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« On ne change pas une politique engagée depuis trois ans »

JDD – 27/03/2010

Pour apaiser la droite, François Fillon brandit la rigueur et affiche sa cohérence. La lutte contre les déficits sera au cœur de l’action gouvernementale, dit-il au JDD, selon la ligne qu’il a toujours défendue.

François Fillon

François Fillon veut continuer la politique engagée depuis 2007. (Reuters)

Combien de temps est-ce tenable pour vous d’être beaucoup plus populaire que le président de la République?
Les sondages, ça monte et ça descend. Ils ne sont un problème que s’ils sont utilisés à des fins personnelles. Ma conception est claire: le Premier ministre met en œuvre la politique du président de la République, légitimée par son élection. Ce qui compte, c’est le résultat des élections et le président de la République, c’est Nicolas Sarkozy.

Mais vous ne pouvez rien contre le désir de la droite profonde et de ces parlementaires qui vous applaudissent, et fulminent contre le Président…
Les popularités ou les humeurs, c’est quelque chose de changeant. Ce qui comptera, ce sont nos résultats. Nous sommes arrivés aux responsabilités sur un programme ambitieux, que la crise est venue percuter. Notre sujet, c’est de renforcer les mesures contre le chômage, de reprendre la lutte contre les déficits, de recentrer et d’amplifier notre action. C’est la leçon que je retiens des régionales. Rien n’existe que cela. Il ne peut pas y avoir de rivalité entre le Président et son Premier ministre parce qu’il en va de la cohérence du gouvernement de la France et donc de l’intérêt national. Je vais être très clair: Nicolas Sarkozy est le candidat naturel de la majorité en 2012.

Et si vous n’êtes plus Premier ministre dans six mois? Lire la suite…

Réforme des collectivités – L’Institut de la décentralisation appelle à la constitution de régions plus fortes

Localtis – 24/03/2010

L’abstention record enregistrée lors des élections régionales des 14 et 21 mars ne signifie pas que les Français se désintéressent des régions, ont observé ce 24 mars, au cours d’une conférence de presse, les deux présidents de l’Institut de la décentralisation, les députés Jean-Pierre Balligand (PS) et Michel Piron (UMP). Pour eux, elle traduit en réalité « une appétence non satisfaite » par un débat politique dont les enjeux ont été – à tort – nationalisés. « Il y a une vraie victoire des présidents de région sortants », notent par ailleurs les deux élus, pour qui le bilan des régions a été jugé positif par une large partie de l’électorat.
Ce contexte n’a rien changé au projet de loi de réforme des collectivités territoriales, ont-ils encore souligné, déplorant ensemble que le texte demeure « très pauvre » concernant, d’une part, la relation entre le département et la région, d’autre part, l’idée d’un pouvoir régional fort. Sur ce point, il faut préciser que l’Institut de la décentralisation milite pour l’attribution aux régions d’un pouvoir normatif leur permettant d’adapter les règles nationales aux spécificités de leurs territoires. De plus, ses dirigeants verraient d’un assez bon œil le rapprochement de plusieurs régions entre elles, afin que les périmètres régionaux deviennent plus vastes. Sur le terrain, l’idée ne soulève pas de réticences fortes, a constaté Michel Piron à la suite d’une longue série de déplacements en province.

Le futur conseiller territorial en question

Lorsqu’il s’agit d’aborder la création du conseiller territorial voulue par le gouvernement, chacun des deux présidents prend sa casquette politique, sans toutefois se démarquer trop de l’autre. Principale crainte émise par Jean-Pierre Balligand à l’égard du nouvel élu appelé à siéger en 2014 au conseil général et au conseil régional : qu’il soit en permanence « en session de rattrapage ». « Ne parvenant pas à faire aboutir, le lundi, son projet au conseil général, il le soumettra, le vendredi, au conseil régional », explique-t-il. « Il ne faut pas arriver à ça », concède Michel Piron, qui veut faire le pari de la « vertu » des élus.
Le nouveau tandem dirigeant de l’Institut de la décentralisation s’avance à quelques pronostics sur l’avenir de la réforme des collectivités territoriales, qui doit être discutée au cours de ce printemps à l’Assemblée nationale : le principe de la suppression de la clause générale de compétence « va tomber à l’eau » et les dispositions sur les métropoles vont connaître de « grands changements » sous l’impulsion du rapporteur, l’UMP Dominique Perben. Si cela se réalisait, cela ne gênerait pas les deux élus. Michel Piron, en particulier, serait favorable à la création de villes-départements là où les agglomérations représentent la majorité de la population du département, comme c’est le cas à Lyon.

Thomas Beurey / Projets publics

La réforme des collectivités après les régionales : on en parle…

Alain Marleix, secrétaire d’Etat en charge des collectivités territoriales, a assuré mardi 23 mars lors de la séance des questions à l’Assemblée que le gouvernement serait « ouvert à toute amélioration » sur le mode de scrutin pour l’élection du futur conseiller territorial. « C’est d’ailleurs tout le sens de la mise en place des différents groupes de travail qui aujourd’hui y réfléchissent », a-t-il ajouté en réponse à Bruno Leroux. Répondant cette fois à Alain Rousset, il a également souligné que le « cinquième texte [qui] visera à clarifier le partage des compétences entre régions et départements » permettra à ces collectivités d' »exercer non seulement des compétences d’attribution, mais aussi un pouvoir d’initiative et des compétences partagées dans des domaines comme la culture et le sport ». Tandis que le président sortant de l’Association des régions de France (ARF) lui demandait de « retirer un texte qui fait l’unanimité contre lui », Alain Marleix a en revanche réaffirmé la volonté du gouvernement de mener cette réforme à son terme.

François Fillon, lors de cette même séance à l’Assemblée : « Votre parti présidera vingt-deux ou vingt-trois régions sur vingt-six. C’est une responsabilité considérable et je veux, dans un esprit républicain, saluer ceux et celles qui, demain, vont diriger les régions françaises. Ils vont le faire dans un contexte de crise économique et sociale qui rend cette responsabilité d’autant plus importante. Il est essentiel, dans ce contexte, que nous coordonnions le mieux possible les politiques économiques locales et les politiques économiques nationales. […] Les régions ne sont pas des contre-pouvoirs. Ce sont des éléments constitutifs de la nation et de l’Etat. Je prendrai dans les prochaines semaines des initiatives pour voir, avec les présidents de région, comment nous pourrions mieux coordonner nos efforts face à la crise économique et sociale. »

Alain Rousset a estimé mardi que « le fait régional sort renforcé » des dernières élections et qu' »il faut aller maintenant plus loin » dans la décentralisation. « Les deux grands axes d’activité sur lesquels les régions devaient maintenant développer leurs efforts sont les jeunes, avec leurs problèmes de formation, d’emploi, de logement, et l’innovation. » Il a aussi estimé que l’ARF devait « élever le ton face à la réforme territoriale prévue par le gouvernement » et mettre « en avant de nouveaux arguments ». « J’ai beaucoup fait pour qu’elle fonctionne de manière collégiale et si mes collègues estiment que je suis l’homme de la situation, je serai prêt », a-t-il poursuivi en évoquant la possibilité d’un nouveau mandat à la tête de l’association.

