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Archive for the ‘éco/emploi’ Category

Région : Michel Vauzelle dévoile son état-major

La Provence – 10/04/2010

Quatorze délégations ont été distribuées hier

Avec la culture, Patrick Mennucci dispose d'un balcon sur Marseille.

Avec la culture, Patrick Mennucci dispose d'un balcon sur Marseille. Ph.P.N.

Trois semaines après avoir été réélu à la tête de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le socialiste Michel Vauzelle a dévoilé, hier, les délégations qui incomberont à ses quatorzevice-présidents. Quatorze, en attendant le quinzième, Jean-Marc Coppola, ex-tête de liste Front de gauche qui devrait entrer dans l’hémicycle lors de la prochaine session, le 29 avril. Deux vice-présidences ont été promises à l’allié du PS et une seule pour l’heure est pourvue, celle de Nathalie Lefebvre, qui s’occupera des services publics.

Jean-Marc Coppola pourrait-il avoir la charge des lycées, pour l’heure non attribuée? L’autre partenaire, Europe écologie, dont le score électoral était plus important à l’issue du premier tour (10,9% contre 6,1% au Front de gauche), glane quatrevice-présidences et une délégation particulièrement sensible:les transports. C’est Jean-Yves Petit, élu Verts à Gémenos, qui hérite du poste.

« On souhaitait en priorité les transports. C’est là qu’on pourra mettre en application un certain nombre de nos propositions, explique-t-il. On avait conscience de la difficulté de la tâche, l’objectif numéro un étant que les gens reprennent confiance dans leurs TER. En termes de fiabilité et de régularité déjà. »Les écologistes seront en terrain moins mouvant avec le « Développement soutenable, énergie et climat » qui revient à Annick Delhaye ou la délégation « Santé et alimentation » proposée à Anne-Marie Hautant. Ils devront aussi se concentrer sur le logement, délégué à André Aschiéri. Pour le reste, Michel Vauzelle a récompensé ses fidèles socialistes.

À commencer par Patrick Mennucci, unique vice-président marseillais. À l’ex-directeur de campagne échoient la culture, le patrimoine culturel et le tourisme. « Tout ce qui fait l’attractivité de la région », remarque celui qui dispose d’un balcon politique sur la capitale européenne de la culture 2013 et d’une jolie vue sur Marseille. Les occasions de marquer le territoire vont se multiplier pour le maire de secteur. Le Niçois Patrick Allemand garde, lui, la première vice-présidence de la Région et est chargé des relations internationales.

Le Vauclusien Jean-Louis Joseph jonglera entre finances et agriculture. Le maire de Forcalquier Christophe Castaner qui s’occupait des programmes de campagne aura fort à faire avec l’emploi, le développement économique régional, l’enseignement supérieur et la recherche. Tout comme la Mentonnaise Pascale Gérard qui garde la formation professionnelle et l’apprentissage.

En ayant à se soucier de l’aménagement du territoire, l’Avignonnaise Cécile Helle reçoit, elle, un soutien important dans la perspective d’autres élections dans la cité des Papes. À noter encore, les délégations « Mer, pêche et littoral » offerte à Mireille Peirano, « Solidarité, prévention et sécurité, lutte contre les discriminations » à Gaëlle Lenfant et « Action régionale pour le massif alpin » à Joël Giraud (PRG) dont les compétences sont régulièrement saluées par Michel Vauzelle.

François TONNEAU

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Et oui, on doit gagner dimanche ! – Philippe Chesneau – 17 mars 2010

europe écologie provence – 19/03/2010

Marseille le 17 mars 2010 : Discours de Philippe Chesneau au Meeting de la Liste ”pour Notre Région Rassemblée, Solidaire et Ecologique” aux Dock des Suds de Marseille

“Ainsi, nous voici rassemblés.
Ils sont venus, ils sont tous là.
Toute la Famille est là.
Les écologistes aussi.

Encore eux disent certains.
Enfin rassemblés disent d’autres.

Oui, on va se supporter entre nous.
Oui, on va s’apporter des choses entre nous.
Oui, on va se porter vers de nouveaux succès dimanche prochain.

Et surtout, il va falloir donner plein de bonheur aux Provençaux, des Alpes jusqu’à la Mer.

Et les Verts, et les écologistes, ils apportent quoi ?

Nous les écologistes, nous proposons 3 choses dans la corbeille de mariage :

1)    premier apport des écologistes : la Justice sociale

Face à la crise qui a démarré vers 1971-1980
Face au chômage de masse permanent – 10% officiellement
Face à la pauvreté et à la misère en plein développement.

