« Sarkozy, plus on lui crache à la figure, plus il aime ça »
Remaniement : Thierry Mariani tacle Nicolas Sarkozy
La Provence – 24/03/2010
« On a l’impression que plus on lui crache à la figure, plus il aime ça! »... Rapporté par Libération, ce commentaire est signé Thierry Mariani et vise Nicolas Sarkozy, à propos du remaniement ministériel qui a vu entrer au gouvernement plusieurs personnalités de droite jusque-là très critique envers le président de la République comme François Baroin.
Le Canard enchaîné a une autre version de la charge de Thierry Mariani, encore plus saignante : « J’ai un gros défaut. J’ai toujours soutenu le Président. Il m’avait promis un secrétariat d’Etat à l’Intérieur ou aux Affaires Etrangères. Résultat : c’est Tron, qui lui a craché à la gueule, qui devient ministre. Plus tu lui craches à la gueule, plus il t’aime ! Je m’aperçois que, comme beaucoup d’autres, Sarkozy m’a pris pour un con. Je reste un con mais je sais ce qu’il me reste à faire ».
Tête de liste UMP pour les régionales en Paca, le député du Vaucluse est considéré comme un sarkozyste historique. C’est d’ailleurs le président de la République qui l’a désigné après la défection d’Hubert Falco. Durant la campagne, Thierry Mariani ne s’est jamais démarqué de Nicolas Sarkozy, alors que tout indiquait que cela compromettait lourdement ses chances de gagner l’élection.
F.G.
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Mariani dans Libé ce matin « Sarkozy, plus on lui crache à la figure, plus il aime ça »
marsinfos – 24/03/2010
Il l’a super mauvaise Thierry Mariani contre Sarkozy. Il a de quoi. On s’en souvient c’est à Hubert Falco, maire de Toulon et Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants à qui Nicolas Sarkozy avait d’abord demandé de s’engager pour les régionales en Paca. Falco en fin politique avait eu le nez creux et s’était bien courageusement défilé, entrainant la fureur de Sarko » je saurai m’en souvenir, Falco s’est planqué » avait -il déclaré à l’époque, selon le Canard Enchainé.
Même si Mariani n’est pas un bleu en politique, et qu’il connait bien son Sarko, ça lui a fait mal, et du coup il s’est lâché le Thierry, il aurait déclaré hier selon Libération » Sarkozy, on a l’impression que plus on lui crache à la figure, plus il aime ça ». Le Canard Enchainé de ce matin confirme » J’ai un gros défaut. J’ai toujours soutenu le Président. Il m’avait promis un secrétariat d’Etat à l’Intérieur ou aux Affaires Etrangères. Résultat : c’est Tron, qui lui a craché à la gueule qui devient Ministre. Plus tu lui craches à la gueule, plus il t’aime ! Je m’aperçois que, comme beaucoup d’autres Sarkozy m’a pris pour un con. Je reste un con mais je sais ce qu’il me reste à faire ». Et Sarko ferait bien de se méfier, car comme disait Blier dans les Tontons Flingueurs » les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait ».
Pierre BOUCAUD
Lire l’article en entier sur le site de marsinfos
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(a little bit more in english …)
French press review 24 March 2010
Rfi – 24/03/2010
Even masochism turns up in Libération. UMP member Thierry Mariani says of Sarkozy’s propensity to promote people who have criticised him, that one gets the impression that the more the president gets spat on, the more he likes it.
By Molly Guinness
Résultats Régionales PACA 2010 : 1ères réactions et analyses (13 articles)
Régionales : Michel Vauzelle réussit la passe de trois en Paca
La Provence – 22/03/2010
Avec 44,11%, le président sortant assure sa réélection. Il devance Thierry Mariani (33,02%) et Jean-Marie Le Pen (22,87%).
Le ministère de l’Intérieur vient de communiquer les chiffes définitifs des élections régionales en Paca. Avec 44,11%, le président sortant assure sa réélection. Il devance Thierry Mariani (33,02%) et Jean-Marie Le Pen (22,87%). L’abstention est de 47,79%.
Conduite par Michel Vauzelle (PS), la liste de gauche qui a fusionné avec Europe écologie et le Front de gauche obtient un score légérement inférieur à celui de 2004. L’alliance UMP-Nouveau centre-MPF représentée par Thierry Mariani ferait un score juste en dessous de celui de Renaud Muselier en 2004 (33,82%).
