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Région : Michel Vauzelle dévoile son état-major

La Provence – 10/04/2010

Quatorze délégations ont été distribuées hier

Avec la culture, Patrick Mennucci dispose d'un balcon sur Marseille.

Avec la culture, Patrick Mennucci dispose d'un balcon sur Marseille. Ph.P.N.

Trois semaines après avoir été réélu à la tête de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le socialiste Michel Vauzelle a dévoilé, hier, les délégations qui incomberont à ses quatorzevice-présidents. Quatorze, en attendant le quinzième, Jean-Marc Coppola, ex-tête de liste Front de gauche qui devrait entrer dans l’hémicycle lors de la prochaine session, le 29 avril. Deux vice-présidences ont été promises à l’allié du PS et une seule pour l’heure est pourvue, celle de Nathalie Lefebvre, qui s’occupera des services publics.

Jean-Marc Coppola pourrait-il avoir la charge des lycées, pour l’heure non attribuée? L’autre partenaire, Europe écologie, dont le score électoral était plus important à l’issue du premier tour (10,9% contre 6,1% au Front de gauche), glane quatrevice-présidences et une délégation particulièrement sensible:les transports. C’est Jean-Yves Petit, élu Verts à Gémenos, qui hérite du poste.

« On souhaitait en priorité les transports. C’est là qu’on pourra mettre en application un certain nombre de nos propositions, explique-t-il. On avait conscience de la difficulté de la tâche, l’objectif numéro un étant que les gens reprennent confiance dans leurs TER. En termes de fiabilité et de régularité déjà. »Les écologistes seront en terrain moins mouvant avec le « Développement soutenable, énergie et climat » qui revient à Annick Delhaye ou la délégation « Santé et alimentation » proposée à Anne-Marie Hautant. Ils devront aussi se concentrer sur le logement, délégué à André Aschiéri. Pour le reste, Michel Vauzelle a récompensé ses fidèles socialistes.

À commencer par Patrick Mennucci, unique vice-président marseillais. À l’ex-directeur de campagne échoient la culture, le patrimoine culturel et le tourisme. « Tout ce qui fait l’attractivité de la région », remarque celui qui dispose d’un balcon politique sur la capitale européenne de la culture 2013 et d’une jolie vue sur Marseille. Les occasions de marquer le territoire vont se multiplier pour le maire de secteur. Le Niçois Patrick Allemand garde, lui, la première vice-présidence de la Région et est chargé des relations internationales.

Le Vauclusien Jean-Louis Joseph jonglera entre finances et agriculture. Le maire de Forcalquier Christophe Castaner qui s’occupait des programmes de campagne aura fort à faire avec l’emploi, le développement économique régional, l’enseignement supérieur et la recherche. Tout comme la Mentonnaise Pascale Gérard qui garde la formation professionnelle et l’apprentissage.

En ayant à se soucier de l’aménagement du territoire, l’Avignonnaise Cécile Helle reçoit, elle, un soutien important dans la perspective d’autres élections dans la cité des Papes. À noter encore, les délégations « Mer, pêche et littoral » offerte à Mireille Peirano, « Solidarité, prévention et sécurité, lutte contre les discriminations » à Gaëlle Lenfant et « Action régionale pour le massif alpin » à Joël Giraud (PRG) dont les compétences sont régulièrement saluées par Michel Vauzelle.

François TONNEAU

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Et oui, on doit gagner dimanche ! – Philippe Chesneau – 17 mars 2010

europe écologie provence – 19/03/2010

Marseille le 17 mars 2010 : Discours de Philippe Chesneau au Meeting de la Liste ”pour Notre Région Rassemblée, Solidaire et Ecologique” aux Dock des Suds de Marseille

“Ainsi, nous voici rassemblés.
Ils sont venus, ils sont tous là.
Toute la Famille est là.
Les écologistes aussi.

Encore eux disent certains.
Enfin rassemblés disent d’autres.

Oui, on va se supporter entre nous.
Oui, on va s’apporter des choses entre nous.
Oui, on va se porter vers de nouveaux succès dimanche prochain.

Et surtout, il va falloir donner plein de bonheur aux Provençaux, des Alpes jusqu’à la Mer.

Et les Verts, et les écologistes, ils apportent quoi ?

Nous les écologistes, nous proposons 3 choses dans la corbeille de mariage :

1)    premier apport des écologistes : la Justice sociale

Face à la crise qui a démarré vers 1971-1980
Face au chômage de masse permanent – 10% officiellement
Face à la pauvreté et à la misère en plein développement.

A – La Richesse, c’est quoi ? Lire la suite…

« D’abord mettre la balle au fond »

La Marseillaise – 19/03/2010

Pierre Dharreville : « nous serons dans la majorité pour construire une gauche offensive, une gauche qui se bat et qui agit pour renverser l'ordre des choses » PHOTO ML THOMAS

Pierre Dharreville : « nous serons dans la majorité pour construire une gauche offensive, une gauche qui se bat et qui agit pour renverser l'ordre des choses » PHOTO ML THOMAS

Un accord a été signé entre les forces de gauche pour le deuxième tour. Quel est votre état d’esprit ?
D’abord, il faut mettre la balle au fond. Je ne suis pas certain que la droite ait bien compris l’avertissement de dimanche dernier. Elle doit se retrouver minoritaire dans les urnes dimanche parce que sa politique est minoritaire. Depuis la privatisation de La Poste jusqu’à la réforme des retraites, en passant par la destruction programmée des communes et de la démocratie locale, ça ne passe pas. Nous sommes déterminés à tout faire pour battre la droite et l’extrême droite. Et comme nous l’avons dit dès le départ, nous serons dans la majorité pour construire une gauche offensive, une gauche qui se bat et qui agit pour renverser l’ordre des choses.

