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1er tour, 1ères réactions

La Provence – 14/03/2010

La Marseillaise – 14/03/2010

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« L’abstention est une sanction contre Sarkozy » (Vauzelle)

Au coude à coude avec l’UMP Thierry Mariani, le candidat PS Michel Vauzelle voit dans le résultat de ce premier tour un signal : « Le peuple de ce pays n’a pas supporté le démantèlement des institutions de l’Etat et a donné sa réponse à un président de la République qui a confondu régionales et élection nationale.

« L’abstention est aussi une sanction contre ce président. La gauche a su rassembler dans cette région bien que n’étant pas unie comme en 1998 et 2004. Malgré cela, nous sommes victorieux et nous serons encore plus forts au second tour. »

Voir la vidéo La Provence et/ou la vidéo La Marseillaise

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« Vauzelle réalise un des plus faibles scores pour un président sortant » (Mariani)

Crédité de 26% selon TNS-Sofres, Thierry Mariani devrait se retrouver face à Jean-Marie Le Pen (FN) et Michel Vauzelle (PS) au second tour.

Pour le candidat UMP, « Tout reste possible. Un électeur sur deux a choisi de ne pas se déplacer. Le président Vauzelle réalise un des plus faibles scores pour un président sortant. De surcroit, malgré la débauche de frais de communication sur le dos du contribuable, moins d’un électeur sur huit lui a renouvelé sa confiance. Au deuxième tour on s’apercevra que notre liste a toujours le même programme et toujours la même composition. » Voir la vidéo

« Le Pen veut faire des sièges. Moi, ça ne m’intéresse pas » (Mariani)

Thierry Mariani qui totaliserait entre 25 et 26,5% en Paca des suffrages selon premiers sondages, ne perd pas espoir. Interrogé sur France Bleu Provence, le candidat UMP a lancé : « le futur président s’appellera Michel Vauzelle ou moi-même. Monsieur Le Pen veut faire des sièges. Moi, ça ne m’intéresse pas. »

23h22: Au siège de l’UMP à Marseille, les tables sont débarrassées et les derniers militants comptent les voix. A Marseille, Jean-Marie Le Pen arriverait devant Thierry Mariani lors du premier tour. « Moi, je suis déçu que les gens n’aient pas voté pour Vauzelle ou pour Mariani mais contre le PS et contre l’UMP au niveau national, » lâche Paul. Et sa femme de surenchérir. « Monsieur Le Pen, il faut reconnaître qu’il dit des vérités que l’UMP a du mal à reconnaître« . Selon eux, la grève des éboueurs qui touche Marseille depuis la semaine dernière a aussi joué un rôle dans le scrutin « Beaucoup de Marseilais croient encore que le ramassage des ordures incombe à la mairie, donc à Gaudin, donc à l’UMP. Alors quand on parle de vote sanction... »

Pour Bernard Deflesselles, tête de liste dans les Bouches du Rhône, il est « surtout regrettable que Michel Vauzelle n’ait jamais voulu débattre avant le premier tour. Les électeurs auraient pu toucher du doigt l’importance de se déplacer ce dimanche. Au lieu de cela, il semble ne pas vouloir non plus débattre entre les deux tours.« 

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« Je vais entreprendre les négociations avec Vauzelle » (Vichnievsky)

La tête de liste Europe Ecologie en Paca, Laurence Vichnievsky, vient de réagir aux résultats de ce premier tour des régionales où elle récolte 11% des voix, quand son parti atteint les 11,5% au niveau national et alors que le dernier sondage Ifop Var-Matin du 10 mars la créditait de 12,5%. Si elle s’est avouée « déçue« , elle s’est réjouie qu’Europe Ecologie soit la « troisième force politique du pays » et s’est dite « très étonnée du score du FN » (20%) qu’elle impute à un « taux d’bastention énorme« . Pour elle, la priorité reste de décider ou non de se maintenir au second tour. « Je vais entreprendre les négociations avec Michel Vauzelle pour trouver un partenariat« , a-t-elle confirmé.

21h50: Laurence Vichnievsky multpiplie les interviews pour la télévision depuis le cours Lieutaud, où est situé le siège d’Europe Ecologie. Autour du buffet campagnard, les militants ne tarissent pas d’éloge sur celle qu’ils appellent désormais « la grande dame ».

« Même si on n’a pas réussi à être devant le FN, on a la satisfaction d’avoir une personnalité comme ça pour notre région » estime Emma, militante.

Avec 11% obtenu en PACA, la nouvelle force écologiste juge donc ce premier tour encourageant. Le problème? Le score du FN, qui flirte dans notre région avec les 20%. Pour Aïcha Sif, tête de liste dans les Bouches du Rhône, le moment est « grave ». « Désormais, le mot d’ordre doit être à gauche toute. Et si j’osais, j’appelmerais tout de suite à voter Michel Vauzelle dans une semaine« .

voir la vidéo


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Coppola victime du syndrome du 21 avril

Satisfait de son score (6,3%), Jean-Marc Coppola, tête de liste du Front de gauche en Paca : « l’essentiel, c’est qu’on soit au dessus de 5%. C’est un résultat dans la lignée des européennes, avec plus de participation même si l’abstention est préoccupante« , a-t-il déclaré au siège de la fédération du PC à Marseille. « C’est le résultat d’une campagne de caniveau, sans débat de fond« . Les négociations avec le PS, prévues pour durer toute la nuit, devraient récompenser les hommes et les femmes du Front de gauche. « La place de notre liste se lira par les responsabilités qui seront confiées aux leaders après le 21 avril… » déclare l’ex vice-président du Conseil régional, avant de se reprendre : « Pardon, après le 21 mars. » Et de se justifier : « Quand on voit le résultat du FN, il y a de quoi se tromper« .

22h24: A la Fédération départementale du PCF13, les militants oscillent entre la satisfaction d’avoir obtenu 6,5% des voix, l’étonnement devant le faible taux de participation (53% d’abstention en PACA) et l’écoeurement devant le score faramineux du Front National (Plus de 20%). Pour Luc, cela témoigne « de la lente dépolitisation qui touche le pays depuis trente ans. Quant au vote du FN, c’est le résultat de la politique de Sarkozy, qui l’a banalisé, le récupérant notamment avec le débat sur l’identité nationale« .

