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« On ne change pas une politique engagée depuis trois ans »

JDD – 27/03/2010

Pour apaiser la droite, François Fillon brandit la rigueur et affiche sa cohérence. La lutte contre les déficits sera au cœur de l’action gouvernementale, dit-il au JDD, selon la ligne qu’il a toujours défendue.

François Fillon

François Fillon veut continuer la politique engagée depuis 2007. (Reuters)

Combien de temps est-ce tenable pour vous d’être beaucoup plus populaire que le président de la République?
Les sondages, ça monte et ça descend. Ils ne sont un problème que s’ils sont utilisés à des fins personnelles. Ma conception est claire: le Premier ministre met en œuvre la politique du président de la République, légitimée par son élection. Ce qui compte, c’est le résultat des élections et le président de la République, c’est Nicolas Sarkozy.

Mais vous ne pouvez rien contre le désir de la droite profonde et de ces parlementaires qui vous applaudissent, et fulminent contre le Président…
Les popularités ou les humeurs, c’est quelque chose de changeant. Ce qui comptera, ce sont nos résultats. Nous sommes arrivés aux responsabilités sur un programme ambitieux, que la crise est venue percuter. Notre sujet, c’est de renforcer les mesures contre le chômage, de reprendre la lutte contre les déficits, de recentrer et d’amplifier notre action. C’est la leçon que je retiens des régionales. Rien n’existe que cela. Il ne peut pas y avoir de rivalité entre le Président et son Premier ministre parce qu’il en va de la cohérence du gouvernement de la France et donc de l’intérêt national. Je vais être très clair: Nicolas Sarkozy est le candidat naturel de la majorité en 2012.

Et si vous n’êtes plus Premier ministre dans six mois? Lire la suite…

Message de Michel Vauzelle

vauzelle2010.fr – 19/03/2010

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Chères amies, Chers amis,

Plus que quelques heures avant le second tour des régionales…

Pour mobiliser un maximum de personnes, diffusez cette vidéo d’appel au vote à tous vos contacts et publiez-la sur vos comptes Facebook ou twitter.
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Nos valeurs républicaines doivent triompher en Provence-Alpes-Côte d’Azur le 21 mars prochain !

Amitiés

Michel Vauzelle

Trois hommes et un scrutin – La Provence 19 mars 2010

La Provence – 19/03/2010

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Vauzelle (PS) : « Je suis raisonnablement confiant »

 

Michel Vauzelle a recueilli 25,8% des suffrages au premier tour. Photo Guillaume Ruoppolo

Aujourd’hui dans La Provence, les trois têtes de liste, qui vont s’affronter au deuxième tour des élections régionales en Paca, répondent aux questions des journalistes. Michel Vauzelle (PS), Thierry Mariani (UMP) et Jean-Marie Le Pen (FN) se livrent avant le scrutin décisif de dimanche. La tête de liste socialiste veut, par exemple, convaincre les abstentionnistes du premier tour d’aller voter en affirmant que « dimanche sera l’occasion de dire qu’il y a un autre modèle de société que celui de Nicolas Sarkozy. »

– L’alliance signée avec Europe écologie concernant notamment Iter met le feu aux poudres. Quels en sont les termes précis ?
Michel Vauzelle :
La Région a rempli son contrat. Nous apporterons 152 millions d’euros comme prévu. Soixante-dix millions affectés à la « machine », au réacteur même, 60 millions pour le lycée international de Manosque, 15 millions à l’aménagement de la ligne ferroviaire Val de Durance, le reste consacré aux aménagements. Cette alliance ne remet pas en cause les 152 millions dont 80 à 90 millions ont déjà été débloqués. Si la Région doit rajouter de l’argent pour des éléments de confort des habitants ou l’accueil des industries induites, on interviendra. En ce qui concerne la machine elle-même, nous ne paierons plus les surcoûts éventuels.

– Comment réagissez-vous à la polémique déclenchée par l’UMP ? Lire la suite…

Michel Vauzelle : « mon bilan est salué et reconnu depuis longtemps »

Marseille Premium – 18/03/2010

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Michel Vauzelle a obtenu 25,8% des voix au premier tour des régionales 2010 en PACA Crédits photo : Marseille Premium

Le président socialiste sortant de la région Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, Michel Vauzelle, a obtenu 25,8 % des suffrages exprimés au premier tour des régionales. Il se place ainsi en seconde place derrière le candidat de l’UMP Thierry Mariani qui a récolté 26,6% des voix. Le candidat PS a accepté de répondre aux questions de Marseille Premium et de revenir sur son bilan et de nous parler de ses projets pour la région PACA.