Avec 22,87%, Jean-Marie Le Pen améliore son score du premier tour qui était de 20,29%. Il a largement récupéré les voix qui s’étaient portées sur Jacques Bompard la semaine dernière. Traditionnellement, le Front national recule de quelques points au second tour. Il n’en a rien été cette fois…
A la lecture de ces chiffres, les listes Vauzelle obtiendraient 72 conseillers régionaux (contre 73 en 2004). L’UMP en aurait 30 et le Front national 21.
Alpes-de-Haute-Provence
Le président de la Région a obtenu 53,60% dans les Alpes-de-Haute-Provence. Thierry Mariani est loin derrière avec 29,10% des voix, suivi par Jean-Marie Le Pen (17,20%).
Alpes-Maritimes
En tête, on trouve Thierry Mariani avec 38,31%, suivi de Michel Vauzelle (37,84%) et de Jean-Marie Le Pen (23,85%). L’abstention a été de 49,28%.
Bouches-du-Rhône
Michel Vauzelle, le président de la région, est arrivé largement en tête dans les Bouches-du-Rhône avec 49,46% des suffrages. Il est suivi de Thierry Mariani qui a obtenu 27,55% des voix. Jean-Marie Le Pen arrive dernier avec 22,99% des suffrages. Dans le département, l’abstention a été forte avec 48,35%.
Hautes-Alpes
Michel Vauzelle reste en tête avec 53,90% des voix. Le candidat UMP, Thierry Mariani, a obtenu 31,80% des suffrages. Jean-Marie Le Pen, lui, est troisième avec 14,30% des suffrages.
Var
Thierry Mariani arrive en tête des élections régionales dans le Var avec 39,70% des suffrages contre 38,30% pour Michel Vauzelle. Jean-Marie Le Pen, réalise également un bon score avec 22,10% des voix. Le taux d’abstention a été de 48,6% dans le département.
Vaucluse
Jean-Marie le Pen (FN) a obtenu un important résultat dans le Vaucluse avec 26,50% des suffrages. Mais Michel Vauzelle reste en tête (42,90%), suivi de loin par Thierry Mariani (UMP) avec 30,50% des voix.
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La parole des citoyens
La Marseillaise – 22/03/2010
Editorial
Les électeurs ont tranché : la quasi totalité des régions métropolitaines sera gérée par une gauche rose, verte et rouge. Victorieuse car rassemblée le plus souvent. La droite ne conserve désormais qu’une seule région.
Après la gifle infligée par les Français il y a une semaine, le second tour a non seulement confirmé mais surtout amplifié le profond désaveu des électeurs face aux choix politiques de Matignon, de l’Elysée et de leurs amis en régions.
Plus que jamais, sauf à s’inscrire dans un déni de démocratie, le message sorti des urnes doit être entendu. Le premier signe que devrait donner l’Elysée ne saurait ainsi se résumer à un ravalement de façade consistant en un quelconque remaniement de gouvernement. Plus que jamais, la question des réformes engagées ou programmées par l’Elysée doit être posée. Non pas pour évoquer une pause mais pour mettre au rebut les projets d’attaques des retraites ou autres sujets de remise en cause des droits des citoyens.
A gauche, les responsabilités confiées par les électeurs sont ainsi immenses. Dans les régions, bien sûr, afin de mettre en œuvre des politiques audacieuses répondant aux attentes des populations locales.
Au niveau national, aussi, la gauche devra répondre au message des électeurs. Rassemblée et porteuse d’ambitions nouvelles qui se dessinent, la gauche a montré qu’elle peut gagner, forte de ses valeurs plurielles en matière sociale et écologique.
Pour l’avenir qui débute aujourd’hui, le travail reste immense afin de ne plus décevoir la parole citoyenne. D’autant que la droite et son extrême restent à l’affût.
PIERRE BASTIEN
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Michel Vauzelle : « mon bilan est salué et reconnu depuis longtemps »
Marseille Premium – 18/03/2010
Le président socialiste sortant de la région Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, Michel Vauzelle, a obtenu 25,8 % des suffrages exprimés au premier tour des régionales. Il se place ainsi en seconde place derrière le candidat de l’UMP Thierry Mariani qui a récolté 26,6% des voix. Le candidat PS a accepté de répondre aux questions de Marseille Premium et de revenir sur son bilan et de nous parler de ses projets pour la région PACA.
Marseille Premium : Quels sont les grands thèmes de votre programme ?