Michel Vauzelle, dont la liste a remporté les élections régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, a annoncé son intention de briguer la présidence de l’ARF. « Le président de l’ARF doit être quelqu’un qui désire combattre contre Sarkozy et essayer de le faire reculer sur cette réforme des collectivités. Je m’en sens la force, le courage et les arguments », a-t-il déclaré le 22 mars à sa permanence marseillaise. « On détruit la région au profit des conseillers cantonaux qui s’occuperont de leur canton ou de conseillers de métropole qui évidemment auront la tentation de tirer toute la richesse régionale vers Marseille d’un côté et Nice de l’autre. »

Bertrand Delanoë, maire de Paris, demande le retrait du projet de loi du Grand Paris qui revient au Sénat le 6 avril, jugeant qu’aux régionales, les Franciliens « ont sanctionné la démarche de l’Etat, technocratique, hyper centralisée, peu respectueuse de la légitimité des élus locaux ». Ses préconisations ? « Nous proposons une démarche constructive, consistant à réconcilier les territoires, agréger leurs atouts. Paris Métropole doit être le lieu démocratique de débat et d’élaboration de cette ambition. Il faut donc faire grandir cette instance en accueillant de nouveaux partenaires de toute sensibilité et faire évoluer le statut de ce syndicat, avec des modes de coopération souples. »

Michèle André, présidente de la délégation du Sénat aux droits des femmes, a indiqué qu’à l’issue des élections régionales, les conseils régionaux seront constitués de 47,98% de femmes, soit une « légère progression » par rapport aux 47,6% de femmes au scrutin de 2004. « La parité est maintenant bien ancrée dans les conseils régionaux grâce au mode de scrutin institué par la loi du 11 avril 2003, un scrutin de liste à deux tours assorti de l’obligation, pour chaque liste, d’être constituée alternativement d’un candidat de chaque sexe », souligne la sénatrice. Celle-ci continue en revanche de s’inquiéter des conséquences du mode de scrutin prévu pour l’élection des futurs conseillers territoriaux, lequel « ferait tomber la proportion des femmes en dessous des 20% ».

Martin Malvy, qui sera logiquement reconduit vendredi à la présidence de la région Midi-Pyrénées : « Souhaitons que la réforme territoriale connaisse le même sort que la taxe carbone. »

Nicolas Sarkozy… n’a en revanche pas mentionné la réforme des collectivités, ce 24 mars, dans son allocution prononcée devant la presse à l’issue du Conseil des ministres passant en revue les réformes qu’il compte amplifier ou poursuivre en priorité.

C.M.

Projet Iter: Passe d’armes entre Fillon et Vauzelle sur le financement

Romandie News/Afp – 23/03/2010

PARIS – Une passe d’armes sur le projet Iter a opposé mercredi dans l’hémicycle de l’Assemblée le Premier ministre, François Fillon, et le président socialiste de la région Paca, Michel Vauzelle, lors de la séance des questions au gouvernement.

M. Vauzelle, réélu dimanche pour un troisième mandat à la tête du conseil régional de Paca, a irrité M. Fillon en accusant l’Etat français de déléguer le financement de ce projet de réacteur thermonucléaire à la région.

« Vous renvoyez les présidents de régions à leurs responsabilités régionales (…) chaque jour, vous et vos ministres, vous venez charger les régions et les collectivités locales des affaires de l’Etat que vous démantelez et que vous privatisez pans par pans », a déclaré le député socialiste.

« Il y a même un équipement unique au monde qui devait être financé par les états, la Chine, les Etats-Unis, la France. Mais non. Le Premier ministre demande à la région de financer Iter », a-t-il ajouté.

« Un équipement unique au monde qui porte les espoirs du monde entier. Eh bien la France a répondu. Voilà la colère d’une majorité qui voit que l’Etat ne fait plus son travail. La Provence a répondu, Marseille a répondu en votant pour la gauche, de même Nice qui a voté également pour la gauche », a ajouté M. Vauzelle en allusion aux résultats des régionales.

M. Fillon s’est alors exclamé:  » Alors là c’est un peu fort ! Nous nous sommes battus ensemble » sur ce projet.

« Et vous étiez à nos côtés pour faire venir le projet Iter en Provence Alpes-Côte d’Azur. Nous étions en compétition avec les Japonais, avec les Espagnols, vous vous êtes engagé fortement à nous aider et je vous en remercie », a poursuivi M. Fillon.

« Et là, parce que vous avez été élu (…) grâce à une coalition avec les écologistes, vous essayez de vous dégager de votre responsabilité. Je trouve ça honteux, et franchement je pense que ça préfigure assez mal du fonctionnement d’un certain nombre de coalitions dans les régions », a-t-il ajouté en allusion à celles qui associent socialistes et écologistes au sein des exécutifs régionaux.

Parmi les points de l’accord conclu par les trois listes de gauche pour le second tour des régionales en Paca, Europe Ecologie a obtenu l’assurance qu’aucun euro supplémentaire ne serait versé pour financer l’équipement industriel de recherche d’Iter qui relève de l’Etat.

La région Paca a déjà versé 152 millions d’euros pour les différents aspects du projet (enseignement, infrastructures et machine) implanté à Saint-Paul-les-Durance (Bouches-du-Rhône).

Fillon anticipe la réforme des collectivités territoriales et son nouveau mode de scrutin

François Fillon: « Si l’élection était à un tour, Thierry Mariani serait président de la Région! »

fini-parti – 18/03/2010

Brève. Lue sur Libémarseille cette phrase remarquable du premier ministre en visite à Marseille jeudi 18 mars pour soutenir le candidat de l’UMP, Thierry Mariani, avant le second tour des élections régionales. Il fallait oser !

Après le déplacement surréaliste de Jean-Louis Borloo hier (voir la vidéo ci-contre), ça commence à faire beaucoup! Thierry Mariani serait peut-être bien inspiré de passer un petit coup de fil au président pour réclamer l’arrêt immédiat de l’envoi de ministres en Paca. Question de crédibilité….

 

Coup de pouce ou coup de grâce ?

La Marseillaise – 19/03/2010

UMP. F. Fillon entre dans la bataille des régionales en Paca.