Autour de lui, on se prend à imaginer une gauche plus à gauche suite à ce scrutin. Pour Jean-Marc Coppola, tête de liste du Front de Gauche, « c’est encourageant, cela creuse le sillon d’une gauche courageause. Quand on voit le score du FN et le taux d’abstention, on se dit qu’il faut une gauche qui saura répondre aux attentes des gens. »

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« Notre campagne a été trop tardive » (MoDem)

Catherine Levraud, tête de la liste « Alliance démocrate et écologiste, au centre avec François Bayrou » et le député européen Christophe Madrolle, ont expliqué le maigre résultat du Modem en Paca (autour de 2,7%) « par la forte abstention et un début de campagne tardive« . ‘Nous sommes un jeune parti et nous n’avons eu que deux mois pour nous faire connaître. C’est insuffisant, en politique il faut du temps« , insistait le docteur Levraud qui s’en remettra aux consignes de vote de François Bayrou pour le second tour.

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« J’ai fait 13 points de plus que Mariani » (Falco)

Selon les dépouillements de la moitié des communes dans le Var, l’UMP avec Hubert Falco, maire de Toulon, en tête de liste dans ce département, totalise 30% des suffrages, le PS 25% et le Front national 19,5%.

Le maire de Toulon n’a pas obtenu le score donné par le sondage publié cette semaine : 39% au premier tour dans le Var. Interrogé par La Provence, Hubert Falco estime cependant qu’il sauve les meubles au milieu d’une bérézina. « Je vais faire 37% sur Toulon et sûrement atteindre 34% dans le département. Trouvez moi en France une seule ville où un maire UMP atteint un tel score. Je suis dix points au dessus de la moyenne nationale UMP et 13 points de plus que Mariani sur Paca ».

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« Que mes électeurs votent pour le moins irresponsable… » (Bompard)

Crédité d’un score entre 2 et 3% selon les sondages, Jacques Bompard juge que « pour un mouvement qui a deux mois d’existence et de petits moyens financiers, la Ligue du sud obtient un bon résultat ». Le maire d’Orange note que « là où nous sommes connus, nos scores sont bien meilleurs, ce qui pose la question de l’accès aux médias ».

Plus largement, Jacques Bompard estime que le premier tour des régionales en Paca « est un succès des abstentionnistes et de Le Pen : c’est la même réaction, c’est pour dire d’une manière plus ou moins brutale le désespoir des électeurs, leur refus du système ».

Concernant le second tour, le candidat de la Ligue du sud laisse à ses électeurs « leur liberté de vote » : « Si j’avais néanmoins un conseil à leur donner, qu’ils votent pour le moins irresponsable des candidats du deuxième tour, ce qui ne sera pas le plus facile à déterminer ».

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« Il faut faire obstacle à Mariani et Le Pen » (Godard)

Pierre Godard, tête de liste pour le NPA (Nouveau parti anticapitaliste), ne se leurre pas après ce premier tour des régionales : « Notre score de 2,1% est indiscutablement décevant par rapport aux 4% des Européennes. On est victimes du phénomène massif de l’abstention qui a touché notre électorat, les jeunes et les classes populaires même si dans certains quartiers Nord de Marseille on réussit des scores proches des 10%. Nous n’avons pas réussi à mobiliser notre électorat, a-t-il expliqué. Le débat n’a pas porté sur ce qui les préoccupait et sur les questions locales il était sans doute un peu confus. Le rejet de Sarkozy s’est concentré sur Vauzelle. Nous ne sommes pas propriétaires de nos voix, au 2e tour, il faut faire obstacle à Mariani et Le Pen. Il faut aussi que la gauche reste la gauche. »

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« Il y a un dégoût de la politique » (Bonnet)

« Pour le 2e tour on ne donne pas de consignes de vote, assure Isabelle Bonnet, tête de liste (Lutte Ouvrière), il y aura ceux qui s’abstiendront et ceux qui voteront à gauche. Mais l’important, c’est de se retrouver dans les luttes et la mobilisation. On fait entre 0,6 et 0,8% des voix, on s’attendait à ce petit score, on est un courant minoritaire, admet-elle. Ce qui l’est moins, c’est l’abstention dans les quartiers populaires. On s’aperçoit d’une lassitude, d’un écoeurement, d’un dégoût de la politique. La lutte continue, les objectifs qu’on a défendus, les travailleurs les ont entendus. »

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« Un petit score d’un jeune mouvement » (Gamerre)

« On fait un petit score(2,4%) d’un jeune mouvement qui a moins d’un an » selon France Gamerre, tête de liste dans les Bouches-du-Rhône d’Alliance écologiste indépendante (Patrice Miran). Aux Européennes on a fait 4,3% mais là il y avait 10 listes. Le travail de fond va se poursuivre. On creuse notre sillon. Le score de Le Pen est un peu effrayant et les gens ont voté plus utile qu’aux Européennes. On verra dès demain quel soutien nous donnerons » a-t-elle conclu.



Tchat : quel scénario pour les régionales ?

La Provence – 12/03/2010

A deux jours du premier tour, LaProvence.com invite donc Daniel van Eeuwen, professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, à répondre à vos questions sur ces élections, vendredi 12 mars de 15h30 à 16h30. Comme il l’avait fait en décembre dernier, en tout début de campagne.

Analyse des sondages, impact de l’abstention, retour sur la campagne et le programme de chacun, réserves de voix ou encore hypothèses d’alliances au second tour… Rien ne sera éludé.

laprovence.comBonjour à tous,
ce tchat avec Daniel van Eeuwen va pouvoir commencer.

Daniel van Eeuwen Bonjour, je suis heureux de vous retrouver ou de découvrir certains d’entre vous pour un nouveau dialogue.

polokiebobonjour,
en tant normal, si un grand patron d’entreprise avait les mêmes résultats que M.Vauzelle après un mandat de 6 ans, il ne serait pas reconduit dans ses fonctions.
Pourquoi n’en est-il pas de même en politique. Le bilan de M.Vauzelle n’est vraiment pas bon. il devrait être sanctionné dans les urnes.
Pourquoi fait-on de ce scrutin un enjeu national ? Ce n’est pas les présidentiels !

