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Régionales 2010 : national et international (7 articles)

  

Une «déculottée» analysée par la presse

Libération – 22/03/2010 

Revue de presse 

Les journaux français reviennent largement sur les élections. Morceaux choisis. 

La presse française constatait lundi que la «déculottée» du second tour des élections régionales, largement imputée à Nicolas Sarkozy, avait enfin fait sortir l’UMP du déni de réalité qu’elle avait montré au soir du premier tour, et qui lui a peut-être coûté cher. 

«La sanction du bilan de Nicolas Sarkozy, les doutes sinon les rejets de sa politique ne sont plus discutables», estime Patrick Apel-Muller dans L’Humanité 

Pour Le Figaro  (Etienne Mougeotte), cette défaite «va marquer un tournant dans le quinquennat de Nicolas Sarkozy», qui doit «envoyer des signaux forts» aux électeurs de droite, car ils «ont le sentiment d’avoir été laissés sur le bord de la route». 

Henri Gibier (Les Echos)  est du même avis: «Le grand défi de la rue de Solferino, (…) c’est de se donner un programme qui ne se résume pas à l’antisarkozysme». 

D’autant que grâce à cette victoire écrasante, «Martine Aubry fait désormais figure de leader de l’opposition et de présidentiable bien placée pour 2012» (Gérard Carreyrou, France-Soir ). 

Patrick Planchenault (Est-Eclair ) renchérit sur les «galons de présidentiable» gagnés par la première secrétaire du PS, tandis que Nicolas Sarkozy «sort affaibli de l’épreuve», ajoute Patrick Pépin (Nord-Eclair ). 

Evidemment, «rien sur le plan des institutions n’impose au chef de l’Etat de tirer des conséquences de ce vote», rappelle François Ernenwein (La Croix ). 

Mais ces «résultats envoient partout en France le même message et imposent au chef de l’État de le lire comme une sanction nationale et donc d’apporter des réponses aux inquiétudes des électeurs», martèle Daniel Ruiz (La Montagne ). 

«Après un échec aussi personnalisé, un remaniement de grande ampleur s’imposerait», mais «l’ajustement sera modeste», se désole Philippe Waucampt dans le Républicain Lorrain 

Car Nicolas Sarkozy a été «sanctionné» dans ce scrutin, assène Erik Izraelewicz dans La Tribune , «sur sa manière de décider» et «sur la direction prise». 

Dans Le Progrès de Lyon , Francis Brochet, toujours mordant, se moque de «l’hyperprésident» devenu «l’hyperperdant». Ses confrères ne sont pas moins acerbes envers «l’autiste de l’Elysée» (Libération Champagne , Jorge d’Hulst), jugé «autocratique, trop tourné vers (son) ego» (Le Télégramme,  Christine Clerc). 

Ouest-France  résume: «derrière le trompe-l’oeil des pourcentages» et l’abstention, «la gauche doit beaucoup sa victoire à la défaite de la droite». 

Du moins cette bérézina aura-t-elle permis de faire sortir l’UMP du «discours de refoulement des vérités du premier tour» et laisser la place «à plus d’humilité», relativise Jacques Camus (La République du Centre ). 

Dans la Presse de la Manche, Jean Levallois se souvient lui aussi de «l’extravagant numéro d’autiste des leaders nationaux de la majorité présidentielle» du 14 mars, qui «a abouti à renforcer la sanction» dimanche. 

Au final, «pour Nicolas Sarkozy, (…) les choses se compliquent singulièrement», constate Jacques Guyon (La Charente Libre). Car «dès maintenant s’ouvre le boulevard qui mène à la présidentielle et aux législatives» de 2012, rappelle Patrice Chabanet dans le Journal de la Haute-Marne. 

(Source AFP)  Lire la suite…

Xavier Bertrand : « L’accord PS-Verts est un faux accord »

La Provence – 19/03/2010

Xavier Bertrand, nº1 de l'UMP est en Vaucluse.

Xavier Bertrand, nº1 de l'UMP est en Vaucluse. - BEP

Après Jean-Louis Borloo hier, Christian Estrosi, Hervé Morin et Hubert Falco avant-hier, c’est au tour de François Fillon à Marseille et de Xavier Bertrand, patron UMP, dans le Vaucluse, de soutenir les listes de la majorité présidentielle.

– Il semble que la fronde monte à l’UMP après les mauvais résultats du 1er tour ?
Xavier Bertrand :
C’est la mobilisation des abstentionnistes qui doit monter. La seule chose que je veux indiquer, c’est que l’on tire les enseignements d’un scrutin, à l’issue de ce scrutin. Ce n’est pas à la fin de la première mi-temps que l’on fait le commentaire sur le match.

– Quel message pour les abstentionnistes qui ne croient plus aux promesses présidentielles ?
X. B. :
Le coeur de notre électorat nous est fidèle, faute de quoi nous ne serions pas aujourd’hui en tête dans dix régions. Et il y a des réserves de voix à droite et au centre. La région, cela ne parle pas suffisamment aux Français, voilà pourquoi la réforme des collectivités locales va donner de la lisibilité à notre système. Moi je dis aux Français, la sortie de crise se joue aussi dans votre région.

– Comment l’UMP en Paca peut-elle s’en sortir dans cette triangulaire avec le FN ?
X. B. : Par une mobilisation supplémentaire. Personne n’est propriétaire de ses voix au second tour. Il faut que nous ayons encore davantage de mobilisation. Un électeur d’Europe Écologie n’est pas condamné à voter avec la gauche et l’extrême gauche au deuxième tour. Il est libre de son choix. Et nous avons 60% des électeurs d’Europe Écologie qui disent ne pas vouloir d’accords d’états major. Enfin, un électeur qui voterait FN laissera la région au Parti socialiste.