Fillon avec un maillot de l’OM. Les Marseillais n’en seront pas forcément fiers…PHOTO ML THOMAS

Le Premier ministre, s’est déplacé en personne hier à Marseille pour soutenir le candidat de la majorité présidentielle Thierry Mariani.
Sur la place Charles de Gaulle entre le Palais de la Bourse et l’Union Patronale, François Fillon s’est exprimé en fin de matinée, entouré des figures de la droite régionale. Thierry Mariani et Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, l’ont remercié chaleureusement de sa visite avant de lui confier la parole.
« Je suis venu défendre mes convictions, les valeurs de ma famille politique » a-t-il indiqué d’emblée avant de s’en prendre violemment à la gauche, accusée de vouloir « opposer un contre-pouvoir à la politique du gouvernement et empêcher la modernisation de notre pays ».
Très virulent contre les écologistes, le chef du gouvernement a déclaré : « si en lieu et place de Charles de Gaulle ou Georges Pompidou il y avait eu une alliance électorale entre socialistes et Verts, il n’y aurait pas aujourd’hui en France de TGV, d’indépendance énergétique grâce l’électronucléaire ou de projet Airbus. L’accord électoral PS-Verts c’est l’assurance de l’immobilisme ». Avant d’appeler « chacun à se mobiliser dimanche, car dans cette région, le changement c’est Thierry Mariani » il a fait valoir les « 35 milliards d’euros d’investissements d’avenir » décidés au niveau national.
Refus de voir dans les résultats un vote sanction
Sans ciller, le Premier ministre a refusé de lier le mauvais score de la droite et le niveau de l’abstention à la politique du gouvernement. Pour lui, « la crise a rendu de nombreux français mécontents et inquiets et ils se sont détournés des urnes. L’abstention confirme aussi que nos concitoyens ne comprennent rien à la complexité de nos institutions ».
En avant-goût de sa réforme territoriale, François Fillon a lancé : « Thierry Mariani est arrivé en tête du 1er tour des élections régionales, si le scrutin n’était qu’à un tour il serait aujourd’hui Président de région ».
Élément de poids pour mobiliser l’électorat de droite ou handicap définitivement disqualifiant, la visite de soutien de François Fillon à Thierry Mariani ne manquera pas d’être jugée à l’aune des résultats de dimanche.

LÉo purguette

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Mars 2014 : miracle à l’UMP

Le Monde – 15/03/2010

C’est un succès inespéré que vient de remporter l’UMP aux élections régionales. En dépit de la crise qui ferme les usines et gonfle le chômage, en dépit des réformes qui tardent ou qui patinent, en dépit du solide discrédit dont pâtit Nicolas Sarkozy dans l’opinion, en dépit d’un score national calamiteux, en dépit de tous ces vents mauvais, le parti du président a remporté… les vingt-deux régions métropolitaines.

On lui prédisait une déroute. Il vient non seulement de sauver l’Alsace et la Corse, mais de reconquérir plusieurs régions, et non des moindres : Ile-de-France, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne, Franche-Comté, Champagne-Ardenne, Centre. Grands et petits chefs de la droite jubilent de ce miracle soigneusement préparé depuis quatre ans.

Arrêtons là la plaisanterie, puisque ce n’en est pas vraiment une. Mais simplement l’application aux résultats du 14 mars 2010 du nouveau mode de scrutin régional qui – si la réforme envisagée va à son terme – sera inauguré en 2014.

Comparaison n’est pas raison, objecteront immédiatement les esprits rigoureux. A juste titre. Si elle fait l’objet d’un projet de loi approuvé par le conseil des ministres du 21 octobre 2009, cette réforme électorale n’a même pas encore été discutée par le Parlement et encore moins examinée par le Conseil constitutionnel, qui pourrait y trouver de sérieux motifs de censure.

En outre, elle chamboule complètement le paysage régional et départemental et invente le « conseiller territorial », élu commun à ces deux collectivités locales. Enfin, elle instaure un mode de scrutin totalement baroque, à un seul tour, au terme duquel 80 % desdits conseillers territoriaux seront élus au scrutin uninominal dans le cadre des cantons, tandis que les 20 % de sièges restants seront attribués à la proportionnelle en fonction des suffrages obtenus par les candidats affiliés à des listes départementales. Un véritable « scrutin Shadok », conforme à la devise « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? », selon la formule de Laurent Fabius.

Ces objections sont évidemment fondées. Il n’empêche : l’objectif affiché de cette réforme est de permettre aux candidats arrivés en tête au premier et unique tour de scrutin de remporter la victoire, même avec moins du tiers ou à peine plus du quart des voix.

Appliquée, dans son esprit, aux résultats du 14 mars, elle permettrait donc à la droite parlementaire de faire bonne figure. Quand bien même elle a réalisé, avec 26,18 %, le plus mauvais score de son histoire depuis le début de la Ve République.

En résumé, malgré un vote sanction cinglant sur le plan national, ce nouveau mode de scrutin régional aurait rendu possible un joli hold-up électoral au niveau régional. Espérons simplement que, lors de son examen au Parlement, chacun saura soit s’y opposer, soit l’amender suffisamment pour éviter une telle arnaque démocratique.

Gérard Courtois

François Fillon à Marseille

Grâce à Fillon, la Canebière est propre

Libémarseille – 18/03/2010

Le tramway sur la Canebière

REGIONALES. La visite express de François Fillon jeudi matin à Marseille a au moins eu une conséquence positive: les cantonniers ont nettoyé avec ardeur la partie de la Canebière où il est arrivé, histoire d’en effacer les stigmates de la récente grève des éboueurs.

Pour le reste, le Premier ministre est venu soutenir la liste UMP de Thierry Mariani, mais il n’est pas sûr que l’on mesurera un résultat aussi tangible que cette (provisoire) propreté.

S’exprimant au micro depuis la terrasse d’un café, François Fillon a toutefois trouvé un excellent argument: « Si l’élection était à un tour, Thierry Mariani serait président de la Région! »

« Ouais! », ont crié les militants.

Hélas pour l’UMP, l’élection comporte un second tour.

Mais cette histoire d’élection à un tour peut resservir: elle est dans les cartons du gouvernement, pour une éventuelle réforme du scrutin.

En attendant, dimanche prochain, avec ses 26,6% du premier tour, Mariani n’a aucune réserve de voix.

En face, Michel Vauzelle (PS, 25,8%), Europe Ecologie (10,92%) et le Front de Gauche (6,11%) ont uni leurs forces et sont largement favoris, d’autant plus que Jean-Marie Le Pen (20,29%) se maintient.

Alors, le seul point sur lequel François Fillon s’appuye, c’est le projet Iter: selon lui, la gauche « veut freiner la mise en place » de ce méga-projet expérimental de fusion thermo-nucléaire, en construction à Cadarache.

« Nous nous sommes battus pour l’avoir dans la région, explique le Premier ministre. Nous avons rassemblé ici l’intelligence du monde pour essayer de fabriquer l’énergie de demain. Mais voilà que, pour un petit accord électoral, Iter ne sera plus une priorité. La gauche en fera le moins possible. Car ce qui compte pour eux, c’est les places [d’élus], pas l’avenir de la recherche. »

Hélas, cette tentative de polémique tombe à plat: la Région ne change en rien son financement d’Iter. Elle le poursuit. Europe Ecologie n’a pas obtenu ce qu’elle désirait (lire l’article).

Simplement, Michel Vauzelle a assuré que la Région ne voterait pas de nouveau financement. Une promesse qui n’engage que ceux qui y croient: s’il veut le faire, il suffira que la droite, favorable à Iter, vote avec lui, et la mesure passera.

Donc, Iter n’est pas en danger, contrairement à ce que veut faire croire l’UMP.

Alors, faute de mieux, Fillon engage les abstentionnistes à bien réfléchir: « Ce n’est pas en se détournant des urnes qu’on résoudra la crise sociale, économique et financière », explique-t-il.

Mais la crise, en ce moment, est surtout à droite: à Marseille, l’UMP, avec un minable 22,37%, n’est arrivée dimanche qu’un point devant le FN (21,48%), loin derrière Vauzelle (29,6%).