Daniel van Eeuwen Il appartient aux candidats et notamment aux adversaires de monsieur Vauzelle d’évaluer son bilan et ce sera bien évidemment l’un des éléments du vote de dimanche.
Ce scrutin est en effet pour partie un scrutin national car l’élection se situe au milieu du mandat présidentiel et c’est donc généralement une occasion que saisissent les électeurs pour envoyer un message aux gouvernants. Le plus souvent, il s’agit davantage d’exprimer un mécontentement qu’une approbation. Ce ne sont donc pas les élections présidentielles mais elles offrent une opportunité unique jusqu’en 2012 de se prononcer sur l’action du chef de l’Etat.

martine56Bonjour,
Pensez-vous que le score du Front National sera plus élevé que prévu (donc plus d’élus) ? Ce parti est-il en train de remonter à la surface ? Merci. Lire la suite…

Ump: les ténors sonnent la mobilisation (4 articles)

La droite fait comme si…

La Marseillaise – 11/03/2010

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Meeting à Marseille. L’UMP tente de mobiliser le noyau dur de son électorat.

Meeting à Marseille. L’UMP tente de mobiliser le noyau dur de son électorat. PHOTO ML THOMAS

Ils sont venus. Ils sont tous là. Ou presque. A une encablure du premier tour des régionales, la droite avait décrété, hier soir au Dôme de Marseille, la mobilisation générale pour sauver le soldat Mariani. Tous les notables UMP de la région avaient été convoqués pour ce meeting de fin de campagne. Cela ne pouvait suffire face à l’ampleur d’une mission que beaucoup considère désespérée. Pour faire bonne mesure, c’est tout l’état majeur parisien de l’UMP et de ses satellites, accompagné de plusieurs ministres qui a pris le chemin de Marseille pour apporter la bonne parole à deux mille militants venus des quatre coins de la région.
Une parole qu’ils ont tenté de rendre crédible malgré les vents contraires en appelant à serrer les coudes. « C’est à nous de porter haut le flambeau de nos valeurs », a claironné Jean-Claude Gaudin.

« Nous sommes dans un moment difficile »

« Dans les moments difficiles, et nous sommes dans un moment difficile, a insisté Jean-François Copé, toute la famille doit être rassemblée ». « Il nous faut avoir dans cette dernière ligne droite qu’une seule idée en tête: la mobilisation générale de tous nos électeurs », a-t-il poursuivi. Pour sa part, le patron de l’UMP Xavier Bertrand a voulu opposer un démenti à ceux qui pensent que « tout est joué ». « Le grand chelem de Mme Aubry s’arrête déjà ici dans votre région! », a-t-il lancé.
Mais derrière la façade d’une unité facile à faire applaudir par des supporters, la difficulté de la droite française à définir une stratégie unique dans ces régionales est apparue criante. Au point que le bal des orateurs s’est vite transformé en cacophonie des discours. Chacun jouant une partition qui prenait prétexte des régionales pour mieux envisager d’autres horizons. Si Jean-Claude Gaudin a glorifié la nostalgie des temps dorées où il dirigeait la Région, le numéro un des députés UMP, Jean-François Copé a appelé « au courage » pour l’après élection quand il s’agira d’expliquer aux Français pourquoi il faut réduire la dépense publique. « Il faut mettre les pieds dans le plat sur la question des dettes et des déficits, » propose-t-il. Ses remèdes? « Il faut arrêter de réduire le nombre d’élèves par classe, (…) mettre en commun les moyens des hôpitaux » et donc en fermer certains.
Quant au secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertand, visiblement agacé par les propos du présidentiable Copé, il s’est lancé dans une fade « défense et illustration » de la politique de Nicolas Sarkozy.

« Limiter les dégats »
Ce que Thierry Mariani s’est refusé de faire. Comme si les conséquences des choix de l’Elysée étaient un fardeau trop lourds à porter pour les candidats. « Ne confondez pas les enjeux de ce scrutin », a-t-il lancé à ceux qui sont tentés de transformer leur bulletin de vote en vote-sanction de la politique nationale. Quasi silencieux sur le bilan du sarkozisme, le député de Vaucluse ne s’est pas montré plus prolixe sur le contenu de son projet tout juste évoqué dans trois ou quatre paragraphes pour un discours long de 14 feuillets.
C’est que le temps n’est plus à faire rêver l’électeur. Pour les listes UMP, donnée largement perdante par tous les sondages, l’heure est à limiter les dégâts. Et donc à mobiliser le noyau dur de l’électorat en frappant dur et fort sur l’adversaire. Thierry Mariani n’a pas eu de mots assez forts, souvent proches de la caricature, pour critiquer le bilan de la gauche régionale qualifié de « détestable ». Pointant du doigt « le système Vauzelle (…) dangereux pour le bien public » et coupable de « distribuer sans compter l’argent public ». Ou dénonçant « le camarade Coppola, l’ami du camarade Piel, celui qui au lieu de faire circuler les trains est en tête de toutes les manifestations pour les bloquer ».
Dans un meeting de droite, l’anticommunisme est toujours au plus haut à l’applaudimètre.

CHRISTIAN DIGNE

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Les ténors de droite appellent à la « mobilisation générale » pour sauver le soldat Mariani

libémarseille – 11/03/2010

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ELECTIONS DES 14 ET 21 MARS. Jean-François Copé et Xavier Bertrand sont venus mercredi soir en meeting à Marseille soutenir la tête de liste de l’UMP en difficulté dans les sondages. Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a résumé: « Dans les moments difficiles, et nous sommes dans un moment difficile, toute la famille doit être rassemblée. » Lire la suite

Copé a prévenu: « A mi-parcours d’un mandat présidentiel, il y a toujours des tas de gens pour dire que c’est une campagne sans enjeu, dans laquelle on peut se défouler. Non! Ce ne sont pas des enjeux anodins! Voyez les dégâts que peut causer un président de Région irresponsable! »

Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin a lancé: « Il y a la difficulté d’être un parti au pouvoir dans une élection intermédiaire, mais aucun sondage ne fait le vote », même s’ils sont tous défavorables.

Selon le secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand, l’électorat de la majorité « n’est pas résigné ».