– Socialistes et écologistes ont trouvé un accord, notamment sur le projet Iter, ce qui n’était pas si évident ?
X. B. :
Les petits arrangements annoncés signifient que sur le projet Iter, ils n’iront pas plus loin que ce qui a été prévu. Or il faut faire le maximum pour conforter Iter. Nous nous sommes tous battus pour avoir ce projet qui est une chance pour la région et pour l’emploi. Il faut continuer à accompagner ce projet. Aujourd’hui, l’accord entre socialistes et Verts est un faux accord.

– Est-ce que la Corse est perdue pour la droite ?
X. B. : Il faut là aussi de la mobilisation en plus. Disons-le très clairement.. un+un+un+un à gauche, cela ne fait pas quatre ! Il y a tellement de rancoeurs … La visite de Nicolas Sarkozy et ses appels du pied à Paul Giaccobi n’ont-ils pas brouillé les cartes ? La liste de la majorité, la liste de l’UMP, c’est clairement celle de Camille de Rocca-Serra. Il n’y a aucune incertitude là-dessus.

– Votre position à l’égard des nationalistes, portés désormais par un électeur sur trois ?
X. B. : L’élection en Corse se jouera entre la gauche et la droite et le centre. Il n’en est pas autrement.

Propos recueillis par Philippe Minard (GHM)

ITER (3 articles)

Le projet Iter au coeur de la campagne du 2e tour des régionales en Paca

Romandie News – 16/03/2010

MARSEILLE – Une polémique sur le financement d’Iter s’est invitée dans la campagne des régionales en Paca, après l’annonce d’un accord pour le 2e tour entre le PS et Europe Ecologie, opposée au financement par la région de ce projet de fusion thermonucléaire.

Lundi, alors que les négociations pour formaliser l’union PS-Europe Ecologie-Front de Gauche se poursuivaient, Laurence Vichnievsky, tête de liste Europe Ecologie au 1e tour, a affirmé avoir obtenu du PS qu’il n’y aurait plus de nouvelle subvention du conseil régional au projet Iter de fusion thermonucléaire.

Une déclaration qui a aussitôt suscité la colère de l’UMP locale qui reprochait à Michel Vauzelle (PS), président sortant du conseil régional Paca et défenseur du projet Iter, de revenir sur ses engagements et en particulier sur les 152 millions d’euros promis par le conseil régional.

Ce vaste projet expérimental implanté à Saint-Paul-lès-Durance dans les Bouches-du-Rhône réunit UE, Japon, Chine, Russie, Etats-Unis, Corée du Sud et Inde. Il vise à prouver que la fusion thermonucléaire peut fournir de l’énergie au monde.

Officiellement lancé en 2006, Iter avait été évalué en 2001 à quelque 10 milliards d’euros (moitié pour la construction, moitié pour le fonctionnement). Il doit être financé à 90% par les sept membres du projet, notamment par l’Union européenne, qui est le principal contributeur (environ 45%) et doit permettre la construction de 39 bâtiments.

Christian Estrosi, ministre de l’Industrie et maire UMP de Nice, et Maryse Joissains, député-maire (UMP) d’Aix-en-Provence ont donc « sommé » M. Vauzelle de s’expliquer, tous deux se montrant inquiets d’un possible « reniement grave de la parole donnée ».

Une menace écartée par Mme Vichnievsky elle-même mardi, lors d’une conférence de presse commune avec M. Vauzelle et Jean-Marc Coppola du Front de gauche, après le dépôt de la liste d’union.

La magistrate a en effet admis qu’il ne serait pas possible de revenir sur les engagements pris par la région mais s’est félicitée d’avoir « obtenu l’assurance qu’aucun euro ne sera versé », au-delà de ces subventions.

« Nous ne sommes pas contre la recherche ou même contre le projet Iter en particulier, mais nous estimons que ce n’est pas à la région de le financer », a-t-elle dit.

Pour éteindre définitivement le feu des critiques, M. Vauzelle a ensuite assuré que « sur Iter, la région tiendrait les engagements qu’elle a pris avec les Verts et avec les communistes sous le mandat précédent ».

« Sur les 152 millions, il y a environ 60 à 70 millions pour l’école internationale que nous avons choisi de financer parce que la région s’occupe des lycées et de l’enseignement supérieur », a-t-il expliqué.

« Ensuite, il y a une partie du reste des 152 millions qui va à des équipements qui permettent l’accès au site ». Il s’agit notamment, pour 15 millions d’euros, de la ligne ferroviaire du Val de Durance, a précisé une porte-parole du conseil régional.

« Et enfin, il y a 70 millions d’euros qui sont un apport de la région pour les équipements techniques qui vont servir à la recherche en matière nucléaire », a-t-il détaillé. Ce sont ces 70 millions d’euros qui posaient problème à Europe Ecologie.

Une fois ces engagements honorés, « nous sommes d’accord avec les écologistes et les communistes pour dire que nous ne donnerons plus d’argent pour ce qu’on appelle la machine, c’est-à-dire l’équipement industriel de recherche qui relève des Etats et non plus de la région », a-t-il conclu.

(©AFP / 16 mars 2010 18h41)

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Ump: les ténors sonnent la mobilisation (4 articles)

La droite fait comme si…

La Marseillaise – 11/03/2010

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Meeting à Marseille. L’UMP tente de mobiliser le noyau dur de son électorat.

Meeting à Marseille. L’UMP tente de mobiliser le noyau dur de son électorat. PHOTO ML THOMAS

Ils sont venus. Ils sont tous là. Ou presque. A une encablure du premier tour des régionales, la droite avait décrété, hier soir au Dôme de Marseille, la mobilisation générale pour sauver le soldat Mariani. Tous les notables UMP de la région avaient été convoqués pour ce meeting de fin de campagne. Cela ne pouvait suffire face à l’ampleur d’une mission que beaucoup considère désespérée. Pour faire bonne mesure, c’est tout l’état majeur parisien de l’UMP et de ses satellites, accompagné de plusieurs ministres qui a pris le chemin de Marseille pour apporter la bonne parole à deux mille militants venus des quatre coins de la région.
Une parole qu’ils ont tenté de rendre crédible malgré les vents contraires en appelant à serrer les coudes. « C’est à nous de porter haut le flambeau de nos valeurs », a claironné Jean-Claude Gaudin.