L’abstention a été très forte dimanche dernier, comment analysez-vous ce phénomène ?
Durant toute la campagne, nous nous sommes battus pour convaincre que la politique pouvait changer les choses, s’il y avait une vraie volonté d’agir et de s’en prendre à la racine des problèmes. Nous avons rencontré beaucoup d’hommes et de femmes gagnés par la résignation, une résignation accentuée par la crise et par la violence de la politique de la droite. Mais cette résignation, il faut bien reconnaître que la gauche y a aussi eu sa part lorsqu’elle n’a pas su sortir des logiques d’accompagnement du système et qu’elle a manqué d’audace pour faire face aux défis. C’est pour cela que nous avons initié le Front de gauche. Et nous allons porter cette ambition majeure jusque dans les institutions au sein de la gauche rassemblée. Pour nous donner de la force, il faut que la victoire de dimanche soit sans appel, il faut que Nicolas Sarkozy ne puisse pas se prévaloir d’une majorité silencieuse. Et il faut que Le Pen soit renvoyé d’où il vient. La droite explique que les abstentionnistes lui sont favorables. Tout le monde sait que c’est loin de la vérité. C’est pour cela que nous appelons les abstentionnistes à venir s’exprimer dimanche massivement en votant pour la gauche.

Quelle est votre réaction devant le score du Front National ? Lire la suite…

Trois hommes et un scrutin – La Provence 19 mars 2010

La Provence – 19/03/2010

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Vauzelle (PS) : « Je suis raisonnablement confiant »

 

Michel Vauzelle a recueilli 25,8% des suffrages au premier tour. Photo Guillaume Ruoppolo

Aujourd’hui dans La Provence, les trois têtes de liste, qui vont s’affronter au deuxième tour des élections régionales en Paca, répondent aux questions des journalistes. Michel Vauzelle (PS), Thierry Mariani (UMP) et Jean-Marie Le Pen (FN) se livrent avant le scrutin décisif de dimanche. La tête de liste socialiste veut, par exemple, convaincre les abstentionnistes du premier tour d’aller voter en affirmant que « dimanche sera l’occasion de dire qu’il y a un autre modèle de société que celui de Nicolas Sarkozy. »

– L’alliance signée avec Europe écologie concernant notamment Iter met le feu aux poudres. Quels en sont les termes précis ?
Michel Vauzelle :
La Région a rempli son contrat. Nous apporterons 152 millions d’euros comme prévu. Soixante-dix millions affectés à la « machine », au réacteur même, 60 millions pour le lycée international de Manosque, 15 millions à l’aménagement de la ligne ferroviaire Val de Durance, le reste consacré aux aménagements. Cette alliance ne remet pas en cause les 152 millions dont 80 à 90 millions ont déjà été débloqués. Si la Région doit rajouter de l’argent pour des éléments de confort des habitants ou l’accueil des industries induites, on interviendra. En ce qui concerne la machine elle-même, nous ne paierons plus les surcoûts éventuels.

– Comment réagissez-vous à la polémique déclenchée par l’UMP ? Lire la suite…

Question-Réponse: Tunnel de Tende

 

Tunnel de Tende : Eric Ciotti demande des comptes à Michel Vauzelle

Le Buzz des Régionales – 17/03/2010

Michel Vauzelle a-t-il sacrifié le financement par la Région du doublement du tunnel de Tende, entre la France et l’Italie, sur l’autel de l’accord de fusion avec Europe-Ecologie ? Cette hypothèse a amené le président du conseil général des A-M, le député Eric Ciotti, qui participe également au financement du nouveau tunnel avec l’État, à écrire à Michel Vauzelle en sa qualité de président du conseil régional. « Sur le fond un tel choix me paraîtrait extrêmement grave pour notre département. Le percement d’un nouveau tunnel constitue en effet un impératif en terme de sécurité mais aussi en matière de développement des relations entre la France et l’Italie.Sur la forme, cette décision me paraîtrait encore plus grave tant elle remet en cause la délibération dans laquelle le conseil régional Paca confirme son engagement de participer au financement.» Eric Ciotti se dit d’autant plus choqué que cette décision serait prise « dans l’obscurité de salles de négociations entre partis politiques, à l’abri du regard des électeurs, des citoyens et des contribuables ».

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Patrick Allemand : « La Région financera le tunnel de Tende »

Nice matin – 19/03/2010

Patrick Allemand, André Aschieri, candidats et élus de Mouans-Sartoux devant la gare qui sera bientôt entièrement rénovée. Photo : Eric Neri

C’est le tube dont on parle à quelques jours du 2nd tour. Pas un clip de campagne. Non, le second tube du tunnel du col de Tende qui doit être réalisé pour donner un peu d’air au boyau qui relie aujourd’hui la France à l’Italie.

Le président du conseil général Eric Ciotti a écrit une lettre à Michel Vauzelle en sa qualité de président du conseil régional pour dénoncer un éventuel renoncement de la Région au cofinancement de ce tunnel sur l’autel de son alliance avec Europe-Ecologie.

« Aucun projet routier, où la signature de la Région est engagée, ne sera remis en cause. Le tunnel de Tende entre dans cette catégorie. A aucun moment il n’a été évoqué la question de supprimer la part régionale de son financement » lui a répondu hier Patrick Allemand (1). Le chef de file dans les A-M de la liste Vauzelle a précisé que l’accord avec Europe-Ecologie « prévoit simplement à l’avenir de consacrer 1/3 des crédits transports à la route et 2/3 au développement du ferroviaire. Il s’agit d’un accord qui devrait réjouir l’UMP puisqu’il va tout à fait dans le sens du Grenelle de l’environnement voulu par Nicolas Sarkozy ».

TER : cadencement et 1 euro domicile-travail

Après le tube, le cadencement. Toujours pas question de se trémousser. Mais de mieux circuler, en transport en commun cette fois. Patrick Allemand (PS), André Aschieri (Europe-Ecologie) et plusieurs candidats de leur liste d’union ont présenté hier leurs projets à la gare de Mouans-Sartoux, qui sera entièrement rénovée pour un montant de plus de 500 000 euros. Pour cadencer les TER tous les quarts d’heure entre Nice et Cannes, la construction d’une troisième voie a débuté. Pour en faire de même chaque demi-heure sur la voie unique Cannes-Grasse, il faudra notamment réaliser un deuxième point de croisement à Cannes-la-Bocca. « Nous nous engageons aussi au billet TER à 1 euro pour les déplacements domicile travail et la gratuité pour les jeunes, les chômeurs, etc. »

1. Lors d’un meeting hier soir à Nice (lire par ailleurs), Eric Ciotti a expliqué qu’il attendait une réponse de Michel Vauzelle.