A – La Richesse, c’est quoi ? Lire la suite…

« D’abord mettre la balle au fond »

La Marseillaise – 19/03/2010

Pierre Dharreville : « nous serons dans la majorité pour construire une gauche offensive, une gauche qui se bat et qui agit pour renverser l'ordre des choses » PHOTO ML THOMAS

Pierre Dharreville : « nous serons dans la majorité pour construire une gauche offensive, une gauche qui se bat et qui agit pour renverser l'ordre des choses » PHOTO ML THOMAS

Un accord a été signé entre les forces de gauche pour le deuxième tour. Quel est votre état d’esprit ?
D’abord, il faut mettre la balle au fond. Je ne suis pas certain que la droite ait bien compris l’avertissement de dimanche dernier. Elle doit se retrouver minoritaire dans les urnes dimanche parce que sa politique est minoritaire. Depuis la privatisation de La Poste jusqu’à la réforme des retraites, en passant par la destruction programmée des communes et de la démocratie locale, ça ne passe pas. Nous sommes déterminés à tout faire pour battre la droite et l’extrême droite. Et comme nous l’avons dit dès le départ, nous serons dans la majorité pour construire une gauche offensive, une gauche qui se bat et qui agit pour renverser l’ordre des choses.

L’abstention a été très forte dimanche dernier, comment analysez-vous ce phénomène ?
Durant toute la campagne, nous nous sommes battus pour convaincre que la politique pouvait changer les choses, s’il y avait une vraie volonté d’agir et de s’en prendre à la racine des problèmes. Nous avons rencontré beaucoup d’hommes et de femmes gagnés par la résignation, une résignation accentuée par la crise et par la violence de la politique de la droite. Mais cette résignation, il faut bien reconnaître que la gauche y a aussi eu sa part lorsqu’elle n’a pas su sortir des logiques d’accompagnement du système et qu’elle a manqué d’audace pour faire face aux défis. C’est pour cela que nous avons initié le Front de gauche. Et nous allons porter cette ambition majeure jusque dans les institutions au sein de la gauche rassemblée. Pour nous donner de la force, il faut que la victoire de dimanche soit sans appel, il faut que Nicolas Sarkozy ne puisse pas se prévaloir d’une majorité silencieuse. Et il faut que Le Pen soit renvoyé d’où il vient. La droite explique que les abstentionnistes lui sont favorables. Tout le monde sait que c’est loin de la vérité. C’est pour cela que nous appelons les abstentionnistes à venir s’exprimer dimanche massivement en votant pour la gauche.

Quelle est votre réaction devant le score du Front National ? Lire la suite…

Trois hommes et un scrutin – La Provence 19 mars 2010

La Provence – 19/03/2010

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Vauzelle (PS) : « Je suis raisonnablement confiant »

 

Michel Vauzelle a recueilli 25,8% des suffrages au premier tour. Photo Guillaume Ruoppolo

Aujourd’hui dans La Provence, les trois têtes de liste, qui vont s’affronter au deuxième tour des élections régionales en Paca, répondent aux questions des journalistes. Michel Vauzelle (PS), Thierry Mariani (UMP) et Jean-Marie Le Pen (FN) se livrent avant le scrutin décisif de dimanche. La tête de liste socialiste veut, par exemple, convaincre les abstentionnistes du premier tour d’aller voter en affirmant que « dimanche sera l’occasion de dire qu’il y a un autre modèle de société que celui de Nicolas Sarkozy. »

– L’alliance signée avec Europe écologie concernant notamment Iter met le feu aux poudres. Quels en sont les termes précis ?
Michel Vauzelle :
La Région a rempli son contrat. Nous apporterons 152 millions d’euros comme prévu. Soixante-dix millions affectés à la « machine », au réacteur même, 60 millions pour le lycée international de Manosque, 15 millions à l’aménagement de la ligne ferroviaire Val de Durance, le reste consacré aux aménagements. Cette alliance ne remet pas en cause les 152 millions dont 80 à 90 millions ont déjà été débloqués. Si la Région doit rajouter de l’argent pour des éléments de confort des habitants ou l’accueil des industries induites, on interviendra. En ce qui concerne la machine elle-même, nous ne paierons plus les surcoûts éventuels.

– Comment réagissez-vous à la polémique déclenchée par l’UMP ? Lire la suite…

Iter (4 articles)

 

Iter s’invite dans les régionales

Métro – 19/03/2010

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ITER : l’UMP vous ment !

vauzelle2010.fr – 18/03/2010

« L’UMP vous ment. Concernant ITER, L’accord entre l’Alliance de l’Olivier et Europe Ecologie est très clair. La Région maintiendra ses engagements initiaux à savoir 152 millions d’euros dont 70 sur la machine et le reste sur l’école internationale de Manosque, sur les aménagements ferroviaires ainsi que routiers du Val Durance » a expliqué Michel Vauzelle aux salariés de Cadarache à la sortie du CEA ce jeudi 18 mars.