« Nous sommes dans un moment difficile »

« Dans les moments difficiles, et nous sommes dans un moment difficile, a insisté Jean-François Copé, toute la famille doit être rassemblée ». « Il nous faut avoir dans cette dernière ligne droite qu’une seule idée en tête: la mobilisation générale de tous nos électeurs », a-t-il poursuivi. Pour sa part, le patron de l’UMP Xavier Bertrand a voulu opposer un démenti à ceux qui pensent que « tout est joué ». « Le grand chelem de Mme Aubry s’arrête déjà ici dans votre région! », a-t-il lancé.
Mais derrière la façade d’une unité facile à faire applaudir par des supporters, la difficulté de la droite française à définir une stratégie unique dans ces régionales est apparue criante. Au point que le bal des orateurs s’est vite transformé en cacophonie des discours. Chacun jouant une partition qui prenait prétexte des régionales pour mieux envisager d’autres horizons. Si Jean-Claude Gaudin a glorifié la nostalgie des temps dorées où il dirigeait la Région, le numéro un des députés UMP, Jean-François Copé a appelé « au courage » pour l’après élection quand il s’agira d’expliquer aux Français pourquoi il faut réduire la dépense publique. « Il faut mettre les pieds dans le plat sur la question des dettes et des déficits, » propose-t-il. Ses remèdes? « Il faut arrêter de réduire le nombre d’élèves par classe, (…) mettre en commun les moyens des hôpitaux » et donc en fermer certains.
Quant au secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertand, visiblement agacé par les propos du présidentiable Copé, il s’est lancé dans une fade « défense et illustration » de la politique de Nicolas Sarkozy.

« Limiter les dégats »
Ce que Thierry Mariani s’est refusé de faire. Comme si les conséquences des choix de l’Elysée étaient un fardeau trop lourds à porter pour les candidats. « Ne confondez pas les enjeux de ce scrutin », a-t-il lancé à ceux qui sont tentés de transformer leur bulletin de vote en vote-sanction de la politique nationale. Quasi silencieux sur le bilan du sarkozisme, le député de Vaucluse ne s’est pas montré plus prolixe sur le contenu de son projet tout juste évoqué dans trois ou quatre paragraphes pour un discours long de 14 feuillets.
C’est que le temps n’est plus à faire rêver l’électeur. Pour les listes UMP, donnée largement perdante par tous les sondages, l’heure est à limiter les dégâts. Et donc à mobiliser le noyau dur de l’électorat en frappant dur et fort sur l’adversaire. Thierry Mariani n’a pas eu de mots assez forts, souvent proches de la caricature, pour critiquer le bilan de la gauche régionale qualifié de « détestable ». Pointant du doigt « le système Vauzelle (…) dangereux pour le bien public » et coupable de « distribuer sans compter l’argent public ». Ou dénonçant « le camarade Coppola, l’ami du camarade Piel, celui qui au lieu de faire circuler les trains est en tête de toutes les manifestations pour les bloquer ».
Dans un meeting de droite, l’anticommunisme est toujours au plus haut à l’applaudimètre.

CHRISTIAN DIGNE

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Les ténors de droite appellent à la « mobilisation générale » pour sauver le soldat Mariani

libémarseille – 11/03/2010

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ELECTIONS DES 14 ET 21 MARS. Jean-François Copé et Xavier Bertrand sont venus mercredi soir en meeting à Marseille soutenir la tête de liste de l’UMP en difficulté dans les sondages. Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, a résumé: « Dans les moments difficiles, et nous sommes dans un moment difficile, toute la famille doit être rassemblée. » Lire la suite

Copé a prévenu: « A mi-parcours d’un mandat présidentiel, il y a toujours des tas de gens pour dire que c’est une campagne sans enjeu, dans laquelle on peut se défouler. Non! Ce ne sont pas des enjeux anodins! Voyez les dégâts que peut causer un président de Région irresponsable! »

Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin a lancé: « Il y a la difficulté d’être un parti au pouvoir dans une élection intermédiaire, mais aucun sondage ne fait le vote », même s’ils sont tous défavorables.

Selon le secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand, l’électorat de la majorité « n’est pas résigné ».

Tout cela pour reconnaître que c’est mal barré: « Je sais qu’il y a un certain nombre de compatriotes qui doutent », a admis Hervé Morin (Nouveau Centre). Lire la suite…

Soutiens de poids pour le dernier meeting UMP en PACA

L’Express – 10/03/2010

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Thierry Mariani (au centre), tête de liste UMP en Provence-Alpes-Côte d'Azur, entouré du secrétaire général du parti majoritaire, Xavier Bertrand (à droite), et du président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé. A quelques jours du premier tour des élections régionales en PACA, les barons de la majorité sont venus répéter, mercredi à Marseille, qu'une victoire restait encore possible sur une terre traditionnellement très marquée à droite. (Reuters/Jean-Paul Pélissier)
Thierry Mariani (au centre), tête de liste UMP en Provence-Alpes-Côte d’Azur, entouré du secrétaire général du parti majoritaire, Xavier Bertrand (à droite), et du président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé. A quelques jours du premier tour des élections régionales en PACA, les barons de la majorité sont venus répéter, mercredi à Marseille, qu’une victoire restait « encore possible » sur une terre traditionnellement très marquée à droite. (Reuters/Jean-Paul Pélissier)

MARSEILLE – A quelques jours du premier tour des élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), les barons de l’UMP sont venus répéter, mercredi à Marseille, qu’une victoire du parti présidentiel restait « encore possible » sur une terre traditionnellement très marquée à droite.

