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Régionales : les cartes des résultats Paca décryptées

29 mars 2010 2 commentaires

La Provence – 29/03/2010

Après la mise en ligne par LaProvence.com de cartes expliquant le vote des élections régionales en Paca, Virginie Martin, politologue et professeur à l’école Euromed Management, analyse pour nous les résultats de ce scrutin

Le vote FN en PACA est multiple

Dans la région, le FN a réalisé un score de 22,87%. Infographie LP

Il existe un dénominateur commun dans les motivations du vote FN en PACA. C’est bien sûr le problème de l’immigration et de l’identité locale. Mais Virgine Martin veut distinguer deux types d’électeurs frontistes, selon les différents départements. D’abord, dans le Var et les Alpes Maritimes, ce sont des électeurs traditionnellement à droite, qui se sont extrêmisés, suite à la déception de la politique de Nicolas Sarkozy au niveau national : « Sarkozy n’a pas apporté de réponses assez fortes, et n’a pas pu appliquer nationalement la politique très à droite qu’il avait promis en 2007 » indique la politologue. Elle ajoute que « s’ils ont pu être séduits par le ministère de l’Identité nationale, l’ouverture à gauche, avec les entrées au gouvernement de personnalités comme Bernard Kouchner ou Fadela Amara, est quelque chose qu’ils ont eu du mal à digérer, (…) c’était un grand ecart impossible, et les électeurs ont donc basculé à l’extrême droite« . La formule de Jean-Marie Le Pen s’est donc avérée exacte et « les électeurs ont préféré l’originale à la copie« . Mais le très bon score du FN en Paca est aussi le fait d’électeurs moins marqués idéologiquement à droite. La désespérance sociale et économique explique aussi ce vote et, les villes avec de forts taux de chômage, autour de l’étang de Berre par exemple, ont massivement voté Le Pen. Ici on est passé d’un extrême à l’autre, et le passage du Parti communiste au Front national n’est pas quelque chose de rare. Ce sont des régions où l’abstention aussi a été très forte, et où le désespoir envers le monde politique est vivace.

Michel Vauzelle reforme la gauche plurielle

Sur l'ensemble de la région, le PS a recueilli 44,1% des suffrages.

Si après ses deux précédents mandats, Michel Vauzelle dispose d’un bilan correct, d’une assez bonne image et d’un réseau important, son large succès s’explique d’abord par l’alliance spontanée qu’il a su former. En effet l’électeur lambda n’a que très peu pris en compte ses résultats, les compétences du Conseil régional restant assez floues. C’est grâce au report presque intégral des voix du Front de gauche au second tour et à l’absence de calculs politiques trop visibles avec Europe écologie que Michel Vauzelle a pu forger sa victoire. « Le président sortant a profité d’un alignement quasi militaire du Front de gauche et a réussi à faire passer son alliance avec Europe écologie comme naturelle, il a formé une gauche plurielle renouvelée » constate Virginie Martin. Pour elle, Vauzelle a églement profité de « la fin du sarkozisme de gauche, interventionniste, les électeurs de gauche s’étant aperçu que Sarkozy appliquait en fait une politique de droite traditionnelle« .

Le jeu des vases communiquants peu favorable à l’UMP

Sur l'ensemble de la région, l'UMP a recueilli 33,02% des suffrages.

Dans ces conditions, Thierry Mariani a donc particulièrement souffert. Entre les déçus de la politique nationale de Nicolas Sarkozy et les bastions de l’UMP passés au Front national, l’élection semblait ingagnable. Là encore, les raisons semblent plus liées à la politique nationale qu’à un véritable faute du candidat Mariani. « L’ouverture à gauche a , je pense, était une erreur fondamentale, (…) le choix d’Eric Besson au ministère de l’identité nationale, par exemple, constitue une pirouette politique impossible et non comprise par l’électorat de l’UMP » note la politologue. Quant au thème de l’insécurité, il a été trop tardivement évoqué par la droite pour répondre aux inquiétudes de sa clientèle traditionnelle… d’autant que le terrain était déjà occupé par le FN. Le bilan catastrophique de Sarkozy sur ce point a donc coûté cher à l’UMP dans la région, les électeurs préférant se tourner vers Jean-Marie Le Pen.

Une abstention structurelle

La carte de l'abstention en Paca.

Même s’il y a eu un léger mieux lors du second tour, l’abstention lors de ces élections est l’un des grands enseignements à retenir. Si Virginie Martin en impute une bonne partie au manque de visibilité quand aux compétences des conseils régionaux et au fait que, cette fois, elles n’étaient pas couplées avec d’autres élections (cantonales par exemple), c’est  surtout une abstention structurelle, à laquelle on assiste depuis plus de vingt ans. « La forte participation aux présidentielles de 2007 n’était que la poudre aux yeux, largement explicable par la peopolisation des deux candidats et le cirque médiatique orchestré par des boites de communication spécialisées en consulting d’entreprise, (…) ce scrutin n’avait plus grand chose de politique » s’indigne-t-elle. « On est juste revenu à la normale » ajoute-t-elle « il y a une vraie crise de la représentation politique et les électeurs ont vraiment le sentiment que les hommes politiques ne peuvent plus agir pour les protéger contre le chomage, la mondialistions ou l’émergeance de nouveau pays industrialisés« . « Si on ajoute à ça les différentes affaires qui ont ébranlé le monde politique les 30 dernières années, on comprends mieux la véritable crise de confiance entre les citoyens et leurs élus ».

Pierre KOROBEINIK 

Analyses et réactions (suite : 15 articles)

 

Victoire responsable

La Marseillaise – 22/03/2010

C’est un Michel Vauzelle heureux qui a été accueilli au son de « Bandera Rossa », à sa permanence. Photo ML THOMAS

Permanence de Michel Vauzelle. La satisfaction est grande chez les militants présents. Mais c’est avec sérieux qu’ils appréhendent ce nouveau mandat, du fait de l’abstention et du FN.