Pas sûr que Fillon a eu le temps d’en parler avec Jean-Claude Gaudin: il est reparti fissa vers Paris, pour écouter le discours de Simone Veil à l’Académie française, avant de rejoindre ensuite l’Alsace, une des deux régions encore détenues par la droite, avec la Corse, et aujourd’hui menacée de passer à gauche.

Heureusement, outre son utilité pour la propreté générale, le Premier ministre n’a pas fait le voyage à Marseille pour rien: il est reparti avec un maillot de l’OM portant le numéro 10 de Ben Arfa, floqué à son nom.

M.H.

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Régionales: Fillon veut « aller chercher » les abstentionnistes

L’Express – 18/03/2010

François Fillon a effectué jeudi une visite éclair à Marseille pour mobiliser les abstentionnistes et soutenir la liste UMP de Thierry Mariani (à droite) en Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui se retrouve en ballottage défavorable avant le second tour des régionales de dimanche. Le Premier ministre était accompagné du ministre de l'Industrie et maire de Nice, Christian Estrosi (à gauche). (Reuters/Jean-Paul Pélissier)

François Fillon a effectué jeudi une visite éclair à Marseille pour mobiliser les abstentionnistes et soutenir la liste UMP de Thierry Mariani (à droite) en Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui se retrouve en ballottage défavorable avant le second tour des régionales de dimanche. Le Premier ministre était accompagné du ministre de l'Industrie et maire de Nice, Christian Estrosi (à gauche). (Reuters/Jean-Paul Pélissier)

MARSEILLE – François Fillon a effectué jeudi une visite éclair à Marseille pour mobiliser les abstentionnistes et soutenir la liste de l’UMP en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), qui se retrouve en ballottage défavorable avant le second tour des régionales de dimanche.

Le premier ministre a lancé un appel appuyé aux abstentionnistes du premier tour, particulièrement nombreux dimanche dernier en Paca (55,12%).

« Ces abstentionnistes, il faut aller les chercher« , a-t-il dit. « Ils ne sont pas allés voter pour beaucoup d’entre eux parce qu’ils considèrent que la région n’est pas une élection importante. Ils ont tort, mais c’est cela qu’ils ressentent. »

L’appel s’adresse aussi aux électeurs du Front national.

« Je parle à tous les électeurs, je ne distingue pas plus ceux du Front national que les autres« , a-t-il déclaré.

François Fillon a aussi critiqué les « petits accords électoraux » réalisées en Paca où, comme dans la plupart des autres régions, les listes du Parti socialiste, d’Europe Ecologie et du Front de gauche ont fusionné.

« Ces accords électoraux entre les Verts et les socialistes, c’est l’assurance de l’immobilisme, c’est l’assurance du non-choix, c’est l’assurance du ni-ni qui était si cher à François Mitterrand« , a-t-il expliqué.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le candidat UMP a viré dimanche en tête du premier tour (26,6%) devant son adversaire socialiste (25,8%) et le Front national (20,29%).


National: extraits interview Nicolas Sarkozy (Le Figaro), hagiographie de François Fillon (Le Monde)

 

Sarkozy : pas de remaniement avant la réforme des retraites

Le Figaro – 11/03/2010

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Crédits photo : Élodie Grégoire pour le Figaro Magazine Crédits photo : ELODIE GREGOIRE

EXCLUSIF – Une «nouvelle étape politique» envisageable après la réforme des retraites, des mesures importantes sur l’identité nationale annoncées en avril : dans une interview au Figaro Magazine, Nicolas Sarkozy confie ce qu’il prépare dans les mois à venir. Extraits.

Sur son rôle dans la campagne régionale

Le président de la République se défend de s’être engagé dans cette campagne, y compris pendant ses déplacements en province .«Je n’ai pas donné de consigne de vote et je ne le ferai pas. Mais convenez qu’il serait étrange que je sois le seul à ne pouvoir expliquer l’enjeu des élections régionales !». Quant à l

a convocation des chefs de file de la campagne en Ile-de-France, le président s’agace de «ces polémiques permanentes qui font perdre un temps précieux à la France» :«Qu’y a t-il d’étonnant à ce que je rencontre des élus d’Ile-de-France alors que je suis moi même un élu de cette région depuis 1977 ?». Préoccupé par le taux record d’abstention annoncé pour ce scrutin, Nicolas Sarkozy demande aux Français d’aller voter : «C’est aussi un devoir civique».

Sur les conséquences du scrutin

« Je serai bien sûr attentif à ce que les Français diront». Mais Nicolas Sarkozy est très clair : «Le scrutin des 14 et 21 mars est un scrutin régional : ses conséquences seront donc régionales». Insistant sur la nécessité d’une certaine stabilité pour l’action gouvernementale, le président cite en exemple le record de longévité de Christine Lagarde – seule ministre à être citée dans l’interview – au ministère des Finances : deux ans et demi. Le président envisage peut-être une «nouvelle étape» mais seulement après la réforme des retraites – un texte devrait etre deposé au parlement en septembre – , même s’il n’exclut pas d’ici là «quelques adaptation gouvernementales».

Sur le débat sur l’identité nationale Lire la suite…

Régionales : dans le dernière ligne droite, Hubert Falco donne des regrets à l’UMP

La Provence – 11/03/2010

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Hubert Falco donne des regrets à l'UMP - Photo Franck Pennant

Alors que Thierry Mariani est à la peine, le maire de Toulon ravive la plaie de sa défection pour conduire la liste UMP aux régionales. D’abord avec un sondage varois qui montre sa faculté de résistance. Ensuite avec la publication d’un livre qui revient sur son refus d’être le champion de la droite.

Les sondages tombent les uns après les autres et montrent que la reconquête de la région Paca est de plus en plus problématique pour la droite, alors que c’était un des objectifs fixés par Nicolas Sarkozy en début de campagne. Ce qui pose la question de la situation nationale de l’UMP et de sa stratégie électorale, mais aussi de sa tête de liste, le député vauclusien Thierry Mariani.

Conséquence, beaucoup dans la majorité présidentielle regrettent de nouveau qu’Hubert Falco, le maire UMP de Toulon, ait choisi en septembre dernier de ne pas aller au combat, alors que c’est lui qui était désigné. Certes, il a bien fini par accepter de conduire la liste dans le Var. En revanche, il a laissé son camp orphelin, le privant de sa meilleure locomotive et entraînant une primaire plutôt sèche entre Bernard Deflesselles, Guy Teissier et Thierry Mariani, qui a laissé des traces… Lire la suite…

Les régionales vues de Suisse, Sarkozy s’offre une interview, chronique (sombre) de campagne, remaniement en vue …

Une élection à mourir d’ennui

Le Temps/Courrier international – 03/03/2010

La campagne électorale pour les régionales ne passionne pas les foules, faute d’enjeux clairement déterminés. Reste à voir si ce grand sommeil perdurera jusqu’en 2012, année de la prochaine présidentielle.