Michel Vauzelle : Avant toute chose, il s’agit de répondre aux grandes préoccupations des citoyens de Provence-Alpes-Côte d’Azur. On ne peut pas faire comme si nous ne traversions pas une grave crise. On ne peut pas faire comme si notre pays dans son ensemble n’était pas affecté par la politique du Gouvernement, à la fois inefficace économiquement et injuste socialement. Le premier défi à relever, c’est donc l’emploi. La loi charge l’Etat de cette mission, mais le Gouvernement ne met pas en place les solutions pour stimuler l’activité et créer des emplois. Or, la Région est compétente dans le domaine du développement économique : nous agirons donc en priorité pour aider les entreprises qui embauchent, proposent des emplois durables et des conditions de travail décentes. Nous avons déjà créé 33 000 emplois en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il faut continuer l’effort de la Région et créer 10 000 emplois par an, grâce à notre Plan régional pour l’emploi, grâce à notre soutien aux entreprises, grâce à notre aide à l’économie sociale et solidaire, grâce à notre capacité d’investissement public… Nous pouvons le faire.
MP : Quels sont, selon vous, les principaux défis auxquels la région PACA devra faire face ces prochaines années ? Lire la suite…
Les oursins des listes marseillaises
Backchich – 10/03/2010
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Avec une campagne aussi palpitante qu’un épisode de « Plus belle la vie », la région Paca s’est donnée les moyens d’attendre le lendemain du second tour pour que les affaires sérieuses reprennent.
Les eaux du Vieux-Port ne sont pas même troublées par le Mistral du scrutin régional. Ni esclandre, ni algarade hormis la polémique sur les affiches islamophobes du Front National. Et une lutte qui ne passionne pas vraiment les foules.
« La ville polarise toute la vie publique du département. La mairie est le poste le plus prestigieux, voire le seul qu’hommes politiques comme citoyens considèrent« , décrypte François-Noel Bernardi, élu socialiste et proche du patron de la rose locale Jean-Noël Guérini. « Et puis comment voulez vous vous passionner pour une élection dont le résultat est déjà connu« . Allusion un peu bravache à une inéluctable victoire socialiste ? Même pas à écouter le camp d’en face. « La campagne est franchement molle, pas de quoi renverser une majorité« , élude un maire UMP d’arrondissement, « tous les regards sont focalisés ailleurs« .
Vers la mairie, où les dauphins de Jean-Claude Gaudin n’en finissent pas de s’échouer sur les plages. Fin décembre, Renaud Muselier s’est encore fait rabrouer. Lui qui voulait provoquer une crise à la communauté urbaine a vu ses ardeurs calmées par Gaudin lui-même, venu soutenir en personne le président socialiste de la communauté d’agglomération, Eugène Caselli. En janvier Guy Teissier, autre prétendant, s’est ostensiblement permis de ne pas voter un rapport soutenu et envoyé par l’édile de la ville. Quant au discret Roland Blum, premier adjoint de Gaudin, il confesse en ville n’avoir aucune velléité.
Vers les affaires, surtout qui tourbillonnent autour de la sphère politique. Subventions détournées du conseil régional, marchés publics truqués à la communauté urbaine et au conseil général. Et toute la droite de prier pour qu’elles emportent avec elles la fédération socialiste, famille Guérini incluse. Avec par ordre de priorité Jean-Noël, tout puissant patron du Conseil Général. Puis Alexandre, membre du conseil fédéral de la fédé, patron d’une société de nettoyage et de ramassage des ordures. Le véritable croquemitaine de la politique marseillaise. « Les juges profitent de la trêve politique pour éplucher ce qu’ils ont déjà saisi et peaufiner le coup d’après, pronostique une petite souris du Palais de Justice. Cela explique le calme apparent, mais le lundi suivant le 2e tour risque d’être festif« .
Reclassement général
Absorbés par de telles priorités, les états-majors ont un brin bâclé les listes présentées dans le département. « On a fait n’importe quoi, des deux côtés« , s’agace une tête pensante de la droite marseillaise. Avec une pléiade de fonctionnaires devenus candidats. Et pas moins de 12 employés du conseil général sur la liste socialiste. « Ce n’est que du reclassement, s’amuse une huile socialiste. En 2014, avec les réformes, le conseil général risque de disparaître, alors Jean-Noël replace les gens« .
Une dose de people locaux s’est gentiment ajoutée. Notamment la n°2 des socialistes, Myriam Lamare, championne de France de boxe et employée de Jean-Claude Gaudin à la mairie, ou le pagnolesque commentateur des matchs de foot de l’OM, 20 ans durant sur Radio France Provence, Avi Assouly (n°10). Le tout saupoudré de la femme du premier secrétaire fédéral, l’épouse d’un conseil général ou le fils d’un ponte politique des quartiers nord.