« Il paraît que tout est joué, mais notre électorat n’est pas résigné et il n’aime pas que l’on mette un bulletin de vote à sa place« , a affirmé le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand.

« Le grand chelem de Mme Aubry s’arrête déjà dans cette région« , a-t-il ajouté devant près de 3.000 personnes.

Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé, a toutefois mis en garde tous ceux qui, à mi-mandat présidentiel, « pourraient penser que l’on peut se défouler dans une campagne sans enjeu« .

Quatre membres du gouvernement, les ministres de la Défense et de l’Industrie, Hervé Morin et Christian Estrosi, et les secrétaires d’Etat à l’emploi et aux anciens combattants Laurent Wauquiez et Hubert Falco, ont aussi fait le déplacement à Marseille pour apporter leur soutien à Thierry Mariani.

La position de la tête de liste UMP en PACA reste difficile dans tous les sondages qui promettent invariablement la victoire au président socialiste sortant, Michel Vauzelle.

« Aucun sondage ne fait le vote, aucun vote ne se gagne sans mobilisation« , a rappelé le maire de la ville, Jean-Claude Gaudin.

Le dernier en date, un sondage TNS Sofres Logica pour Le Monde diffusé mercredi, donne encore l’élu socialiste vainqueur avec 51% des voix au second tour devant son challenger UMP (36%) et Jean-Marie Le Pen (13%).

En cas de duel, le président sortant de la région creuserait encore l’écart avec 55% (+ 2) des intentions de vote contre 45% pour la liste de droite (- 2).

Seule consolation pour Thierry Mariani, il arriverait en tête au premier tour avec 29% des intentions de vote.

COPÉ MET EN GARDE CONTRE LES TRIANGULAIRES

« Tout reste possible, la victoire est à portée de main« , veut pourtant se convaincre le député du Vaucluse, qui paie un manque de notoriété en dehors de son département d’élection et reste méconnu par près d’un tiers des habitants de la région.

En PACA, qui a pourtant donné à Nicolas Sarkozy un de ses meilleurs scores lors de la présidentielle 2007, l’hypothèse redoutée par l’UMP d’une triangulaire se profile si, comme les sondages le laissent penser, le Front national est en capacité de se maintenir au second tour.

« Les triangulaires, cela fait des ravages« , a encore dit Jean-François Copé. « En votant pour le Front national, on voit monter sur le podium les candidats de la gauche« .

« Après, on n’a plus que les yeux pour pleurer« , a-t-il prévenu.

A 51 ans, Thierry Mariani a donc décidé de chasser ouvertement les voix sur les terres du parti d’extrême-droite, selon une recette qui lui a déjà permis de battre aux législatives le maire alors FN d’Orange, Jacques Bompard, qui présente aujourd’hui sa propre liste aux régionales.

« Ne confondez pas les enjeux de ce scrutin« , a-t-il exhorté dans un appel aux électeurs frontistes.

« A monsieur Le Pen, je voudrais répondre qu’il n’est pas le gardien de l’identité nationale« , a ainsi asséné celui qui incarne une droite « sécuritaire » et se déclare favorable à une loi pour « interdire le port du voile intégral » sur la voie publique.

En 2004, la liste UMP/UDF avait recueilli 26,01% des voix derrière une liste PS/PC/Verts (35,01%) et devant celle du Front national (22,95%) qui s’était maintenu.

Faute d’une réserve de voix suffisante à droite, le candidat socialiste l’avait largement emporté au second tour avec 45,17% des voix contre 33,82% pour l’UMP.

Reuters

Emploi formation: le gouvernement en campagne (3 articles)

Laurent Wauquiez : «L’emploi n’est pas une préoccupation des régions socialistes»

Le Figaro – 03/03/2010

Laurent Wauquiez : «La région Languedoc-Roussillon dépense plus pour sa communication que pour l'apprentissage.» Crédits photo : Le Figaro

Le secrétaire d’État à l’Emploi, Laurent Wauquiez, présente mercredi matin, au côté du secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand, le bilan des régions socialistes sur l’apprentissage.

Quel bilan dressez-vous de l’action des régions dans le domaine de l’emploi ?L’emploi est la première préoccupation des Français, mais pas des régions socialistes. Qu’ont-elles fait ? Rien ou pas grand-chose. Alors même qu’elles disposent de trois leviers majeurs : les aides aux entreprises, la formation des demandeurs d’emplois et l’apprentissage. Les socialistes nous sortent un joli slogan : le bouclier social. Mais depuis six ans, cela a plutôt été l’épée de Damoclès des impôts et de la dette dans les régions.

Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, explique que si l’emploi est bien une compétence régionale il ne vient qu’après les transports et les lycées. Que lui répondez-vous ?

C’est trop facile de répondre cela. L’emploi, c’est 30 % des budgets des régions. Pour le moment, la campagne s’est focalisée sur l’anecdotique. Il est temps de parler du bilan des régions socialistes et qu’elles rendent des comptes sur leur action. En 2004, elles avaient fait campagne sur les emplois tremplins. Six ans plus tard, à peine un tiers des emplois promis ont été réalisés.

Que leur reprochez-vous ?