Tout cela pour reconnaître que c’est mal barré: « Je sais qu’il y a un certain nombre de compatriotes qui doutent », a admis Hervé Morin (Nouveau Centre). Lire la suite…

Soutiens de poids pour le dernier meeting UMP en PACA

L’Express – 10/03/2010

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Thierry Mariani (au centre), tête de liste UMP en Provence-Alpes-Côte d'Azur, entouré du secrétaire général du parti majoritaire, Xavier Bertrand (à droite), et du président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé. A quelques jours du premier tour des élections régionales en PACA, les barons de la majorité sont venus répéter, mercredi à Marseille, qu'une victoire restait encore possible sur une terre traditionnellement très marquée à droite. (Reuters/Jean-Paul Pélissier)
Thierry Mariani (au centre), tête de liste UMP en Provence-Alpes-Côte d’Azur, entouré du secrétaire général du parti majoritaire, Xavier Bertrand (à droite), et du président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé. A quelques jours du premier tour des élections régionales en PACA, les barons de la majorité sont venus répéter, mercredi à Marseille, qu’une victoire restait « encore possible » sur une terre traditionnellement très marquée à droite. (Reuters/Jean-Paul Pélissier)

MARSEILLE – A quelques jours du premier tour des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), les barons de l’UMP sont venus répéter, mercredi à Marseille, qu’une victoire du parti présidentiel restait « encore possible » sur une terre traditionnellement très marquée à droite.

« Il paraît que tout est joué, mais notre électorat n’est pas résigné et il n’aime pas que l’on mette un bulletin de vote à sa place« , a affirmé le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand.

« Le grand chelem de Mme Aubry s’arrête déjà dans cette région« , a-t-il ajouté devant près de 3.000 personnes.

Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé, a toutefois mis en garde tous ceux qui, à mi-mandat présidentiel, « pourraient penser que l’on peut se défouler dans une campagne sans enjeu« .

Quatre membres du gouvernement, les ministres de la Défense et de l’Industrie, Hervé Morin et Christian Estrosi, et les secrétaires d’Etat à l’emploi et aux anciens combattants Laurent Wauquiez et Hubert Falco, ont aussi fait le déplacement à Marseille pour apporter leur soutien à Thierry Mariani.

La position de la tête de liste UMP en PACA reste difficile dans tous les sondages qui promettent invariablement la victoire au président socialiste sortant, Michel Vauzelle.

« Aucun sondage ne fait le vote, aucun vote ne se gagne sans mobilisation« , a rappelé le maire de la ville, Jean-Claude Gaudin.

Le dernier en date, un sondage TNS Sofres Logica pour Le Monde diffusé mercredi, donne encore l’élu socialiste vainqueur avec 51% des voix au second tour devant son challenger UMP (36%) et Jean-Marie Le Pen (13%).

En cas de duel, le président sortant de la région creuserait encore l’écart avec 55% (+ 2) des intentions de vote contre 45% pour la liste de droite (- 2).

Seule consolation pour Thierry Mariani, il arriverait en tête au premier tour avec 29% des intentions de vote.

COPÉ MET EN GARDE CONTRE LES TRIANGULAIRES

« Tout reste possible, la victoire est à portée de main« , veut pourtant se convaincre le député du Vaucluse, qui paie un manque de notoriété en dehors de son département d’élection et reste méconnu par près d’un tiers des habitants de la région.

En PACA, qui a pourtant donné à Nicolas Sarkozy un de ses meilleurs scores lors de la présidentielle 2007, l’hypothèse redoutée par l’UMP d’une triangulaire se profile si, comme les sondages le laissent penser, le Front national est en capacité de se maintenir au second tour.

« Les triangulaires, cela fait des ravages« , a encore dit Jean-François Copé. « En votant pour le Front national, on voit monter sur le podium les candidats de la gauche« .

« Après, on n’a plus que les yeux pour pleurer« , a-t-il prévenu.

A 51 ans, Thierry Mariani a donc décidé de chasser ouvertement les voix sur les terres du parti d’extrême-droite, selon une recette qui lui a déjà permis de battre aux législatives le maire alors FN d’Orange, Jacques Bompard, qui présente aujourd’hui sa propre liste aux régionales.

« Ne confondez pas les enjeux de ce scrutin« , a-t-il exhorté dans un appel aux électeurs frontistes.

« A monsieur Le Pen, je voudrais répondre qu’il n’est pas le gardien de l’identité nationale« , a ainsi asséné celui qui incarne une droite « sécuritaire » et se déclare favorable à une loi pour « interdire le port du voile intégral » sur la voie publique.

En 2004, la liste UMP/UDF avait recueilli 26,01% des voix derrière une liste PS/PC/Verts (35,01%) et devant celle du Front national (22,95%) qui s’était maintenu.

Faute d’une réserve de voix suffisante à droite, le candidat socialiste l’avait largement emporté au second tour avec 45,17% des voix contre 33,82% pour l’UMP.

Reuters

Sondages 10 mars 2010: TNS/SOFRES (ensemble PACA) et IFOP (Alpes-Maritimes et Var) : 7 articles

M. Vauzelle conforte sa position de favori en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Le Monde – 10/03/2010

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Quel que soit le scénario, triangulaire avec la droite et le Front national, ou – plus hypothétiquement – duel avec la seule droite, la gauche sortirait victorieuse du second tour de l’élection régionale du 21 mars en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). C’est ce qu’indique un sondage TNS-Sofres/Logica réalisé pour Le Monde, France 2, France 3 et France Inter, du 6 au 8 mars sur un échantillon de 700 personnes selon la méthode des quotas.

Le président (PS) sortant, Michel Vauzelle, qui sollicite un troisième mandat, conforte même sa position par rapport à un premier sondage effectué les 8 et 9 février.

En cas de duel avec le député (UMP) du Vaucluse Thierry Mariani, qui conduit la liste de la majorité présidentielle (UMP, Nouveau Centre, MPF, CPNT), M. Vauzelle recueillerait 55 % des suffrages, contre 45 % à son adversaire. En février, l’enquête le créditait de 53 % des voix, contre 47 % pour M. Mariani.

Dans l’hypothèse où le FN, conduit par Jean-Marie Le Pen, tête de liste régionale en PACA, se maintiendrait au second tour, M. Vauzelle serait encore gagnant avec 51 % des voix, contre 36 % à M. Mariani et 13 % à M. Le Pen. En février, ils étaient crédités de, respectivement, 49 % des intentions de vote, 37 % et 14 %.

D’après le sondage, c’est l’hypothèse de la triangulaire qui devrait prévaloir. Le FN reste en effet crédité de 13 % des intentions de vote au premier tour en PACA, comme lors du sondage réalisé en février. Le seuil pour se maintenir au second tour est de 10 %.

