martin Malvy, qui sera logiquement reconduit vendredi à la présidence de la région Midi-Pyrénées : « Souhaitons que la réforme territoriale connaisse le même sort que la taxe carbone. »

Nicolas Sarkozy… n’a en revanche pas mentionné la réforme des collectivités, ce 24 mars, dans son allocution prononcée devant la presse à l’issue du Conseil des ministres passant en revue les réformes qu’il compte amplifier ou poursuivre en priorité.

C.M.

« Sarkozy, plus on lui crache à la figure, plus il aime ça »

 

Remaniement : Thierry Mariani tacle Nicolas Sarkozy

La Provence – 24/03/2010

« On a l’impression que plus on lui crache à la figure, plus il aime ça! »... Rapporté par Libération, ce commentaire est signé Thierry Mariani et vise Nicolas Sarkozy, à propos du remaniement ministériel qui a vu entrer au gouvernement plusieurs personnalités de droite jusque-là très critique envers le président de la République comme François Baroin.

Le Canard enchaîné a une autre version de la charge de Thierry Mariani, encore plus saignante : « J’ai un gros défaut. J’ai toujours soutenu le Président. Il m’avait promis un secrétariat d’Etat à l’Intérieur ou aux Affaires Etrangères. Résultat : c’est Tron, qui lui a craché à la gueule, qui devient ministre. Plus tu lui craches à la gueule, plus il t’aime ! Je m’aperçois que, comme beaucoup d’autres, Sarkozy m’a pris pour un con. Je reste un con mais je sais ce qu’il me reste à faire ».

Tête de liste UMP pour les régionales en Paca, le député du Vaucluse est considéré comme un sarkozyste historique. C’est d’ailleurs le président de la République qui l’a désigné après la défection d’Hubert Falco. Durant la campagne, Thierry Mariani ne s’est jamais démarqué de Nicolas Sarkozy, alors que tout indiquait que cela compromettait lourdement ses chances de gagner l’élection.

F.G. 

 

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Mariani dans Libé ce matin « Sarkozy, plus on lui crache à la figure, plus il aime ça »

marsinfos – 24/03/2010

Il l’a super mauvaise Thierry Mariani contre Sarkozy. Il a de quoi. On s’en souvient c’est à Hubert Falco, maire de Toulon et Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants à qui Nicolas Sarkozy avait d’abord demandé de s’engager pour les régionales en Paca.  Falco en fin politique avait eu le nez creux et s’était bien courageusement défilé, entrainant la fureur de Sarko  » je saurai m’en souvenir, Falco s’est planqué » avait -il déclaré à l’époque, selon le Canard Enchainé.

(…)

Même si Mariani n’est pas un bleu en politique, et qu’il connait bien son Sarko, ça lui a fait mal, et du coup il s’est lâché le Thierry, il aurait déclaré hier selon Libération  » Sarkozy, on a l’impression que plus on lui crache à la figure, plus il aime ça ». Le Canard Enchainé de ce matin confirme  » J’ai un gros défaut. J’ai toujours soutenu le Président. Il m’avait promis un secrétariat d’Etat à l’Intérieur ou aux Affaires Etrangères. Résultat : c’est Tron, qui lui a craché à la gueule qui devient Ministre. Plus tu lui craches à la gueule, plus il t’aime ! Je m’aperçois que, comme beaucoup d’autres Sarkozy m’a pris pour un con. Je reste un con mais je sais ce qu’il me reste à faire ». Et Sarko ferait bien de se méfier, car comme disait Blier dans les Tontons Flingueurs  » les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait ».

Pierre BOUCAUD

Lire l’article en entier sur le site de marsinfos

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(a little bit more in english …)

French press review 24 March 2010

Rfi – 24/03/2010

Even masochism turns up in Libération. UMP member Thierry Mariani says of Sarkozy’s propensity to promote people who have criticised him, that one gets the impression that the more the president gets spat on, the more he likes it.

By Molly Guinness

Analyses et réactions (suite : 15 articles)

 

Victoire responsable

La Marseillaise – 22/03/2010

C’est un Michel Vauzelle heureux qui a été accueilli au son de « Bandera Rossa », à sa permanence. Photo ML THOMAS

Permanence de Michel Vauzelle. La satisfaction est grande chez les militants présents. Mais c’est avec sérieux qu’ils appréhendent ce nouveau mandat, du fait de l’abstention et du FN.