Marseille Premium : Quels sont les grands thèmes de votre programme ?

Michel Vauzelle : Avant toute chose, il s’agit de répondre aux grandes préoccupations des citoyens de Provence-Alpes-Côte d’Azur. On ne peut pas faire comme si nous ne traversions pas une grave crise. On ne peut pas faire comme si notre pays dans son ensemble n’était pas affecté par la politique du Gouvernement, à la fois inefficace économiquement et injuste socialement. Le premier défi à relever, c’est donc l’emploi. La loi charge l’Etat de cette mission, mais le Gouvernement ne met pas en place les solutions pour stimuler l’activité et créer des emplois. Or, la Région est compétente dans le domaine du développement économique : nous agirons donc en priorité pour aider les entreprises qui embauchent, proposent des emplois durables et des conditions de travail décentes. Nous avons déjà créé 33 000 emplois en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il faut continuer l’effort de la Région et créer 10 000 emplois par an, grâce à notre Plan régional pour l’emploi, grâce à notre soutien aux entreprises, grâce à notre aide à l’économie sociale et solidaire, grâce à notre capacité d’investissement public… Nous pouvons le faire.

MP : Quels sont, selon vous, les principaux défis auxquels la région PACA devra faire face ces prochaines années ? Lire la suite…

Tchat : quel scénario pour les régionales ?

La Provence – 12/03/2010

A deux jours du premier tour, LaProvence.com invite donc Daniel van Eeuwen, professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, à répondre à vos questions sur ces élections, vendredi 12 mars de 15h30 à 16h30. Comme il l’avait fait en décembre dernier, en tout début de campagne.

Analyse des sondages, impact de l’abstention, retour sur la campagne et le programme de chacun, réserves de voix ou encore hypothèses d’alliances au second tour… Rien ne sera éludé.

laprovence.comBonjour à tous,
ce tchat avec Daniel van Eeuwen va pouvoir commencer.

Daniel van Eeuwen Bonjour, je suis heureux de vous retrouver ou de découvrir certains d’entre vous pour un nouveau dialogue.

polokiebobonjour,
en tant normal, si un grand patron d’entreprise avait les mêmes résultats que M.Vauzelle après un mandat de 6 ans, il ne serait pas reconduit dans ses fonctions.
Pourquoi n’en est-il pas de même en politique. Le bilan de M.Vauzelle n’est vraiment pas bon. il devrait être sanctionné dans les urnes.
Pourquoi fait-on de ce scrutin un enjeu national ? Ce n’est pas les présidentiels !

Daniel van Eeuwen Il appartient aux candidats et notamment aux adversaires de monsieur Vauzelle d’évaluer son bilan et ce sera bien évidemment l’un des éléments du vote de dimanche.
Ce scrutin est en effet pour partie un scrutin national car l’élection se situe au milieu du mandat présidentiel et c’est donc généralement une occasion que saisissent les électeurs pour envoyer un message aux gouvernants. Le plus souvent, il s’agit davantage d’exprimer un mécontentement qu’une approbation. Ce ne sont donc pas les élections présidentielles mais elles offrent une opportunité unique jusqu’en 2012 de se prononcer sur l’action du chef de l’Etat.

martine56Bonjour,
Pensez-vous que le score du Front National sera plus élevé que prévu (donc plus d’élus) ? Ce parti est-il en train de remonter à la surface ? Merci. Lire la suite…

« Une gestion rigoureuse de la région »

La Marseillaise – 10/03/2010

Photo Marie-Laure thomas

Catherine Levraud. La tête de liste du MoDem jette un regard sur la campagne à quelques jours du scrutin.