Georges Frêche, président du conseil régional du Languedoc-Roussillon (ex-PS), Montpellier, le 23 janvier 2010

Georges Frêche, président du conseil régional du Languedoc-Roussillon (ex-PS), Montpellier, le 23 janvier 2010 - AFP

La France ronronne. En cette seconde moitié du mandat de Nicolas Sarkozy, le pays semble s’être assoupi dans une ambiance grisâtre, faite de demi-réformes qui n’intéressent plus grand monde, de statu quo malaisé, d’attente imprécise. Ce contexte explique en partie le peu d’intérêt que suscitent les élections régionales des 14 et 21 mars prochain. Celles-ci pourraient connaître une abstention record, proche de 50 %.

La réforme des collectivités territoriales, censée être la grande affaire de Nicolas Sarkozy en 2010, n’est même pas un sujet de campagne. Le président n’a pas osé supprimer les départements, trop nombreux et trop petits, mais auxquels les électeurs semblent attachés, et qui reflètent l’ADN révolutionnaire de la France moderne. A la place, il s’est contenté, comme souvent, d’un compromis où régions et départements cohabiteront, mais seront contrôlés par les mêmes élus, les conseillers territoriaux, siégeant dans deux Assemblées distinctes. Peu lisible, cette réforme ne mobilise pas, ne polarise pas. D’autant que, pour être sûr de ne fâcher personne, le gouvernement a enterré l’idée de fusionner entre elles certaines régions superflues. A quelques exceptions près, ces territoires restent des « machins » administratifs, sans identité forte. Leurs missions – promotion économique, transports, gestion des lycées et d’une partie de l’aide sociale – s’accroissent constamment, mais restent peu exaltantes.

Faute de mieux, les régions sont avant tout les symboles d’un Etat providence qu’on ne veut pas tailler, ce que confirment les sondages, donnant les socialistes largement gagnants. Au pouvoir dans 20 régions sur 22, ils font campagne en pères tranquilles, promettant de protéger leurs administrés des plans de rigueur ourdis par l’Etat central. Certains, à droite, ont bien tenté de présenter les régions de gauche et leur « folie fiscale » comme les véritables facteurs du dérapage des dépenses publiques. Mais l’analyse ne tient pas. Pour l’essentiel, ce ne sont pas elles, mais les comptes de la Sécurité sociale et de l’assurance-maladie qui sont responsables du creusement vertigineux de la dette française. Lire la suite…

Les Français se plaignent d’une dégradation des services publics

Le Monde – 03/03/2010

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Mardi, en pleine campagne des élections régionales, Nicolas Sarkozy était à Laon (Aisne) pour tenter de mettre un peu de baume au coeur des fonctionnaires. La réforme de l’Etat les bouscule, sans pour autant donner satisfaction aux usagers.

Selon le rapport que le député UMP de Haute-Marne, François Cornut-Gentille devait remettre mercredi 3 mars au ministre du budget Eric Woerth, une écrasante majorité de français (66 %) fait le lien entre la réforme de l’Etat et la recherche d’économies budgétaires alors qu’une infime minorité (4 %) lie modernisation des services publics et amélioration de la qualité.

Près de trois ans après le lancement de la révision générale des politiques publiques (RGPP), qui se traduit sur le terrain par une réorganisation en profondeur des anciennes directions départementales (de l’équipement, de l’agriculture, de la jeunesse et des sports etc.), l’opinion publique n’est toujours pas convaincue, comme l’affirmait le 12 décembre 2007 M. Woerth que la réforme de l’Etat, « c’est également une qualité de services renforcée ».

Bien au contraire : plus de la moitié (53 %) ont l’impression que les services publics ont évolué plutôt mal au cours des dernières années. Leur ressenti recoupe largement les conclusions du dernier rapport annuel du médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye (Le Monde du 22 février). Ce sentiment de dégradation de la qualité de service est partagé par une majorité de Français : 57 %, selon l’étude réalisée le 17 février par Ipsos pour le compte de la Direction générale de la modernisation de l’Etat (DGME), et même 62 %, selon l’enquête réalisée du 12 au 15 février par Opinion Way pour M. Cornut-Gentille.

Certes, les Français reconnaissent nettement les progrès accomplis en matière de services en ligne et d’administration numérique (63 %), mais leur jugement est très négatif sur les temps d’attente à l’accueil, les délais de traitement ou encore la qualité de la réponse de l’administration. Lire la suite…

La majorité broie du noir à l’approche du premier tour

Les Echos – 02/03/2010

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Alors que la campagne officielle a démarré hier, la droite espère mobiliser ses électeurs pour démentir les sondages, qui lui promettent une sévère défaite. Mais, sur le terrain, l’heure n’est pas à l’optimisme : « On rame. »

C’est la dernière ligne droite. Et celle, pour la droite, de la dernière chance. La campagne officielle ayant démarré hier, il reste moins de deux semaines à la majorité pour tenter de démentir les sondages, qui lui promettent une lourde défaite aux élections régionales. Le problème, c’est qu’elle ne sait plus trop comment s’y prendre, en dehors des appels à la mobilisation de son camp et de la dénonciation du bilan local de la gauche qui n’ont, pour l’heure, pas produit d’effets positifs. L’UMP et ses alliés, dont la stratégie d’union visait à être en tête le 14 mars pour créer une dynamique le 21, ont cédé au PS la première place dans les enquêtes d’opinion. Ils ne sont plus crédités que de 27,5 % (selon l’Ifop) à 29 % (selon le CSA) des intentions de vote au premier tour et sont même menacés, au second, de perdre l’Alsace et la Corse.

« La mayonnaise ne prend pas »

« La barre est difficilement redressable », s’inquiète un responsable du parti majoritaire. Sur le terrain, les candidats de la majorité répètent, comme pour mieux s’en convaincre, que la campagne démarre et que les sondages ne font pas l’élection. Mais, en réalité, beaucoup broient du noir. « La mayonnaise ne prend pas. Il n’y a aucune adhésion franche, mais des hésitations et presque un vote sanction parmi les électeurs de droite », soupire Arlette Grosskost, chef de file départementale dans le Haut-Rhin. Son homologue dans le Pas-de-Calais, André Flajolet, avoue une « incapacité à convaincre qu’il y a une autre route que la révolte ». Le député s’apprête à lancer une « vaste opération de mobilisation des troupes », mais il redoute, ce faisant, de « réveiller le camp d’en face ». « On rame vraiment », dit un autre.

« Des bêtises »

La majorité, qui entend toujours parler de l’affaire Proglio, pâtit d’abord du contexte économique, marqué par une hausse du chômage. Mais pas seulement. La poursuite de l’« ouverture », avec les nominations de Didier Migaud à la Cour des comptes et de Michel Charasse au Conseil constitutionnel, fait encore « grincer des dents » chez certains électeurs UMP, assurent plusieurs candidats. Il y a aussi les polémiques sur Georges Frêche en Languedoc-Roussillon et le socialiste Ali Soumaré en Ile-de-France. « Des bêtises qui nous ont rendu inaudibles et empêché tout débat de fond », s’énerve Raymond Archer, tête de liste dans le Limousin. Les candidats épinglent une autre « erreur » : la nationalisation initiale de la campagne et le choix d’envoyer une cohorte de ministres à la bataille. Ne pas avoir de membres du gouvernement en tête de liste en Paca n’est « clairement pas un handicap », explique Bernard Deflesselles, candidat dans les Bouches-du-Rhône.