En face, les repêchés aussi surnagent. Le chef de cabinet historique de Gaudin, Maurice Battin (n°7), se prépare un coin douillet, l’élu aixois Bruno Genzana (n°9) cherche à s’éloigner de sa volubile maire Maryse Joissains, Nora Preziosi (n°12) joue son rôle de beurette de campagne.
Avec un scrutin aussi palpitant qu’un scénario de « Plus belle la vie », les 14 et 21 mars prochains, les citoyens risquent fort de préférer aux urnes la pêche aux oursins…
Xavier Monnier
Spécial Thierry Mariani : semelle, pacs, roquet, faux-bond et Muselier … (5 articles)
Sarkozy, Mariani,et l’industrie
20 minutes – 05/03/2010
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politique Le chef de l’Etat était à Marignane hier pour visiter les ateliers d’Eurocopter
« On me dit : vous venez pour les élections. C’est ne rien comprendre », prévient-il. Officiellement, Nicolas Sarkozy était hier sur le site d’Eurocopter à Marignane pour présenter des mesures en faveur de l’industrie. Mais, à pratiquement une semaine du premier tour des régionales, sa visite revêtait un caractère plus politique. L’intéressé s’en défend.
« Bonjour, je suis le président »
Onze heures, le chef de l’Etat atterrit à Marignane. Thierry Mariani, candidat UMP aux régionales en Paca, en difficulté dans les derniers sondages, vient le chercher sur le tarmac. Les deux hommes s’entretiennent brièvement, avant d’entamer la visite des ateliers du fabricant d’hélicoptères. Face aux caméras braquées sur le chef de l’Etat, Thierry Mariani ne le perd pas d’une semelle. Nicolas Sarkozy serre les mains des salariés, Thierry Mariani fait de même. Mais à quelques mètres derrière, le président sortant de la Région, Michel Vauzelle (PS) n’entend pas se laisser distancer. Lui aussi salue les salariés. « Bonjour, je suis le président de la région, je vous félicite pour ce que vous faites pour elle », lance-t-il à chacun. Lire la suite…
La visite de N. Sarkozy versant politique (5 articles)
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A Marignane, Nicolas Sarkozy ne fait pas campagne pour les régionales, selon Jean-Claude Gaudin
Nouvel Obs – 04/03/2010
Le sénateur-maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a exclu toute portée électoraliste dans le déplacement du président Nicolas Sarkozy jeudi en région Provence-Alpes Côtes d’Azur (PACA), à l’occasion de la clôture des Etats généraux de l’industrie et à dix jours du premier tour des élections régionales.
« Nicolas Sarkozy fait son métier de président », a confié M. Gaudin à des journalistes, tandis que le chef de l’Etat visitait la chaîne de montage du Super Puma dans l’usine d’Eurocopter de Marignane, en bordure de l’aéroport marseillais.
« Il fait son boulot, il ne fait pas les élections. Les élections, c’est nous. Et on va vous surprendre parce qu’on va les gagner. Enfin je n’en suis pas si sûr… », a-t-il ajouté, tout sourire, au milieu dans la foule accompagnant le président de la République, où se mêlaient le député Thierry Mariani, chef de file UMP en PACA pour les régionales, et le socialiste Michel Vauzelle, président sortant du conseil régional. AP
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Nicolas Sarkozy présente sa nouvelle politique industrielle
L’Express – 04/03/2010 (voir fin de l’article)
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MARIGNANE, Bouches-du-Rhône – Nicolas Sarkozy a présenté les grandes lignes d’une politique industrielle visant à enrayer l’érosion de l’industrie française et de l’emploi dans ce secteur.
Le président de la République a tiré les conclusions des Etats généraux de l’Industrie, lancés l’automne dernier, devant près de 1.500 personnes réunis dans l’usine Eurocopter de Marignane, près de Marseille.
« J’ai la profonde conviction qu’un pays qui n’a pas d’industrie n’a rien à vendre et finit par s’appauvrir« , a-t-il déclaré. « Je conteste l’idée qu’il convient de donner la priorité absolue aux services et d’abandonner l’industrie. »
La part de l’industrie manufacturière dans la valeur ajoutée marchande est en France de 16%, alors que la moyenne est d’environ 22% dans la zone euro et atteint 30% en Allemagne.