Lors de ce point presse improvisé, le Président de Région a tenu à souligner « que le Conseil régional ne versera pas un euro de plus si la facture venait à augmenter. »

 Contrairement aux allégations tenues par les leaders de l’UMP, Christian Estrosi en tête, Michel Vauzelle a toujours respecté ses engagements sur ce projet avec l’ouverture, lors de la dernière rentrée, du lycée international de Manosque et l’investissement dans la modernisation de la ligne ferroviaire du Val Durance pour un TER toutes les 30 minutes entre Aix-en-Provence et Manosque aux heures de pointe.

Entre annonce officielle sans cesse reportée et le refus de créer une opération d’intéret national, on peut s’interroger sur l’intérêt de l’Etat pour ce projet d’envergure internationale.

Un retard qui pourrait allourdir l’addition à l’arrivée puisque le projet estimé à 5 milliards d’euros devrait en coûter 10 !

Une situation qui avant les élections régionales n’avait pas ému les élus locaux puisque Hubert Falco et Eric Ciotti étaient absents des réunions organisées au début de l’hiver par la Préfecture de Région.

« Enfin, il est important de rappeler que l’Etat n’a pas pris ses responsabilités concernant les conséquences de l’implantation d’ITER. A l’horizon 2012, il faudra loger plus de 3 000 personnes aux alentours. Cet effet tsunami a jusqu’à présent totalement été négligé, faute d’une volonté sérieuse de gouvernance de la part de l’Etat et des maires de droite du périmètre qui préfèrent le mobil-home au logement social » a conclu Michel Vauzelle. Lire la suite…

L’après Régionales : réformes et mobilisation syndicale

Quatre grandes réformes à l’agenda après le scrutin

Les Echos – 19/03/2010

Quel que soit le résultat du second tour des élections régionales dimanche, Nicolas Sarkozy se dit résolu à mener à bien le programme de réformes qu’il s’est fixé. Mais le grogne monte dans la majorité sur plusieurs de ces projets phares. Tandis que l’opposition et les syndicats mobilisent déjà leurs troupes pour contrer les changements annoncées. Revue des dossiers les plus sensibles.

Le chantier des retraites

C’est la grande réforme de l’année et l’un des principaux enjeux du quinquennat. Le gouvernement devrait lancer les concertations officielles avec les partenaires sociaux mi-avril sur les retraites, dans la foulée de la présentation, le 14, des projections financières actualisées du Conseil d’orientation des retraites (COR). Elles seront menées parallèlement par Xavier Darcos (pour le régime général) et Eric Woerth (pour les fonctionnaires), qui ont déjà multiplié les échanges officieux depuis le début de l’année, y compris ces deux dernières semaines. Mifévrier, lors de la réunion d’agenda social, Nicolas Sarkozy a exclu de boucler le dossier avant l’été mais a maintenu un calendrier resserré, avec le dépôt d’un projet de loi « début septembre » afin que « la question de la pérennité de notre système soit réglée à l’automne ». L’exécutif exclut une réforme systémique ou une baisse des pensions et privilégie la remise en question de l’âge légal de départ (60 ans) et un nouvel allongement de la durée de cotisation. La réforme concernera aussi les fonctionnaires, dont le mode de calcul de la retraite (basée sur les six derniers mois de salaire) devrait être remis en cause. Les syndicats sont vent debout contre ces projets et exigent notamment de nouvelles sources de financement des retraites, via la taxation par exemple des stock-options.

La suppression du juge d’instruction

Dans son interview au « Figaro Magazine » de la semaine dernière, le chef de l’Etat a rappelé sa volonté de poursuivre les réformes en cours après les régionales, mais n’a pas dit un mot de la suppression du juge d’instruction. Simple oubli ou mise sous silence intentionnelle ? Il s’agit de l’un des principaux chantiers voulus et lancés par Nicolas Sarkozy lui-même il y a un an. Le sujet est très sensible politiquement puisqu’il touche à l’indépendance de la justice et il divise jusque dans les rangs de la majorité, plusieurs députés UMP s’étant déclarés hostiles à cette refonte de la procédure pénale. Le revers électoral annoncé de l’UMP dimanche pourrait-il donner un sursis au juge d’instruction ? Pas sûr : le processus est en effet déjà bien entamé puisque Michèle Alliot-Marie a présenté sa méthode de travail en Conseil des ministres le mois dernier et a déjà livré une première version de l’avant-projet de loi il y a quinze jours. La garde des Sceaux a par ailleurs reçu l’ensemble des organisations professionnelles judiciaires, ainsi que des associations de victimes, dans le cadre d’une concertation qui devrait aboutir d’ici au mois de mai à la rédaction d’une nouvelle version du texte. Apparemment décidée, la ministre de la Justice a annoncé sa volonté de déposer une version finale du texte avant l’été pour qu’il soit discuté à l’automne au Parlement.