Pour conjurer le sort, la majorité promet de mettre « les bouchées doubles » en insistant, comme Caroline Cayeux en Picardie, sur l’enjeu local de l’élection. Ce qui n’a pas empêché François Fillon, en meeting hier à Metz, de donner une couleur nationale au scrutin en critiquant la gauche, qui n’a « aucun projet national » à opposer aux réformes de son gouvernement.

PIERRE-ALAIN FURBURY, Les Echos

Brèves de Le Pen

22 février 2010 Laisser un commentaire

 

FN : Fillon « infamant », estime Le Pen

Le Figaro/AFP – 21/02/2010

Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a qualifié d' »infamie » des propos tenus récemment par le premier ministre François Fillon sur le vote extrémiste, lors d’un meeting de campagne pour les régionales aujourd’hui à Nice.

Le 12 février à Toulon, venu soutenir le candidat UMP en Paca Thierry Mariani, le chef du gouvernement avait appelé les électeurs à « se mobiliser dès le premier tour » et à ne « pas se disperser », affirmant que « voter pour les partis extrémistes » revenait à « voter pour les socialistes » en provoquant des triangulaires au second tour.

« C’est une infamie, a déclaré M. Le Pen, tête de liste régional du FN, devant environ 600 personnes. Elle est pardonnable d’un candidat, M. Mariani, qui n’a que peu de moyens, moyens intellectuels s’entend. Mais elle est inacceptable quand c’est dans la bouche du premier ministre ». « C’est scandaleux aussi parce qu’en 1998, le FN a fait élire des UMP à la tête des régions et ceux-ci ont été tellement persécutés par leur parti qu’ils ont dû démissionner. Alors non, monsieur (Fillon), pas vous, pas ça », a-t-il conclu. Lire la suite…

François Fillon : « en PACA tout est ouvert ! »

12 février 2010 Laisser un commentaire

Nice matin – 12/02/2010

Au cœur de la bataille des Régionales, le Premier ministre François Fillon est aujourd’hui à Toulon, pour animer une réunion publique au palais des Congrès de Neptune. Il vient apporter son soutien à Thierry Mariani, le candidat UMP, chef de file régional de la majorité présidentielle, et du même coup à Hubert Falco, tête de liste du Var. L’occasion pour le Premier ministre, à l’orée de ses mille jours à Matignon, de faire le point sur les sujets brûlants de l’actualité : réforme des retraites, jugement dans l’affaire Clearstream, décret de mobilité des fonctionnaires.

Vous êtes aujourd’hui à Toulon où vous tiendrez meeting au côté des candidats UMP Thierry Mariani et Hubert Falco. Le mois dernier, Nicolas Sarkozy était à La Valette où il avait rencontré les militants et les élus de la majorité. Votre mobilisation est forte dans cette région aux mains de la gauche depuis douze ans. Vous l’estimez donc prenable en mars prochain ?
J’ai confiance dans le volontarisme et la générosité de Thierry Mariani. Quant à Hubert Falco, ce qu’il fait au gouvernement et à Toulon est remarquable. Contrairement à Martine Aubry qui dit que la gauche doit gagner toutes les régions, je ne fais pas de pronostics. Nous devons à nos concitoyens un débat digne et ouvert, qui ne se résume pas à des attaques contre le président de la République et le gouvernement.

Dans cette campagne, j’invite les Français à se prononcer sur leur région. La région PACA a un potentiel immense et des défis à relever pour se hisser au niveau des plus grandes régions européennes. Mon devoir est également de répondre à ceux qui veulent faire des collectivités locales des contre-pouvoirs pour arrêter le changement et le gouvernement. Cette conception de la décentralisation est contraire à l’intérêt général. Moi, je ne divise pas la République. Pour aller chercher la croissance et lutter contre le chômage, pour réindustrialiser la France, pour combattre l’insécurité, pour réduire nos déficits, il faut que nous agissions tous ensemble. Il n’y a pas les régions d’un côté et l’Etat de l’autre ! La modernisation du pays doit être relayée sur le terrain. L’opposition dit « non » à tout ce que nous faisons, mais elle ne présente pas de projet alternatif solide. En termes de crédibilité, je n’ai pas peur de la comparaison avec la gauche !

Comme un peu partout en France, la désignation de la tête de liste et la composition des listes, dans le Vaucluse par exemple, ont été validées dans la douleur. Les militants n’ont pas caché leur mécontentement et, parfois, leur découragement. Quel message allez-vous leur adresser à Toulon ?
La constitution des listes fait toujours l’objet de tiraillements… Mais je dis aux militants que j’ai besoin de leur appui et de leur fierté. Depuis 2007, nous respectons nos engagements et réformons notre pays sans relâche et sans céder. Nous venons de traverser la pire crise financière et économique depuis un siècle, et désormais la France sort de la récession. Tout cela, nous le devons au président de la République dont l’action fait honneur à l’engagement de tous ceux qui nous soutiennent.
Si Thierry Mariani est parvenu à rassembler au premier tour, sa marge de manœuvre est réduite au second…
Dans cette élection, tout est à conquérir mais tout est possible ! Les électeurs n’appartiennent pas aux partis et il n’y a pas de fief. Thierry Mariani a le talent pour bousculer les clivages et les scénarios écrits d’avance.

Le NPA a décidé de présenter une candidate voilée sur les listes régionales dans le Vaucluse. Avez-vous été heurté ?
Cette façon d’utiliser les convictions religieuses pour faire parler de soi relève de la manipulation.

La campagne a t-elle encore un sens pour l’UMP alors que les listes PS arrivent en tête dans les intentions de votes ?
Ce sont les citoyens et pas les sondages qui feront l’élection ! La dignité du débat républicain exige de défendre ses idées. La majorité ne met pas son drapeau dans sa poche car elle a un bilan et des projets qui sont plus sérieux que ceux de ses concurrents. Et en Paca, tout est ouvert !

S’il y a défaite en mars, ce sera la défaite de l’UMP ou celle de François Fillon ?
Il sera bien temps, au soir du deuxième tour, de tirer les enseignements de ce scrutin. Les Français vont choisir pour cinq ans ceux qui vont diriger leur région, alors parlons des régions et ne cherchons pas à faire dire aux électeurs ce qu’ils n’ont pas dit.

Le 20 février va marquer vos mille jours à Matignon. Ces trois dernières années ont-elles été éprouvantes ? Avez-vous jamais pensé à quitter Matignon ?
Cette comptabilité m’avait échappé ! Bien sûr, gouverner la France, c’est une tâche difficile, mais je ne suis pas du genre à me plaindre d’avoir à servir notre pays et les Français aux côtés du président de la République. C’est un honneur pour moi de mettre en œuvre nos engagements.


Alors que Nicolas Sarkozy baisse dans les sondages, à l’inverse vous montez. Comment l’expliquez-vous ?
On ne gouverne pas en scrutant les sondages tous les matins. Et les sondeurs eux-mêmes ne savent pas toujours très bien expliquer pourquoi ils montent ou pourquoi ils descendent ! Ce que je sais, c’est que les Français sont fiers de voir le président de la République porter haut le drapeau de la France dans le monde et qu’ils lui sont gré de faire enfin les réformes dont le pays avait besoin depuis si longtemps.