C’est l’attente dans la permanence de Michel Vauzelle. L’ambiance est plus tendue que la semaine précédente. Qu’ont fait les abstentionnistes du premier tour ? Certes, la victoire est annoncée, attendue, mais, tant que le résultat n’est pas là, la messe n’est pas dite. Premier résultat annoncé, l’Alsace, la droite l’emporte largement. Moment de flottement dans l’assistance. Il sera bref, très vite, les tendances sont annoncées. Pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la victoire est nette et sans bavure, les applaudissements éclatent. La satisfaction est là. Mais, aussi, quasiment dans le même temps, le sérieux, le sens des responsabilités. L’importance du vote Front national et de l’abstention font dire, quasi unanimement, que l’heure est au travail du fait de la situation sociale. Elle est d’autant plus grave que la réforme des collectivités territoriales entraînerait la perte d’autonomie financière et la compétence générale ce qui aurait pour effet de ne plus pouvoir venir en aide aux associations. Tragique pour la société, pain béni pour le FN.

Alors, finalement, c’est peut-être Sébastien Barles, Europe écologie, qui résume le mieux le climat : « Trois mots qualifient mon état d’esprit : humilité, car 3/4 des citoyens se trompent de colère en se réfugiant dans l’abstention ou en faisant le choix de voter FN. Deuxièmement : félicitation pour cette victoire démocratique, écologique et sociale. Enfin, troisième mot : responsabilité. »
Pour Jean-Jacques, « ce soir, c’est encore 22% pour Le Pen et je continue à trembler. C’est aussi 44% pour Vauzelle et 50% d’abstention. Est-ce que cela signifie un ras-le-bol des politiciens ou cela signifie-t-il un renvoi dans les cordes du gouvernement ? »
Garo Hovsépian (PS) se réjouit « de la victoire de Michel Vauzelle ». Il s’inquiète de l’abstention et du score du FN, tout en notant : « Dans les 13/14, je remercie les électeurs qui, massivement, ont soutenu Michel Vauzelle. »
Jocelyn Zeitoun (majorité sortante) considère : « Au-delà de la victoire, annoncée par les sondages mais qui devait se concrétiser dans les urnes, je suis extrêmement inquiet devant le score du FN. Nous sommes là devant une élection qui interpelle. Nous avons gagné, c’est bien. Mais dans quel état est le pays ? Et la réforme des collectivités, la suppression de la clause de compétence générale risque d’aggraver la situation. » Avi Assouli ne dit pas autre chose : « Le FN continue de m’effrayer. Alors, il nous faut travailler pour le peuple, pour les valeurs humanistes. »

Même tonalité chez Myriam Lamare : « Il va falloir mettre cette victoire au service des citoyens. » Fatima Orsatelli, elle aussi nouvelle élue, ajoute : « Face au vote FN et à l’abstention, nous allons devoir encore plus faire et faire savoir. » Pierre Semeriva, Europe écologie, s’inquiète de voir le FN avoir progressé entre les deux tours. Alors que, pour Marie-Arlette Carlotti, « un vrai espoir naît à gauche. Attention, tout n’est pas arrivé, mais les bases sont là. Ceci dit, je ne suis pas dupe, l’abstention et le FN s’adressent au pouvoir, mais aussi, un peu, à nous ».
Christian Pellicani (PC) s’inquiète de l’abstention, du vote FN, il considère : « Cette élection risque d’être le chant du cygne si les mesures concernant les collectivités territoriales sont adoptées. »
Frédéric Rosmini (PS) se projette : « Avec la réforme du scrutin, au lieu de la victoire de la gauche nous aurions dès le premier tour, un grand chelem de la droite. Et la perte de la compétence générale serait une catastrophe pour le corps social. »

Michel Caire

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Le FN gâche le triplé de Vauzelle

Slate.fr – 22/03/2010

Avec 44,1% des voix au second tour, le président socialiste sortant entame un troisième mandat, marqué par un recul de la droite et un regain historique du Front national.

Sans surprise mais sans panache. Dimanche soir, Michel Vauzelle a largement devancé son challenger UMP Thierry Mariani (33,02%). Dans l’ambiance très tranquille de son QG marseillais, place du 4-septembre, il n’a pas versé dans le triomphalisme, laissant la ferveur au Stade-Vélodrome, où l’OM a battu Lyon. Dominateur à Marseille ou Avignon, Vauzelle ne pavoise pas. Pendant quatre ans, l’ancien Garde des sceaux de Mitterrand sait qu’il devra se coltiner un FN puissant, qui a confirmé sa très grande forme avec 22,87% des suffrages.

Un score socialiste moins élevé qu’en 2004

Sur les 123 sièges du conseil régional, l’Alliance de l’olivier (PS-Front de gauche-Europe écologie) en remporte 72, soit un de moins qu’en 2004, l’UMP reste stable avec 30 élus et le FN en comptera 21, contre 11 actuellement. Au terme d’une campagne centrée sur la «résistance» à la politique du président Sarkozy, Michel Vauzelle réalise toutefois un score moins élevé qu’en 2004 (45,17%), malgré le report de voix de ses alliés d’entre deux tours, le Front de gauche (6,1% des voix) et Europe Ecologie (10,9% des suffrages). Le total théorique lui assurait 42,83% des suffrages. Avec 44,1% des voix, Michel Vauzelle n’a toutefois pas conquis les abstentionnistes, malgré un sursaut de quatre points de la participation en Paca (52,21%).

Qu’importe. «C’est toute la France des régions qui a dit non à la politique de Sarkozy, non à la destruction des libertés publiques et de la sécurité, s’est félicité Michel Vauzelle. La Provence n’est pas la propriété de la droite, mais une région de gauche.» Ne lui parlez pas de contre-performance par rapport à 2004. «Si le Front national n’avait pas, à cause de la droite, fait un score aussi préoccupant, nous aurions obtenu une plus large majorité», affirme Michel Vauzelle, qui fera de l’emploi et du logement ses priorités. De son côté, Laurence Vichnievsky, tête de liste Europe Écologie au premier tour appelle à «l’humilité»: «L’essentiel a été préservé grâce à notre rassemblement, il faut rester humble devant un taux d’abstention trop fort et un taux pour le FN trop fort également», a commenté la magistrate, pour qui la région devra «être très attentive à ces gestes de désespérance».

