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Régionales Paca 2010 : analyses et réactions ALPES MARITIMES (5 articles)

Le Pen sur les talons de Vauzelle et Mariani

Nice matin – 15/03/2010

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Photo : Infographie Groupe Nice-Matin

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Thierry Mariani domine, Michel Vauzelle pousse derrière, Laurence Vichnievsky décroche, Jean-Marie Le Pen s’accroche et joue l’arbitre. L’abstention gonfle

FN : l’énorme surprise
Invité au débat Nice-Matin le 26 février dernier, Jean-Marie Le Pen avait pronostiqué une « grande surprise » assurant passer la barre des 20 % en PACA. C’est chose faite avec 20,29 % pour le président du Front national qui parvient même à devancer le PS de quelques points dans les Alpes-Maritimes. Hier soir à Nice, Jean-Marie Le Pen prédisait une autre surprise : sa victoire au second tour. « Il y a des hypothèses où le Front National peut l’emporter. »

UMP : la double peine
Pour Thierry Mariani, c’est la double peine. Longtemps annoncé largement en tête au premier tour, le candidat UMP arrive avec seulement un point d’avance devant le socialiste Michel Vauzelle. Et à cinq points seulement de Jean-Marie Le Pen. Pire : Thierry Mariani fait tout juste mieux que Renaud Muselier en 2004. Le second tour s’annonce donc compliqué, le député proche de Nicolas Sarkozy disposant d’une réserve de voix très faible. Dans les Alpes-Maritimes et dans le Var, les listes des deux ministres, Christian Estrosi et Hubert Falco, sauvent les meubles, recueillant plus de 30 % des voix.

PS : petite dégringolade
Michel Vauzelle ne prend pas la première place de ce premier tour. Le président sortant ne parvient pas à renouveler son score de 2004 (35 %).
Dimanche prochain, le socialiste devrait cependant être réélu. Pour y arriver, il devra compter sur les voix d’Europe Ecologie et du Front de Gauche avec qui les négociations ont démarré hier soir.

Europe Ecologie : le recul
Dans le camp d’Europe Ecologie, c’est la déception. La liste conduite par Laurence Vichnievsky passe tout juste la barre des 10 %. Entre les deux tours, la fusion avec la liste PS devient quasi automatique.

Front de gauche : pas mal
La liste de Jean-Marc Coppola recueille 6, 1 %. C’est un peu une surprise, le Front de gauche laissant loin derrière le NPA et LO.

Abstention : le gouffre

En Paca, le taux d’abstention devrait atteindre les 55 %, soit 17 points de plus qu’il y a six ans.

Modem : la débâcle

Le Modem savait que le premier tour serait très difficile. Mais là, l’échec est cuisant pour le parti de François Bayrou qui ne parvient pas à passer la barre des 5 %.

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Les résultats définitifs du premier tour dans les Alpes-Maritimes

Abstention : 43.20%

Franco (UMP) : 30.94% Le Pen (FN) : 22% Allemand (PS) : 20.84% Aschieri ((EE) : 12.60% Piel (FdG) : 4.81% Dombreval (MoDem) : 2.35% Miran (Alliance Ecologiste) : 2.32% Loeuillet (LS) : 2.09% Ciaravola ( GSE) : 1.60% Benkemoun (LO) : 0.45% Lire la suite…

Tchat : quel scénario pour les régionales ?

La Provence – 12/03/2010

A deux jours du premier tour, LaProvence.com invite donc Daniel van Eeuwen, professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, à répondre à vos questions sur ces élections, vendredi 12 mars de 15h30 à 16h30. Comme il l’avait fait en décembre dernier, en tout début de campagne.

Analyse des sondages, impact de l’abstention, retour sur la campagne et le programme de chacun, réserves de voix ou encore hypothèses d’alliances au second tour… Rien ne sera éludé.

laprovence.comBonjour à tous,
ce tchat avec Daniel van Eeuwen va pouvoir commencer.