Lors du premier tour des élections régionales de 2004, le FN avait recueilli 22,9 % des voix dans la région – M. Le Pen n’était pas candidat.

A gauche, les intentions de vote pour le premier tour évoluent légèrement. Tout d’abord, M. Vauzelle lâche du terrain : sa liste perd 3 points, à 27 %.

C’est la liste Front de gauche qui semble d’abord en « profiter », gagnant 2 points (6%, contre 4 % lors du sondage réalisé en février), alors que celle d’Europe écologie, menée par Laurence Vichnievsky, gagne 1 point (14%, contre 13 % en février).

La liste de la majorité présidentielle reste stable à 29 % des intentions de vote.

Cliquez sur l’image pour télécharger les résultats complets du sondage TNS/SOFRES

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Philippe Vardon, Ligue du Sud :  » Nous sommes un rassemblement populaire »

Nice Premium – 09/03/2010

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Philippe Vardon, porte-parole et directeur de campagne de la Ligue du Sud dans les Maritimes s’engage auprès des citoyens. Il dévoile la totalité des points de son programme à Nice-Premium.

Nice-Premium : Selon vous, quels sont les points positifs de la Ligue du Sud par rapport aux autres partis représentés ?

Philippe Vardon : La réponse est dans votre question : nous ne sommes justement pas un parti, comme les autres. Nous sommes tout au contraire un rassemblement populaire, issu d’une rencontre à la base, localement, entre des élus de la région (maires, conseillers généraux, conseillers régionaux) et des militants détachés des partis parisiens. Alors que notre région est trop souvent une zone d’atterrissage pour parachutistes électoraux aguerris venant chercher une élection facile, nos listes départementales sont composées exclusivement de gens d’ici. Des candidats qui sont nés, travaillent, vivent et seront enterrés sur cette terre, qui y sont profondément liés vous l’aurez compris. La Ligue du Sud est une coalition régionale éloignée des petites querelles partisanes et des jeux d’appareil ou d’influence, nous souhaitons seulement défendre ce que nous pensons être juste pour notre région et ses habitants. Enfin, contrairement à la majorité des candidats, notre tête de liste régionale, Jacques Bompard –maire d’Orange et conseiller général de Vaucluse- possède un bilan d’élu local exceptionnel. Baisse constante des impôts dans sa commune (et cela sans baisser les investissements en équipements et services aux habitants) ; Orange reconnue comme ville la plus sûre du Vaucluse il y a seulement quelques semaines alors que l’insécurité explose dans tout le département. Rien d’étonnant à ce qu’il était réélu trois fois à la tête de sa ville, dont deux fois dès le 1er tour ! Les qualités d’un gestionnaire exceptionnel, s’appuyant sur un programme réellement alternatif et une équipe composée de vrais gens d’ici ; c’est ce que propose la Ligue du Sud aux électeurs de PACA.

N-P : Comment prévoyez-vous de répondre aux attentes des citoyens ? Lire la suite…

Le Pen … (3 articles)

A une semaine des régionales, Le Pen s’en prend à l’Islam

Le Monde – 07/03/2010

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Jean-Marie Le Pen, le 5 mars, à Marseille.

AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

A une semaine du premier tour des élections régionales, Jean-Marie Le Pen a dénoncé, dimanche 7 mars, « la présence islamiste en France », affirmant que les mosquées y « poussent comme des champignons ». Le président du Front national, tête de liste en Provence-Alpes-Côte d’Azur, tenait à Marseille son dernier meeting avant le premier tour. « Les minarets sont comme la burqa le symbole de la présence islamiste en France », a-t-il lancé devant plusieurs centaines de militants. « Les mosquées poussent comme des champignons et le chant du muezzin ne tardera pas à retentir dans nos rues », a-t-il poursuivi.

Dans la salle du Palais des Congrès de Marseille, les militants du Front National de la jeunesse brandissaient leurs affiches « Non à l’islamisme », représentant une femme portant un niqab noir devant une carte de France aux couleurs algériennes et cernée de minarets.
La justice doit statuer lundi sur la demande d’interdiction de cette affiche formulée par plusieurs associations antiracistes, dont la Licra.

« Cette affiche qui montre le drapeau algérien sur la carte de France n’est qu’une reprise du motif du tee-shirt porté par des jeunes Français de papier », a justifié Jean-Marie Le Pen. « Ce drapeau algérien fait aussi référence aux hordes de supporters qui ont défilé par milliers derrière le drapeau fellagha », a-t-il ajouté, en référence à la qualification de l’Algérie pour la Coupe du Monde de football 2010 en novembre dernier.

« CE N’EST PAS LA REPRISE, MAIS LA RE-CRISE »

Durant plus de deux heures de meeting, consacrées pour une bonne part à l’immigration et à l’islamisme, Jean-Marie Le Pen s’en est pris également à la politique de Nicolas Sarkozy. « Ce qui va arriver, ce n’est pas la reprise, mais la re-crise », a-t-il dit. « Seule une politique rationnelle de patriotisme économique permettra de remettre la France sur les rails. Mais il ne faut pas compter pour cela sur Nicolas Sarkozy qui est au service de ses amis du Fouquet’s Club « , a-t-il ajouté.

Il a également dénoncé un échec sur la sécurité. « Les Français sont floués, on maquille les statistiques à tour de bras. Les causes profondes de l’insécurité ne sont pas traitées par celui qui prétendait nettoyer les racailles au ‘Krcher' », a-t-il dit.« Vous êtes un grand diseur et un petit faiseur », a-t-il lancé à l’adresse du président de la République.

LEMONDE.FR avec Reuters Lire la suite…

Manifestation de l’extrême droite à Marseille contre « l’islamisation »

AFP – 06/03/2010

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Des personnes participent à un rassemblement à l'appel des mouvements d'extrême droite de la Ligue du Sud et des Identitaires pour dénoncer "l'islamisation" de la ville, le 6 mars 2010 à Marseille.

MARSEILLE — Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi après-midi à Marseille à l’appel des mouvements d’extrême droite de la Ligue du Sud et des Identitaires pour dénoncer « l’islamisation », selon eux, de cette ville, a constaté une journaliste de l’AFP.