L‘introduction de la taxe carbone

Bercy et le ministère de l’Ecologie planchent toujours officiellement sur la nouvelle version de la contribution climat-énergie censurée par le Conseil constitutionnel fin décembre et censée entrer en vigueur le 1 er juillet. La piste un temps évoquée de rendre obligatoire l’achat de 10 % de quotas de CO2 par les industriels les plus émetteurs semble aujourd’hui écartée et l’idée de créer un tarif plus bas pour les cimentiers ou les aciéristes est à nouveau à l’étude. Mais les déclarations du président de la République au « Figaro magazine » ont semé le trouble dans les rangs de la majorité et libéré la parole des opposants à ce projet. « Nous n’imposerons pas à nos industriels des contraintes si, dans le même temps, on autorise les importations venant de pays qui ne respectent aucune des règles environnementales à inonder nos marchés », avait martelé Nicolas Sarkozy dans cette interview, avant de promettre de « prendre le temps de la concertation, au niveau européen comme au niveau national ». Hier, le député chiraquien François Baroin a désigné sur LCI la taxe carbone comme un sujet qu’il faut traiter a minima après les élections. Prenant encore moins de gants, Jean-Pierre Raffarin a affirmé que cette taxe pose problème « parce que, au fond, elle n’est pas applicable à court terme en Europe ». Une chose est sûre, pour que la taxe soit applicable le gouvernement devra faire vite. Il doit en effet rédiger un projet de loi au Conseil des ministres et le faire adopter par l’Assemblée et le Sénat avant le 1 er juillet. A moins que le texte ne soit simplement repoussé à septembre.

La réforme territoriale

Le gouvernement n’entend pas ralentir l’allure du grand chantier de restructuration des collectivités locales. Adopté en première lecture par le Sénat juste avant l’ouverture de la campagne des régionales, le projet de loi visant à alléger le « millefeuille » des pouvoirs locaux devrait être débattu en mai à l’Assemblée nationale en vue de son adoption définitive en juillet. Pour François Fillon, « la réforme et la simplification de l’organisation territoriale » restent en effet plus que jamais « nécessaires ». Une urgence que le Premier ministre s’est fait fort de rappeler au soir du premier tour des régionales, marqué par un taux d’absention record. Cette faible participation traduirait, selon lui, un manque de visibilité des régions et de leurs élus, qu’il est question, à compter de 2014, de remplacer par des conseillers territoriaux siégeant également dans les conseils généraux. Elle est aussi perçue à Matignon comme la condamnation d’un mode de scrutin (proportionnel à deux tours avec prime majoritaire) qui fabrique des « élus hors sol » et ne fait pas le jeu de la majorité présidentielle. La formule projetée par le gouvernement, celle d’un scrutin mixte à un tour, échappe à ces inconvénients. Menacée d’être éclipsée par d’autres solutions, en raison des fortes réserves exprimés par plusieurs ténors de la majorité, elle a de nouveau le vent en poupe à l’Elysée.

M. B., J. C., J. CH., D. P., Les Echos

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Les syndicats rêvent d’un troisième tour social

Les Echos – 19/03/2010

Les syndicats préparent la mobilisation nationale de mardi. Ils espèrent convertir dans la rue la grogne exprimée dans les urnes, mais le pari est incertain.

Après le test électoral, le test social. En appelant à une mobilisation nationale autour de revendications très larges (emploi, salaires, retraites, avenir du secteur public) dès mardi prochain, deux jours à peine après le second tour du scrutin régional, les syndicats (CGT, CFDT, FO, FSU, Unsa et SUD) aspirent à prolonger dans la rue le mécontentement exprimé dans les urnes. La CGT, confortée dans sa volonté de jouer la carte du troisième tour social par le faible score obtenu par la majorité présidentielle au premier tour, a fait monter la pression dès lundi dernier. «  La CGT voit dans les résultats l’expression d’un fort mécontentement des salariés vis-à-vis de la politique économique et sociale », a-t-elle indiqué dans un communiqué, soulignant que «  la multiplication des luttes pour l’emploi, les salaires et les conditions de travail atteste que les salariés n’entendent pas rester spectateurs face à cette situation ».