Régionales : Le Pen, Mariani, Vauzelle, le match TV

La Provence – 18/03/2010

Le Pen, Mariani et Vauzelle s'affronteront lors du second tour. Photos LP

Un « Face à la presse » avec les trois candidats qualifiés pour le second tour des élections régionales en Paca a eu lieu aujourd’hui, organisé par France 3 Provence-Alpes & Côte d’Azur qui le diffusera ce soir à 22h35. Durant une heure, il met en lice Jean-Marie Le Pen (Front national), Thierry Mariani (UMP) et Michel Vauzelle (PS). Ils sont interviewés par Didier Pillet, PDG de « La Provence », Andrée Brunetti, la rédactrice en chef de France Bleu Vaucluse, et Hugues Girard, grand reporter France 3 Provence-Alpes. Best-of.

Jean-Marie Le Pen (Front national)

– Gaudin : « M. Gaudin, notamment par la promotion qu’il fait de la mosquée-cathédrale à Marseille, prend une responsabilité que je ne lui pardonne pas et pour laquelle je le dénonce ».

– L’abstention : « Les gens ne s’intéressent pas à un cinéma où il n’y a pas de film. Le refus de M. Vauzelle de débattre au premier et au deuxième tour retire à cette élection le caractère de confrontation légitime. La politique, c’est un combat. Or, ce combat est tellement stérilisé qu’il n’y a plus de spectacle, plus d’intérêt ».

Thierry Mariani (UMP)

– Iter : « Avec M. Vauzelle et les écologistes, les engagements pris seront tenus mais aucun engagement futur ne sera pris. En clair, le message terrible pour l’étranger, c’est quoi ? Allez leur expliquer que ce projet pour lequel tout le monde s’est battu, il ne nous intéresse plus… ».

– L’ouverture : « Je suis partisan de l’ouverture plus loin… mais plus loin à droite. Moi, j’en ai assez de voir par moment des personnes nommées qui ont toujours combattu nos idées. Nous avons fait preuve d’ouverture mais à un moment, il ne faut pas oublier nos amis ».

Michel Vauzelle (PS)

– Union de la gauche : « La gauche a gagné au premier tour mais malheureusement, il eut fallu, pour répondre à l’attente de la population face à une droite qui n’a jamais été aussi destructrice, l’union dès le premier tour. Mais peu importe, nous avons maintenant l’union avec les écologistes, les communistes, les socialistes et tous les républicains ».

– L’abstention : « Le premier responsable de l’abstention aux régionales, c’est Nicolas Sarkozy. Les gens ne croient plus à la politique quand un président ment, quand il change d’avis. Un jour il dit que les élections régionales sont un test national, un jour il dit que c’est un test local, les gens n’y comprennent plus rien ».

Michel Vauzelle : « mon bilan est salué et reconnu depuis longtemps »

Marseille Premium – 18/03/2010

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Michel Vauzelle a obtenu 25,8% des voix au premier tour des régionales 2010 en PACA Crédits photo : Marseille Premium

Le président socialiste sortant de la région Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, Michel Vauzelle, a obtenu 25,8 % des suffrages exprimés au premier tour des régionales. Il se place ainsi en seconde place derrière le candidat de l’UMP Thierry Mariani qui a récolté 26,6% des voix. Le candidat PS a accepté de répondre aux questions de Marseille Premium et de revenir sur son bilan et de nous parler de ses projets pour la région PACA.

Marseille Premium : Quels sont les grands thèmes de votre programme ?

Michel Vauzelle : Avant toute chose, il s’agit de répondre aux grandes préoccupations des citoyens de Provence-Alpes-Côte d’Azur. On ne peut pas faire comme si nous ne traversions pas une grave crise. On ne peut pas faire comme si notre pays dans son ensemble n’était pas affecté par la politique du Gouvernement, à la fois inefficace économiquement et injuste socialement. Le premier défi à relever, c’est donc l’emploi. La loi charge l’Etat de cette mission, mais le Gouvernement ne met pas en place les solutions pour stimuler l’activité et créer des emplois. Or, la Région est compétente dans le domaine du développement économique : nous agirons donc en priorité pour aider les entreprises qui embauchent, proposent des emplois durables et des conditions de travail décentes. Nous avons déjà créé 33 000 emplois en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il faut continuer l’effort de la Région et créer 10 000 emplois par an, grâce à notre Plan régional pour l’emploi, grâce à notre soutien aux entreprises, grâce à notre aide à l’économie sociale et solidaire, grâce à notre capacité d’investissement public… Nous pouvons le faire.

MP : Quels sont, selon vous, les principaux défis auxquels la région PACA devra faire face ces prochaines années ? Lire la suite…

« Une dynamique de gagne »

La Marseillaise – 17/03/2010

J-M. COPPOLA. Le chef de file du Front de gauche commente l’accord.