Le rassemblement s’est déroulé sur une place située en contrebas de la basilique Notre-Dame-de-La-Garde, lieu emblématique de la ville.

L’ex-FN et ex-MPF Jacques Bompard, chef de file de la Ligue du Sud aux régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, a expliqué avoir choisi ce lieu emblématique pour réagir à la construction « d’une mosquée-cathédrale qui va changer la nature même de la ville ».

Certains des manifestant portaient des pancartes proclamant: « Avec ou sans mosquée, pas de minarets dans nos quartiers ».

Une contre-manifestation, organisée à l’appel de SOS-Racisme et du PCF, a rassemblé au même moment quelques dizaines de personnes sur le Vieux-Port de Marseille.

« Nous voulons dénoncer la haine et l’incitation à la haine », a expliqué le responsable départemental de SOS-Racisme, Nabil Kadri, qui s’inquiète « de la banalisation des propos xénophobes et à connotation raciste tenus par des élus de la République ».

« Notre-Dame-de-La-Garde est un haut symbole qui n’appartient pas à M. Bompard mais à tous les Marseillais », a-t-il ajouté.

Dossier L’Express du 3 mars 2010 : La campagne électorale en PACA (5 articles)

Vauzelle, le faux tranquille

L’Express – 03 mars 2010

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Le président socialiste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Michel Vauzelle, candidat à sa propre succession aux élections régionales de mars prochain.

AFP PHOTO MICHEL GANGNE Le président socialiste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Michel Vauzelle, candidat à sa propre succession aux élections régionales de mars prochain.

Entouré de ses fidèles et de quelques nouveaux venus, l’élu arlésien sollicite un troisième mandat à la tête de la région. Malgré les affaires, il invoque la « morale républicaine » contre Sarkozy et la « droite dure ».

Dans son bureau lambrissé, entouré de ses tableaux et statues fétiches – « Je suis romain, vénitien, napolitain, grec, de culture jésuite, épris d’art religieux et d’émotion esthétique » – Michel Vauzelle s’accorde une pause. L’occasion d’évoquer Arles, où il a pris pied en 1976, avec son épouse et ses trois enfants alors petits, aujourd’hui grands, très présents à ses côtés, mais sans appétence aucune pour l’engagement politique. C’est dans la cité camarguaise qu’il a été élu la première fois, conseiller municipal (de 1977 à 2001). Il en a même été le premier magistrat au milieu des années 1990. Il en est devenu aujourd’hui le député.

De sa jeunesse, le natif de Montélimar retient sa scolarité chez les jésuites de Saint-Joseph, à Lyon, et l’espoir, comblé, de ses parents d’avoir un fils médecin et l’autre avocat – un barreau qu’il fréquentera fort peu, taraudé très tôt, lui, par les démons de la politique. Installé à la tête de la région depuis 1998, Michel Vauzelle sollicite aujourd’hui un troisième mandat. Il s’en va battre la campagne en toute confiance, satisfait de son bilan, sûr de la justesse de son combat et de ses valeurs. « Celles que m’ont inculquées mon père, ouvrier à 14 ans, et ma mère, fille de paysans, à savoir le respect de la personne humaine, la révolte contre l’injustice sociale et l’attachement à la culture républicaine française. Or je me retrouve face à Mariani, qui incarne une droite très dure, qui ne protège pas du tout la souveraineté du peuple contre les puissances mondiales de l’argent dans un pays qui se vide de son activité politique », s’insurge l’ancien garde des Sceaux. Et de s’en prendre à Sarko, l’ennemi n° 1 de sa campagne : « Il a veillé à siphonner les voix du FN et récupéré sa clientèle au travers d’une politique nationaliste et xénophobe. Seulement, aujourd’hui, son discours ne fonctionne plus et les électeurs regardent de nouveau en direction de Le Pen. » Il est vrai que Nicolas Sarkozy est allé jusqu’à lancer lui-même la campagne des régionales en Paca, il y a plus d’un an, avec Hubert Falco. « Un adversaire que j’aurais préféré, confie le candidat socialiste. Il aurait maintenu la campagne à un niveau moral et permis l’élévation de la pensée politique. » De quoi faire rosir le maire de Toulon…

Toujours très classique, ce jour-là, en pantalons de flanelle grise et blazer de velours noir, le président sortant est sur le point de présenter un colistier inattendu en la personne d’Avi Assouly, journaliste sportif, sexagénaire, exubérant et très populaire dans le landernau des supporters de l’OM. « Ce n’est pas un coup médiatique, assure-t-il, mais quand une société menace de se disloquer, le sport joue le rôle de rassembleur intergénérationnel. L’une des dernières manières de faire passer les valeurs. » Encore elles… On apprendra plus tard que la boxeuse Myriam Lamare rejoint, elle aussi, la très people Vauzelle team.

Réconciliation avec Patrick Mennucci

Autour du président du conseil régional, la garde rapprochée, fidèle, veille dans l’ombre. Homme de la première heure, Bernard Morel n’a jamais quitté le coeur du dispositif. Gravitent également dans le premier cercle Frédéric Rosmini, ex-député européen PS, l’universitaire Philippe Langevin, son ancien « dir’ com » Bruno James et Guillaume Thiriot, le directeur de cabinet. « Peu de politiciens pur jus, plutôt d’anciens compagnons, des administratifs fidèles », précise un élu socialiste. Lire la suite…

Régionales : quand Jacques Bompard s’autotraite de menteur

La Provence – 01/03/2010

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LES BOBARDS DE LA CAMPAGNE. Jusqu’au scrutin des régionales, LaProvence.com repère et décrypte les petits arrangements avec la vérité des candidats et de leurs équipes. Aujourd’hui, Jacques Bompard (Ligue du sud) dit qu’il ne fait pas ce qu’il fait…

Jacques Bompard avait dit : "Ceux qui font de l'immigration leur argument majeur de campagne sont des menteurs". Il a menti... - Photo Cyril Hiély

INTOX – Invité en tchat sur LaProvence.com le 9 février dernier, la tête de liste de la Ligue du sud aux élections régionales, Jacques Bompard, est interrogé sur la question de l’immigration, un thème sur lequel il intervient réguièrement. Pourtant, ce jour-là, celui qui a été élu maire d’Orange en 1995 sous les couleurs du Front national jure qu’il ne fait pas campagne sur ce thème, pas plus que sur le débat sur l’identité nationale. Interviewé par LaProvence.com, il explique que « l’immigration n’est pas de la compétence régionale », en ajoutant que « ceux qui en font leur argument majeur de campagne sont des menteurs ». Et d’enfoncer le clou : « Se battre sur une compétence que l’on a pas, c’est se moquer des gens »… Un tacle qui, on s’en doute, vise Jean-Marie Le Pen…