Le Pen guest star du conseil régional

Ironie du sort, vendredi, c’est le leader frontiste Jean-Marie Le Pen, élu le plus âgé (81 ans), qui conduira la séance d’investiture comme le veut la tradition. Et si Vauzelle rempile, le Front national est bien le vrai gagnant de ces élections régionales. Son score du premier tour (20,3%) avait étonné. Celui du second (22,8%), supérieur aux 21% obtenus en 2004 par Guy Macary, interroge alors que le parti avait été donné moribond après la présidentielle. Le probable report des voix issues de la Ligue du sud de Jacques Bompard (2, 69% au premier tour), n’explique pas tout. Jean-Marie Le Pen y voit «l’effondrement du sarkozysme».

Il est flagrant en Paca. «J’ai perdu et je l’assume», expliquait dimanche soir très tard Thierry Mariani, qui a mis un temps fou à commenter publiquement sa défaite. Nommé en urgence après le retrait du maire de Toulon Hubert Falco, le député UMP du Vaucluse, qui a fait campagne notamment sur la sécurité, n’aura pas réussi à mordre sur les terres du Front national, ni à convaincre un électorat de droite déboussolé. «Sur les marchés, les gens s’interrogeaient sur l’ouverture. Peut-être fallait-il expliquer les réformes qui se sont succédées depuis deux ans et demi», concède Thierry Mariani, pour qui «le contexte national fait que la France n’était pas prête à entendre» un message de mobilisation. Arrivé en tête au premier tour avec 26,6% de voix, il réalise le même score que le député Renaud Muselier en 2004, soit 33,8% des voix. Il se console en faisant les comptes. «Le PS baisse, le FN monte et nous, on reste stable.»

Estrosi battu dans son fief

Renaud Muselier voit dans le fort score du FN la marque d’une «exaspération» de l’électorat de droite: «Les gens se posent de vraies questions sur l’avenir du pays. Il y a un doute sur notre lisibilité. Nous sommes à mi-mandat. Il nous reste deux ans pour agir.» Reste que certains résultats sonnent comme une alerte. A Nice (Alpes-Maritimes), fief du ministre de l’Industrie Christian Estrosi, la gauche dame le pion à l’UMP avec 39,12% des voix contre 36,32% pour le parti présidentiel. «Ces mauvais résultats pour la majorité présidentielle appellent tous ses responsables et ses élus à de nouvelles initiatives en faveur des priorités réaffirmées par les Français, l’emploi et la sécurité notamment», estime le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Bref, une vraie remise en question.

Armelle Muraour

Photo: Jean-Marie Le Pen embrassé par sa petite fille Marion (à dr.) et une fan, le 21 mars 2010 à Nice. REUTERS/Eric Gaillard

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Régionales 2010 : national et international (7 articles)

  

Une «déculottée» analysée par la presse

Libération – 22/03/2010 

Revue de presse 

Les journaux français reviennent largement sur les élections. Morceaux choisis. 

La presse française constatait lundi que la «déculottée» du second tour des élections régionales, largement imputée à Nicolas Sarkozy, avait enfin fait sortir l’UMP du déni de réalité qu’elle avait montré au soir du premier tour, et qui lui a peut-être coûté cher. 

«La sanction du bilan de Nicolas Sarkozy, les doutes sinon les rejets de sa politique ne sont plus discutables», estime Patrick Apel-Muller dans L’Humanité 

Pour Le Figaro  (Etienne Mougeotte), cette défaite «va marquer un tournant dans le quinquennat de Nicolas Sarkozy», qui doit «envoyer des signaux forts» aux électeurs de droite, car ils «ont le sentiment d’avoir été laissés sur le bord de la route». 

Henri Gibier (Les Echos)  est du même avis: «Le grand défi de la rue de Solferino, (…) c’est de se donner un programme qui ne se résume pas à l’antisarkozysme». 

D’autant que grâce à cette victoire écrasante, «Martine Aubry fait désormais figure de leader de l’opposition et de présidentiable bien placée pour 2012» (Gérard Carreyrou, France-Soir ). 

Patrick Planchenault (Est-Eclair ) renchérit sur les «galons de présidentiable» gagnés par la première secrétaire du PS, tandis que Nicolas Sarkozy «sort affaibli de l’épreuve», ajoute Patrick Pépin (Nord-Eclair ). 

Evidemment, «rien sur le plan des institutions n’impose au chef de l’Etat de tirer des conséquences de ce vote», rappelle François Ernenwein (La Croix ). 

Mais ces «résultats envoient partout en France le même message et imposent au chef de l’État de le lire comme une sanction nationale et donc d’apporter des réponses aux inquiétudes des électeurs», martèle Daniel Ruiz (La Montagne ). 

«Après un échec aussi personnalisé, un remaniement de grande ampleur s’imposerait», mais «l’ajustement sera modeste», se désole Philippe Waucampt dans le Républicain Lorrain 

Car Nicolas Sarkozy a été «sanctionné» dans ce scrutin, assène Erik Izraelewicz dans La Tribune , «sur sa manière de décider» et «sur la direction prise». 

Dans Le Progrès de Lyon , Francis Brochet, toujours mordant, se moque de «l’hyperprésident» devenu «l’hyperperdant». Ses confrères ne sont pas moins acerbes envers «l’autiste de l’Elysée» (Libération Champagne , Jorge d’Hulst), jugé «autocratique, trop tourné vers (son) ego» (Le Télégramme,  Christine Clerc). 

Ouest-France  résume: «derrière le trompe-l’oeil des pourcentages» et l’abstention, «la gauche doit beaucoup sa victoire à la défaite de la droite». 

Du moins cette bérézina aura-t-elle permis de faire sortir l’UMP du «discours de refoulement des vérités du premier tour» et laisser la place «à plus d’humilité», relativise Jacques Camus (La République du Centre ). 

Dans la Presse de la Manche, Jean Levallois se souvient lui aussi de «l’extravagant numéro d’autiste des leaders nationaux de la majorité présidentielle» du 14 mars, qui «a abouti à renforcer la sanction» dimanche. 