C’est l’attente dans la permanence de Michel Vauzelle. L’ambiance est plus tendue que la semaine précédente. Qu’ont fait les abstentionnistes du premier tour ? Certes, la victoire est annoncée, attendue, mais, tant que le résultat n’est pas là, la messe n’est pas dite. Premier résultat annoncé, l’Alsace, la droite l’emporte largement. Moment de flottement dans l’assistance. Il sera bref, très vite, les tendances sont annoncées. Pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la victoire est nette et sans bavure, les applaudissements éclatent. La satisfaction est là. Mais, aussi, quasiment dans le même temps, le sérieux, le sens des responsabilités. L’importance du vote Front national et de l’abstention font dire, quasi unanimement, que l’heure est au travail du fait de la situation sociale. Elle est d’autant plus grave que la réforme des collectivités territoriales entraînerait la perte d’autonomie financière et la compétence générale ce qui aurait pour effet de ne plus pouvoir venir en aide aux associations. Tragique pour la société, pain béni pour le FN.

Alors, finalement, c’est peut-être Sébastien Barles, Europe écologie, qui résume le mieux le climat : « Trois mots qualifient mon état d’esprit : humilité, car 3/4 des citoyens se trompent de colère en se réfugiant dans l’abstention ou en faisant le choix de voter FN. Deuxièmement : félicitation pour cette victoire démocratique, écologique et sociale. Enfin, troisième mot : responsabilité. »
Pour Jean-Jacques, « ce soir, c’est encore 22% pour Le Pen et je continue à trembler. C’est aussi 44% pour Vauzelle et 50% d’abstention. Est-ce que cela signifie un ras-le-bol des politiciens ou cela signifie-t-il un renvoi dans les cordes du gouvernement ? »
Garo Hovsépian (PS) se réjouit « de la victoire de Michel Vauzelle ». Il s’inquiète de l’abstention et du score du FN, tout en notant : « Dans les 13/14, je remercie les électeurs qui, massivement, ont soutenu Michel Vauzelle. »
Jocelyn Zeitoun (majorité sortante) considère : « Au-delà de la victoire, annoncée par les sondages mais qui devait se concrétiser dans les urnes, je suis extrêmement inquiet devant le score du FN. Nous sommes là devant une élection qui interpelle. Nous avons gagné, c’est bien. Mais dans quel état est le pays ? Et la réforme des collectivités, la suppression de la clause de compétence générale risque d’aggraver la situation. » Avi Assouli ne dit pas autre chose : « Le FN continue de m’effrayer. Alors, il nous faut travailler pour le peuple, pour les valeurs humanistes. »

Même tonalité chez Myriam Lamare : « Il va falloir mettre cette victoire au service des citoyens. » Fatima Orsatelli, elle aussi nouvelle élue, ajoute : « Face au vote FN et à l’abstention, nous allons devoir encore plus faire et faire savoir. » Pierre Semeriva, Europe écologie, s’inquiète de voir le FN avoir progressé entre les deux tours. Alors que, pour Marie-Arlette Carlotti, « un vrai espoir naît à gauche. Attention, tout n’est pas arrivé, mais les bases sont là. Ceci dit, je ne suis pas dupe, l’abstention et le FN s’adressent au pouvoir, mais aussi, un peu, à nous ».
Christian Pellicani (PC) s’inquiète de l’abstention, du vote FN, il considère : « Cette élection risque d’être le chant du cygne si les mesures concernant les collectivités territoriales sont adoptées. »
Frédéric Rosmini (PS) se projette : « Avec la réforme du scrutin, au lieu de la victoire de la gauche nous aurions dès le premier tour, un grand chelem de la droite. Et la perte de la compétence générale serait une catastrophe pour le corps social. »

Michel Caire

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Le FN gâche le triplé de Vauzelle

Slate.fr – 22/03/2010

Avec 44,1% des voix au second tour, le président socialiste sortant entame un troisième mandat, marqué par un recul de la droite et un regain historique du Front national.