Jean-Marc Coppola, à la sortie de la conférence de presse commune tenue mardi 16 mars avec Laurence Vichnievsky et Michel Vauzelle Photo MLT

Votre sentiment après cet accord ?
 C’est un accord avec des ambitions fortes en matière de social, de création d’emplois, en matière écologique et environnementale dans les domaines de la santé publique, des transports. Nous allons faire un pas supplémentaire vers la gratuité pour les jeunes, les plus démunis et limiter à un euro maximum le coût sur les trajets domicile/travail. Ceci avec l’objectif de la gratuité pour tous. La visée est tracée et, de toute façon, les choses ne sont pas gravées dans le marbre…Nous ne sommes pas dépositaire de nos propositions. Les gens doivent se les approprier et nous continuerons à les faire vivre dans notre démarche de Gauche à l’offensive.
Vous serez donc aussi des élus à l’offensive ?
 Nous insistons pour que la gouvernance de la Région soit mieux partagée sans hégémonie de quiconque. Nous serons très vigilants pour que ne soient pas balayés d’un revers de main de grands projets structurants comme la LGV et ITER. Ces dossiers doivent faire l’objet d’un large débat public. On ne peut se satisfaire d’un débat qui se cantonnerait à la majorité régionale. Il s’agit là d’intervention citoyenne et nous y tenons particulièrement. Nous avons beaucoup de convergences avec nos partenaires, sans gommer nos différences. Nous le faisons depuis 12 ans et nous continuerons.
Une liberté d’action en fait ?
 Oui, car les résultats du premier tour portent cette exigence de réponses sociales, démocratiques et écologiques. Nous aurons à l’esprit l’utilité d’une Gauche qui soit à la hauteur de ces défis. Nous avons aussi la responsabilité d’empêcher la Droite de poursuivre ses méfaits. L’actualité c’est la reprise des expulsions, les retraites, C’est encore la réforme des collectivités territoriales et il faut qu’une Gauche offensive démontre que la Région est un acteur politique et pas un échelon administratif.
Vous êtes en neuvième position dans le Vaucluse. Pourquoi ?
 C’est un acte personnel et politique. Nous avons construit le Front de Gauche sur des piliers comme le courage, l’audace et l’éthique en politique. Nos adversaires ne sont pas que la Droite et l’extrême-Droite, c’est aussi l’impuissance politique. Si je me suis positionné ainsi, c’est pour pousser plus loin la dynamique de « gagne ». Le Front de Gauche ira chercher son onzième élu sur les terres de l’UMP Thierry Mariani, chez les abstentionnistes et tous ceux qui sont mécontents de la politique. Nous nous contentons pas d’une simple application arithmétique de la proportionnelle.
C’est aussi une prise de risque car votre élection n’est pas totalement assurée ?
 C’est une prise de risque. La politique c’est aussi ca. Les gens ont trop l’image de politiques qui font des arrangements et élaborent des plan de carrière. Nous voulons être élus pour être utile au service de autres.

propos recueillis par Michel Del Picchia

4 vice-présidences pour EE en PACA

 

REGIONALES 2010/RHONE ALPES ET PACA: Les discussions ont abouti : la gauche réalise l’union

Le Dauphiné Libéré – 17/03/2010

La nuit de lundi à mardi a été courte pour les états-majors des partis de gauche (PS, Europe Ecologie, Front de Gauche) et cela tant en Rhône-Alpes qu’en Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Leur tâche a consisté à réaliser la fusion entre les trois composantes, autrement dit trouver les voies et moyens pour dresser une seule liste à partir des trois qui s’étaient présentées aux électeurs dimanche dernier.

Par bien des aspects, cet exercice s’apparente à un casse-tête car outre les questions d’équilibres purement politiques, il doit respecter la parité homme-femme et… les susceptibilités. S’il est agréable d’accueillir les bonnes volontés sur une liste avant le premier tour, il est plus délicat d’évincer des candidats qui n’ont pas forcément démérité dans la perspective du second, et cela dans le seul but de faire de la place aux concurrents d’hier… Grincements de dents assurés.

Au-delà de ces questions de personnes, la fusion suppose également que les programmes des uns et des autres soient amendés pour les rendre compatibles. Et enfin, il faut trouver le bon accord sur la distribution des vice-présidences.

PACA : ITER ET LES ROUTES COMME POINTS DE FRICTIONS

En Paca, Michel Vauzelle, le président sortant socialiste, s’est félicité d’être parvenu à un accord « dans le calme ». Il faut dire que les premiers jalons avaient été plantés avant le 14 mars avec Europe Ecologie et le Front de Gauche.

Deux dossiers sensibles, Iter et les routes, ont cependant freiné les discussions. Sur le premier, Iter à Cadarache où il s’agit de créer un prototype de fusion thermonucléaire, Laurence Vichnievsky (Europe Ecologie) a obtenu que la Région « ne verse aucun euro de plus ». Paca a déjà abondé pour 70 millions d’euros, somme sur laquelle elle ne reviendra pas mais il était prévu qu’elle s’engage à hauteur de 150 millions. Le solde n’est plus d’actualité…

Europe Ecologie : 4 vice-présidences en Paca, 6 en Rhône-Alpes

Autre sujet brûlant, les routes. Europe Ecologie a admis que les Alpes-de- Haute-Provence et les Hautes-Alpes avaient besoin d’un coup de main. En revanche, le budget affecté en général aux transports sera corrigé pour aboutir à terme à ce que 2/3 des financements aillent au rail et le tiers restant à la route.

Enfin, Europe Ecologie obtiendrait comme elle le revendiquait quatre vice-présidences: la santé-solidarité; l’environnement-climat-énergie; le foncier-logement et surtout les transports, portefeuille traditionnellement propriété du Parti communiste. Sur ce point, c’est le Front de Gauche qui a dû lâcher du lest…

RHÔNE-ALPES : « UNE NOUVELLE GOUVERNANCE »

En Rhône-Alpes, les trois familles politiques ont acté « un contrat de mandature » avec des nouveautés comme « la formation tout au long de la vie » ou encore la création de maisons de santé. Dans le domaine économique, la nécessité d’aider les entreprises en difficulté est reconnue mais l’encouragement à leur reconversion, thème cher aux écologistes, est également gravé dans le marbre.

La principale innovation se niche dans « une nouvelle gouvernance », plus transversale: elle consistera à coordonner des actions de la Région jusque-là cloisonnées, à l’instar de la formation désormais abordée du lycée à la formation professionnelle.

Au registre des vice-présidences Europe-Ecologie revendiquait la première: pour l’Isérois Bernard Soulage, « la première vice-présidence revient naturellement à la formation politique arrivée en tête », c’est-à-dire le PS qui totaliserait 7 vice-présidences. En revanche les écologistes peuvent compter sur six vice-présidences au total, dont une « super vice-présidence » à l’éducation. Dans le précédent mandat, les Verts détenaient quatre vice-présidences.