Médecin dans la région d’Arles (elle y a été élue locale dans cette commune), Catherine Levraud ne revendique pas une « antériorité » militante à l’ex-UDF vis à vis de son engagement au MoDem dont-elle est tête de liste en PACA pour les élections régionales.
 Celle qui est entré en politique par le biais des Verts, s’insurge contre la « professionnalisation » de la politique qui, selon elle, « éloigne les dirigeants et élus des véritables préoccupations des citoyens ».
A quelques jours du premier tour, comment ressentez-vous la campagne en général et celle du MoDem en particulier ?
 Nous sommes en campagne depuis plusieurs semaines mais nous sentons bien que les électeurs s’y penchent maintenant. Nous sommes donc un peu en décalage avec eux. Les gens commencent à manifester un intérêt pour ces élections mais il faut tout de même s’attendre à une forte abstention. S’agissant du MoDem, l’orientation de notre campagne et nos idées sont bien accueillies. Notamment notre démarche visant à desserrer l’étau entre Gauche et Droite. Nous ne sommes pas dans une vision politicienne dont ils ont l’habitude. Ils souhaitent comprendre le rôle de la Région et son utilité pour eux. Nous expliquons les différents niveaux institutionnels mais c’est vrai que c’est compliqué à comprendre.
Vous êtes donc pour la réforme des collectivités territoriales ?
 Oui, il faut une réforme mais pas celle proposée par le gouvernement. Pas celle-là et pas comme ca. On ne peut pas dire, comme tout le monde aujourd’hui, que nous sommes pour une démocratie participative et ne pas se poser la question de l’abstentionnisme. La complexité institutionnelle actuelle est une entrave à l’exercice de la démocratie, aux droits des citoyens. D’autant que je ne pense pas qu’on gouverne par la rue…
Vous avez beaucoup de propositions, comme toutes les listes en présence, mais pouvez-vous dégager l’axe politique central du MoDem ?
 Nous mettons le citoyen au centre avec ses besoins, ses attentes, ses demandes et nos propositions tiennent compte de cela. Nous disons clairement, par exemple, qu’il faut faciliter un accès à des services publics de qualité sans augmenter les impôts. Pour nous, cela veut dire une gestion rigoureuse de la Région pour atteindre cette double ambition.
Les sondages ne vous sont pas favorables pour l’heure ?
 Nous assistons à une véritable folie sondagère, entre guillemets. C’est particulièrement le cas en PACA et je pense que la présence de Jean-Marie Le Pen dans la campagne est une des explications pour cet intérêt des médias. C’est déplorable. Personnellement je ne cherche pas à expliquer les chiffres de ces sondages, je me concentre sur l’objectif de faire monter ceux du MoDem. Le seul véritable sondage crédible sera celui du 14 mars au soir. Au-delà de la communication politique, c’est là que nous verrons quels sont les choix des électeurs. On ne fait pas de la politique avec des sondages et on ne gouverne pas avec des sondages. Sinon, autant rester chez soi.
Propos recueillis par Michel Del Picchia

Dossier Les Echos du 09 mars 2010 : L’audit des Régions

Le monde judiciaire massivement mobilisé

Nouvel Obs – 09/03/2010

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Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris, Bordeaux, Nice, Toulon et Marseille, contre la « casse » de la justice.

Manifestants contre la "casse" de la justice à Paris, mardi 9 mars.

AFP

A l’appel d’une vingtaine de syndicats et d’organisations, plusieurs milliers d’avocats, magistrats, agents des services judiciaires et pénitentiaires ont manifesté mardi 9 mars à Paris et plusieurs centaines à Bordeaux, contre la « casse » de la justice, a constaté une journaliste de l’AFP.

« Les libertés ne sont pas en solde »

Les manifestants, estimés à 2.300 par la préfecture de police, étaient partis vers 14h45 du Palais de justice de Paris derrière une banderole proclamant « la justice est en danger : unissons-nous ». Une autre banderole des avocats disait « pas de justice sans défense, pas de justice sans indépendance« .
Certains portaient des pancartes sur lesquelles était par exemple écrit « non à une justice aux ordres » ou encore « les libertés ne sont pas en solde » tandis que d’autres criaient des slogans comme « à ceux qui veulent enterrer les affaires, la justice répond on ne laissera pas faire ! » ou « justice au pas, on en veut pas ».
« On assiste à une casse de l’institution judiciaire, doublée d’une tentative de reprise en main », a assuré à l’AFP le président du syndicat des avocats de France, Jean-Louis Borie.
La manifestation parisienne se dirigeait vers 16h00 vers le ministère de la Justice, où une délégation doit être reçue.
Les manifestants souhaitent notamment protester contre la réforme de la procédure pénale, qui prévoit de supprimer le juge d’instruction et de confier toutes les enquêtes aux procureurs, magistrats du parquet subordonnés à la chancellerie. Les conditions de la garde à vue sont également visées.