(…)
L’organisation des Etats généraux de l’industrie avait été inspirée par les syndicaux, dont la CGT. Mais aucun des leaders des grandes centrales n’avait fait le déplacement de Marignane. Seule la présidente du Medef, Laurence Parisot était venue.
En revanche, les chefs de file du Parti socialiste et de l’UMP pour les élections régionales des 14 et 21 mars en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le président sortant du conseil régional Michel Vauzelle et Thierry Mariani, ont accompagné Nicolas Sarkozy dans sa visite de l’usine Eurocopter.
Le candidat socialiste a estimé que la venue de Nicolas Sarkozy à dix jours d’un scrutin difficile pour la majorité présidentielle était « électoral« . Ce que le sénateur maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin s’est empressé de démentir.
« Le président fait son boulot de président, il ne fait pas les élections. Les élections, c’est nous. Et on va gagner ! » a-t-il dit à des journalistes, avant d’ajouter en aparté: « Je n’en suis pas si sûr. »
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Aubry raille l’agitation de Sarkozy
AFP – 04/03/2010
Martine Aubry, première secrétaire du PS, a commenté les annonces du président Nicolas Sarkozy sur l’industrie en estimant que les « discours et l’agitation ne viendront pas compenser l’absence de politique industrielle depuis 2002 ».
Avec les secrétaires nationaux du PS Guillaume Bachelay (industrie), et Aurélie Filippetti (questions énergétiques), Mme Aubry a affirmé dans un communiqué que « les déclarations grandiloquentes, les coups de menton et les convocations à répétition des patrons de multinationales à l’Elysée ne remplaceront jamais une politique industrielle de long terme ».
« Cette politique manque à la France depuis 2002 et N. Sarkozy n’a rien fait depuis 2007 pour y remédier », juge Mme Aubry, pour qui ces dernières années, « un demi-million d’emplois industriels ont été détruits, alors que 70.000 avaient été créés entre 1997 et 2002, quand la gauche était au pouvoir, preuve qu’il n’y a pas de fatalité ».
« Ce énième discours présidentiel n’est pas d’intérêt général, mais de pure opportunité électorale », assure Mme Aubry. « Personne n’est dupe, à commencer par les salariés et les entrepreneurs dans la tourmente : à dix jours des régionales, le président de la République cherche à occulter l’abandon industriel dont les libéraux sont responsables », juge-t-elle.
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Les déplacements très stratégiques de Nicolas Sarkozy
Blog Le Monde/La Campagne des Régionales – 05/03/2010
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Il l’a dit clairement, le 25 janvier, à Laurence Ferrari, puis devant les téléspectateurs de TF1 : Nicolas Sarkozy ne s’engagerait pas dans la campagne des régionales. “Non ! Le rôle du président de la République n’est pas de faire campagne pour les présidents de région”. Pourtant, les déplacements du chef de l’Etat depuis le début de l’année semblent l’amener fréquemment dans les régions où l’UMP place ses espoirs de conquête. Il suffit, pour le constater, de prendre l’agenda du président de la République:
– Le 18 janvier, il se rend à Mayotte, où il apporte “un soutien discret à Didier Robert”, tête de liste UMP en région Réunion, selon La Croix .
– Le 2 février, le chef de l’Etat se rend en Corse, officiellement “sur le thème du développement durable”. En pratique, il profite du voyage pour tenir une réunion devant 600 militants UMP et les responsables du parti dans l’Ile de Beauté, en évoquant les régionales et la nécessité de se mobiliser. Il est d’ailleurs accompagné du secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand. L’Express.fr avait interrogé l’Elysée sur ce déplacement. La présidence avait répondu que Nicolas Sarkozy avait eu “un déjeuner privé et une réunion privée” en marge de son voyage officiel, ce qui ne changeait “strictement rien au coût de son déplacement”.
– Le 9 février, Nicolas Sarkozy est en déplacement “sur le thème de l’avenir des territoires ruraux”. Une fois encore, l’agenda officiel n’indique pas le lieu de ce déplacement. Il s’agit du Loir-et-Cher, en région Centre. L’accompagne, entre autres, le secretaire d’Etat au commerce, à l’artisanat et aux PME, Hervé Novelli. Qui se trouve être également tête de liste UMP dans la région, où il faisait figure de favori jusqu’à de récents sondages le plaçant en difficulté.
– Le 18 février, il se rend en Haïti et en Martinique. Mais aussi – l’agenda officiel ne l’indique pas – en Guyane, où Rodolphe Alexandre, maire UMP de Cayenne, a de sérieuses chances de l’emporter.