Enfin du côté du Front de Gauche, il a fallu en rabattre. Au début de la négociation, ils exigeaient 19 postes éligibles sur les listes nées de la fusion. Il semble qu’ils devront se contenter de 9 à 11 sièges… En échange, il hériterait d’une vice-présidence.

Georges BOURQUARD

Michel Vauzelle, Alliance de l’Olivier, Martine Aubry, Xavier Garcia

 

L’union retrouvée du président sortant

20 minutes – 17/03/2010

« Face au FN, nous représentons le bouclier républicain », a affirmé Michel Vauzelle./ S. PAGANO / REPORTAGES / 20 MINUTES

L’Alliance de l’olivier a finalement retrouvé ses vieilles branches. Hier, c’est côte à côte que Michel Vauzelle (PS), Laurence Vichnievsky (Europe Ecologie) et Jean-Marc Coppola (Front de gauche) ont déposé leur liste commune, après avoir trouvé la veille un accord sur les derniers points de divergence. Un « bon accord », insistait même, hier, Laurence Vichnievsky, indiquant que celui-ci « prenait en compte les priorités d’Europe Ecologie qui ne se limitent pas à l’environnement ».

Accord pour Iter et les transports
Les écologistes ont tout de même dû mettre la sourdine sur certains points, notamment sur le projet Iter, le réacteur expérimental de fusion thermonucléraire. « Nous aurions souhaité redéployer les fonds régionaux déjà engagés sur ce projet (70 millions d’euros, ndlr), mais ce n’est pas possible et je peux le comprendre, a indiqué Laurence Vichnievsky. Nous avons quand même l’assurance que plus un seul euro ne serait engagé sur ce projet. Nous avons aussi obtenu en contrepartie des financements supplémentaires sur le programme Agir [Autour des énergies renouvelables], qui est l’alter Iter. »
Autre concession, sur les transports : « Nous avons négocié une priorité sur le ferroviaire, et les investissements représenteront le double de ceux sur le routier ou l’autoroutier », a-t-elle détaillé. Quant aux transports publics, le Front de gauche a dû reculer partiellement sur le tout gratuit. « On savait très bien que cela ne se ferait pas du jour au lendemain, a reconnu Jean-Marc Coppola. Mais on tend vers cela. » Dans un premier temps, la gratuité sera appliquée aux populations les plus fragiles (jeunes, étudiants, chômeurs…).

« Redonner de l’espoir »
Le programme bouclé, Michel Vauzelle compte sur cette union sacrée pour mobiliser les abstentionnistes – 55 % au premier tour. « C’est la façon de gouverner du président de la République qui a découragé les gens, martèle-t-il. Je suis convaincu que nous arriverons par notre union à redonner de l’espoir. » Hier, une « grande marche de la citoyenneté » était d’ailleurs organisée à Nice pour remobiliser les indécis et autres déçus. Pour le président sortant, le score important du FN au premier tour – 20,29 % pour la région – pourrait les faire réagir. « Face au FN, nous représentons le bouclier républicain », a-t-il affirmé hier, rappelant que « les électeurs du FN ne sont pas tous des fascistes, ils votent pour Le Pen comme d’autres ne vont pas voter. Il y a chez eux un électorat populaire que nous devons essayer de raccrocher à la démocratie pour le second tour ». Pour les convaincre, la tête de liste n’ira pas jusqu’à débattre avec Le Pen. Tout comme il décline l’invitation de Thierry Mariani. « J’ai l’habitude des débats, c’est fondamental en démocratie… sauf quand l’un des candidats ne fait campagne que sur les injures et la diffamation. » Il faudra donc attendre dimanche pour les départager.S. H.

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Aubry : « Si vous vous abstenez, Sarkozy ne s’abstiendra pas »

La Provence – 17/03/2010

"Iter va se poursuivre, mais sans financement complémentaire en cas de surcoût imprévu."- Photo reuters

A quelques jours du second tour des élections régionales, interview de Martine Aubry, premier secrétaire du PS.

Vous avez passé des accords pratiquement partout avec les écologistes, sauf en Bretagne. En quoi consiste une vraie maîtrise de l’environnement ?
Martine Aubry :
 S’il y a un endroit aujourd’hui en France où l’on fait réellement du développement durable, c’est bien dans les régions: priorité aux transports collectifs, aux énergies renouvelables, incitation à faire des logements à haute qualité environnementale, etc. Nous allons poursuivre cette politique ensemble en liant écologie et social.

En Paca, Iter était un vrai sujet de désaccord entre vous et les Verts. Comment l’avez-vous réglé ?
Le programme Iter va se poursuivre mais sans financement complémentaire de la Région en cas de surcoût imprévu. Nous nous sommes mis d’accord avec Europe écologie pour que, lorsqu’il y a un euro pour Iter, il y ait 1,5 à 2euros pour les énergies renouvelables. Cela veut dire que le projet Iter se poursuit, mais que nous développons de manière plus rapide les énergies renouvelables. Nous avons également décidé d’un grand programme de construction de logements et d’isolation thermique afin que la Région aide les ménages à le faire. Cela fera d’ailleurs baisser leur facture énergétique.

Quels sentiments vous inspirent la promesse de victoire de la gauche en Corse ?
C’est une vraie chance pour la Corse, car la politique qu’y a menée la droite est un échec total. La Région n’a été capable de porter aucun grand projet, comme par exemple le plan d’aménagement et de développement durable qui a aussi échoué. Il y a eu aussi en Corse une façon autocratique de prendre le pouvoir. Là, les quatre listes portées par des personnalités comme Giaccobi, Renucci, Zuccarelli et Buchini, ont un beau projet. Ils ont la volonté de faire changer la façon de gouverner pour permettre aux Corses de s’exprimer sur leurs projets comme sur l’avenir de leur île.

En cas de victoire, n’auriez-vous pas souhaité un autre président que Paul Giacobbi, longtemps pressenti pour rejoindre le gouvernement Fillon?
Si les socialistes sont allés derrière Paul Giacobbi, c’est que c’était le meilleur pour porter et réunir cette équipe régionale, dans laquelle se trouvent des socialistes et où je compte des amis. Je pense à Simon Renucci ou Émile Zuccarelli.