Une « justice au service des citoyens »

A Marseille, l’ancien ministre de la Justice Michel Vauzelle (PS), actuellement en campagne pour sa réélection à la présidence du conseil régionale de Provence-Alpes Côte d’Azur, est venu soutenir les quelques 200 manifestants rassemblés devant le Tribunal de grande instance pour défendre « la justice au service des citoyens ».
« Depuis que nous avons un gouvernement qui donne de moins en moins de moyens pour travailler aux magistrats, notre justice est un instrument montré du doigt par les institutions européennes », a-t-il déclaré.
« On est le pays des droits de l’Homme et on a une justice en très mauvais état : manque de magistrats, manque de personnes, manque de moyens », a-t-il ajouté, qualifiant la situation de « catastrophique ».
Derrière la réforme de la procédure pénale, Michel Vauzelle a jugé qu’il y avait « la culture du président de la République, qui est un homme d’autorité, et qui donc, ne voit pas du tout pourquoi ceux qu’il a traité de ‘petits pois’, c’est-à-dire les magistrats du pays, ne seraient pas aux ordres ».
« On est surtout venus pour appeler l’opinion publique à se mobiliser pour défendre leur justice afin de garantir à chacun le droit d’être jugé dans la dignité », a déclaré Emmanuel Poinas, du syndicat FO des magistrats. Lire la suite…

Michel Vauzelle : « Je créerai 10 000 emplois par an »

Métro – 08/03/2010

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A l’occasion des élections régionales, Michel Vauzelle, candidat socialiste pour la région PACA, a répondu aux metronautes.

Michel Vauzelle, candidat PS pour la région Paca

Michel Vauzelle, candidat PS pour la région Paca

Bonjour, je suis très heureux d’avoir la possibilité de venir à la rencontre des Metronautes. J’apprécie beaucoup cette forme de conversation directe et sympathique. Merci de votre accueil et de votre attention.

Vincent : Bonjour M. Vauzelle. Si vous êtes réélu, quelle sera votre priorité des priorités ?

Ma priorité est, bien entendu, l’emploi. L’emploi relève de la compétence de l’Etat. Hélas, la politique du Président Sarkozy, du laisser-faire, laisser-passer ouvre notre pays à la compétition économique mondiale et ni l’Europe, ni le gouvernement français n’ont mis au point la moindre protection de l’Industrie et de l’Agriculture Française face aux délocalisations. Pour les financiers, piliers de la mondialisation, il est plus intéressant de faire travailler les Chinois ou les Indiens qui n’ont ni les droits sociaux, ni le mode de vie des Européens ou des Français. Résultat : chaque semaine, une entreprise ferme, des employés sont mis à la rue et la France perd peu à peu sa substance économique vitale. Je créerai chaque année 10 000 emplois, on est dans les entreprises petites et moyennes et les emplois de l’économie sociale et solidaire dont la société a besoin aujourd’hui : personnes âgées, jeunes, associations.

Patrick : Quelle sera votre première mesure ?

Il n’y a pas une première mesure, il y a des premières mesures parce qu’il y a plusieurs urgences: la création d’emplois, la formation professionnelle, l’aide aux jeunes pour leur permettre de vivre dans de meilleures conditions.

Emilie : Pourquoi avoir placé la République au coeur de votre campagne ?

Parce que la République est menacée. On a pris l’habitude de vivre en République, le mot lui-même apparaît quelquefois abstrait ou désuet, or la République c’est d’abord le pouvoir du Peuple de gérer ses propres affaires. En ce moment l’argent a pris une partie et parfois la totalité de ce pouvoir au niveau mondial, européen et national. Il faut donc défendre la démocratie au niveau national et la démocrate locale de proximité qui est aujourd’hui en passe d’être abolie avec la disparition voulue par le Président de la République des Conseils Régionaux et des Conseils Généraux. C’est un recul sans précédent et sans équivalent dans le monde entier du modèle républicain.

Tony B : Monsieur Vauzelle, la jeunesse est la première victime de la crise quelles solutions peut apporter la région pour que la jeunesse puisse retrouver confiance en elle ? Lire la suite…

« Je veux faire barrage à cette droite agressive »

La Marseillaise – 06/03/2010

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Michel Vauzelle : « ce n’est pas évident de conserver cette région à gauche pour la troisième fois ». PHOTO MARIE-LAURE THOMAS

Michel Vauzelle : « ce n’est pas évident de conserver cette région à gauche pour la troisième fois ». PHOTO MARIE-LAURE THOMAS

MICHEL VAUZELLE. Candidat socialiste à sa succession, il évoque son bilan, son projet et sa volonté de rassembler la gauche au deuxième tour. Vous avez été maire d’Arles, ministre de la Justice, vous êtes député, vous présidez la région depuis 1998. Pourquoi une troisième candidature?
Après avoir effectué ces deux mandats, je me suis en effet posé la question d’une nouvelle candidature. Mais nous avons face à nous une droite extrême, agressive, dangereuse pour les institutions de la République, qui lamine les services publics et les acquis sociaux.
J’ai accepté d’être candidat pour faire barrage à cette droite, à Nicolas Sarkozy qui déclarait, il y a quelques mois, que notre région était la propriété de son camp. Depuis qu’il préside, peu à peu, le pouvoir est en train de passer des mains du peuple à celles des puissances d’argent.