DESINTOX – Mais alors, comment expliquer l’appel de la Ligue du Sud et des identitaires, un groupuscule d’extrême droite, à manifester ce samedi 6 mars – soit huit jours avant le premier tour – contre « la grande mosquée » et « l’islamisation de Marseille » ? A coups de tracts sur lesquels on peut lire « Ici c’est Marseille… pas Alger ! », Jacques Bompard et son parti donnent rendez-vous à 14 heures sur le parvis de Notre-Dame de la Garde « à tous ceux qui veulent manifester leur attachement à l’identité provençale de la cité phocéenne ». Et pour prouver que jamais il ne lui viendrait à l’esprit de faire de l’immigration un « argument majeur de campagne », celui qui a rompu les ponts avec Jean-Marie Le Pen et pris ses distances avec Philippe de Villiers n’hésite pas à employer les grands moyens en mettant à disposition des bus aux départs de Toulon, Orange et Nice. « L’identité nationale n’est pas un bon thème de campagne pour nous », avait ajouté Jacques Bompard à l’occasion du tchat, laissant probablement au passage quelques électeurs dans leur scepticisme. Heureusement, avec cette illustration (photo 2), c’est beaucoup plus clair… Quand le Jacques d’Orange défend « l’identité provençale », c’est bien parce qu’il a les immigrés en travers de la gorge !

Paca : le Front national se pose en arbitre du scrutin

26 février 2010 Laisser un commentaire

Le Figaro – 26/02/2010

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Le socialiste Michel Vauzelle est donné favori en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour autant, Thierry Mariani (UMP) ne s’avoue pas vaincu.

Jean-Marie Le Pen , tête de liste FN en Paca, est crédité de 16% d'intentions de vote.

Jean-Marie Le Pen , tête de liste FN en Paca, est crédité de 16% d'intentions de vote. Crédits photo : AFP

Le Front national sera une nouvelle fois l’arbitre des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca). Dans cette région où toutes les grandes villes sont ancrées à droite, et où 36 députés sur 40 sont des élus de la majorité, le conseil régional est présidé, depuis 1998, par le socialiste Michel Vauzelle, qui brigue cette année un troisième mandat. La région Paca demeure l’un des derniers bastions du FN (26,64 % des voix aux régionales à un tour de 1998, 21,01 % en triangulaire au second tour en 2004), et même si Jean-Marie Le Pen, qui conduit la liste FN, est en recul avec 16 % des intentions de vote dans le dernier sondage Ifop pour Paris Match, La Provence et Public Sénat, une nouvelle triangulaire, le 21 mars, paraît inévitable.

Pour son dernier combat électoral, Le Pen, 81 ans, mène principalement une campagne nationale et martèle que «la réforme des retraites va se faire sur le dos des retraités», qui représentent 25 % des électeurs en Paca. Une autre liste d’extrême droite, conduite par le maire d’Orange, l’ex-FN Jacques Bompard (Ligue du Sud), ne lui fait pas d’ombre. Elle est créditée de 1 % des voix.

Après le retrait de l’homme fort du Var, Hubert Falco (UMP), secrétaire d’État aux Anciens Combattants, l’UMP a choisi comme chef de file régional le député du Vaucluse Thierry Mariani, spécialiste des questions de sécurité et d’immigration. Comme l’avait fait Renaud Muselier en 2004, Thierry Mariani tend la main aux électeurs frontistes, qu’il «respecte», en leur disant : «En votant Front national, vous aboutirez une fois de plus à faire élire la gauche. Car, à chaque élection, Michel Vauzelle est sauvé par son meilleur complice, Jean-Marie Le Pen.» Rudy Salles, le seul député Nouveau Centre de Paca (Alpes-Maritimes), a le même mot d’ordre : «Le vote utile, c’est dès le premier tour, en faveur de nos listes.» Lire la suite…

Le leader du FN attaque Bompard pour diffamation

26 février 2010 Laisser un commentaire

Le Dauphiné Libéré – 25/02/2010

Ils étaient frères d’armes, ils sont devenus les pires ennemis. Depuis que Jacques Bompard, maire d’Orange et conseiller général, a décidé en 2005 de claquer la porte du Front national. Et de laisser son mentor seul à ses batailles pour mener les siennes. Aux prochaines élections régionales, tous deux tête de liste, l?un pour la Ligue du Sud, l’autre pour le FN, s’affronteront. Alors autant dire qu’aujourd’hui, ils ne se font plus de cadeau.

Jean-Marie Le Pen vient de déposer une plainte en diffamation contre Jacques Bompard, car « dans un communiqué public », il a déclaré que « M. Le Pen n’avait jamais exercé la moindre activité professionnelle depuis les années 60 ». Ce qu’il dément.

« Aucune leçon à recevoir »

De son côté, Jacques Bompard estime que « cette plainte est nulle et non avenue car il n’y a bien évidemment aucune diffamation dans la phrase qu’il cite. Je précise que cette phrase était une simple réponse [à Jean-Marie Le Pen, ndlr]… Je n’ai aucune leçon à recevoir de ce monsieur ».