De ne pas tenir leurs engagements. C’est également vrai en matière d’apprentissage. En 2004, les régions socialistes s’étaient engagées à porter à 487 000 le nombre d’apprentis. Fin 2009, elles étaient à 412 000. Ce qui signifie que 75 000 jeunes auraient pu trouver une solution si les régions avaient fait leur travail. L’Ile-de-France est la région française la plus riche mais c’est une de celles où l’apprentissage est le moins développé. Si M. Huchon avait fait le même travail qu’en Alsace, 25 000 jeunes franciliens auraient pu bénéficier d’un contrat d’apprentissage. La région Languedoc-Roussillon dépense plus pour sa communication que pour l’apprentissage. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, près de 30 millions d’euros prévus pour l’apprentissage ont été utilisés à autre chose, notamment aux frais de fonctionnement. Dans le fond, c’est une pratique habituelle. Songez qu’en 2008, sur les 800 millions d’euros octroyés par l’État aux régions, seulement 550 millions ont bel et bien été investis dans l’apprentissage. Lire la suite…

Il était une fois un mensonge fiscal

La Marseillaise – 04-02-2010

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La suppression de la taxe fiscale portera un rude coup aux finances des régions. D’autant que la compensation par l’Etat reste très incertaine. photo MML’UMP accuse la gauche de « folie fiscale » et promet 0% d’augmentation des impôts. Une promesse démagogique alors que la réforme des collectivités locales supprime quasi totalement l’autonomie fiscale des régions.

Cette histoire, comme toujours dans les coulisses de la France de Sarkozy, a commencé à s’écrire à l’Elysée. En novembre dernier, redoutant les foudres des élus locaux chauffés à blanc par les conséquences de la réforme territoriale, le Président de la République évite de se rendre au Congrès annuel des maires. Mais pour ne pas perdre la face, il invite le lendemain quelques-uns d’entre eux dans son palais parisien. Pour les réconforter après les mauvais coups portés par son projet ? Certainement pas. Il se livre à une offensive verbale contre la gestion des régions par la gauche. Celui qui n’a cessé de créer des taxes frappant les couches moyennes, lance : « quand je vois (…) la folie fiscale qui s’est emparée d’un certain nombre de régions, je me dis : il faut faire attention quand même, parce que c’est la compétitivité de la France (qui est en jeu) ».

«Un scandale sans précédent»

« Folie fiscale ». L’expression va être reprise, comme une traînée de poudre, par tout ce que l’UMP compte de cadres supérieurs et moyens. Le chef a parlé. Les vassaux vont porter la bonne parole. Le secrétaire général du parti, Xavier Bertrand, dénonce « la frénésie fiscale » de la gauche qui constitue « un scandale sans précédent ». Le porte-parole Frédéric Lefebvre ajoute son grain de sel considérant que « les régions socialistes tirent dans le sens inverse de la politique de la France, compromettant ainsi les conditions de la sortie de crise dans notre pays ».
En région, le leitmotiv est identique. Le chef de file UMP en Languedoc-Roussillon, Raymond Couderc fait signer une pétition contre « le matraquage fiscal ». Celui de PACA, Thierry Mariani, absent du débat régional depuis des années, intervient à l’Assemblée nationale pour dénoncer les politiques fiscales des régions dirigées par la gauche.
La réalité est bien différente (lire en page 2). Alors qu’elles reçoivent seulement 7% des recettes de la fiscalité directe locale, les régions assurent 13% des dépenses des budgets locaux. Un écart loin d’être compensé par les faibles revenus issus de la fiscalité indirecte des régions. Mais la caricature des politiques fiscales en région dessinée par la droite prépare une autre mystification visant à tromper les électeurs s’apprêtant à choisir leurs prochains élus régionaux.

Les régions deviennent dépendantes de l’Etat pour leurs recettes
Là encore, il est revenu à Xavier Darcos de donner le ton. « Nous prendrons l’engagement écrit de ne pas augmenter la fiscalité locale pendant six ans », promet-il avant d’être relayé par toutes les têtes de liste UMP en région. La manœuvre est particulièrement pernicieuse si ce n’est déloyale. La promesse ne coûte rien puisque la réforme des collectivités locales et son volet financier se livrent à un hold-up sur l’autonomie financière des régions, désormais réduite à très peu de choses. Avec la suppression de la taxe professionnelle – un cadeau de 11,7 milliards d’euros aux entreprises- , la marge de décision des Régions est des plus limitées : elle se cantonne à la fixation des taux de la taxe sur les cartes grises et sur une petite part de la TIPP (1 centime par litre). Depuis 2001, elles ne touchent plus la taxe d’habitation. En 2011, elles se verront exclues de la taxe foncière. Il est donc facile de promettre un 0% d’augmentation des impôts. Dans les faits, il n’y a plus rien à augmenter. Pour Alain Rousset, le président de l’Association des régions de France (ARF), « les régions sont les grandes perdantes du remue-ménage fiscal. Elle deviennent totalement dépendante de l’Etat pour leurs recettes. Elle n’auront un pouvoir de taux que sur seulement 9% des recettes des régions. Il s’agit d’une recentralisation de la politique fiscale locale ». Même l’exécutif de la région Alsace, pourtant dirigée par la droite, remarque qu’ « à partir de 2011, la région n’aura plus aucune prérogative en matière de fiscalité directe ».

Perdant-perdant pour les régions

Plombées par l’atomisation de l’autonomie fiscale, les finances régionales seront d’autant plus handicapées dans les cinq prochaines années, que la compensation par l’Etat de la taxe professionnelle restera étale alors qu’elle progressait chaque année. Même Le Figaro du 12 janvier dernier admettait qu’« une compensation peut plus facilement être remise en cause et son évolution est moins dynamique, voire figée. En outre, poursuit le journaliste du quotidien de droite, les élus ont moins intérêt à attirer les entreprises ».
Derrière la démagogie fiscale de la droite, la réalité de sa conception de la décentralisation apparaît crûment : moins de moyens aux collectivités locales, un tissu économique mise en difficulté. Du perdant-perdant pour les régions et leur population.