Au final, «pour Nicolas Sarkozy, (…) les choses se compliquent singulièrement», constate Jacques Guyon (La Charente Libre). Car «dès maintenant s’ouvre le boulevard qui mène à la présidentielle et aux législatives» de 2012, rappelle Patrice Chabanet dans le Journal de la Haute-Marne. 

(Source AFP)  Lire la suite…

Résultats Régionales PACA 2010 : 1ères réactions et analyses (13 articles)

Régionales : Michel Vauzelle réussit la passe de trois en Paca

La Provence – 22/03/2010

Michel Vauzelle est réélu président de Région Paca. Infographie LP

Avec 44,11%, le président sortant assure sa réélection. Il devance Thierry Mariani (33,02%) et Jean-Marie Le Pen (22,87%).

Le ministère de l’Intérieur vient de communiquer les chiffes définitifs des élections régionales en Paca. Avec 44,11%, le président sortant assure sa réélection. Il devance Thierry Mariani (33,02%) et Jean-Marie Le Pen (22,87%). L’abstention est de 47,79%.

Conduite par Michel Vauzelle (PS), la liste de gauche qui a fusionné avec Europe écologie et le Front de gauche obtient un score légérement inférieur à celui de 2004. L’alliance UMP-Nouveau centre-MPF représentée par Thierry Mariani ferait un score juste en dessous de celui de Renaud Muselier en 2004 (33,82%).

Avec 22,87%, Jean-Marie Le Pen améliore son score du premier tour qui était de 20,29%. Il a largement récupéré les voix qui s’étaient portées sur Jacques Bompard la semaine dernière. Traditionnellement, le Front national recule de quelques points au second tour. Il n’en a rien été cette fois…

A la lecture de ces chiffres, les listes Vauzelle obtiendraient 72 conseillers régionaux (contre 73 en 2004). L’UMP en aurait 30 et le Front national 21.

Alpes-de-Haute-Provence

Le président de la Région a obtenu 53,60% dans les Alpes-de-Haute-Provence. Thierry Mariani est loin derrière avec 29,10% des voix, suivi par Jean-Marie Le Pen (17,20%).

Alpes-Maritimes

En tête, on trouve Thierry Mariani avec 38,31%, suivi de Michel Vauzelle (37,84%) et de Jean-Marie Le Pen (23,85%). L’abstention a été de 49,28%.

Bouches-du-Rhône

Michel Vauzelle, le président de la région, est arrivé largement en tête dans les Bouches-du-Rhône avec 49,46% des suffrages. Il est suivi de Thierry Mariani qui a obtenu 27,55% des voix. Jean-Marie Le Pen arrive dernier avec 22,99% des suffrages. Dans le département, l’abstention a été forte avec 48,35%.

Hautes-Alpes

Michel Vauzelle reste en tête avec 53,90% des voix. Le candidat UMP, Thierry Mariani, a obtenu 31,80% des suffrages. Jean-Marie Le Pen, lui, est troisième avec 14,30% des suffrages.

Var

Thierry Mariani arrive en tête des élections régionales dans le Var avec 39,70% des suffrages contre 38,30% pour Michel Vauzelle. Jean-Marie Le Pen, réalise également un bon score avec 22,10% des voix. Le taux d’abstention a été de 48,6% dans le département.

Vaucluse

Jean-Marie le Pen (FN) a obtenu un important résultat dans le Vaucluse avec 26,50% des suffrages. Mais Michel Vauzelle reste en tête (42,90%), suivi de loin par Thierry Mariani (UMP) avec 30,50% des voix.

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La parole des citoyens

La Marseillaise – 22/03/2010

Editorial
Les électeurs ont tranché : la quasi totalité des régions métropolitaines sera gérée par une gauche rose, verte et rouge. Victorieuse car rassemblée le plus souvent.  La droite ne conserve désormais qu’une seule région.
Après la gifle infligée par les Français il y a une semaine, le second tour a non seulement confirmé mais surtout amplifié le profond désaveu des électeurs face aux choix politiques de Matignon, de l’Elysée et de leurs amis en régions.
Plus que jamais, sauf à s’inscrire dans un déni de démocratie, le message sorti des urnes doit être entendu. Le premier signe que devrait donner l’Elysée ne saurait ainsi se résumer à un ravalement de façade consistant en un quelconque remaniement de gouvernement. Plus que jamais, la question des réformes engagées ou programmées par l’Elysée doit être posée. Non pas pour évoquer une pause mais pour mettre au rebut les projets d’attaques des retraites ou autres sujets de remise en cause des droits des citoyens.
A gauche, les responsabilités confiées par les électeurs sont ainsi immenses. Dans les régions, bien sûr, afin de mettre en œuvre des politiques audacieuses répondant aux attentes des populations locales.
Au niveau national, aussi, la gauche devra répondre au message des électeurs. Rassemblée et porteuse d’ambitions nouvelles qui se dessinent, la gauche a montré qu’elle peut gagner, forte de ses valeurs plurielles en matière sociale et écologique.
Pour l’avenir qui débute aujourd’hui, le travail reste immense afin de ne plus décevoir la parole citoyenne. D’autant que la droite et son extrême restent à l’affût.

PIERRE BASTIEN

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Régionales Paca 2010 : triangulaire, Vauzelle, rassembler, discussion … (5 articles)

Régionales PACA: une triangulaire, encore une fois

France 3 – 15/03/2010

Triangulaire comme toujours en PACAThierry Mariani en tête avec 26,6%, Michel Vauzelle 25,8% et Jean-Marie Le Pen 20,3: un scénario déja vu.

La Provence qui se lève tôt a choisi. Cette France populaire au bord de l’étang de Berre, dans les quartiers d’Avignon ou d’Orange, à Istres ou à Toulon, désavoue clairement ses choix de l’élection présidentielle. Plus question de céder aux sirènes de Nicolas Sarkozy, le débat présidentiel sur l’idendité nationale n’y aura rien fait, la crise aura eu raison de la promesse du « travailler plus pour gagner plus ». Les couches populaires de la région hier sont allées à la pêche, ont voté à gauche ou sont revenus à un vote frontiste. Le Front National, un acteur durable dans une région, où le vote protestataire populaire et d’êxtrême droite est devenu une tradition locale. Ce matin, la région se réveille avec un sentiment de déjà vu, dans cette région fondamentalement de droite, Thierry Mariani arrive tout juste en tête, talloné par Michel Vauzelle, suivi de près par l’inoxydable Jean-Marie Le Pen.