– Le 1er mars, jour de l’ouverture de la campagne officielle, Nicolas Sarkozy fait un déplacement exceptionnel en Vendée et en Charentes Maritimes après la tempête. Il visite la côte en compagnie du président du conseil général de Vendée, Philippe de Villiers, qui n’est pas candidat, mais reste une figure de la droite. Arrivé à La Rochelle, le chef de l’Etat refuse que la présidente de région, Ségolène Royal assiste à la réunion de travail organisée à la préfecture.
– Le 2 mars, il est à Laon, dans l’Aisne pour un déplacement centré sur “l’avenir de la fonction publique”. L’UMP n’a que peu de chances de l’emporter en région Picardie, où le président socialiste sortant, Claude Gewerc, fait figure de grand favori. La candidate du parti présidentiel, Caroline Cayeux, est tout de même parmi les invités lors du discours du chef de l’Etat. Le matin même, il avait reçu à l’Elysée Valérie Pécresse, candidate UMP en Ile-de-France. Une convocation qui intervient au lendemain de la publication d’une longue interview du chef de l’Etat dans la revue Architecture d’Aujourd’hui, sur le thème… du Grand Paris.
– Le 4 mars, Nicolas Sarkozy part “en province” pour évoquer des “Etats généraux de l’Industrie“. Une fois encore, l’agenda ne précise pas le lieu de ce déplacement. Il s’agit d’une usine Eurocopter de Marignane (Bouches-du-Rhône), en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où il est accueilli par le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, accompagné du candidat de l’UMP, Thierry Mariani. Un déplacement que M. Gaudin ne peut s’empêcher de justifier auprès de journalistes : “Nicolas Sarkozy fait son métier de président, il fait son boulot, il ne fait pas les élections. Les élections, c’est nous. Et on va vous surprendre parce qu’on va les gagner. Enfin je n’en suis pas si sûr…”
Cette série de coïncidences commence à faire grincer des dents au sein de certains partis. Jeudi 4 mars, un candidat MoDem a choisi d’évoquer franchement le sujet. Christophe Grudler, tête de liste de la formation centriste en région Franche-Comté, dit avoir appris par la presse que le chef de l’Etat viendrait mardi 9 à Morteau et à Pontarlier, deux communes du Haut-Doubs. La Franche-Comté est l’une des régions susceptibles de basculer à droite et la tête de liste de l’UMP n’y est autre qu’Alain Joyandet, secrétaire d’Etat à la Coopération.
Christophe Grudler a donc écrit à l’Elysée une lettre ouverte expliquant que “si, en tant que Francs-Comtois, nous sommes toujours heureux d’accueillir le président de la République, président de tous les Français, nous sommes en revanche choqués de le voir transformé en ‘chef de bande’, venu promouvoir l’un des siens à la veille du scrutin, notamment en visitant deux villes, Morteau et Pontarlier, dont les maires figurent sur la liste régionale”. Un appel qui n’a pas eu beaucoup d’effet. Vendredi 5 mars, le journaliste Jean-Claude Bourdin, de RMC, annonce sur Twitter que Nicolas Sarkozy donnerait une interview au Figaro Magazine, qui sortirait le 13 mars, à la veille du scrutin.
Samuel Laurent
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« Nicolas Sarkozy n’est plus le Président des Français mais celui d’un parti : l’UMP »
vauzelle2010.fr – 05/03/2010
Aujourd’hui, à l’occasion de la clôture des Etats généraux de l’Industrie chez Eurocopter (Marignane), Michel Vauzelle est revenu sur la présence du chef de l’Etat à 10 jours du premier tour des élections régionales. Pour la tête de liste del’Alliance de l’Olivier : « Nicolas Sarkozy n’est plus le Président des Français mais celui d’un parti : l’UMP. »
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Quand Guérini vient faire campagne chez Mennucci, c’est la drôle de guerre qui continue…
marsinfos – 03/03/2010
Hier matin, le Président du Conseil Général est allé arpenter son « canton », c’est à dire, les rues du centre-ville de Marseille ( en gros une bonne partie du 1,2,3), et distribuer de magnifiques tracts détaillant les investissements consentis par Le Conseil Général des Bouches-du-Rhône pour la rénovation de ces quartiers. Il était accompagné d’Eugène Caselli, le Président de la Communauté Urbaine de Marseille et de Lisette Narducci, Maire des 2éme et 3 éme arrondissements, mais pas du Maire du 1 er et 7 éme, « je n’étais pas invité à Belsunce » déclare ce matin Mennucci à La Provence, un oubli forcément, « j’ai la plus grande amitié pour Patrick Mennucci » répond sans rire Guérini dans la Marseillaise. Ce nouveau gag politique vaut bien une petite explication de texte.