Décryptage Christian Digne

Régionales : la majorité boucle ses listes d’union dans la douleur

Les Echos – 04/02/10

Minimiser la grogne à droite. Et tenter, surtout, de faire diversion. C’est l’objectif visé par les ténors de la majorité qui, prenant l’opinion à témoin, se sont relayés hier dans les médias pour pointer du doigt les  » terribles «  divisions de leurs adversaires aux élections régionales de mars.  » Nous sommes rassemblés, contrairement à la gauche, rassemblés avant le premier tour « , a insisté François Fillon sur Europe 1, interrogé sur les dissensions provoquées par la composition des listes de la majorité.  » Comment faire croire «  que le PS, les Verts, le Modem et l’extrême gauche  » vont s’entendre pour la suite « , a renchéri sur France 2 le secrétaire général du parti, Xavier Bertrand, tandis que Jean-François Copé, le chef de file des députés UMP, jugeait sur France Info préférable de  » crever l’abcès «  avant de partir en campagne. Plutôt que, comme les socialistes, dans l’entre-deux-tours.

 » Ca grogne partout « 

Officiellement, la majorité a presque bouclé ses listes. Selon l’entourage de Jean-Claude Gaudin, le président de la commission des investitures de l’UMP et du comité de liaison de la majorité, ne restent que  » quelques petits ajustements «  sur des places non éligibles, notamment dans la Loire, la Haute-Garonne et le Vaucluse. Et les listes en Corse et en outre-mer, qui seront arbitrées dans les prochains jours. Mais ces ultimes  » ajustements «  suscitent des réticences et, même dans les circonscriptions où la messe est dite, le climat est loin d’être apaisé.  » Ca grogne partout « , constate un haut responsable de l’UMP. A tel point que certains redoutent que les listes qui seront déposées la semaine prochaine en préfecture ne soient pas toujours conformes aux derniers arbitrage…

 » Les sacrifiés sont vent debout et les parlementaires qui les soutiennent aussi « , admet Arlette Grosskost, qui n’a finalisé sa liste dans le Haut-Rhin qu’hier, après le  » glissement «  d’un Nouveau Centre  » de la neuvième à la onzième place « , et espère pouvoir siffler  » la fin de la partie « . La mauvaise humeur des troupes s’est manifestée mardi dans le huis clos de la réunion du groupe UMP à l’Assemblée, comme le week-end dernier lors du conseil national du parti, lorsque les listes métropolitaines n’ont été approuvées qu’à 60 % des 700 délégués présents. Dans la foulée, le député du Nord, Thierry Lazaro, qui devait figurer en deuxième place sur la liste de Valérie Létard, avait jeté l’éponge, fustigeant la  » copinocratie «  et déplorant que 12 candidats UMP seulement figurent parmi les 20 premiers dans son département.

Places cédées aux alliés

Si les troupes râlent, c’est parce que l’UMP a dû  » amputer «  son propre contingent de candidats. La faute à la diversité (27 places éligibles ont été réservées aux  » minorités visibles « , contre 2 en 2004), au désir de renouveler les listes (à 63 % selon le parti) et, surtout, à l’unité voulue par Nicolas Sarkozy dans l’espoir de créer une dynamique après le premier tour. L’UMP a ainsi cédé 80 places éligibles au Nouveau Centre, 13 au MPF de Philippe de Villiers, 10 aux chasseurs de CPNT, 4 ou 5 à Gauche Moderne et 4 aux Progressistes. Les ex-RPR n’ont pas tous apprécié. Pas plus que les centristes de l’UMP qui, reçus hier par Nicolas Sarkozy à l’Elysée, ont eu le sentiment que  » les derniers arrivés sont les mieux traités « .  » On s’étrangle un peu ! « , lâche un ancien UDF.

Reste à savoir si ces grincements de dents, qui brouillent le lancement de la campagne de la majorité, laisseront des traces profondes.  » Dans 48 heures, ce sera oublié « , assure un chef de file départemental rompu à l’exercice. Et de prévenir, plus grinçant, dans une allusion aux sondages :  » Le problème, c’est l’issue de la bataille. Si c’est une défaite, cela voudra dire que la stratégie et les candidats étaient mauvais. « 

PIERRE-ALAIN FURBURY

L’UMP entérine difficilement ses listes pour les régionales

NOUVELOBS.COM – 30.01.2010
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Seulement 60% des membres du conseil national du parti présidentiel, réunis à Paris, ont approuvé les 22 listes.

Xavier Bertrand, le secrétaire général de l'UMP (Sipa)

Xavier Bertrand, le secrétaire général de l’UMP (Sipa)

L’UMP a laborieusement entériné samedi 30 janvier les listes de la majorité pour les régionales en multipliant les appels à l’unité, comme pour tenter de faire oublier les polémiques nées de l’appel contre l’acquittement de Dominique de Villepin dans l’affaire Clearstream.
Des tractations ont été nécessaires jusqu’à tôt samedi matin pour assurer des places d’éligibles aux représentants des petites formations alliées et à ceux de la diversité (jeunes, immigrés d’origine), au prix de beaucoup de mécontents, et les discussions se poursuivent encore sur certaines fins de listes.

François Fillon, ce chef de file
Des sifflets se sont élevés à l’annonce que seulement 60% des membres du conseil national du parti de Nicolas Sarkozy, réunis à Paris, avaient approuvé les 22 listes qui avaient défilé auparavant à grande vitesse sur un grand écran. Consacré chef de file de la campagne pour le scrutin des 14 et 21 mars, le Premier ministre François Fillon a lancé un appel à la mobilisation en défendant la politique de réformes de son gouvernement, qu’il a opposée au « conservatisme » des socialistes.
Et au moment où certains responsables de l’opposition se mettent à rêver d’un « grand chelem » dans les 22 régions de métropole, ce qui supposerait d’enlever l’Alsace et la Corse à la droite, il s’est fait fort de dénoncer les « scénarios écrits d’avance ».

« Le vrai sujet, c’est la mobilisation de l’électorat »
A l’initiative de Nicolas Sarkozy, la majorité a décidé d’aborder ce scrutin intermédiaire, par tradition peu favorable au pouvoir en place, avec des listes d’union allant des villieristes à la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel. Elle espère ainsi dégager au soir du premier tour une dynamique à même de lui permettre de limiter la casse au second.
Un sondage récent mettant l’UMP et le PS à égalité en termes d’intentions de vote (27%) le 14 mars pourrait, s’il se confirme dans les urnes, mettre à mal cette stratégie. « Le vrai sujet dans les élections intermédiaires, c’est la mobilisation de son électorat », a déclaré à la presse le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand.