Une triangulaire FN, UMP, Gauche rassemblée au deuxième tour, un classique, une répétition,  la vie politique régionale hoquette.

Qui a gagné hier soir? L’abstentionniste, dont les rangs ne cessent de gonfler au fil des scrutins. Plus d’un électeur sur deux en Provence Alpes et Côte d’Azur ne s’est  pas déplacé aux urnes dimanche. Les absents ont toujours torts, et hier ils ne culpabilisaient plus.

Xavier COLLOMBIER

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Régionales Paca 2010 : analyses et réactions ALPES MARITIMES (5 articles)

Le Pen sur les talons de Vauzelle et Mariani

Nice matin – 15/03/2010

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Photo : Infographie Groupe Nice-Matin

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Thierry Mariani domine, Michel Vauzelle pousse derrière, Laurence Vichnievsky décroche, Jean-Marie Le Pen s’accroche et joue l’arbitre. L’abstention gonfle

FN : l’énorme surprise
Invité au débat Nice-Matin le 26 février dernier, Jean-Marie Le Pen avait pronostiqué une « grande surprise » assurant passer la barre des 20 % en PACA. C’est chose faite avec 20,29 % pour le président du Front national qui parvient même à devancer le PS de quelques points dans les Alpes-Maritimes. Hier soir à Nice, Jean-Marie Le Pen prédisait une autre surprise : sa victoire au second tour. « Il y a des hypothèses où le Front National peut l’emporter. »

UMP : la double peine
Pour Thierry Mariani, c’est la double peine. Longtemps annoncé largement en tête au premier tour, le candidat UMP arrive avec seulement un point d’avance devant le socialiste Michel Vauzelle. Et à cinq points seulement de Jean-Marie Le Pen. Pire : Thierry Mariani fait tout juste mieux que Renaud Muselier en 2004. Le second tour s’annonce donc compliqué, le député proche de Nicolas Sarkozy disposant d’une réserve de voix très faible. Dans les Alpes-Maritimes et dans le Var, les listes des deux ministres, Christian Estrosi et Hubert Falco, sauvent les meubles, recueillant plus de 30 % des voix.

PS : petite dégringolade
Michel Vauzelle ne prend pas la première place de ce premier tour. Le président sortant ne parvient pas à renouveler son score de 2004 (35 %).
Dimanche prochain, le socialiste devrait cependant être réélu. Pour y arriver, il devra compter sur les voix d’Europe Ecologie et du Front de Gauche avec qui les négociations ont démarré hier soir.

Europe Ecologie : le recul
Dans le camp d’Europe Ecologie, c’est la déception. La liste conduite par Laurence Vichnievsky passe tout juste la barre des 10 %. Entre les deux tours, la fusion avec la liste PS devient quasi automatique.

Front de gauche : pas mal
La liste de Jean-Marc Coppola recueille 6, 1 %. C’est un peu une surprise, le Front de gauche laissant loin derrière le NPA et LO.

Abstention : le gouffre

En Paca, le taux d’abstention devrait atteindre les 55 %, soit 17 points de plus qu’il y a six ans.

Modem : la débâcle

Le Modem savait que le premier tour serait très difficile. Mais là, l’échec est cuisant pour le parti de François Bayrou qui ne parvient pas à passer la barre des 5 %.

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Les résultats définitifs du premier tour dans les Alpes-Maritimes

Abstention : 43.20%

Franco (UMP) : 30.94% Le Pen (FN) : 22% Allemand (PS) : 20.84% Aschieri ((EE) : 12.60% Piel (FdG) : 4.81% Dombreval (MoDem) : 2.35% Miran (Alliance Ecologiste) : 2.32% Loeuillet (LS) : 2.09% Ciaravola ( GSE) : 1.60% Benkemoun (LO) : 0.45% Lire la suite…

Régionales Paca 2010 : analyses et réactions HAUTES ALPES (2 articles)

REGIONALES-2010 / HAUTES ALPES
Les résultats et réactions

Le Dauphiné Libéré – 15/03/2010

Les résultats dans le département :

Inscrits 104 710
Abstentions 52 572 (50,21%)
Votants 52 138 (49,79%)
Blancs ou nuls 2 130 (4,09% des votants)
Exprimés 50 008 (95,91% des votants)

Pierre GODARD (LEXG) 2,74%; Jean-Marie LE PEN (LFN) 12,44%; Isabelle BONNET (LEXG) 0,81%; Jean-Marc COPPOLA (LCOP) 5,69%; Catherine LEVRAUD (LCMD) 3,24%; Patrice MIRAN (LAUT) 1,92%; Laurence VICHNIEVSKY (LVEC) 14,44%; Thierry MARIANI (LMAJ) 25,21%; Jacques BOMPARD (LEXD) 1,88%; Michel VAUZELLE (LSOC) 31,65%.

Jean-Louis FAUDI (tête de liste Front national): « Sur le plan personnel, je suis très content du résultat, qui récompense le travail des militants. Le travail paye, on ira au deuxième tour pour peut-être gagner. Il faut convaincre les abstentionnistes du premier tour. »

Jean-Pierre BOUTEILLE (tête de liste de la Ligue du Sud dans les Hautes-Alpes): « Je remercie les électeurs qui sont allés voter. Nous faisons presque deux fois mieux qu’en 2004, avec le MNR. C’est une satisfaction même si le score est faible : nous, nous démarrions  sans aucun moyen financier. Pour le deuxième tour, je rappelle que les électeurs sont propriétaires de leurs voix. Nous ne donnons donc aucune consigne de vote, mais attirons leur attention sur quatre points : l’identité, la sécurité, l’efficacité et le localisme. »