Un nouveau découpage électoral va venir modifier les prochaines élections législatives de 2011 à Marseille. Aujourd’hui Jean Roatta est le Député UMP d’une circonscription qui est calquée, en gros, sur l’arrondissement du 1 et 7 éme, dont le Maire, lui est le PS Patrick Mennucci . Une nouvelle circonscription va être crée, dite de « centre-ville » et qui comprendra les 1,2 et 3 éme arrondissements. Le 7 éme va rejoindre lui le 8 éme, dans une circonscription dite du « littoral ». Le gros avantage de ce nouveau découpage pour nos politiques locaux, est que même si Thierry Mariani se présentait avec une carte PS dans la circonscription du « centre-ville » , il serait élu. Comme Mennucci avec une carte UMP serait élu dans celle du « littoral ». Même pas besoin d’aller voter, on connait le résultat à l’avance, c’est bien la politique, non ? Après les dernières municipales, Guérini et Mennucci auraient passé un deal.
Michel Vauzelle, sortant PS et grand favori d’une région de droite
La Voix du Nord – 28/02/2010
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Le socialiste Michel Vauzelle mène en PACA une campagne de bilan confortable. Avec ou sans triangulaire au second tour, le président de la région Provence – Alpes – Côte d’Azur depuis 1998 part favori contre le spécialiste de l’immigration de l’UMP, le Vauclusien Thierry Mariani, venu chasser sur les thèmes de Jean-Marie Le Pen.
PACA, terre de paradoxe. Toutes les grandes villes de la région sont tenues aisément par l’UMP. Trente-quatre députés sur quarante font partie de la majorité. Mais le conseil régional est à gauche depuis douze ans. Résultat, avant de retourner aux urnes dans deux semaines, 65 % des habitants de Provence – Alpes – Côte d’Azur (60 % des UMP) se disent satisfaits de la présidence Vauzelle.
Avec son teint rose et ses fines lunettes, Michel Vauzelle se délecte de l’anomalie. Et n’allez pas lui dire que c’est grâce au maintien traditionnel du Front national au second tour : « En aucun cas, ce qui fait mon succès aujourd’hui, ce sont les déçus du Sarkozysme. »
OM et services publics
Comme ce matin-là, sur la petite place des États-Unis, dans les quartiers Nord de Marseille, le président sortant s’érige en rempart contre la politique gouvernementale. Entre le bar-snack-PMU des Mâles heureux (véridique !), le centre d’animation du Canet, réhabilité pour 460 900 E et à 80 % par la Région, et la future Maison régionale des services publics, l’ancien maire d’Arles parle de proximité, de social, de lutte, « de déstructurations qui nous tuent ».
Au pied des platanes et d’une tour délabrée, où seul le linge qui pend aux fenêtres est propre, un homme lui vole la vedette : Avi Assouly, l’ancien commentateur star de 1 500 matches de l’OM pendant 25 ans sur France Bleu Provence, opportunément installé à la dixième place sur la liste Vauzelle. Les gens du quartier ne connaissent pas le président socialiste mais se pressent pour faire des photos avec le journaliste retraité les mots populisme et clientélisme viennent sournoisement à l’esprit.
« Mes clients sont essentiellement M. Gaudin, maire de Marseille, qui a touché plus d’un milliard d’euros depuis que je suis président de cette région, rétorque Michel Vauzelle. Les autres clients importants sont le maire de Nice, M. Estrosi ; le maire de Toulon, M. Falco ; la maire d’Aix, Mme Joissains ; la maire d’Avignon, Mme Roig et le maire de Cannes, M. Brochand.Aucun d’entre eux ne se plaint et l’opposition de droite vote toutes les subventions que la Région accorde aux associations culturelles et sportives. » Une sombre affaire de subventions à des associations fictives, toujours à l’instruction (quatre mises en examen dont l’ancien directeur de cabinet de M.Vauzelle), ne vient même pas plomber l’ambiance. Le président de PACA a lui-même porté plainte et retiré sa délégation à la députée PS, Sylvie Andrieux, le temps qu’elle s’explique.