Comment avez-vous perçu son aller-retour à Eurocoptère jeudi?
Cette visite en pleine campagne électorale avait aussi pour objet de donner un coup de main à Mariani. D’ailleurs, ce dernier ne l’a pas lâché d’une semelle.
Pour autant, j’ai été très surpris pas son discours sur l’industrie française. Il s’est présenté comme son sauveur. Mais quelle politique a-t-il mise en œuvre contre les délocalisations ? Chaque mois qui passe, la substance économique, industrielle du pays s’en va à l’étranger. Il ne fait rien pour s’y opposer.

Votre bilan est peu contesté par vos adversaires. De quoi êtes-vous le plus fier?
Je placerai au premier rang les trois milliards d’euros que nous avons investi en faveur des TER en dépit de l’attitude de la direction de la SNCF qui a supprimé des centaines de postes de cheminots. Il est indispensable qu’elle change d’attitude afin de permettre à nos efforts de se concrétiser pleinement. D’ailleurs, pendant ce prochain mandat, je poursuivrai dans cette même voie afin d’étendre la maillage en TER dans la région.
Ma seconde satisfaction tient à la politique conduite en faveur de la jeunesse. Nous avons poursuivi la construction et la rénovation des lycées, de grandes et belles qualités où les jeunes se sentent respectés. Nous avons également pris en compte les difficultés matérielles de nombreuses familles en prenant à notre charge les livres scolaires, les équipements des apprentis. Nous avons encore favoriser leur accès à la culture ou au sport.
Ma troisième satisfaction est plus immatérielle. Nous vivions dans une région qui n’avait pas conscience d’elle-même, de ses atouts. En multipliant les lieux de concertation, d’élaboration des politiques, nous avons travaillé à ce que les acteurs économiques, sociaux, culturels, sportifs… prennent conscience de leur communauté de destin. Aujourd’hui, je crois que nous avons atteint cet objectif.

La droite UMP soutient que la région est l’une des plus endettées de France. Que lui répondez-vous ?

Que c’est un mensonge électoral et qu’elle est très mal placée pour nous donner des leçons alors qu’elle soutient un gouvernement qui a aggravé comme jamais les déficits publics et la dette du pays.
La loi ne permet aux régions des déficits que sur les budgets d’investissement à la différence de l’Etat. Je puis vous assurer que notre capacité de remboursement est très grande. Bien meilleur que celle de grandes villes de la région dirigée par la droite.

Avant même la réforme en cours des collectivités locales, avez-vous ressenti que l’action de la région était freinée par la politique nationale?

Très souvent. Combien de fois avons-nous mis de l’argent sur la table pour faire avancer les dossiers sans que l’Etat ne réagisse. Cela a été vrai pour le tunnel de Tende, la L2 et bien d’autres. Je peux prendre encore l’exemple des subventions européennes où il a fallu que je me fâche avec le Préfet afin de récupérer les crédits de l’Europe.

Souhaitez-vous que la politique de la région agisse comme un contre-pouvoir aux orientations nationales ?

Je n’apprécie pas cette expression. Il n’y a pas de contre-pouvoir dans la République. Il n’existe qu’un pouvoir, celui de la Nation et de ses représentants.

Mais vous combattez les réformes des collectivités locales ?
Depuis les lois de décentralisation, les collectivités locales gèrent leurs propres affaires sans la cadre des lois de la République. Les projets prennent le contre-pied de cette logique. On va supprimer les conseils régionaux. On instaure des conseillers cantonaux dont on ne sait pas très bien ce qu’ils seront. On nous retire nos capacité de financement. On va instaurer des métropoles qui vont drainer les équipements vers Marseille et Nice pour prendre l’exemple de PACA. Que deviendront le Vaucluse, les territoires périphériques comme Arles, les départements alpins ?

Quelles sont les lignes forces de votre projet pour la prochaine mandature ?