Henriette MARTINEZ, députée UMP des Hautes-Alpes: « Les électeurs de la majorité présidentielle ne se sont pas mobilisés. Nous sommes deuxièmes et le résultat n’est pas satisfaisant. Je note bien sûr que l’abstention est très forte. J’appelle les électeurs à se mobiliser pour le deuxième tour : nous avons un réservoir de voix dans les abstentionnistes et nous devons aussi remobiliser les électeurs de droite qui ont exprimé au premier tour un vote de protestation, notamment en votant pour le Front national. Passé le coup de colère du premier tour, il faut voter de façon à ce que les choses changent à la tête de notre région. »

Gérard FROMM, maire PS de Briançon : « Le taux d’abstention est inquiétant pour la démocratie. A Briançon, le pourcentage du Front national (11,58 % NDLR) n’a jamais été aussi important. Une partie de l’électorat de l’UMP a voulu donner un petit avertissement au niveau local comme national. A gauche, le parti socialiste, Europe écologie et même le Front de gauche font des scores intéressants. Je constate enfin, et c’est une première, qu’aucun membre de l’opposition n’a participé à l’organisation de l’élection aujourd’hui, ni pour tenir les urnes, ni pour le dépouillement. » Lire la suite…

Régionales Paca 2010 : analyses et réactions ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE (3 articles)

REGIONALES / ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE
Résultats: la gauche très largement en tête

Le Dauphiné Libéré – 15/03/2010

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Photo

Election regionale Sisteron

Les résultats dans le département:

Inscrits 120 733
Votants 62 580 (51,8 %)
Exprimés 60 120 (96,1 %)
Abstentions 58 153 (48,2 %)

Pierre GODARD (LEXG) 2,74%; Jean-Marie LE PEN (LFN) 15,13%; Isabelle BONNET (LEXG) 0,85%; Jean-Marc COPPOLA (LCOP) 7,54%; Catherine LEVRAUD (LCMD) 2,58%; Patrice MIRAN (LAUT) 2,17%; Laurence VICHNIEVSKY (LVEC) 13,07%; Thierry MARIANI (LMAJ) 22,60%; Jacques BOMPARD (LEXD) 1,76%; Michel VAUZELLE (LSOC) 31,55%.

La gauche l’emporte largement au premier tour des régionales dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. La liste conduite par le socialiste Christophe Castaner (31,55 %) devance celle de l’UMP Eliane Barreille (22,60 %) de 5 377 voix, soit près de 10 points.

La majorité actuelle du conseil régional obtient même 52,16 % des voix en comptant celles d’Europe Ecologie (13,07 %) et du Front de gauche (7,54 %). Un score très supérieur aux 40,16 % obtenus par la liste d’union de l’Alliance de l’olivier au premier tour en 2004.

Sisteron : le PS devant l’UMP

Le Parti socialiste devance l’UMP dans toutes les grandes villes du département. À Digne-les-Bains, il obtient 32,73 % contre 21,47 % pour l’UMP. À Manosque, le PS (30,43 %) est également devant l’UMP (25,22 %). À Sisteron, la liste Castaner (29,95 %) devance celle d’Eliane Barreille (29,48 %) de 13 petites voix. C’était le contraire au premier tour de 2004. Jean-Louis Clément, conseiller municipal d’opposition et candidat sur la liste Castaner, l’emporte donc de justesse dans le duel indirect qui l’opposait à Christophe Léone, élu de la majorité municipale et candidat sur la liste Barreille.

Barcelonnette à droite

Barcelonnette confirme qu’elle reste une ville de droite, même si elle a élu un maire de gauche en 2008. Comme il y a six ans, l’UMP (37,75 %) est devant le PS (28,86 %) mais l’écart de voix s’est resserré et Eliane Barreille a perdu 200 voix par rapport à son résultat de 2004.

La liste UMP obtient des scores très élevés en Haute-Ubaye. Elle rafle 53 % des voix à Larche, d’où est originaire Chantal Donneaud, candidate sur la liste. Le maire d’Uvernet-Fours, Bruno Vaginay, peut lui aussi se réjouir des 42,59 % réalisés par l’UMP sur sa commune. Sa candidature y est sans doute pour quelque chose.

Une percée d’Europe Ecologie

Il faut également noter la percée d’Europe Ecologie dans plusieurs villages du Sisteronais : 43,24 % à Authon et 22,64 % à Saint-Geniez, deux communes où la liste de Gérard De Meester arrive en tête. À Pontis, Europe Ecologie (25 %) devance également le Parti socialiste d’une voix, mais la liste arrive derrière celle de l’UMP.

Un record de participation à Clamensane

Dans le nord des Alpes-de-Haute-Provence, la palme de la plus forte participation revient à la commune de Clamensane, près de La Motte-du-Caire, avec 81,48 % de votants. Mais les électeurs s’étaient surtout déplacés pour l’élection municipale complémentaire qui faisait suite à la démission du maire, Elsa Raymond. Sur l’ensemble du département, la participation ne dépasse pas 51,83 %. Elle est en dessous de la moyenne à Barcelonnette (43,81 %) mais au dessus à Sisteron (54,71 %).

Luc CHAILLOT Lire la suite…

Régionales Paca 2010 : analyses et réactions VAUCLUSE (8 articles)

ELECTIONS REGIONALES Les résultats: le coeur du Vaucluse balance

Le Dauphiné Libéré – 15/03/2010

Angelique SUREL/ Le Dauphine Libere/ Photopqr. Avignon le 14 mars 2010. Premier tour des elections regionales. Ambiance dans les bureaux de vote

Les résultats dans le département:

Inscrits 376 064
Abstentions 194 815 (51,80%)
Votants 181 249 (48,20%)
Blancs ou nuls 6 053 (3,34% des votants)
Exprimés 175 196 (96,66% des votants)

Pierre GODARD (LEXG) 2,06%; Jean-Marie LE PEN (LFN) 20,26%; Isabelle BONNET (LEXG) 0,66%; Jean-Marc COPPOLA (LCOP) 5,10%; Catherine LEVRAUD (LCMD) 2,78%; Patrice MIRAN (LAUT) 2,12%; Laurence VICHNIEVSKY (LVEC) 10,83%; Thierry MARIANI (LMAJ) 23,65%; Jacques BOMPARD (LEXD) 8,37%; Michel VAUZELLE (LSOC) 24,17%.