Quel message particulier pour les abstentionnistes ?
Beaucoup s’abstiennent car ils sont désemparés et n’ont plus l’impression d’avoir une place dans la société. J’ai envie de leur dire: si vous vous abstenez, Nicolas Sarkozy lui, ne s’abstiendra pas. Donnez-nous les moyens d’agir pour vous.

Propos recueillis par Philippe MINARD (Agence de presse GHM)

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Vauzelle : « Ne pas donner de l’argent aux riches pour prendre le train »

Ce matin sur France bleu Provence, Michel Vauzelle (PS), tête de liste de la gauche pour le second tour des Régionales en Paca, a clairement dit qu’il était malvenu « de donner de l’argent aux riches pour prendre le train. » Il répondait ainsi à une question sur la gratuité des transports publics dans la Région.

« Je préfère garder les 100 millions d’euros que coûterait une telle réforme pour faire de nouvelles lignes ou améliorer celles qui existent », a ajouté l’actuel président de la Région.

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Xavier Garcia, Parti Socialiste :  » Rien n’est jamais acquis en politique  »

Nice Premium – 17/03/2010

Photo Alain Biguet

Dans les Alpes-Maritimes, le Parti Socialiste mené par Michel Vauzelle prend la deuxième place du 1e tour des régionales avec 20,84%.  Xavier Garcia, porte-parole du PS 06, livre l’analyse du parti pendant l’entre-deux-tours.

Nice-Premium : Quel est votre analyse du premier tour ?

Xavier Garcia : Le score régional de toute la gauche qui dépasse nettement les 40%, et plus particulièrement celui de Michel Vauzelle est très satisfaisant, alors que l’UMP ne dispose d’aucune réserve pour le second tour. Il y a une protestation de l’électorat de Nicolas Sarkozy, qui avait fait d’excellents scores en PACA en 2007. Ses ex-électeurs se sont visiblement sentis floués et se sont abstenus, ou sont allés voir ailleurs. Une bonne partie a manifestement voté à gauche. Mais beaucoup, malheureusement, sont retournés vers le FN et ce n’est pas une surprise tant il y a un décalage entre le discours sur la sécurité et la réalité vécu quotidiennement par les habitants de cette région comme ailleurs en France. L’UMP a joué les apprentis sorciers avec le débat sur l’identité nationale et la burqa. Elle n’aura réussi qu’à remettre l’extrême droite dans le jeu. Au niveau du département des Alpes-Maritimes, le score de la gauche est historique. Lorsqu’on cumule les résultats du PS, des Verts et du Front de Gauche (38,5), on arrive à un total sensiblement supérieur aux régionales de 2004 qui avaient déjà été exceptionnelles. Le score de l’UMP (30%) est très faible pour un département considéré comme le plus à droite de France, d’autant que les réserves (Modem, MEI, NPA, LO) sont plutôt de notre côté. A Nice, où l’UMP ne passe même pas la barre des 30% ; le résultat de Michel Vauzelle et Patrick Allemand (23,13%) est particulièrement encourageant puisque nous réalisons un meilleur score qu’aux municipales où nous étions alliés dès le 1er tour au PCF et aux Verts. En résumé, les Alpes-Maritimes sont toujours une terre de mission pour la gauche, mais la mission n’est plus impossible.  

N-P : Comment vous préparez vous au deuxième tour du 21 mars ?

  X.G. : Nous nous y préparons sereinement puisque la fusion avec Europe écologie et le Front de Gauche est acquise, et s’est faite dans un climat très constructif et très ouvert. Le PS a fait des concessions pour que tout se passe bien au niveau des listes, et au niveau du programme, nous gérons la Région ensemble depuis 12 ans et cela a considérablement facilité les discussions. Nous sommes donc en ordre de bataille, et les militants et les candidats sont déjà tous sur le terrain pour convaincre les abstentionnistes de soutenir Michel Vauzelle dimanche. Le 1er tour a été très bon, mais il ne doit y avoir aucun relâchement jusqu’à samedi minuit.

  N-P : Enfin, quel est votre pronostic pour dimanche ?

  X.G. : La situation parait évidemment favorable à la gauche, mais je ne veux pas faire de pronostic car les compteurs sont remis à zéro et nous devons nous garder de tout triomphalisme. Lorsqu’on est militant de gauche dans ce département, on a appris la modestie. Nous sommes donc déterminés, confiants aussi, mais cette victoire, nous devons encore aller la chercher. Rien n’est jamais acquis en politique.

Pauline Arnal 

  

Liste Vauzelle, Alliance de l’Olivier (4 articles)

Michel Vauzelle joue l’union

Métro – 16/03/2010

Jean-Marc Coppola, Laurence Vichnievsky et Michel Vauzelle.

Jean-Marc Coppola, Laurence Vichnievsky et Michel Vauzelle. Photo : R.Poulain/ Metroreporter

La liste PS, Front de gauche et Europe écologie a été déposée mardi en préfecture. C’est Michel Vauzelle qui la conduira.

Comme il l’avait annoncé lundi, Michel Vauzelle, tête de liste PS pour les régiona­les, a déposé une liste commune avec ses alliés du Front de gauche et d’Europe écologie en vue du second tour.

“Nous sommes très proches sur le plan éthique. C’est pour cela qu’un accord a été trouvé rapidement”, s’est félicité mardi matin Michel Vauzelle, après le dépot de ses listes en préfecture.

Les négociations en vue de rédiger une liste et un programme communs ont été bouclées mardi soir. Plusieurs divergences existaient sur la question du financement des infrastructures routières et d’Iter par la Région et sur la gratuité des transports ferroviaires.

Au final, les écologistes ont reçu l’assurance de Michel Vauzelle que “aucun euro ne sera versé” au-delà des 70 millions de subventions engagées pour le projet Iter de fusion thermonucléaire.

Concernant les transports, Laurence Vichnievsky, tête de liste Europe écologie a expliqué avoir obtenu que “la priorité soit donnée au ferroviaire, dont les investissements représenteront le double de ceux destinés au routier”.