En priorité, l’emploi. Nous entendons renforcer nos politiques. Ces dernières années, nous avons créé 36 000 emplois pour lutter contre la crise et aider les PME à hauteur de 750 millions d’euros.
Je me suis engagé pour la prochaine période de créer 10 000 emplois par an et de poursuivre l’effort en faveur des PME en danger. De même nous souhaitons développer les emplois aidés dans l’économie sociale et solidaire. Dans cette période de déshumanisation, ces emplois sont très précieux. Ils recréent de l’humanité, notamment à l’égard des personnes âgées.
Autres novations de cette prochaine mandature : la création d’un fonds régional d’investissement solidaire, la naissance des maisons régionales des services publics ou encore de maisons régionales de la santé, en particulier dans les lieux désertifiés.
Vous avez déjà évoqué votre attachement aux TER. Comment allez-vous réagir à l’entrée de la concurrence imposée par l’Europe ?
Je veux être franc. Si la SNCF continue à nous poser trop de problèmes, si elle persévère dans sa volonté de privilégier le TGV au détriment du rail régional, si on nous pousse à bout, nous réfléchirons à trouver des compagnies concurrentes qui assureront des trains à l’heure et respecteront les choix de l’autorité organisatrice qu’est la région.

A la différence de 1998 ou 2004, la gauche est représentée par plusieurs listes. Est-ce un handicap ou un atout qui permet à toutes les sensibilités progressistes de s’exprimer ?

J’étais et je reste partisan de l’union de la gauche dès le premier tour. Cette désunion peut favoriser l’abstention. Les gens ne comprennent pas cette division alors que nous avons gagné unis et que nous avons face à nous une droite extrême. Ils attendaient que comme en 1998 et 2004, la gauche soit mature et responsable en se rassemblant dès le premier tour.

Comment va se passer l’entre deux tours ?

Je souhaite l’union et le rassemblement, que le PC dépasse le score lui permettant de conserver sa place dans la région. Je formule le même souhait pour les écologistes.

Tous les sondages vous donnent gagnant. Est-ce la campagne la plus facile depuis 1998 ?

Certainement pas. Je la conduis avec beaucoup d’ardeur en en négligeant rien. Cette campagne est dure parce que l’adversaire est dur. Ce n’est pas évident de conserver cette région à gauche pour la troisième fois.

PROPOS RECUEILLIS CHRISTIAN DIGNE

Michel Vauzelle tient la corde

Sud Ouest – 04/03/2010

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Michel Vauzelle, un sortant conforté par les sondages. (photo afp)

Michel Vauzelle, un sortant conforté par les sondages. (photo afp)

PACA. Menée par un dur de l’UMP, Thierry Mariani, la liste de droite craint une nouvelle triangulaire avec Jean-Marie Le Pen. Une situation qui ouvrirait un boulevard au président socialiste sortant, Michel Vauzelle

Ce devrait être son dernier combat électoral. À 81 ans, Jean-Marie Le Pen n’a aucune chance de le gagner. Il ne sera pas président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur au soir du 21 mars. Mais, sur ces terres où le FN a réalisé ses scores les plus spectaculaires, il est bien possible que son patron fasse une dernière victime : Thierry Mariani, le chef de file de l’UMP en Paca.

L’un après l’autre, les sondages accordent à la liste Le Pen un confortable score à deux chiffres au premier tour. En conséquence, une triangulaire au parfum mortifère se profile pour Mariani au deuxième tour. En 2004, dans des conditions similaires, son prédécesseur, Renaud Muselier, s’était cassé les dents sur les 21 % du frontiste Guy Macary et n’avait pu empêcher le socialiste Michel Vauzelle de rempiler pour six années de mandat.

Accrocheur, dynamique, héraut d’une droite décomplexée qui ratisse large sur les thèmes de l’immigration et de l’insécurité, Thierry Mariani balaie ce scénario défaitiste. « On me donne battu mais le deuxième tour sera une autre élection. L’enjeu, c’est de virer en tête au premier tour et d’avoir une dizaine de points d’avance sur le FN. Alors, tout sera possible », assure-t-il derrière le bureau de sa permanence de député à Orange, dans la circonscription qu’il détient depuis 1993.

L’homme enchaîne sans relâche les rendez-vous électoraux. Le soir même, il tient meeting dans la salle Alphonse-Daudet de la cité vauclusienne. Devant 200 militants acquis à sa cause, Mariani fustige l’« immobilisme » régional alimenté par les désaccords PS-Verts. Lire la suite…

Dossier L’Express du 3 mars 2010 : La campagne électorale en PACA (5 articles)

Vauzelle, le faux tranquille

L’Express – 03 mars 2010

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Le président socialiste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Michel Vauzelle, candidat à sa propre succession aux élections régionales de mars prochain.