Sans surprise mais sans panache. Dimanche soir, Michel Vauzelle a largement devancé son challenger UMP Thierry Mariani (33,02%). Dans l’ambiance très tranquille de son QG marseillais, place du 4-septembre, il n’a pas versé dans le triomphalisme, laissant la ferveur au Stade-Vélodrome, où l’OM a battu Lyon. Dominateur à Marseille ou Avignon, Vauzelle ne pavoise pas. Pendant quatre ans, l’ancien Garde des sceaux de Mitterrand sait qu’il devra se coltiner un FN puissant, qui a confirmé sa très grande forme avec 22,87% des suffrages.

Un score socialiste moins élevé qu’en 2004

Sur les 123 sièges du conseil régional, l’Alliance de l’olivier (PS-Front de gauche-Europe écologie) en remporte 72, soit un de moins qu’en 2004, l’UMP reste stable avec 30 élus et le FN en comptera 21, contre 11 actuellement. Au terme d’une campagne centrée sur la «résistance» à la politique du président Sarkozy, Michel Vauzelle réalise toutefois un score moins élevé qu’en 2004 (45,17%), malgré le report de voix de ses alliés d’entre deux tours, le Front de gauche (6,1% des voix) et Europe Ecologie (10,9% des suffrages). Le total théorique lui assurait 42,83% des suffrages. Avec 44,1% des voix, Michel Vauzelle n’a toutefois pas conquis les abstentionnistes, malgré un sursaut de quatre points de la participation en Paca (52,21%).

Qu’importe. «C’est toute la France des régions qui a dit non à la politique de Sarkozy, non à la destruction des libertés publiques et de la sécurité, s’est félicité Michel Vauzelle. La Provence n’est pas la propriété de la droite, mais une région de gauche.» Ne lui parlez pas de contre-performance par rapport à 2004. «Si le Front national n’avait pas, à cause de la droite, fait un score aussi préoccupant, nous aurions obtenu une plus large majorité», affirme Michel Vauzelle, qui fera de l’emploi et du logement ses priorités. De son côté, Laurence Vichnievsky, tête de liste Europe Écologie au premier tour appelle à «l’humilité»: «L’essentiel a été préservé grâce à notre rassemblement, il faut rester humble devant un taux d’abstention trop fort et un taux pour le FN trop fort également», a commenté la magistrate, pour qui la région devra «être très attentive à ces gestes de désespérance».

Le Pen guest star du conseil régional

Ironie du sort, vendredi, c’est le leader frontiste Jean-Marie Le Pen, élu le plus âgé (81 ans), qui conduira la séance d’investiture comme le veut la tradition. Et si Vauzelle rempile, le Front national est bien le vrai gagnant de ces élections régionales. Son score du premier tour (20,3%) avait étonné. Celui du second (22,8%), supérieur aux 21% obtenus en 2004 par Guy Macary, interroge alors que le parti avait été donné moribond après la présidentielle. Le probable report des voix issues de la Ligue du sud de Jacques Bompard (2, 69% au premier tour), n’explique pas tout. Jean-Marie Le Pen y voit «l’effondrement du sarkozysme».

Il est flagrant en Paca. «J’ai perdu et je l’assume», expliquait dimanche soir très tard Thierry Mariani, qui a mis un temps fou à commenter publiquement sa défaite. Nommé en urgence après le retrait du maire de Toulon Hubert Falco, le député UMP du Vaucluse, qui a fait campagne notamment sur la sécurité, n’aura pas réussi à mordre sur les terres du Front national, ni à convaincre un électorat de droite déboussolé. «Sur les marchés, les gens s’interrogeaient sur l’ouverture. Peut-être fallait-il expliquer les réformes qui se sont succédées depuis deux ans et demi», concède Thierry Mariani, pour qui «le contexte national fait que la France n’était pas prête à entendre» un message de mobilisation. Arrivé en tête au premier tour avec 26,6% de voix, il réalise le même score que le député Renaud Muselier en 2004, soit 33,8% des voix. Il se console en faisant les comptes. «Le PS baisse, le FN monte et nous, on reste stable.»