C’est là l’autre pari des syndicats : agglomérer au niveau national des tensions notables mais éparses, illustrées par la multiplication, la semaine dernière, des conflits catégoriels dans le public et locaux dans le privé. Soucieuses de «  remettre la crise au centre des débats » (CFDT), les centrales veulent bâtir un rapport de forces pour peser sur les lourds dossiers que l’exécutif va bientôt relancer : retraites, chômeurs en fin de droits, négociations salariales dans la fonction publique.

Des organisations divisées

Les syndicats ont beau avancer vent dans le dos, l’exercice reste délicat et incertain. Le lien entre élection et mobilisation n’est pas automatique, loin de là. Et, comme l’espère l’exécutif, en réalité guère inquiet, rien n’indique que les Français qui boudent les urnes, pour beaucoup las et désabusés, ne vont pas aussi s’abstenir de défiler. «  Il y a plus d’attentisme que de colère, en témoigne l’abstention et le faible score de l’extrême gauche », estime-t-on au ministère du Travail. Même analyse au ministère de la Fonction publique : «  Le mouvement sera suivi, mais on ne sent pas non plus de lame de fond. » Dans ce contexte, beaucoup s’attendent à une participation non négligeable mais loin des records atteints début 2009, où plus d’un million de personnes avaient défilé en janvier et mars.

Le mouvement risque notamment d’être pénalisé par les divisions syndicales, toujours marquées. Mardi, la CFTC et la CGC ne participeront pas, tandis que FO, qui mobilise uniquement sur les retraites, défilera seule. Le caractère fourre-tout des revendications pourrait aussi pénaliser un mouvement dont les salariés peinent à percevoir les tenants et aboutissants.

DEREK PERROTTE, Les Echos

Régionales : Le Pen, Mariani, Vauzelle, le match TV

La Provence – 18/03/2010

Le Pen, Mariani et Vauzelle s'affronteront lors du second tour. Photos LP

Un « Face à la presse » avec les trois candidats qualifiés pour le second tour des élections régionales en Paca a eu lieu aujourd’hui, organisé par France 3 Provence-Alpes & Côte d’Azur qui le diffusera ce soir à 22h35. Durant une heure, il met en lice Jean-Marie Le Pen (Front national), Thierry Mariani (UMP) et Michel Vauzelle (PS). Ils sont interviewés par Didier Pillet, PDG de « La Provence », Andrée Brunetti, la rédactrice en chef de France Bleu Vaucluse, et Hugues Girard, grand reporter France 3 Provence-Alpes. Best-of.

Jean-Marie Le Pen (Front national)

– Gaudin : « M. Gaudin, notamment par la promotion qu’il fait de la mosquée-cathédrale à Marseille, prend une responsabilité que je ne lui pardonne pas et pour laquelle je le dénonce ».

– L’abstention : « Les gens ne s’intéressent pas à un cinéma où il n’y a pas de film. Le refus de M. Vauzelle de débattre au premier et au deuxième tour retire à cette élection le caractère de confrontation légitime. La politique, c’est un combat. Or, ce combat est tellement stérilisé qu’il n’y a plus de spectacle, plus d’intérêt ».

Thierry Mariani (UMP)

– Iter : « Avec M. Vauzelle et les écologistes, les engagements pris seront tenus mais aucun engagement futur ne sera pris. En clair, le message terrible pour l’étranger, c’est quoi ? Allez leur expliquer que ce projet pour lequel tout le monde s’est battu, il ne nous intéresse plus… ».

– L’ouverture : « Je suis partisan de l’ouverture plus loin… mais plus loin à droite. Moi, j’en ai assez de voir par moment des personnes nommées qui ont toujours combattu nos idées. Nous avons fait preuve d’ouverture mais à un moment, il ne faut pas oublier nos amis ».

Michel Vauzelle (PS)

– Union de la gauche : « La gauche a gagné au premier tour mais malheureusement, il eut fallu, pour répondre à l’attente de la population face à une droite qui n’a jamais été aussi destructrice, l’union dès le premier tour. Mais peu importe, nous avons maintenant l’union avec les écologistes, les communistes, les socialistes et tous les républicains ».

– L’abstention : « Le premier responsable de l’abstention aux régionales, c’est Nicolas Sarkozy. Les gens ne croient plus à la politique quand un président ment, quand il change d’avis. Un jour il dit que les élections régionales sont un test national, un jour il dit que c’est un test local, les gens n’y comprennent plus rien ».