Vivre « avec l’ensemble de ses différences »
« Et il y a clairement un seul sujet pour lui [l’UMP], l’unité. Il réclame de l’unité plus que les autres parce qu’il a souffert des divisions (de la droite) dans le passé », a-t-il ajouté.
Pour cette raison, Xavier Bertrand et les autres orateurs se sont bien gardés de la moindre allusion à l’appel du Parquet de Paris la veille contre la relaxe de Dominique de Villepin dans le procès Clearstream, dans lequel l’ancien Premier ministre et ses partisans ont vu la main de l’Elysée.
Parmi ses proches, seul le député Georges Tron a redit samedi sa « déception et sa colère » devant les journalistes, mais son homologue de la Drôme, Jacques Mariton, a plaidé pour que l’UMP apprenne à vivre « avec l’ensemble de ses différences ».

Manifestation d’unité ?
Très proche de Dominique de Villepin dont il fut directeur de cabinet à Matignon, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire a souhaité aussi le respect de la diversité des opinions. Mais pressé d’aller battre campagne – il mènera la liste de la majorité en Haute-Normandie -, il a indiqué que l’UMP devait en priorité s’atteler à répondre aux préoccupations des Français et appelé à l’unité autour de Nicolas Sarkozy au cas où il déciderait de briguer en 2012 un nouveau mandat à l’Elysée.
L’UMP avait prévu à l’origine samedi une manifestation d’unité avec ses alliés au Parc des Expositions de la porte de Versailles. Elle s’est rabattue sur une salle plus petite (environ 700 places), qui n’a pas fait le plein.

« Organisation plus décentralisée des investitures »
Les tensions sur la constitution des listes expliquent sans doute cette situation. Xavier Bertrand a fait valoir qu’environ deux tiers des candidats avaient été renouvelés par rapport au précédent scrutin de 2004 et que les engagements sur la représentation des jeunes et de la diversité avaient été tenus. Alors que Nicolas Sarkozy s’est impliqué dans la composition de certaines listes – son conseiller pour la communication, Franck Louvrier, est en position éligible dans les Pays de Loire – le secrétaire général adjoint de l’UMP Marc Philippe Daubresse a dit avoir pris note du mécontentement de la base.
La prochaine fois, « nous réfléchirons à une organisation plus décentralisée des investitures », a-t-il déclaré. Le revirement récent du Premier secrétaire du PS Martine Aubry sur la question de l’âge légal de la retraite et la polémique créée par les déclarations à connotation raciste du président PS de la région Languedoc Roussillon, Georges Frêche, contre Laurent Fabius ont été au premier rang des critiques de tous les intervenants contre l’opposition.

(Nouvelobs.com avec Reuters)

Régionales : l’UMP boucle ses listes dans la douleur

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters – 30.01.10
Les têtes de listes UMP pour les élections régionales de mars chantant la Marseillaise, samedi 30 janvier.

AFP/MARTIN BUREAU

Les têtes de listes UMP pour les élections régionales de mars chantant la Marseillaise, samedi 30 janvier.

L’UMP a laborieusement entériné samedi les listes de la majorité pour les régionales en multipliant les appels à l’unité pour tenter de faire oublier les polémiques nées des derniers rebondissements de l’affaire Clearstream.

Des tractations ont été nécessaires jusqu’à tôt samedi matin pour assurer des places d’éligibles aux représentants des petites formations alliées et à ceux de la diversité au prix de beaucoup de quelques tensions. Le patron du parti, Xavier Bertrand a dû ferrailler jusqu’à la dernière minute pour boucler les listes avec les partenaires du Nouveau Centre, des Progressistes, du Parti Radical, de la Gauche Moderne, de CPNT, du MPF et du Parti chrétien démocrate de Christine Boutin.

Les listes métropolitaines ont été approuvées à seulement 60 % des quelque 700 délégués présents, score médiocre qui reflète le mécontentement de certains cadres contraints de composer avec les alliés de l’UMP et le renouvellement de ses listes. Une fois celles-ci constituées, François Fillon a coupé court à la grogne : « maintenant, tout le monde devra se plier aux décisions prises ! ».

« COPINOCRATIE »

Les responsables du parti ont ensuite multiplié les appels à l’unité. « Le vrai sujet dans les élections intermédiaires, c’est la mobilisation de son électorat », a déclaré le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand. « Et il y a clairement un seul sujet pour lui, l’unité. Il réclame de l’unité plus que les autres parce qu’il a souffert des divisions dans le passé », a-t-il ajouté.

Mais la politique d’ouverture a parfois du mal à passer. Le député-maire UMP de Phalempin, dans le Nord, a ainsi décidé de claquer la porte samedi. « Je ne suis plus aujourd’hui en adéquation avec un mouvement qui contrairement au propos du président de la République préfère la ‘copinocratie’ à la ‘méritocratie' », écrit Thierry Lazaro en annonçant son retrait. « Je n’ai jamais vu une campagne interne aussi foireuse. J’ai fermé ma gueule jusqu’à présent, mais il ne faut pas m’en demander de trop », a-t-il déclaré.

M. Lazaro devait initialement figurer en deuxième position sur la liste « Majorité présidentielle » conduite par la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Valérie Létard (Nouveau Centre). Mais il a préféré se retirer cette semaine, dénonçant le fait que seulement 12 candidats UMP figurent parmi les 20 premiers dans le Nord.

Alors que Nicolas Sarkozy s’est impliqué dans la composition de certaines listes – son conseiller pour la communication, Franck Louvrier, est en position éligible dans les Pays de Loire – le secrétaire général adjoint de l’UMP Marc Philippe Daubresse a dit avoir pris note du mécontentement de la base. La prochaine fois, « nous réfléchirons à une organisation plus décentralisée des investitures », a-t-il promis.