Estrosi battu dans son fief

Renaud Muselier voit dans le fort score du FN la marque d’une «exaspération» de l’électorat de droite: «Les gens se posent de vraies questions sur l’avenir du pays. Il y a un doute sur notre lisibilité. Nous sommes à mi-mandat. Il nous reste deux ans pour agir.» Reste que certains résultats sonnent comme une alerte. A Nice (Alpes-Maritimes), fief du ministre de l’Industrie Christian Estrosi, la gauche dame le pion à l’UMP avec 39,12% des voix contre 36,32% pour le parti présidentiel. «Ces mauvais résultats pour la majorité présidentielle appellent tous ses responsables et ses élus à de nouvelles initiatives en faveur des priorités réaffirmées par les Français, l’emploi et la sécurité notamment», estime le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Bref, une vraie remise en question.

Armelle Muraour

Photo: Jean-Marie Le Pen embrassé par sa petite fille Marion (à dr.) et une fan, le 21 mars 2010 à Nice. REUTERS/Eric Gaillard

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Régionales 2010 : national et international (7 articles)

  

Une «déculottée» analysée par la presse

Libération – 22/03/2010 

Revue de presse 

Les journaux français reviennent largement sur les élections. Morceaux choisis. 

La presse française constatait lundi que la «déculottée» du second tour des élections régionales, largement imputée à Nicolas Sarkozy, avait enfin fait sortir l’UMP du déni de réalité qu’elle avait montré au soir du premier tour, et qui lui a peut-être coûté cher. 

«La sanction du bilan de Nicolas Sarkozy, les doutes sinon les rejets de sa politique ne sont plus discutables», estime Patrick Apel-Muller dans L’Humanité 

Pour Le Figaro  (Etienne Mougeotte), cette défaite «va marquer un tournant dans le quinquennat de Nicolas Sarkozy», qui doit «envoyer des signaux forts» aux électeurs de droite, car ils «ont le sentiment d’avoir été laissés sur le bord de la route». 

Henri Gibier (Les Echos)  est du même avis: «Le grand défi de la rue de Solferino, (…) c’est de se donner un programme qui ne se résume pas à l’antisarkozysme». 

D’autant que grâce à cette victoire écrasante, «Martine Aubry fait désormais figure de leader de l’opposition et de présidentiable bien placée pour 2012» (Gérard Carreyrou, France-Soir ). 

Patrick Planchenault (Est-Eclair ) renchérit sur les «galons de présidentiable» gagnés par la première secrétaire du PS, tandis que Nicolas Sarkozy «sort affaibli de l’épreuve», ajoute Patrick Pépin (Nord-Eclair ). 

Evidemment, «rien sur le plan des institutions n’impose au chef de l’Etat de tirer des conséquences de ce vote», rappelle François Ernenwein (La Croix ). 

Mais ces «résultats envoient partout en France le même message et imposent au chef de l’État de le lire comme une sanction nationale et donc d’apporter des réponses aux inquiétudes des électeurs», martèle Daniel Ruiz (La Montagne ). 

«Après un échec aussi personnalisé, un remaniement de grande ampleur s’imposerait», mais «l’ajustement sera modeste», se désole Philippe Waucampt dans le Républicain Lorrain 

Car Nicolas Sarkozy a été «sanctionné» dans ce scrutin, assène Erik Izraelewicz dans La Tribune , «sur sa manière de décider» et «sur la direction prise». 

Dans Le Progrès de Lyon , Francis Brochet, toujours mordant, se moque de «l’hyperprésident» devenu «l’hyperperdant». Ses confrères ne sont pas moins acerbes envers «l’autiste de l’Elysée» (Libération Champagne , Jorge d’Hulst), jugé «autocratique, trop tourné vers (son) ego» (Le Télégramme,  Christine Clerc). 

Ouest-France  résume: «derrière le trompe-l’oeil des pourcentages» et l’abstention, «la gauche doit beaucoup sa victoire à la défaite de la droite». 

Du moins cette bérézina aura-t-elle permis de faire sortir l’UMP du «discours de refoulement des vérités du premier tour» et laisser la place «à plus d’humilité», relativise Jacques Camus (La République du Centre ). 

Dans la Presse de la Manche, Jean Levallois se souvient lui aussi de «l’extravagant numéro d’autiste des leaders nationaux de la majorité présidentielle» du 14 mars, qui «a abouti à renforcer la sanction» dimanche. 

Au final, «pour Nicolas Sarkozy, (…) les choses se compliquent singulièrement», constate Jacques Guyon (La Charente Libre). Car «dès maintenant s’ouvre le boulevard qui mène à la présidentielle et aux législatives» de 2012, rappelle Patrice Chabanet dans le Journal de la Haute-Marne. 