Daniel van Eeuwen Bonjour, je suis heureux de vous retrouver ou de découvrir certains d’entre vous pour un nouveau dialogue.

polokiebobonjour,
en tant normal, si un grand patron d’entreprise avait les mêmes résultats que M.Vauzelle après un mandat de 6 ans, il ne serait pas reconduit dans ses fonctions.
Pourquoi n’en est-il pas de même en politique. Le bilan de M.Vauzelle n’est vraiment pas bon. il devrait être sanctionné dans les urnes.
Pourquoi fait-on de ce scrutin un enjeu national ? Ce n’est pas les présidentiels !

Daniel van Eeuwen Il appartient aux candidats et notamment aux adversaires de monsieur Vauzelle d’évaluer son bilan et ce sera bien évidemment l’un des éléments du vote de dimanche.
Ce scrutin est en effet pour partie un scrutin national car l’élection se situe au milieu du mandat présidentiel et c’est donc généralement une occasion que saisissent les électeurs pour envoyer un message aux gouvernants. Le plus souvent, il s’agit davantage d’exprimer un mécontentement qu’une approbation. Ce ne sont donc pas les élections présidentielles mais elles offrent une opportunité unique jusqu’en 2012 de se prononcer sur l’action du chef de l’Etat.

martine56Bonjour,
Pensez-vous que le score du Front National sera plus élevé que prévu (donc plus d’élus) ? Ce parti est-il en train de remonter à la surface ? Merci. Lire la suite…

Le monde 12 mars 2010 : second tour, sondage, enjeux locaux, électorat de droite et négociations PS-EE (4 articles)

Le PS virerait en tête au premier tour des élections régionales

Le Monde – 12/03/2010

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A quelques encablures du premier tour des élections régionales, dimanche 14 mars, le Parti socialiste et Europe Ecologie grignotent encore quelques points supplémentaires dans les intentions de vote exprimées par les Français, selon la troisième vague de sondage (PDF) réalisée par TNS Sofres-Logica pour Le Monde, France-Inter, France 2 et France 3, les 9 et 10 mars.

Le PS s’empare ainsi de la première place, avec 30 % des voix, passant devant l’UMP et ses alliés (Nouveau Centre, CPNT, MPF), qui recueillent 29 % des voix.

Gain de 2 points pour les socialistes et les écologistes

Les listes socialistes sont créditées d’un gain de 2 points par rapport à la vague de sondage précédente, réalisée les 1er et 2 mars.

Le gain est également de 2 points pour les listes d’Europe Ecologie, qui totalisent désormais 14 % des intentions de vote. Elles sont certes encore un peu éloignées de leur score historique des élections européennes de juin 2009 (16,3 %), mais s’en rapprochent.

L’union gauche-écologistes majoritaire dès le premier tour

A la « gauche de la gauche », le Front de gauche (alliance entre le PCF et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon) connaît un tassement, perdant 1,5 point à 5,5 % des intentions de vote.

Réunies, les listes de gauche (PS, divers gauche, Front de gauche) et des écologistes sont majoritaires face à celles de la droite dès le premier tour, avec 51 % des intentions de vote. En 2004, les partis de  gauche et les écologistes qui étaient unis dès le premier tour avaient totalisé 40,3 % des voix

Les listes de la majorité présidentielle et divers droite recueillent, quant à elles, 30 % des intentions de vote pour le 14 mars, soit un repli de 1 point. En 2004, au premier tour, la droite avait totalisé 36,63 % des voix.

A l’extrême gauche, les listes du Nouveau Parti anticapitaliste demeurent stables, à 1,5 % des voix, et celles de Lutte ouvrière en légère progression (2 % des voix, soit un gain de 0,5 point).

A l’extrême droite, le Front national retrouve son niveau de début février, avec 8,5 % des intentions de vote. En 2004, lors des précentes élections régionales, il avait recueilli 15,05 % des voix.

Quant au MoDem, il progresse légèrement à 4,5 % des intentions de vote (+ 0,5 point).