AFP PHOTO MICHEL GANGNE Le président socialiste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Michel Vauzelle, candidat à sa propre succession aux élections régionales de mars prochain.

Entouré de ses fidèles et de quelques nouveaux venus, l’élu arlésien sollicite un troisième mandat à la tête de la région. Malgré les affaires, il invoque la « morale républicaine » contre Sarkozy et la « droite dure ».

Dans son bureau lambrissé, entouré de ses tableaux et statues fétiches – « Je suis romain, vénitien, napolitain, grec, de culture jésuite, épris d’art religieux et d’émotion esthétique » – Michel Vauzelle s’accorde une pause. L’occasion d’évoquer Arles, où il a pris pied en 1976, avec son épouse et ses trois enfants alors petits, aujourd’hui grands, très présents à ses côtés, mais sans appétence aucune pour l’engagement politique. C’est dans la cité camarguaise qu’il a été élu la première fois, conseiller municipal (de 1977 à 2001). Il en a même été le premier magistrat au milieu des années 1990. Il en est devenu aujourd’hui le député.

De sa jeunesse, le natif de Montélimar retient sa scolarité chez les jésuites de Saint-Joseph, à Lyon, et l’espoir, comblé, de ses parents d’avoir un fils médecin et l’autre avocat – un barreau qu’il fréquentera fort peu, taraudé très tôt, lui, par les démons de la politique. Installé à la tête de la région depuis 1998, Michel Vauzelle sollicite aujourd’hui un troisième mandat. Il s’en va battre la campagne en toute confiance, satisfait de son bilan, sûr de la justesse de son combat et de ses valeurs. « Celles que m’ont inculquées mon père, ouvrier à 14 ans, et ma mère, fille de paysans, à savoir le respect de la personne humaine, la révolte contre l’injustice sociale et l’attachement à la culture républicaine française. Or je me retrouve face à Mariani, qui incarne une droite très dure, qui ne protège pas du tout la souveraineté du peuple contre les puissances mondiales de l’argent dans un pays qui se vide de son activité politique », s’insurge l’ancien garde des Sceaux. Et de s’en prendre à Sarko, l’ennemi n° 1 de sa campagne : « Il a veillé à siphonner les voix du FN et récupéré sa clientèle au travers d’une politique nationaliste et xénophobe. Seulement, aujourd’hui, son discours ne fonctionne plus et les électeurs regardent de nouveau en direction de Le Pen. » Il est vrai que Nicolas Sarkozy est allé jusqu’à lancer lui-même la campagne des régionales en Paca, il y a plus d’un an, avec Hubert Falco. « Un adversaire que j’aurais préféré, confie le candidat socialiste. Il aurait maintenu la campagne à un niveau moral et permis l’élévation de la pensée politique. » De quoi faire rosir le maire de Toulon…

Toujours très classique, ce jour-là, en pantalons de flanelle grise et blazer de velours noir, le président sortant est sur le point de présenter un colistier inattendu en la personne d’Avi Assouly, journaliste sportif, sexagénaire, exubérant et très populaire dans le landernau des supporters de l’OM. « Ce n’est pas un coup médiatique, assure-t-il, mais quand une société menace de se disloquer, le sport joue le rôle de rassembleur intergénérationnel. L’une des dernières manières de faire passer les valeurs. » Encore elles… On apprendra plus tard que la boxeuse Myriam Lamare rejoint, elle aussi, la très people Vauzelle team.

Réconciliation avec Patrick Mennucci

Autour du président du conseil régional, la garde rapprochée, fidèle, veille dans l’ombre. Homme de la première heure, Bernard Morel n’a jamais quitté le coeur du dispositif. Gravitent également dans le premier cercle Frédéric Rosmini, ex-député européen PS, l’universitaire Philippe Langevin, son ancien « dir’ com » Bruno James et Guillaume Thiriot, le directeur de cabinet. « Peu de politiciens pur jus, plutôt d’anciens compagnons, des administratifs fidèles », précise un élu socialiste. Lire la suite…

Tchat Régionales : retrouvez les réponses de Jean-Marc Coppola (Front de gauche)

La Provence – 01/03/2010

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Actuellement membre de l'équipe Vauzelle à la Région, Jean-Marc Coppola a choisi de faire cavalier seul pour les élections régionales. Photo Fr.Pennant

Les 14 et 21 mars, les Provençaux iront aux urnes pour les élections régionales. Tout au long de la campagne, nous recevrons en tchat les principaux candidats. Transports, crise économique, environnement, aménagement du territoire, enseignement, ils répondront à vos questions. Egalement au menu, la politique nationale menée par Nicolas Sarkozy, les alliances et les bagarres des partis politiques, etc.