(Source AFP)  Lire la suite…

Message de Michel Vauzelle

vauzelle2010.fr – 19/03/2010

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Chères amies, Chers amis,

Plus que quelques heures avant le second tour des régionales…

Pour mobiliser un maximum de personnes, diffusez cette vidéo d’appel au vote à tous vos contacts et publiez-la sur vos comptes Facebook ou twitter.
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Nos valeurs républicaines doivent triompher en Provence-Alpes-Côte d’Azur le 21 mars prochain !

Amitiés

Michel Vauzelle

« D’abord mettre la balle au fond »

La Marseillaise – 19/03/2010

Pierre Dharreville : « nous serons dans la majorité pour construire une gauche offensive, une gauche qui se bat et qui agit pour renverser l'ordre des choses » PHOTO ML THOMAS

Pierre Dharreville : « nous serons dans la majorité pour construire une gauche offensive, une gauche qui se bat et qui agit pour renverser l'ordre des choses » PHOTO ML THOMAS

Un accord a été signé entre les forces de gauche pour le deuxième tour. Quel est votre état d’esprit ?
D’abord, il faut mettre la balle au fond. Je ne suis pas certain que la droite ait bien compris l’avertissement de dimanche dernier. Elle doit se retrouver minoritaire dans les urnes dimanche parce que sa politique est minoritaire. Depuis la privatisation de La Poste jusqu’à la réforme des retraites, en passant par la destruction programmée des communes et de la démocratie locale, ça ne passe pas. Nous sommes déterminés à tout faire pour battre la droite et l’extrême droite. Et comme nous l’avons dit dès le départ, nous serons dans la majorité pour construire une gauche offensive, une gauche qui se bat et qui agit pour renverser l’ordre des choses.

L’abstention a été très forte dimanche dernier, comment analysez-vous ce phénomène ?
Durant toute la campagne, nous nous sommes battus pour convaincre que la politique pouvait changer les choses, s’il y avait une vraie volonté d’agir et de s’en prendre à la racine des problèmes. Nous avons rencontré beaucoup d’hommes et de femmes gagnés par la résignation, une résignation accentuée par la crise et par la violence de la politique de la droite. Mais cette résignation, il faut bien reconnaître que la gauche y a aussi eu sa part lorsqu’elle n’a pas su sortir des logiques d’accompagnement du système et qu’elle a manqué d’audace pour faire face aux défis. C’est pour cela que nous avons initié le Front de gauche. Et nous allons porter cette ambition majeure jusque dans les institutions au sein de la gauche rassemblée. Pour nous donner de la force, il faut que la victoire de dimanche soit sans appel, il faut que Nicolas Sarkozy ne puisse pas se prévaloir d’une majorité silencieuse. Et il faut que Le Pen soit renvoyé d’où il vient. La droite explique que les abstentionnistes lui sont favorables. Tout le monde sait que c’est loin de la vérité. C’est pour cela que nous appelons les abstentionnistes à venir s’exprimer dimanche massivement en votant pour la gauche.

Quelle est votre réaction devant le score du Front National ? Lire la suite…

Trois hommes et un scrutin – La Provence 19 mars 2010

La Provence – 19/03/2010

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Vauzelle (PS) : « Je suis raisonnablement confiant »

 

Michel Vauzelle a recueilli 25,8% des suffrages au premier tour. Photo Guillaume Ruoppolo

Aujourd’hui dans La Provence, les trois têtes de liste, qui vont s’affronter au deuxième tour des élections régionales en Paca, répondent aux questions des journalistes. Michel Vauzelle (PS), Thierry Mariani (UMP) et Jean-Marie Le Pen (FN) se livrent avant le scrutin décisif de dimanche. La tête de liste socialiste veut, par exemple, convaincre les abstentionnistes du premier tour d’aller voter en affirmant que « dimanche sera l’occasion de dire qu’il y a un autre modèle de société que celui de Nicolas Sarkozy. »

– L’alliance signée avec Europe écologie concernant notamment Iter met le feu aux poudres. Quels en sont les termes précis ?
Michel Vauzelle :
La Région a rempli son contrat. Nous apporterons 152 millions d’euros comme prévu. Soixante-dix millions affectés à la « machine », au réacteur même, 60 millions pour le lycée international de Manosque, 15 millions à l’aménagement de la ligne ferroviaire Val de Durance, le reste consacré aux aménagements. Cette alliance ne remet pas en cause les 152 millions dont 80 à 90 millions ont déjà été débloqués. Si la Région doit rajouter de l’argent pour des éléments de confort des habitants ou l’accueil des industries induites, on interviendra. En ce qui concerne la machine elle-même, nous ne paierons plus les surcoûts éventuels.