Avec un taux d’abstention record de 51,90 %, les Vauclusiens se sont majoritairement désintéressés de ce premier tour des Régionales. En attendant de la classe politique qu’elle fasse son introspection, la démocratie doit s’accommoder de cette rupture citoyenne.

Le temps se couvre pour Michel Vauzelle

Dans le Vaucluse, les électeurs se sont globalement inscrits dans la même dynamique que celle enregistrée au niveau de la région dans son ensemble (voir page précédente). Avec en premier lieu, le retour en grâce du Front national, dans des proportions que son vieux chef ne semblait même pas espérer (20,26 %). La Ligue du Sud de l’Orangeois Jacques Bompard, meilleur frère ennemi de Jean-Marie Le Pen, dépasse quant à elle largement la barre des 5 %, pour atteindre 8,37 %. Mais le FN n’est finalement pas si loin d’un Thierry Mariani (UMP) dont les listes atteignent un petit 23,65 % dans ce département qui l’a vu politiquement naître et grandir.

Par ailleurs, le temps est un brin couvert pour le président sortant Michel Vauzelle (PS), dont la liste vauclusienne pilotée par Jean-Louis Joseph est juste devant l’UMP, avec 24,17 %. Europe Ecologie, qui a pour vert ambassadeur le maire du Thor Jacques Olivier atteint 10,83 %. Avec plus de 11 % en PACA, le parti peut maintenir ses listes au 2nd tour et se permettre d’avoir des exigences auprès de ceux dont il vient mordre les mollets.

Alors que le MoDem n’a pesé que d’un poids de mouche dans ce scrutin vauclusien (2,78 %), la surprise vient aussi du Front de Gauche, emmené par Frédéric Meyer. Avec 5,10 %, cette alliance, comme dans l’autre camp la Ligue du Sud, peut fusionner au 2nd tour. Y’a de la négociation dans l’air.

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REGIONALES / VAUCLUSE

Réaction de Jean-François Lovisolo (PS) : « Un bon résultat »

« C’est un bon résultat pour la gauche à la fois au niveau national, régional et départemental. Mais le 1er tour ne veut rien dire, il faut amplifier la mobilisation pour le second tour. L’élément marquant de ce scrutin est indéniablement le score important du Front national. Leur résultat confirme l’échec de la politique gouvernementale actuelle.

Il s’agit maintenant pour nous de repartir en campagne. Si le premier tour a été favorable à la gauche, on souhaite l’union de la gauche pour le second tour. Il faut fédérer le plus de monde possible afin de s’assurer une belle et large victoire. » Lire la suite…

Régionales Paca 2010 : analyses et réactions (11 articles)

Vauzelle s’inquiète de la montée du FN

Le Figaro/Afp – 15/03/2010

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Le président socialiste sortant de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca), Michel Vauzelle, arrivé en tête au premier tour des élections régionales, selon les estimations, a appelé aujourd’hui à une « mobilisation sans précédent du peuple de gauche » avant le second tour, contre « l’épouvantable montée du FN ».

Crédité de 28,4% des voix par OpinionWay, M. Vauzelle a souhaité une « mobilisation sans précédent du peuple de gauche, de tous les Républicains ». « Ce soir, nous pouvons être fiers. Restez mobilisés! Dans huit jours, ce sera la victoire », a-t-il lancé.
« La semaine prochaine, nous allons amplifier l’union et le rassemblement de toutes les forces de gauche, avec les Verts, les communistes, et nous écarterons le danger du Front national et celui plus pernicieux encore de l’UMP », a déclaré le président sortant.

Accueilli avant son allocution par des « Michel, président » ou des « On va gagner », M. Vauzelle s’est inquiété de la « montée extraordinairement inquiétante du FN, d’un parti fascisant qui dans cette région représente un danger majeur ». La liste de Jean-Marie Le Pen est créditée en Paca de 20,8% des voix.

M. Vauzelle a par ailleurs déclaré que les négociations avec Europe Ecologie (11,2% des voix) et le Front de gauche (5,23%) avaient « déjà été abordées » et ne lui inspiraient aucune inquiétude.

Son directeur de campagne, Patrick Mennucci, se rendait dans la soirée à une réunion avec ses homologues des partis de gauche pour préparer le deuxième tour.
« Les choses se présentent bien, il faut se rassembler rapidement. Cela fait plusieurs jours que l’on est en discussion, on a défini une technique de répartition des postes, on a déjà discuté sur des questions de programme », a déclaré à l’AFP M. Mennucci qui s’est montré très optimiste sur la possibilité d’un accord avec les autres composantes de la gauche.

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Sondages Régionales Paca 2010

Sondage sortie des urnes France Télévision TNS SOFRES

France 3 – 14/03/2010

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Le PS arriverait en tête en Paca, Le Pen à 20%

Le Monde – 14/03/2010

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PARIS (Reuters) – Le Parti socialiste est arrivé en tête du premier tour des élections régionales dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), dimanche, devant l’UMP et le Front national, selon des estimations d’OpinionWay Fiducial.

Le socialiste Michel Vauzelle obtiendrait 28,4% des suffrages, l’UMP Thierry Mariani 24,8% et Jean-Marie Le Pen, président du FN, 20,8%, ce qui permet facilement au parti d’extrême droite de se maintenir au second tour.

La candidate d’Europe Ecologie, Laurence Vichnievsky obtiendrait 11,2%.

Gérard Bon, édité par Gilles Trequesser

Pascal Perrineau : « Il y a la volonté de sortir de la bipolarisation »

Le Monde – 13/03/2010

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On vote dimanche pour le premier tour des élections régionales. Et de nouveau le président de la République appelle les Français à se déplacer, « C’est un droit, mais aussi un devoir civique », a-t-il expliqué vendredi sur sa page personnelle Facebook. Neuf mois après le scrutin européen de juin, où plus d’un électeur sur deux ne s’était pas déplacé, les sondeurs redoutent un taux d’abstention record.

Pascal Perrineau, directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) explique pourquoi. Il décrypte aussi les enjeux de ce scrutin, qui pourrait contribuer à recomposer le paysage politique.