Porté par une nouvelle popularité après le jugement de l’affaire Clearstream, Dominique de Villepin est clairement en campagne pour 2012. Après un déplacement à Bondy il y a quinze jours, il s’exprimera sur l’agriculture le 15 février, en Bretagne. Aujourd’hui, Dominique de Villepin est-il un allié ou un rival de l’UMP ?
Posez-lui la question ! Les médias sont friands de ses critiques et lui semble friand des médias. La France a besoin d’unité et de propositions constructives.

Vous avez sifflé la fin du débat sur l’identité nationale lors du séminaire gouvernemental organisé lundi. Les réunions publiques sont arrêtées, les mesures annoncées sont symboliques, le grand discours de Nicolas Sarkozy, attendu début février, a été annulé… Le débat est donc définitivement enterré ?
Ce séminaire n’était qu’une première étape et le président aura l’occasion de s’exprimer en avril. La question de l’identité nationale a vocation à être débattue dans la durée, de façon sereine et non partisane, car rien n’est pire que les non-dits et les procès d’intention. Le patriotisme n’est pas un gros mot et la République ne va pas sans devoirs. Les débats ont démontré qu’il existait au sein de notre peuple une demande d’unité nationale et même de fierté nationale. Voilà pourquoi nous assumons le choix de débattre sans tabous, de notre Nation, de notre histoire, de nos valeurs communes, et cela tout au long du quinquennat.

Le débat sur les retraites s’est ouvert sur l’idée d’un changement radical de système. Y êtes-vous favorable ? Une hausse des cotisations est-elle envisageable ?
Le système par répartition est au cœur de notre solidarité et de notre pacte républicain. Nous devons le sauvegarder. C’est ça la priorité, pas de disserter sur un changement radical d’organisation du système auquel je ne crois pas. Les contraintes démographiques et le vieillissement de la population française nous imposent d’ajuster rapidement les paramètres pour équilibrer notre système. Si nous ne faisons rien, il nous manquera 100 milliards par an à l’horizon 2050. Nous avions acté en 2003 le principe d’une hausse des cotisations retraite compensée par la baisse des cotisations chômage. La crise ne nous a pas permis de le mettre en œuvre mais le principe de ce transfert reste valable : il faudra le faire dès que la situation économique et la baisse du chômage le permettront. Mais les cotisations ne sont pas le seul paramètre pour sécuriser notre régime par répartition. Sur cette question des retraites, qui n’est ni de droite ni de gauche, mais implacablement démographique, j’en appelle à un consensus national.
“Un couvre-feu pour les mineurs dans certaines situations”

Les fonctionnaires sont inquiets. Un projet de décret de mobilité agite les organisations syndicales. Il stipule qu’un agent de l’Etat refusant trois mutations pourrait être mis en disponibilité et perdre son emploi. Vous avez décidé de vous attaquer aux avantages acquis de la fonction publique ?
Cette polémique est sans fondement. La loi et le décret prévoient que tout fonctionnaire dont le poste est supprimé peut être placé en situation de « réorientation professionnelle ». Ce n’est pas une sanction, c’est au contraire une garantie : l’agent, tout en conservant sa rémunération, bénéficie alors d’actions d’orientation et de formation pour préparer au mieux sa nouvelle affectation. Concrètement, l’administration a l’obligation de lui proposer trois offres d’emploi public dans des conditions très encadrées : elles doivent correspondre à son grade, à son projet d’évolution professionnelle, à sa situation de famille et son lieu de résidence. C’est dans le seul cas où l’agent aura refusé trois offres d’emploi répondant à ces garanties qu’il peut être placé en disponibilité d’office. Et c’est seulement s’il en refuse trois autres qu’il peut être licencié. Il est donc faux de prétendre que c’est là une manière déguisée de licencier des fonctionnaires.

Couvre-feu pour les mineurs, lutte contre les cambriolages, protection des personnes âgées, contrat de responsabilité parentale… Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti défendra au côté de Brice Hortefeux la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité (dite LOPPSI2). Qu’attendez-vous de ces nouveaux textes ?
Pour la septième année consécutive depuis 2002, la délinquance générale a baissé dans notre pays. Nous avons cassé la spirale des années antérieures, mais je ne me leurre pas sur la persistance de cette culture de la violence qui mine notre société. C’est un combat de tous les jours où il ne faut rien céder. La loi portée par Brice Hortefeux avec l’appui d’Eric Ciotti, est destinée à doter les forces de sécurité de nouveaux outils opérationnels. Nous pourrons par exemple mieux lutter contre la délinquance des mineurs, avec notamment un couvre-feu pour les mineurs dans certaines situations et l’élargissement du contrat de responsabilité parentale. Nous voulons développer la vidéosurveillance. Nous voulons aussi frapper au portefeuille les trafiquants. Il s’agit aussi d’avoir les moyens de répondre à de nouvelles formes de délinquance comme la cybercriminalité. La sécurité reste notre priorité. Personne ne doit sous-estimer l’appel des Français en faveur d’une société plus sûre.

Christian Estrosi et Hubert Falco sont élus de la région. Ils sont également ministres de votre gouvernement depuis huit mois. Sont-ils de « bons » ministres ?
Energie, courage, loyauté : ce sont les mots qui me viennent à l’esprit pour décrire Christian et Hubert. Leur expérience d’élu local est au surplus un atout. Je suis heureux de les compter dans mon équipe.

Nicolas Sarkozy était en Corse la semaine dernière. Il a annoncé le raccordement de la Corse au gazoduc entre l’Algérie et l’Italie pour l’alimentation des centrales électriques et pour la population. Pouvez-vous nous préciser le montage financier ? 425 millions d’euros sont nécessaires. Seront-ils uniquement prélevés dans le PEI ? Quelle sera la part laissée à la collectivité territoriale dont on connaît les difficultés financières ?
L’approvisionnement en gaz naturel de la Corse permettra d’améliorer le bilan environnemental de l’île et de renforcer sa sécurité d’approvisionnement. Le gouvernement a demandé le mois dernier à EDF et GDF Suez de poursuivre les études sur le raccordement par le Galsi. Elles permettront de préciser l’engagement financier nécessaire. Je souhaite qu’en parallèle nous travaillions avec la collectivité de Corse pour définir ce qui relève de la solidarité nationale, à travers le PEI, et ce qui relève de l’engagement de la collectivité corse en faveur de ce projet. Par ailleurs, s’agissant d’un projet qui s’inscrit dans la logique euro-méditerranéenne, des financements européens seront également sollicités.

On connaît votre passion pour la course automobile. Que peut-on faire pour ne pas voir disparaître le Grand Prix de France de Formule 1 ? A-t-il un avenir au Castellet ou ailleurs ?
Pour le moment, il faut se rendre à l’évidence le Grand Prix de France a disparu ! Dorénavant, l’enjeu est de trouver rapidement une solution pour proposer aux organisateurs du championnat du monde de formule 1 un site pour accueillir cette course. Il faut aussi un promoteur pour en assurer l’organisation commerciale et sportive avec le soutien de la Fédération française de sport automobile. J’espère vraiment revoir des courses en France. Le Castellet a des atouts. C’est un superbe circuit et tous les pilotes en ont un bon souvenir.