Tranquille triangulaire
Un dernier sondage IFOP pour La Provence laisse peu de place au doute : 49 % pour Vauzelle au second tour contre 36 % à Mariani et 15 % pour Le Pen. Pour son dernier round et une probable triangulaire, le vieux boxeur du FN réfute les accusations de tombeur de la droite : « Nous sommes la véritable opposition au conseil régional car c’est l’UMPS des complices et des comparses. » Il traite Thierry Mariani de « conseiller régional inconnu » et le député UMP du Vaucluse bat PACA dans tous les sens pour compenser son déficit de notoriété.
Le rapporteur de toutes les dernières lois sur l’immigration a pourtant le profil idoine mais peine à émerger au-delà du « le plus d’endettement, le moins d’investissement, c’est ça votre bilan », lancé au président PS lors de la dernière assemblée plénière du conseil régional.
Dans une région plus peuplée de 13 000 personnes chaque année, les sujets des transports et de l’urbanisation focalisent l’attention. En annonçant la fusion avec les Verts de l’ancien juge Laurence Vichnievsky (12 % dans le sondage) au second tour, pour constituer « l’alliance de l’olivier », Michel Vauzelle est en position de force. Il lui restera à changer le nom de la région comme il en a l’intention. Y’a plus qu’à… •
OLIVIER BERGER
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La campagne en PACA se fait à l’ombre de Marseille
L’Express – 27/02/2010
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Marqué par les affaires qui visent plusieurs élus, le scrutin régional se déroule dans une ambiance délétère. Et se télescope avec les intrigues des prétendants à la mairie de la cité phocéenne. A gauche comme à droite.
Il n’est pas candidat aux régionales, mais, à Marseille, on ne parle que de lui. C’est que Jean-Noël Guérini est de retour. « Vous me voyez, je me porte comme un jeune homme », plaisante le très puissant patron socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône. Une résurrection, ou presque. Car, ces derniers mois, l’homme fort du département n’était vraiment pas au mieux de sa forme.
Le 30 novembre 2009, Guérini visite le camp d’Auschwitz avec des collégiens lorsqu’il apprend que des gendarmes perquisitionnent les bureaux du conseil général, dans le cadre d’une information judiciaire pour atteinte à l’égalité des marchés, détournement de fonds publics et trafic d’influence. En toile de fond – notamment – les conditions d’attribution au privé du marché du ramassage et du traitement des ordures ménagères. Un secteur dans lequel Alexandre Guérini, son frère, est devenu incontournable.
« Il a lâché le téléphone de stupeur et s’est accroché au mur pour ne pas s’écrouler », rapporte un témoin. Dans la brume polonaise, l’élu rose est devenu blême.
Batailles internes
Aujourd’hui, la tempête médiatique passée, Jean-Noël Guérini a repris des couleurs. « Deux épreuves m’ont marqué, confie-t-il. Mon opération à coeur ouvert et cette campagne de presse. Elles m’ont appris à relativiser beaucoup de choses. Désormais, je suis d’une sagesse absolue. »
De la main, il montre son petit bouddha fétiche, qui trône sur son vaste bureau du neuvième étage du « paquebot bleu », l’hôtel du département. « On me l’a offert lors de mon premier mandat de conseiller municipal, en 1977. Il me sourit toujours… »
Pendant l’épreuve, on ne s’est pourtant pas bousculé pour soutenir « Jean-Noël ». Il a donc décidé de resserrer les rangs. Le 5 février, Guérini se fait élire président de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, bien qu’il en soit déjà le patron de facto. Or cette fonction n’existe pas au PS! Certains dénoncent aussitôt un pronunciamiento. « Aucun militant, aucun élu ne m’a manqué, réplique l’enfant de Calenzana (Haute-Corse). Trois personnes seulement ont joué leur jeu personnel. » Lesquelles ? Il n’en dira pas plus. Lire la suite…
Le FN accusé d’avoir copié l’affiche suisse anti-minarets
Libération – 25/02/2010
Querelle de clochers aux extrêmes. Regardez les deux affiches et comparez.
Le président du FN, Jean-Marie Le Pen à Nice, le 21 février (Eric Gaillard / Reuters)
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Le Front national plagiaire ? Selon le quotidien suisse La Liberté, Alexander Segert, le directeur de l’agence de communication Goal, qui réalise notamment les affiches du parti suisse UDC, compte «engager une action en justice» contre le parti de Jean-Marie Le Pen l’accusant d’avoir copié, sans autorisation, son affiche anti-minarets. Lire la suite…