Michel Vauzelle : « mon bilan est salué et reconnu depuis longtemps »

Marseille Premium – 18/03/2010

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Michel Vauzelle a obtenu 25,8% des voix au premier tour des régionales 2010 en PACA Crédits photo : Marseille Premium

Le président socialiste sortant de la région Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, Michel Vauzelle, a obtenu 25,8 % des suffrages exprimés au premier tour des régionales. Il se place ainsi en seconde place derrière le candidat de l’UMP Thierry Mariani qui a récolté 26,6% des voix. Le candidat PS a accepté de répondre aux questions de Marseille Premium et de revenir sur son bilan et de nous parler de ses projets pour la région PACA.

Marseille Premium : Quels sont les grands thèmes de votre programme ?

Michel Vauzelle : Avant toute chose, il s’agit de répondre aux grandes préoccupations des citoyens de Provence-Alpes-Côte d’Azur. On ne peut pas faire comme si nous ne traversions pas une grave crise. On ne peut pas faire comme si notre pays dans son ensemble n’était pas affecté par la politique du Gouvernement, à la fois inefficace économiquement et injuste socialement. Le premier défi à relever, c’est donc l’emploi. La loi charge l’Etat de cette mission, mais le Gouvernement ne met pas en place les solutions pour stimuler l’activité et créer des emplois. Or, la Région est compétente dans le domaine du développement économique : nous agirons donc en priorité pour aider les entreprises qui embauchent, proposent des emplois durables et des conditions de travail décentes. Nous avons déjà créé 33 000 emplois en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il faut continuer l’effort de la Région et créer 10 000 emplois par an, grâce à notre Plan régional pour l’emploi, grâce à notre soutien aux entreprises, grâce à notre aide à l’économie sociale et solidaire, grâce à notre capacité d’investissement public… Nous pouvons le faire.

MP : Quels sont, selon vous, les principaux défis auxquels la région PACA devra faire face ces prochaines années ? Lire la suite…

Le Front national vise 20 sièges

Métro – 18/03/2010

Stéphane Ravier, tête de liste FN dans les Bouches-du-Rhône.

Stéphane Ravier, tête de liste FN dans les Bouches-du-Rhône. Photo : André Chan

Le Front national a créé la surprise dimanche dernier avec 20,29 % des suffrages en Paca, au 1er tour des régionales.

« Le Pen misait sur un score de 20 % à 15 jours du 1er tour. J’attendais 16 ou 17 % au mieux » se souvient Stéphane Ravier, conseiller municipal et tête de liste FN dans les Bouches-du-Rhône. Avec 20,29 % des suffrages, le Front national réalise en effet son meilleur score au niveau national.

Un bon résultat qui doit sans doute beaucoup au fait que Jean-Marie Le Pen était tête de liste dans notre région. « Mais pas seulement », estime Stéphane Ravier : « Quand ça va mal en France, ça va encore plus mal en Paca ». « Nice et Marseille sont en tête de l’insécurité pour les villes de plus de 200 000 habitants. Nous avons également plus de chômage et un salarié sur quatre qui vit en-desous du seuil de pauvreté ».

Le débat sur l’identité nationale ou la burqa, les hamburgers hallal vendus chez Quick et les procès intentés par les associations comme le Mrap ou la Licra après la sortie de l’affiche du FN montrant une France recouverte d’un drapeau algérien et hérissé de minarets ont fait le reste.

« Même si tout cela s’est produit à l’insu de notre plein gré » s’amuse Stéphane Ravier. Pour lui, le succès du FN s’explique aussi par ses thèmes de campagnes, l’immigration, la sécurité et l’emploi, qui font mouche auprès des électeurs de la région : « Sur les marchés, on ne m’a jamais parlé des TER ou des lycées mais à chaque fois de l’insécurité ou de de l’immigration » explique la tête de liste départementale.

Julien Dukmedjian

Le Front national veut profiter de la dynamique créée par le premier tour pour maintenir son score, voire l’améliorer grâce au réservoir de voix des électeurs de la Ligue du sud et d’une partie des abstentionnistes. « On a encore une marge de progression » estime M. Ravier qui vise 20 sièges dans l’hémicycle régional, l’équivalent de ce que le FN avait obtenu en 2004.

Tchat : quel scénario pour les régionales ?

La Provence – 12/03/2010

A deux jours du premier tour, LaProvence.com invite donc Daniel van Eeuwen, professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, à répondre à vos questions sur ces élections, vendredi 12 mars de 15h30 à 16h30. Comme il l’avait fait en décembre dernier, en tout début de campagne.

Analyse des sondages, impact de l’abstention, retour sur la campagne et le programme de chacun, réserves de voix ou encore hypothèses d’alliances au second tour… Rien ne sera éludé.

laprovence.comBonjour à tous,
ce tchat avec Daniel van Eeuwen va pouvoir commencer.