Enfin, un programme d’isolation thermique des logements datant d’avant 1975, un des engagements d’Europe écologie, pourra être lancé. Concernant la gratuité des transports pour tous, une des revendications de la liste du Front de gauche, Michel Vauzelle a estimé mardi qu’“il faut commencer par ceux qui en ont le plus besoin : les jeunes, les étudiants et les chômeurs”.

Déclarations

Interrogé sur le taux d’abstention historique au premier tour des régionales (55 % en Paca), Michel Vauzelle a estimé qu’il “devrait se réduire” au second tour. L’abstention est selon lui “la conséquence de la gouvernance dure de Nicolas Sarkozy sur le plan social”. “On vous dit travailler plus pour gagner plus. En réalité, c’est l’inverse qui se produit.”
Accusé par Thierry Mariani de refuser le débat depuis le début de la campagne, Michel Vauzelle a répondu “Je ne débats pas avec une personne qui viendra la bave aux lèvres me renouveller ses insultes”, ni concernant Jean-Marie Le Pen, avec “un personnage fascisant qui représente un danger pour notre Région”.

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Accord ou pas accord ? (7 articles)

ACCORD EN REGION PROVENCE ALPES COTE D’AZUR

L’union à gauche? C’est fait, dit Vauzelle. Pas encore, rétorquent les écolos et le Front de gauche

Libémarseille – 15/03/2010

TRACTATIONS. Selon Michel Vauzelle (PS), président sortant de la Région, en ballotage favorable, « c’est fini »: le programme, la profession de foi commune et les listes d’union sont prêtes, après discussion avec le Front de gauche et Europe Ecologie. « Rien n’est acté », rétorque Sébastien Barles, des Verts. Mais l’union ne fait guère de doute.

Le Front de gauche a aussi protesté lundi soir par communiqué: « Le Front de gauche n’a encore signé aucun accord avec l’Alliance de l’Olivier [Vauzelle] et Europe Ecologie pour le deuxième tour. Des discussions sont en cours et encore programmées, afin de créer la meilleure dynamique possible, dans le respect de toutes les composantes. Un accord est largement à notre portée. »

En fait, ce qui compte, plus que le programme, c’est la répartition des sièges et vice-présidences.

Et là, l’arithmétique s’applique.

« Pour la répartition des postes, il suffit de projeter ce qu’a décidé l’électorat dimanche », expliquait Michel Vauzelle, lundi après-midi.

A savoir: 6,11% pour Jean-Marc Coppola (Front de gauche), 10,92% pour Laurence Vichnievsky (Europe Ecologie), 25,8% pour Vauzelle.

J’additionne le tout, je divise par trois, je retiens cinq et prend le carré de l’hypoténuse, ça donne la liste d’union qui doit être présentée par les trois leaders mardi matin en préfecture.

« Sur le programme, on n’a pas eu beaucoup de difficultés à se mettre d’accord », affirme aussi Vauzelle.

Pas sûr. Ainsi, sur Iter, le mot qui fâche entre PS et Europe Ecologie.

Les écolos ne veulent plus que la Région finance ce méga-projet expérimental de fusion thermo-nucléaire en construction à Cadarache.

Michel Vauzelle (PS) estime au contraire Iter nécessaire. Et selon lui, c’est fait: la Région continuera à financer Iter.

« La région va continuer à accompagner ce programme de recherche et de développement si important notamment pour nos universités », a assure son co-listier Christophe Castaner.

Pas le sentiment des écolos, pour qui « rien n’est acté ». Vichnievsky veut obtenir que la Région ne vote pas de nouveau financement à Iter, sans empêcher ceux déjà en cours.

PS et écolos finiront bien par s’entendre, tant les questions de programme sont secondaires.

Ce qui importe, c’est la répartition des sièges et vice-présidences. Comme les écolos sont loin derrière dans les résultats, ils ne peuvent pas trop la ramener.

Ils devraient toutefois obtenir en contrepartie le financement d’un plan d’isolation de logements.

Au-delà, les deux partis conserveront leurs divergences: depuis douze ans qu’ils gèrent la Région ensemble, avec les communistes, ils ont appris à faire les contorsions nécessaires à l’union, ou à l’illusion de l’union, condition de la victoire, qui leur semble promise.

Même si, de son côté,Thierry Mariani, arrivé en tête à l’issue du premier tour avec 26,60%, estime que le scrutin est « tout à fait gagnable ».

Mais la tête de liste UMP n’a pas de réserve de voix, à part chez les abstentionnistes.

Et le gros score obtenu par Le Pen (20,2%) risque plutôt de motiver les électeurs de Vauzelle.

Même s’il l’arrange, le retour en forme du FN préoccupe le leader socialiste: « Les électeurs du Front national ne sont pas des fascistes, a estimé le président sortant. Ils votent Le Pen car ils vivent très mal les effets de la crise. Ils n’ont qu’un recours: protester, donner un coup de pied dans la fourmilière. »

Vauzelle regrette: « Le FN est monté de manière terrifiante dimanche. On pensait que cette époque était finie. »

Pour lui, c’est un électorat populaire « qu’on devrait pouvoir essayer de raccrocher à la démocratie et décrocher du FN ».

« Pour le second tour, ça ne va pas être facile, a-t-il convenu. Il faut y travailler pour l’avenir. »

Un discours qu’on entend à chaque fois que Le Pen remonte…

M.H. Lire la suite…

Tchat : quel scénario pour les régionales ?

La Provence – 12/03/2010

A deux jours du premier tour, LaProvence.com invite donc Daniel van Eeuwen, professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, à répondre à vos questions sur ces élections, vendredi 12 mars de 15h30 à 16h30. Comme il l’avait fait en décembre dernier, en tout début de campagne.

Analyse des sondages, impact de l’abstention, retour sur la campagne et le programme de chacun, réserves de voix ou encore hypothèses d’alliances au second tour… Rien ne sera éludé.

laprovence.comBonjour à tous,
ce tchat avec Daniel van Eeuwen va pouvoir commencer.