– Comment réagissez-vous à la polémique déclenchée par l’UMP ? Lire la suite…

Question-Réponse: Tunnel de Tende

 

Tunnel de Tende : Eric Ciotti demande des comptes à Michel Vauzelle

Le Buzz des Régionales – 17/03/2010

Michel Vauzelle a-t-il sacrifié le financement par la Région du doublement du tunnel de Tende, entre la France et l’Italie, sur l’autel de l’accord de fusion avec Europe-Ecologie ? Cette hypothèse a amené le président du conseil général des A-M, le député Eric Ciotti, qui participe également au financement du nouveau tunnel avec l’État, à écrire à Michel Vauzelle en sa qualité de président du conseil régional. « Sur le fond un tel choix me paraîtrait extrêmement grave pour notre département. Le percement d’un nouveau tunnel constitue en effet un impératif en terme de sécurité mais aussi en matière de développement des relations entre la France et l’Italie.Sur la forme, cette décision me paraîtrait encore plus grave tant elle remet en cause la délibération dans laquelle le conseil régional Paca confirme son engagement de participer au financement.» Eric Ciotti se dit d’autant plus choqué que cette décision serait prise « dans l’obscurité de salles de négociations entre partis politiques, à l’abri du regard des électeurs, des citoyens et des contribuables ».

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Patrick Allemand : « La Région financera le tunnel de Tende »

Nice matin – 19/03/2010

Patrick Allemand, André Aschieri, candidats et élus de Mouans-Sartoux devant la gare qui sera bientôt entièrement rénovée. Photo : Eric Neri

C’est le tube dont on parle à quelques jours du 2nd tour. Pas un clip de campagne. Non, le second tube du tunnel du col de Tende qui doit être réalisé pour donner un peu d’air au boyau qui relie aujourd’hui la France à l’Italie.

Le président du conseil général Eric Ciotti a écrit une lettre à Michel Vauzelle en sa qualité de président du conseil régional pour dénoncer un éventuel renoncement de la Région au cofinancement de ce tunnel sur l’autel de son alliance avec Europe-Ecologie.

« Aucun projet routier, où la signature de la Région est engagée, ne sera remis en cause. Le tunnel de Tende entre dans cette catégorie. A aucun moment il n’a été évoqué la question de supprimer la part régionale de son financement » lui a répondu hier Patrick Allemand (1). Le chef de file dans les A-M de la liste Vauzelle a précisé que l’accord avec Europe-Ecologie « prévoit simplement à l’avenir de consacrer 1/3 des crédits transports à la route et 2/3 au développement du ferroviaire. Il s’agit d’un accord qui devrait réjouir l’UMP puisqu’il va tout à fait dans le sens du Grenelle de l’environnement voulu par Nicolas Sarkozy ».

TER : cadencement et 1 euro domicile-travail

Après le tube, le cadencement. Toujours pas question de se trémousser. Mais de mieux circuler, en transport en commun cette fois. Patrick Allemand (PS), André Aschieri (Europe-Ecologie) et plusieurs candidats de leur liste d’union ont présenté hier leurs projets à la gare de Mouans-Sartoux, qui sera entièrement rénovée pour un montant de plus de 500 000 euros. Pour cadencer les TER tous les quarts d’heure entre Nice et Cannes, la construction d’une troisième voie a débuté. Pour en faire de même chaque demi-heure sur la voie unique Cannes-Grasse, il faudra notamment réaliser un deuxième point de croisement à Cannes-la-Bocca. « Nous nous engageons aussi au billet TER à 1 euro pour les déplacements domicile travail et la gratuité pour les jeunes, les chômeurs, etc. »

1. Lors d’un meeting hier soir à Nice (lire par ailleurs), Eric Ciotti a expliqué qu’il attendait une réponse de Michel Vauzelle.