Après Pierre Godard (NPA), Patrice Miran (AEI), Isabelle Bonnet (LO), Jacques Bompard (LdS), Thierry Mariani (UMP) et Michel Vauzelle (PS), LaProvence.com accueille Jean-Marc Coppola (Front de gauche) le lundi 1er mars de 11 heures à midi.

Ancien syndicaliste, Jean-Marc Coppola a été conducteur de trains et a rapidement adhéré à la CGT-cheminots, où il a eu des postes à responsabilités de 1983 à 1996. Actuellement vice-président du
Conseil régional
, conseiller municipal de Marseille et président du Comité régional du PCF, il a en revanche choisi de céder sa place de secrétaire départemental du Parti communiste français en novembre 2008. S’il a été présenté un temps comme un successeur possible de Marie-George Buffet, l’affaire ne s’est pas faite.

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laprovence.com
Bonjour et merci de nous rejoindre pour ce tchat spécial Régionales avec Jean-Marc Coppola, tête de liste du Front de gauche en Paca.
Jean-Marc Coppola
Bonjour et très heureux de pouvoir discuter en direct et concrètement à partir de vos préoccupation et de vos attentes.

jbacp
à quoi cela sert de voter front de gauche, sachant que le fdg demandera à voter ps au 2eme tour?
Jean-Marc Coppola
Le vote pour le Front de gauche permettra la prise en compte de propositions très concrètes que nous portons, par exemple la gratuité des TER ou l’implication des banques pour créer des emplois. Au deuxième tour, il ne s’agit pas d’appeler à voter PS, il s’agit de construire une majorité de gauche dans laquelle siégerons des élus du Front de gauche.

Laurence278
Le Front de gauche a fait alliance avec le NPA dans certaines régions mais pas en PACA. Quelles sont vos divergences ici, et que pensez-vous d’une femme voilée sur leur liste du Vaucluse ? Lire la suite…

Michel Vauzelle, Parti Socialiste : « le premier défi à relever, c’est l’emploi »

28 février 2010 Laisser un commentaire

Nice Premium – 28/02/2010

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Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, représente le Parti Socialiste. A la veille des régionales 2010, il encourage les citoyens à faire un vote pour maintenir l’existence de la région. C’est un homme engagé et déterminé qui répond aux questions de Nice Premium.

Nice-Premium : Selon vous, quels sont les points positifs du PS par rapport aux autres partis représentés ?

Michel Vauzelle : Ces élections régionales ne sont pas fondamentalement des élections qui opposent des partis politiques. Il s’agit d’abord d’un choix, que devront faire les citoyens entre deux modèles de société radicalement opposés. La liste de l’UMP considère qu’il ne s’agit que d’élections nationales, sans contenu régional, au cours desquelles il faudrait simplement manifester un soutien au Président de la République. Un soutien, également, à des politiques datées, celles qu’avaient initiées dans les années 1980 Margaret Thatcher au Royaume-Uni ou Ronald Reagan aux Etats-Unis, et qui ont depuis démontré leur profonde inefficacité. A l’inverse, il y a les listes de l’Alliance de l’Olivier, avec les socialistes, le parti radical de gauche, le mouvement républicain et citoyen, mais aussi les communistes et les Verts lorsqu’ils décideront de nous rejoindre. Nous défendons un modèle de société français, fondé sur nos valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité. Nous défendons aussi le droit à l’existence de la Région et la possibilité pour les citoyens de Provence-Alpes-Côte d’Azur de choisir eux-mêmes leur avenir, plutôt que de se le voir imposer par le pouvoir parisien, comme le souhaiterait l’UMP.

N-P : Comment prévoyez vous de répondre aux attentes des citoyens ? (principaux engagements)

M.V. : Le premier défi à relever, c’est l’emploi. La loi charge l’Etat de cette mission, mais les politiques du Gouvernement sont socialement injustes et économiquement inefficaces. Or, la Région est compétente dans le domaine du développement économique. Nous avons déjà créé 33 000 emplois en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il faut continuer et créer 10 000 emplois par an, grâce à notre Plan régional pour l’emploi, grâce à notre soutien aux entreprises, grâce à notre aide à l’économie sociale et solidaire, grâce à notre capacité d’investissement public… Au-delà de cela, nous voulons replacer l’humain au centre de toutes nos décisions. Lire la suite…