L’UMP décentralise le lancement de la campagne régionale

(AFP) – 25/01/2009

PARIS — L’UMP a décidé de décentraliser le lancement de sa campagne régionale dans la foulée d’un conseil national qu’elle réunira samedi matin à Paris sans ses alliés électoraux de la majorité, contrairement à ce qui était initialement prévu, a indiqué lundi Dominique Paillé.

L’UMP devait initialement lancer sa campagne des régionales et présenter l’ensemble des listes communes pour les scrutins des 14 et 21 mars avec ses alliés -Nouveau Centre, Gauche moderne, Progressistes Mouvement pour la France (MPFR) et CNPT- à Paris.

« Nous avons changé de format » à la demande des candidats qui conduiront les listes régionales de la majorité présidentielle, a expliqué le porte-parole adjoint.

Ce qui devait initialement être un « événement majoritaire devant regrouper l’ensemble de nos partenaires qui sont avec nous sur les listes électorales » a été « réduit à un conseil national statutaire de l’UMP » qui se déroulera sur une matinée pour entériner les listes régionales et évoquer les thèmes de la campagne, a expliqué à l’AFP M. Paillé.

Dans la dernière ligne droite avant la finalisation des listes communes, le Nouveau Centre a menacé de reprendre son autonomie dans certaines régions s’il n’obtenait pas les places demandées. Restait en négociation le principe d’une troisième tête de liste régionale, avec Patrick Gob en Guadeloupe, et de deux autres têtes départementales.

La Gauche Moderne (présidée par l’ex-socialiste Jean-Marie Bockel) qui revendique notamment une place éligible pour l’ex-maire de Pau, Yves Urietta, a elle aussi demandé à être « respectée » par l’UMP.

Selon M. Paillé, le changement de « format » du Conseil national de samedi restreint au seul parti majoritaire, n’a rien à voir avec l’irritation de ses alliés. Les têtes de listes « ont simplement estimé qu’il valait mieux lancer la campagne de province plutôt qu’à Paris », a-t-il ajouté.

« Chacun d’entre eux le fera donc dans sa région avec ses partenaires de la majorité », a-t-il dit, citant le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire (tête de liste UMP en Haute Normandie), Caroline Cailleux (UMP) en Picardie ou Alain Joyandet (UMP), secrétaire d’Etat à la Coopération, en Franche-Comté.

Quant aux places réservées aux partenaires, « le dernier mot appartient à la Commission nationale des investitures (CNI) » de l’UMP, qui tiendra sa dernière réunion vendredi, a-t-il précisé. « Il y aura des listes communes associant l’UMP, le Nouveau Centre, la Gauche Moderne, les Progressistes, le MPF et CNPT partout », a-t-il assuré.

L’UMP évoquera la question des listes régionales à l’occasion d’un bureau politique qui se tiendra mercredi à l’Assemblée nationale.

La complainte des alliés de l’UMP à la veille des élections régionales

LE MONDE | 23.01.10 | 13h56

L’UMP trop gourmande avec ses petits frères ? En pleine négociation sur les listes pour les élections régionales, qui seront officiellement présentées le 30 janvier, les alliés du parti présidentiel donnent de la voix.

Mercredi 20 janvier, le Nouveau Centre du ministre de la défense, Hervé Morin, avait tapé du poing sur la table pour expliquer que l’UMP ne respectait pas les accords nationaux conclus le 24 novembre 2009. Vendredi, la Gauche moderne, le mouvement du secrétaire d’Etat à la justice, Jean-Marie Bockel, estimait à son tour que « le compte n’y est pas ».

Le Nouveau Centre, dans un communiqué de son numéro deux, Jean-Christophe Lagarde, menace de reprendre son autonomie dans certaines régions, s’il n’obtient pas satisfaction. Jean-Marie Bockel préfère, lui, évoquer l’échéance de l’élection présidentielle de 2012. Il souligne que la victoire ne pourra se faire sans « trouver des voix à gauche ».

L’ancien socialiste se présente comme la seule force politique de gauche au sein de la majorité qui reste indépendante, contrairement à Eric Besson qui a intégré la direction de l’UMP. Demandant à « être respecté », il réclame une douzaine de places éligibles sur les listes régionales de la majorité, soit le même quota obtenu par Philippe de Villiers, qui avait rallié à la majorité à l’été 2009.

« LETTRE OUVERTE »

A l’époque, le secrétaire d’Etat à la justice n’avait pas beaucoup apprécié cette ouverture à droite de la majorité. Il l’avait fait savoir avant d’être immédiatement rappelé à l’ordre par le chef de l’Etat. Dans une « lettre ouverte à la majorité » diffusée samedi 23 janvier, Jean-Marie Bockel revient à mots couverts sur le débat pour réclamer une « réforme juste » et expliquer que la droitisation de la majorité ne lui convient pas.

Le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, s’efforce de minimiser ces mouvements d’humeur « classiques » selon lui dans une négociation et affirme que les accords passés seront respectés.

L’exécutif n’apprécie guère ce vent de fronde. Lors de ses voeux, mercredi, François Fillon avait rappelé à l’ordre les membres de sa majorité, leur enjoignant de ne pas « se diviser ». « Je demande à chacun de réfléchir à deux fois avant de prendre des positions à la veille du rendez-vous des régionales, qui serait de nature à diviser la majorité présidentielle », avait-il averti. Le lendemain, lors du petit déjeuner de la majorité, qui rassemble chaque semaine à l’Elysée l’UMP et ses alliés, le chef de l’Etat avait également rappelé à Jean-Marie Bockel et Hervé Morin que cette unité avait permis la victoire de la droite aux élections européennes. Le message n’a pas été bien entendu.

Sophie Landrin