Un peu plus d’intérêt pour le scrutin

L’intérêt exprimé par les Français pour ces élections s’est légèrement accru à l’approche du vote. Une majorité des personnes interrogées (54 %) se déclarent désormais intéressées par le scrutin. La proportion n’était que de 45 % début février.

L’intérêt est très majoritaire à gauche (62 %), alors que le désintérêt est majoritaire (51 %) à droite.

Un vote d’abord sur des enjeux locaux

Les Français confirment qu’à leurs yeux l’enjeu de ces élections est avant tout local. Ils sont 59 % à dire qu’ils voteront « en fonction de problèmes locaux », contre 38 % qui le feront « en fonction des problèmes nationaux ».

Début février, 52 % seulement disaient que leur vote serait déterminé par les problèmes locaux, contre 45 % par des problèmes nationaux.

Pour autant, la volonté d’« exprimer [une] désapprobation à l’égard du gouvernement et de Nicolas Sarkozy » gagne un peu de terrain : 33 % des personnes interrogées se disent dans cet état d’esprit, contre 31 % début février.

L’intention d’utiliser le bulletin de vote pour exprimer un « soutien » à l’exécutif reste quant à elle stable à 14 %, quand 48 % des personnes interrogées (contre 51 % lors du précédent sondage) disent que leur opinion à l’égard du gouvernement et de M. Sarkozy « n’aura pas d’influence » sur leur vote. Lire la suite…

Veillée d’armes (20 minutes) et début de débat (Var matin)

Veillée d’armes pour les listes

20 minutes – 12/03/2010

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politique La campagne officielle pour les régionales prend fin ce soir

Dix listes sont en lice en Provence-Alpes-Côte d'Azur pour le premier tour./ S. PAGANO / REPORTAGES / 20 MINUTES

Encore trois jours de suspense. Après six semaines de campagne, les dix listes en lice aux régionales de Paca s’apprêtent à être départagées dimanche, dans un premier tour qui, pour beaucoup, s’apparente à un quitte ou double. Pour Michel Vauzelle (PS) et Thierry Mariani (UMP), peu de surprise : sauf tremblement de terre, façon 21 avril 2002, tous deux sont sûrs d’être au second tour. Leur seul enjeu consiste à rassembler au-délà de leur camp, dès dimanche.Le FN lorgne son ancien bastion
Juste derrière, selon les sondages, Europe Ecologie pourrait jouer les trouble-fête. Laurence Vichnievsky est bien décidée à ne plus « jouer les supplétifs » du PS, et verdir le programme du candidat socialiste pour une alliance au second tour. De l’autre côté de l’échiquier, Jean-Marie Le Pen veut rebondir dans son ancien bastion, qui l’avait placé en tête à la présidentielle de 2002 avant de lui préférer Nicolas Sarkozy. Au centre et à l’extrème gauche, la lutte consiste à dépasser les 5 % nécessaires pour fusionner. Parti sans le PS, après douze ans de cogestion de la région, le PCF devrait jouer dimanche à « ça passe ou ça casse ». Pour ses premières régionales, le MoDem risque gros lui aussi, après son échec aux européennes. LO, le NPA et la Ligue du Sud espèrent créer la surprise en dépassant les 5 %. Tous partis confondus, les regards devraient aussi se tourner vers les abstentionnistes : aux régionales de 2004, 36 % des électeurs n’avaient pas voté. Quant aux indécis, selon les sondages, ils étaient encore 20 % la semaine dernière.

Frédéric Legrand Lire la suite…

La santé dans les élections régionales : demandez le programme!

EspaceInfirmier.com – 11/03/2010

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Si l’offre de soins et la formation des infirmières ne sont pas les thèmes les plus mis en avant par les candidats, ils sont régulièrement présents dans les professions de foi.