Daniel van Eeuwen Bonjour, je suis heureux de vous retrouver ou de découvrir certains d’entre vous pour un nouveau dialogue.

polokiebobonjour,
en tant normal, si un grand patron d’entreprise avait les mêmes résultats que M.Vauzelle après un mandat de 6 ans, il ne serait pas reconduit dans ses fonctions.
Pourquoi n’en est-il pas de même en politique. Le bilan de M.Vauzelle n’est vraiment pas bon. il devrait être sanctionné dans les urnes.
Pourquoi fait-on de ce scrutin un enjeu national ? Ce n’est pas les présidentiels !

Daniel van Eeuwen Il appartient aux candidats et notamment aux adversaires de monsieur Vauzelle d’évaluer son bilan et ce sera bien évidemment l’un des éléments du vote de dimanche.
Ce scrutin est en effet pour partie un scrutin national car l’élection se situe au milieu du mandat présidentiel et c’est donc généralement une occasion que saisissent les électeurs pour envoyer un message aux gouvernants. Le plus souvent, il s’agit davantage d’exprimer un mécontentement qu’une approbation. Ce ne sont donc pas les élections présidentielles mais elles offrent une opportunité unique jusqu’en 2012 de se prononcer sur l’action du chef de l’Etat.

martine56Bonjour,
Pensez-vous que le score du Front National sera plus élevé que prévu (donc plus d’élus) ? Ce parti est-il en train de remonter à la surface ? Merci. Lire la suite…

Vauzelle torpille Mariani et sulfate Sarkozy

Libémarseille – 12/03/2010

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ELECTIONS DES 14 ET 21 MARS. Un rien offensif, le gars Michel, jeudi soir pour son meeting au palais des Congrès de Marseille. Mariani (UMP)? Il ne veut plus le voir. Sarkozy? Il ne peut plus le voir.  

D’abord, Michel Vauzelle a réglé son compte à son adversaire UMP, Thierry Mariani: « Il a fondé sa campagne sur l’injure et la diffamation à mon égard. Il a apporté sa contribution à ce qui fait que les citoyens sont dégoûtés de la politique. »

Résultat: « Je ne rencontrerai pas ce personnage pendant la campagne à aucun moment. »

Exit, donc, le débat d’entre-deux tours: Vauzelle (PS) s’était déjà défilé pour le premier tour, il persiste.

Mais c’est que, selon lui, « Fillon a dit de Mariani qu’il est un libéral tendance Mussolini. Il dit aux électeurs du FN « votez pour moi directement ». Il est à l’extrême de la droite. Je n’aurai à faire avec lui que devant les tribunaux. »

Diable! Ou un duel, façon Gaston Defferre? On en rêve.

Vauzelle porte une veste de velours mais son discours est de fer.

Et le président sortant de la Région Paca avertit Mariani: « Qu’il ne croit pas qu’on le laissera en paix au soir du second tour. Nous demanderons justice. »

Ceci fait, il délaisse le cadavre fumant de son adversaire, gisant à ses pieds (au moins dans les sondages, pas encore dans les urnes), pour attaquer son véritable objectif. « C’est face à Sarkozy que nous nous trouvons », dit-il.

Un Sarkozy qui « débarque en Air Force One » à Marignane pour soutenir Mariani.

Face à cet armada, un seul recours: le bulletin de vote. « Le 14 mars, il faut dire non à Sarkozy. »

Vauzelle s’est auto-investi d’une mission de « résistance pour défendre la République ».

Vauzelle, le rempart? On n’est pas obligé d’y croire: ce n’est que de la politique.

Mais la posture a un avantage: capitaliser sur le mécontentement général.

Et ça n’interdit pas l’humour: « Sarkozy a dit qu’il allait chercher la croissance avec les dents. On n’a vu que les dents! »

Il y a cependant une chose qui chagrine le président de la Région Paca, dans sa conquête d’un troisième mandat: qu’on répète qu’il gagne chaque fois grâce au FN en triangulaire. Ça le blesse.

Car « c’est la droite qui fait remonter le Front national, à force de débat sur l’identité nationale, à force de dénoncer l’islam et les personnes d’origine étrangère. Et chaque jour, on a droit à ce qu’ils appellent une « bavure ». La dernière, celle de Longuet. »

Alors, bien sûr, le député d’Arles est déçu que l’union de la gauche ne se soit pas faite comme en 1998 et 2004. Mais il est prêt à quelques concessions pour l’assurer au second tour.

Au Front de gauche qui réclame la gratuité des TER, il assure que « les TER seront gratuits pour ceux qui en ont besoin, les lycéens, les apprentis, les étudiants, les demandeurs d’emploi », les Rmistes, les handicapés, mais « pas pour les riches, voilà la justice sociale ».

En revanche, aux écolos qui disent mollo sur la L2 (contournement routier de Marseille) ou le second tube du tunnel de Toulon, il répond que ça se fera: « Nous réaliserons les projets. »

Mais avant, il faut être élu. Les sondages le donnent gagnant, au point que ça en devient gênant.

L’équipe Vauzelle craint que l’électeur de gauche se disperse, ou aille à la pêche aux oursins dimanche (pas la peine, y en a plus).

Alors, Jean-Noël Guérini, qui s’est récemment fait introniser président de la fédé PS (un poste qui n’existe pas, sauf pour lui), a prévenu les militants réunis jeudi soir: « Le seul vote utile dimanche, c’est Michel Vauzelle. Il faut éviter les pièges de la trop grande dispersion des voix au premier tour. »

Un premier tour, il y en avait un au même moment, jeudi soir, à Lisbonne.

L’OM a arraché le nul contre le Benfica (tête de Ben Arfa à la 90e) en huitièmes de finale de la Ligue Europa.

Le match retour aura lieu jeudi 18 mars.

Les socialistes l’ont bien noté: ils feront leur meeting de second tour la veille au Dock des Suds, histoire qu’on ne rate pas deux fois le match. Bonne idée. Peut-être même la meilleure de la campagne?

M.H.