Pourquoi les électeurs sont-ils tentés de bouder massivement les urnes ? Plusieurs facteurs jouent. Depuis que les régionales ont été créées en 1986, c’est la première fois qu’elles ne sont pas couplées à un autre scrutin, législatif ou cantonal. Les régionales sont renvoyées à elles-mêmes sans que la participation soit entraînée par un enjeu plus mobilisateur. La collectivité régionale n’a pas d’épaisseur historique et manque d’incarnation politique. D’autre part, la défiance politique, perceptible à droite comme à gauche, compromet le lien à une élection qui concerne peu les Français. Face à la crise, le politique peut apparaître comme impuissant. Enfin, un certain nombre d’électeurs de la majorité peuvent être tentés de choisir de ne pas voter pour exprimer non pas un franc rejet mais un malaise à l’égard du pouvoir.

Si l’abstention est très forte, cela ne relativisera-t-il pas tous les résultats ?

Si, bien sûr. Il ne faudra pas surinterpréter le silence des abstentionnistes. Il ne faudra pas non plus projeter le niveau de l’abstention sur d’autres élections à venir. Les votants intermittents sont de plus en plus nombreux.

Les intentions de vote très défavorables à la majorité présidentielle sont-elles le lot habituel d’une élection intermédiaire ?

Deux mouvements semblent jouer. D’abord ces élections intermédiaires interviennent en plein milieu du quinquennat : on sait en général que le vote sanction y est important. De plus, ce scrutin tombe un an et demi après le déclenchement de la crise économique et financière, qui charrie toute une série d’inquiétudes ne pouvant rester sans écho politique. La majorité subit aussi une seconde onde de choc.

Faudra-t-il avoir de ce scrutin une lecture régionale ou nationale ?

La réponse est complexe. Une majorité forte d’électeurs assure vouloir voter pour des enjeux locaux plus que nationaux. Pour ceux, en revanche, qui disent tenir compte d’abord des enjeux nationaux, le vote sanction est deux fois plus important que le vote de soutien au gouvernement.

Le gouvernement et la majorité n’ont-ils pas commis une erreur en dénigrant les régions parce que la quasi-totalité d’entre elles sont dirigées par la gauche ?

Si l’on regarde les enquêtes d’opinion, le bilan global des régions est plutôt apprécié non seulement par les électeurs de gauche mais aussi souvent par ceux de droite. Les collectivités territoriales, dans une conjoncture de crise économique et sociale, sont perçues comme des institutions de protection. Lire la suite…

Tchat : quel scénario pour les régionales ?

La Provence – 12/03/2010

A deux jours du premier tour, LaProvence.com invite donc Daniel van Eeuwen, professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, à répondre à vos questions sur ces élections, vendredi 12 mars de 15h30 à 16h30. Comme il l’avait fait en décembre dernier, en tout début de campagne.

Analyse des sondages, impact de l’abstention, retour sur la campagne et le programme de chacun, réserves de voix ou encore hypothèses d’alliances au second tour… Rien ne sera éludé.

laprovence.comBonjour à tous,
ce tchat avec Daniel van Eeuwen va pouvoir commencer.

Daniel van Eeuwen Bonjour, je suis heureux de vous retrouver ou de découvrir certains d’entre vous pour un nouveau dialogue.

polokiebobonjour,
en tant normal, si un grand patron d’entreprise avait les mêmes résultats que M.Vauzelle après un mandat de 6 ans, il ne serait pas reconduit dans ses fonctions.
Pourquoi n’en est-il pas de même en politique. Le bilan de M.Vauzelle n’est vraiment pas bon. il devrait être sanctionné dans les urnes.
Pourquoi fait-on de ce scrutin un enjeu national ? Ce n’est pas les présidentiels !

Daniel van Eeuwen Il appartient aux candidats et notamment aux adversaires de monsieur Vauzelle d’évaluer son bilan et ce sera bien évidemment l’un des éléments du vote de dimanche.
Ce scrutin est en effet pour partie un scrutin national car l’élection se situe au milieu du mandat présidentiel et c’est donc généralement une occasion que saisissent les électeurs pour envoyer un message aux gouvernants. Le plus souvent, il s’agit davantage d’exprimer un mécontentement qu’une approbation. Ce ne sont donc pas les élections présidentielles mais elles offrent une opportunité unique jusqu’en 2012 de se prononcer sur l’action du chef de l’Etat.

martine56Bonjour,
Pensez-vous que le score du Front National sera plus élevé que prévu (donc plus d’élus) ? Ce parti est-il en train de remonter à la surface ? Merci. Lire la suite…

Michel Pezet : « Donner du pouvoir aux Régions »

La Provence – 12/03/2010

Michel Pezet fut le premier président de la Région Paca. Photo Sophie Spitéri

Il fut, entre 1981 et 1986, le premier président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. À 67 ans, Michel Pezet, ancien député PS, toujours conseiller général des Bouches-du-Rhône, a pris du recul sur la politique. Avocat au barreau de Marseille, il a plaidé la semaine dernière en faveur de la Licra, dans le procès intenté contre le FN et ses affiches. Mais il n’a « pas envie d’être situé dans le cadre des régionales ».

Comment expliquez-vous le peu d’intérêt des électeurs pour ces régionales ?
Michel Pezet :
Cette campagne est jouée d’avance dans l’esprit des gens. Ce manque d’intérêt et d’identification pour la Région me chagrine énormément. Mais, c’est la même chose pour les Européennes, les politiques ne se réveillent qu’au moment des élections. Et font une campagne nationale, plutôt que de parler du quotidien ou de valoriser les bienfaits de la décentralisation.

– Fallait-il mettre l’accent sur la réforme des collectivités ?
M.P. :
Michel Vauzelle s’est agité sur ce sujet grave, mais pas le PS national. C’est un grand ratage, d’autant que si cette réforme se fait, il y aura un contentieux constitutionnel sur la privation des compétences générales inscrites. Sans compter que la création des métropoles va impliquer la reconstruction du système. Alors qu’il y a urgence sur l’emploi, c’est n’importe quoi.

– Que s’est-il passé, en 30 ans, pour en arriver à cette remise en cause du système actuel ? Lire la suite…