Daniel van Eeuwen Bonjour, je suis heureux de vous retrouver ou de découvrir certains d’entre vous pour un nouveau dialogue.

polokiebobonjour,
en tant normal, si un grand patron d’entreprise avait les mêmes résultats que M.Vauzelle après un mandat de 6 ans, il ne serait pas reconduit dans ses fonctions.
Pourquoi n’en est-il pas de même en politique. Le bilan de M.Vauzelle n’est vraiment pas bon. il devrait être sanctionné dans les urnes.
Pourquoi fait-on de ce scrutin un enjeu national ? Ce n’est pas les présidentiels !

Daniel van Eeuwen Il appartient aux candidats et notamment aux adversaires de monsieur Vauzelle d’évaluer son bilan et ce sera bien évidemment l’un des éléments du vote de dimanche.
Ce scrutin est en effet pour partie un scrutin national car l’élection se situe au milieu du mandat présidentiel et c’est donc généralement une occasion que saisissent les électeurs pour envoyer un message aux gouvernants. Le plus souvent, il s’agit davantage d’exprimer un mécontentement qu’une approbation. Ce ne sont donc pas les élections présidentielles mais elles offrent une opportunité unique jusqu’en 2012 de se prononcer sur l’action du chef de l’Etat.

martine56Bonjour,
Pensez-vous que le score du Front National sera plus élevé que prévu (donc plus d’élus) ? Ce parti est-il en train de remonter à la surface ? Merci. Lire la suite…

Les dépenses poste par poste, région par région

Le Nouvel Obs – 11/03/2010

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Pour Le Nouvel Observateur, l’agence Public Evaluation System, spécialisée dans la notation des collectivités territoriales, a analysé les comptes administratifs 2008 des 22 régions métropolitaines.

Où passe l’argent des régions ? Pour Le Nouvel Observateur, l’agence Public Evaluation System spécialisée dans la notation des collectivités territoriales a analysé les comptes administratifs 2008 des 22 régions métropolitaines. Les dépenses retenues sont les dépenses d’intervention. Distinctes des dépenses d’investissement et des dépenses de remboursement de la dette, elles reflètent l’activité récurrente de la collectivité et ses obligations futures. Dans chaque domaine, les montants ont été rapportés au nombre de bénéficiaires – habitants, voyageurs ou lycéens – afin de permettre une comparaison entre les régions.
Toutes ont les mêmes obligations de base le développement économique, la formation professionnelle, l’enseignement secondaire, les transports ferroviaires… -, mais de sensibles différences se font jour. Apprenez à décoder la gestion de votre région.

Des fonctionnaires, mais pas trop

Les dépenses d’administration (personnel, communication, locations immobilières, prestations de services… ) constituent un poste très surveillé. La Bourgogne et la Lorraine, régions les plus sobres, n’y consacrent que 7,8% de l’ensemble de leurs dépenses d’intervention. L’augmentation globale des effectifs régionaux, passés de 11.000 à 68.000 agents de 2004 à 2009, est principalement due à la récupération de 51.000 techniciens et ouvriers de services (TOS) de l’Education nationale. Mais les régions n’emploient que 4% du personnel total des collectivités locales.

Lire la suite…

Cinq idées pour relancer la machine, la rénover et la renforcer

20 minutes – 11/03/2010

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Depuis la fin de 2009, le chômage a franchi en Paca la barre des 10 % d'actifs.

Depuis la fin de 2009, le chômage a franchi en Paca la barre des 10 % d'actifs./ S. PAGANO / REPORTAGES / 20 MINUTES

Une enveloppe de 1,9 milliard d’euros, dont 680 millions d’investissements : le budget du conseil régional Paca n’est pas négligeable, mais reste cependant inférieur à celui de nombreuses collectivités locales, comme le conseil général des Bouches-du-Rhône (2,2 milliards dont 550 millions d’investissements). Revue de détail des propositions pour faire fructifier ces fonds.

Favoriser les circuits courts et l’emploi local A gauche comme au centre (MoDem, Europe Ecologie, Alliance écologiste, Front de gauche), on mise sur les emplois de proximité et/ou l’économie verte et sociale, dont les activités sont directement liées au territoire, donc non délocalisables. Selon Europe Ecologie, l’économie verte (énergies renouvelables, économies d’énergie, agriculture raisonnée…) pourrait représenter 40 000 emplois en Paca. Pour encourager la consommation locale, le Front de gauche et le FN prônent eux la création d’un label Provence. La Ligue du Sud prône carrément une détaxe progressive sur les produits et les embauches, selon un critère de proximité géographique. L’Alliance écologiste indépendante mise sur la modification des droits de douane pour favoriser le retour en Paca des activités industrielles.