Les Têtes de liste se collent à la toile

25 février 2010 Laisser un commentaire

20 minutes – 25/02/2010

Politique Les dix candidats de Paca ont investi le Web, avec plus ou moins de bonheur

Le site de Michel Vauzelle (PS) propose une carte interactive et une application iPhone./ DR

Pas d’attaque sur les comptes Twitter des candidats, de vidéo détournée, de commentaire assassin sur les blogs d’élus… Sur le Web aussi, la campagne des régionales en Paca ne déchaîne pas les passions. Les dix listes en lice ont malgré tout investi la Toile, avec plus ou moins de moyen et de bonheur. Revue de détail.Les créatifs Application iPhone avec géolocalisation du candidat, carte interactive sur le bilan de la région, rubrique « Echos du Net »… Graphiquement classique mais très fourni, le site de Michel Vauzelle dépasse d’une bonne tête ceux de ses concurrents. Au centre, le MoDem dégaine lui aussi un site très complet, avec quiz sur les pouvoirs des régions et le programme du parti, avatars pour les forums de discussion, boutique en ligne de coupe-vent et de sacs « pratiques pour tracter ». Sans oublier le « Pimp my candidat » pour créer des affiches personnalisées, hélas très peu utilisées.
Les classiques Parti bon dernier dans la campagne en ligne, Thierry Mariani joue la sobriété : réactions quotidiennes à l’actualité, programme, agenda, kit militant… Très classique lui aussi, le site d’Europe Ecologie recèle cependant quelques perles, parmi lesquelles une vidéo d’écolos en armure poursuivant un 4×4, ou une interview radio tendue entre Jean-Pierre « Taisez-vous » Elkabbach et Laurence Vichnievsky. Sur le site du FN, très traditionnel lui aussi, une petite curiosité : la chanson Gimme gimme gimme de Abba pour les vidéos de campagne.Les basiques Plaçant le débat sur un plan national, le site de Lutte ouvrière réduit sa partie locale à la portion congrue avec des textes enregistrés au ton plutôt rétro.
Très commenté, le site des identitaires de Nissa Rebella, partenaires de Jacques Bompard dans la Ligue du Sud, voit se développer un débat pointu sur « l’impérialisme de Marseille » face aux Alpes-Maritimes.

Frédéric Legrand

Réseaux sociaux

Figure obligée : presque tousles candidats ont ouvertdes comptes Facebook, Twitter et Flickr. Sans toutefois les utiliser de façon très pertinente. Les comptes Flickr multiplient les photos en rafale, sans valeur ajoutée. Quant aux messages Twitter, ils consistentle plus souvent à alertersur la prochaine date de l’agenda ou le prochain événement média. On y apprend tout de mêmeau passage que Michel Vauzelle « a mis un but au babyà son équipe de campagne ».

Régionales : 1 200 connexions pour le meeting de Vauzelle à Digne

La Provence – 25 février 2010  

Président sortant du conseil régional, Michel Vauzelle (PS) a démarré cette semaine à Digne une série de meetings en vue des élections des 14 et 21 mars. Un premier rendez-vous qui a été « retransmis » sur son site internet de campagne et qui selon son équipe a été suivi par 1 200 personnes. La durée des connexions n’est toutefois pas précisée…

PACA: Vauzelle bien parti pour se succéder

22 février 2010 Laisser un commentaire

Nouvel’Obs/AP – 22.02.2010  

Dans une région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) habituée à voter à droite, le socialiste Michel Vauzelle fait figure d’exception. Le président sortant du conseil régional apparaît pourtant en bonne place pour se succéder, malgré les efforts de l’UMP Thierry Mariani, qui mène une intense campagne de terrain.

Une exception que l’intéressé explique par sa « méthode », qui consiste selon lui à ne pas regarder « l’étiquette du maire d’une ville pour verser des subventions amplement méritées ». De fait, observe-t-il dans le « Journal du Dimanche », certains responsables de droite comme Christian Estrosi et Hubert Falco, respectivement maires de Nice (Alpes-Maritimes) et de Toulon (Var), « remercient la région pour tout ce qu’elle a fait pour leurs villes depuis dix ans ».

Si tous les sondages donnent Michel Vauzelle en tête des intentions de vote au second tour, son avance varie en fonction des instituts: de 44% (contre 41% à la liste Mariani), selon le dernier baromètre OpinionWay-Fiducial paru le 10 février dernier, à 49% (contre 37%), si l’on en croit une enquête TNS Sofres publiée le lendemain.

Selon toute logique, ce second tour devrait donner lieu à une triangulaire, Jean-Marie Le Pen, tête de liste du Front national en PACA, étant un acteur incontournable de la campagne régionale, comme l’indiquent les intentions de vote en sa faveur, entre 14% et 15% au second tour.

Au premier tour, la liste PS-Radicaux de gauche (PRG)-Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Michel Vauzelle est créditée de 30% des intentions de vote par TNS Sofres, soit un petit point d’avance sur celle de Thierry Mariani, qui réunit UMP, Nouveau Centre, Mouvement pour la France (MPF) et Chasse, Pêche, Nature et Tradition (CPNT). OpinionWay-Fiducial inverse toutefois cette tendance en accordant un avantage de six points à la liste de droite (30% contre 24%).

Face au président de région sortant, que 83% des habitants de PACA disent connaître, Thierry Mariani souffre d’un double handicap: un manque de notoriété auquel s’ajoute un déficit de popularité dans son propre camp, en dépit du soutien que lui ont apporté plusieurs ministres, François Fillon en tête.

Autre handicap: le député UMP du Vaucluse, désigné en urgence après la défection du secrétaire d’Etat aux Anciens combattants Hubert Falco, ne dispose que d’une faible réserve de voix pour le second tour. La présence de Jean-Marie Le Pen à la tête de la liste FN n’y est pas pour rien. Le leader d’extrême droite recueille en effet entre 13% et 15% des intentions de vote, soit davantage que les 6,34% obtenus aux dernières européennes, mais une dizaine de points de moins qu’au premier tour des régionales de 2004 (22,95%). Reste que le FN devrait pouvoir se maintenir au second tour, ce qu’il fera indubitablement.

Parmi les autres listes en compétition, celle conduite par l’ancienne juge d’instruction Laurence Vichnievsky, chef de file des Verts-Europe Ecologie en PACA, recueillerait 13% des voix au premier tour, malgré la présence de l’Alliance écologique indépendante menée par Patrice Miran (4%).

Plus à gauche, la liste du Front de gauche (PCF-Parti de gauche) animée par Jean-Marc Coppola glanerait 6% des suffrages. En revanche, celle du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) dirigée par Pierre Godard ne dépasserait pas les 2%.

Loin derrière les ténors, la liste MoDem est elle aussi à la peine. Finalement conduite par Catherine Levraud après le retrait de François-Xavier de Peretti, davantage intéressé par la mairie d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), elle ne recueille plus que 3% des intentions de vote.

La liste de la Ligue du Sud, que mène le maire d’Orange (Vaucluse), l’ex-FN et ex-MPF Jacques Bompard, passerait tout juste la barre symbolique de 1%, tout comme celle de l’Alliance centriste, pilotée par Bruno Ravaz. AP