Propos recueillis par Olivier Biscaye et Denis Carreaux
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Régionales : François Fillon ce soir à Toulon

La Provence – vendredi 12 février 2010

Le Premier ministre, François Fillon, est annoncé ce soir à Toulon à l’occasion du meeting tenu par le candidat UMP en région, Thierry Mariani.

Après une visite « surprise » effectuée en Afghanistan, le Premier ministre doit faire un « crochet » dans la région pour venir soutenir le député vauclusien tête de liste de son mouvement. Hubert Falco, secrétaire d’Etat à la Défense et maire de Toulon, qui est tête de liste départementale du Var, sera à ses côtés.

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Régionales 2010 : les engagements du Mouvement Populaire

lemouvementpopulaire.fr – 6 février 2010 – En attendant le site et le programme de Thierry Mariani: les engagements du Mouvement Populaire et l’étonnant appel à la cohérence de François Fillon

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Régionales 2010 : les engagements du Mouvement Populaire

Carte régionale de mobilité pour les transports, vidéo-protection dans tous les lycées et gares, maisons de santé pluridisciplinaires…

Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État au développement numérique, lors du Conseil NationalNathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire générale-adjointe et Franck Riester, directeur de campagne des régionales, ont présenté ce qui constituera le socle des engagements nationaux de l’UMP pour les régionales de mars prochain :

  1. Zéro fiscalité supplémentaire
  2. 1 entreprise, 1 apprenti.- Aider davantage les apprentis et les entreprises qui font confiance à l’apprentissage…
  3. Plan de croissance régional.- Investir pour les emplois de demain…
  4. 100% des gares et des lycées sous video-protection…
  5. Carte mobilité–  Une carte régionale de mobilité sur laquelle seront chargés tous les abonnements de transports…

  6. Préparer l’arrivée du véhicule électrique…
  7. Maisons des médecins.- Développement des maisons de santé pluridisciplinaires…
  8. Objectif  – 20% sur les factures d’énergie du logement…

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Téléchargez les engagements de l’UMP pour les Régionales 2010

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François Fillon milite pour la cohérence d’action entre l’Etat et les régions

Les régionales doivent être l’occasion de retisser ce lien

Objectif : le développement économique du pays

Pour François Fillon, un des enjeux est de « consolider la croissance de la richesse nationale »Pour François Fillon, la Majorité présidentielle part avec un avantage aux élections régionales : «  Elle est rassemblée dès le premier tour. Ce qui signifie qu’il n’y aura pas de marchandage entre les deux tours pour fondre les listes, pas de batailles pour les places. Le projet, les convictions les valeurs sur lesquels nous nous présentons devant les électeurs au premier tour seront les mêmes au deuxième tour ».
Rappelant que l’unité est organisée « autour de la défense du bilan de la Majorité présidentielle depuis 2007 », François Fillon note que l’un des enjeux des élections régionales est de « consolider la croissance de la richesse nationale qui, seule, nous permettra de réduire le chômage et de conserver le pacte social qui est le
nôtre ».
Les territoires  doivent participer à cet effort contrairement aux bastions de résistance à la politique gouvernementale  qu’érigent les régions gérées par les socialistes.
« Nous avons besoin de cohérence  entre la politique nationale et les politiques régionales au service du développement économique du pays », note François Fillon.

Régionales : la nouvelle stratégie présidentielle

Le Figaro – Judith Waintraub – 26/01/2010

Nicolas Sarkozy ne souhaite pas «nationaliser le débat» afin que «les Français ne mélangent pas les échéances».

Qui a dit : « Le rôle du président de la République n’est pas de faire campagne pour les présidents de région» ? Nicolas Sarkozy, lundi soir. Qui a demandé aux candidats de l’UMP aux régionales d’assumer» les «choix structurants» de sa politique devant les Français ? Le même, le 30 novembre, à la tribune du Conseil national du parti majoritaire, en donnant le coup d’envoi officiel de la campagne. À cette époque, quand l’opposition lui reprochait son implication, Sarkozy pourfendait l’«hypocrisie» qui consisterait, pour un président, à feindre de n’être concerné en rien par les résultats d’un scrutin, fût-il local. Le contraire, ou presque, de ce qu’a dit hier soir le Sarkozy nouveau.

Sur le plateau de TF1, il a été formel : «M’engager dans la campagne au sens partisan, ce n’est pas le rôle, la place du président de la République.» Plus question, non plus, de «nationaliser le débat». Désormais, aux régionales, «il s’agit de choisir des dirigeants pour les régions, et les Français ne mélangent pas les échéances». Certes, Nicolas Sarkozy a l’intention d’«écouter» ce que diront les Français les 14 et 21 mars. Qu’on le soupçonne de ne pas le faire l’indignerait presque : «Mais enfin, qui serais-je pour dire : “Non, non, je ne les écouterai pas” ? Naturellement, je les écouterai !» Mais de là à en tirer des conséquences immédiates sur la composition du gouvernement ou sur les réformes en cours, il y a un pas que le président n’est visiblement pas décidé à franchir.

«Une si grande entente»

Il l’a dit en termes très clairs : «Le moment des conclusions n’est pas arrivé.» Et même s’il a refusé de confirmer lundi qu’il maintiendrait François Fillon à Matignon quel que soit le résultat des régionales, la vision idyllique qu’il a donnée de sa relation avec le premier ministre exclut l’idée d’un changement imminent. «François Fillon et moi, nous travaillons depuis deux ans et demi en parfaite entente, a-t-il assuré. Il est un très bon premier ministre. Je crois que c’est d’ailleurs une première dans la Ve République, une si grande entente, une si grande confiance, et, mon Dieu, c’est très bien ainsi.»Si le temps où le chef de l’État traitait celui du gouvernement de «collaborateur» est révolu depuis plus d’un an, jamais Nicolas Sarkozy n’avait eu de paroles aussi aimables pour François Fillon. Et jamais, non plus, il n’avait présenté leur couple comme un modèle de bonheur depuis l’origine de la Ve République. De quoi combler d’aise l’intéressé… Ou l’inquiéter.Car si le premier ministre est ainsi couvert d’éloges, c’est d’abord parce que le chef de la campagne des régionales, officiellement, c’est lui. Fillon ira dans les 22 régions soutenir les candidats de la majorité. Il a d’ailleurs déjà commencé sa tournée. Il vantera le bilan de l’exécutif, il défendra les réformes passées, en cours et surtout à venir, les plus difficiles. Il assumera la réorganisation des collectivités locales, comme il l’a promis à Sarkozy. Le président n’était pas tout à fait sûr que son premier ministre, toujours soutenu par les élus locaux, prendrait le risque de leur déplaire. Il a été rassuré. Fillon évoquera la réforme des retraites, à laquelle il s’était déjà attaqué lorsqu’il était ministre des Affaires sociales.En résumé, il «fera le job», comme disait le Sarkozy d’antan à propos de lui-même. Et si le résultat des régionales est aussi mauvais que les sondages le prédisent pour l’UMP, Fillon aura joué le rôle classiquement dévolu au premier ministre : protéger le président.