Faciliter la création d’emplois, empêcher leur destruction Avec 600 millions d’euros d’investissements, le PS se dit sûr de pouvoir financer « 10 000 emplois par an ». L’UMP prône de son côté un « plan de relance régional », avec la création de « Maisons de l’économie » dans chaque département, pour coordonner l’action des acteurs, et de développer avec eux un « plan de formation aux métiers de demain ». Le MoDem veut de son côté créer une « assurance nouvel emploi » pour rembourser les charges patronales à toute PME qui aurait embauché un salarié en CDI, en cas de résultats d’exploitation négatifs. Le FN propose de mettre en place un « viager économique » pour les PME, TPE, artisans et commerçants, cautionné par la région auprès des organismes prêteurs. Ainsi qu’une priorité aux PME régionales pour les marchés publics inférieurs à 20 000 €. Lutte ouvrière souhaite pour sa part imposer purement et simplement l’interdiction de tous les licenciements.

Développer un fonds d’investissements régional C’est l’idée post-crise. Six partis sur les dix en lice en Paca proposent, d’une manière ou d’une autre, que la région cofinance un fonds d’investissements. Le Front de gauche, suivi par le PS et l’UMP, suggère de l’ouvrir à des contributions de citoyens pour des placements dans des entreprises éthiques ou pour favoriser la reprise par les salariés de sociétés en difficulté. Europe Ecologie promet un barème : 1 € de fonds publics pour 1 € investi par les salariés. Pour le NPA, le fonds doit surtout venir en aide aux sites fermés ou démantelés, en parallèle avec un fonds de solidarité pour couvrir les pertes liées aux grèves.

Aider les salariés à se loger Dès les dernières municipales, les organisations patronales avaient mis en avant ce thème comme un enjeu crucial en Paca. Le NPA veut imposer une priorité de construction pour les logements sociaux, dans les plans de rénovation urbaine. L’UMP propose de créer un observatoire régional du logement « pour permettre aux décideurs d’y voir plus clair et répondre à la demande ».

Conditionner les subventions publiques Lutte ouvrière veut arrêter toutes subventions aux entreprises privées. Le NPA souhaite supprimer les aides aux entreprises qui licencient ou qui font des profits, pour les réaffecter au fonds régional d’investissement. Europe Ecologie souhaite concentrer les subventions sur les seules PME et TPE. Pour le FN, toute subvention, avance ou garantie de prêt fournie par la région doit être liée à une interdiction de délocaliser des emplois.S. H. et F. L.

Anne-Julie Clary (PS) : « la méthode Vauzelle c’est la concertation et l’action »

Nice Premium – 10/03/2010

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Nice Premium : Quelle est votre analyse de la situation économique et sociale de la région PACA ?

Anne-Julie Clary : La Région PACA a une réalité économique particulière : nous avons peu d’industrie et 90% de nos entreprises sont de petites et moyennes taille ; d’où la création par la région de 29 réseaux d’innovation et de développement solidaire pour permettre aux entreprises de mieux travailler ensemble sur leur secteur d’activités : nautisme, parfumerie, bois, tourisme d’affaires, services à la personne… La région est surtout dans un contexte social préoccupant avec un taux de chômage et de pauvreté élevés et une part importante de personnes qui n’ont aucune qualification. Là aussi la région agit, en appliquant un principe de « formation, qualification, emploi » pour 30000 jeunes sortis du système scolaire par an. Pour faire face à la crise, la région a renforcé son dispositif « former plutôt que de licencier » en aidant à la formation des salariés d’entreprises en difficulté. Malheureusement, depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy, les difficultés économiques et sociales s’aggravent et notre région n’est pas épargnée. La France change oui, mais en mal.

N.P. : Pensez vous que la politique nationale influencera le vote des électeurs aux élections régionales ?

A-J.C : Les électeurs doivent voter pour eux : s’ils estiment que leur situation s’est dégradée à cause de la politique du gouvernement : cadeaux fiscaux aux plus riches avec le bouclier fiscal, recul des services publics (éducation, santé avec les franchises, pôle emploi, la poste…), hausse du chômage, remise en cause des retraites etc ils peuvent le dire dans cette élection. Mais la liste de Michel Vauzelle leur donne aussi l’occasion de voter pour un autre projet de société, basé sur l’égalité, les services publics, et la solidarité entre les territoires et entre les générations.

N.P. : Quel jugement portez-vous sur le bilan de la gauche en PACA ? Lire la suite…

Dossier Les Echos du 09 mars 2010 : L’audit des Régions