Transports, gestions des lycées… en théorie, le champ d’action des conseils régionaux est très restreint. Les politiques de santé relèvent d’abord de l’État, des hôpitaux et des caisses d’assurance-maladie. Mais au-delà des fonctions obligatoires des régions, une clause dite de « compétence générale » les autorise à développer des programmes dans presque tous les domaines. A quelques jours du premier tour des élections (ce dimanche), voici un aperçu des propositions qui pourraient affecter la pratique infirmière ou, plus généralement, le champ de la santé.
 
Formation des soignants
Depuis 2005, les budgets et les bourses liés aux formations paramédicales relèvent des conseils régionaux (1). Chacun fixe librement son barème, dont dépend le montant des allocations attribuées aux étudiants. Dans certaines régions pilotées par les socialistes (comme la Bourgogne, la Picardie ou le Limousin), des bourses sont attribuées aux étudiants infirmiers sur la base du volontariat et d’un contrat les engageant à s’installer sur un territoire donné, pour une durée déterminée. Une idée reprise ailleurs par des candidats PS, tels Christophe Béchu en Pays de la Loire ou Jean-Paul Huchon en Ile-de-France.

En Bourgogne, le PS souhaite continuer sur sa lancée : en septembre, la région avait instauré une bourse « échelon zéro » pour les étudiants en formations sociales et paramédicales. Les bénéficiaires sont remboursés de leurs droits d’inscription par le conseil régional.

En Paca, Michel Vauzelle promet la gratuité des études en Ifsi pour tous (et pas seulement dans le secteur public). Dans la même région, Pierre Godard, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) souhaite créer de nouveaux Ifsi dans les hôpitaux publics qui en sont dépourvus et augmenter le nombre de place dans les instituts existants, tout en garantissant un poste près de leur domicile aux diplômés. Il prône aussi un retour à une formation globale, moins basée sur les stages hospitaliers.
 
Prévention, offre de soins, recherche
Au centre et à droite, les programmes abordent plutôt les questions de santé au sens large. Un peu partout, l’UMP met en avant la lutte contre le cancer et le sida, notamment en promettant de renforcer les programmes de recherche contre ces maladies. L’accent est aussi mis sur la prévention. Dans le Nord-Pas-de-Calais, Valérie Létard souhaite améliorer l’information à destination des lycéens afin de lutter contre l’alcoolisme et l’obésité. Lire la suite…

Cinq idées pour relancer la machine, la rénover et la renforcer

20 minutes – 11/03/2010

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Depuis la fin de 2009, le chômage a franchi en Paca la barre des 10 % d'actifs.

Depuis la fin de 2009, le chômage a franchi en Paca la barre des 10 % d'actifs./ S. PAGANO / REPORTAGES / 20 MINUTES

Une enveloppe de 1,9 milliard d’euros, dont 680 millions d’investissements : le budget du conseil régional Paca n’est pas négligeable, mais reste cependant inférieur à celui de nombreuses collectivités locales, comme le conseil général des Bouches-du-Rhône (2,2 milliards dont 550 millions d’investissements). Revue de détail des propositions pour faire fructifier ces fonds.

Favoriser les circuits courts et l’emploi local A gauche comme au centre (MoDem, Europe Ecologie, Alliance écologiste, Front de gauche), on mise sur les emplois de proximité et/ou l’économie verte et sociale, dont les activités sont directement liées au territoire, donc non délocalisables. Selon Europe Ecologie, l’économie verte (énergies renouvelables, économies d’énergie, agriculture raisonnée…) pourrait représenter 40 000 emplois en Paca. Pour encourager la consommation locale, le Front de gauche et le FN prônent eux la création d’un label Provence. La Ligue du Sud prône carrément une détaxe progressive sur les produits et les embauches, selon un critère de proximité géographique. L’Alliance écologiste indépendante mise sur la modification des droits de douane pour favoriser le retour en Paca des activités industrielles.

Faciliter la création d’emplois, empêcher leur destruction Avec 600 millions d’euros d’investissements, le PS se dit sûr de pouvoir financer « 10 000 emplois par an ». L’UMP prône de son côté un « plan de relance régional », avec la création de « Maisons de l’économie » dans chaque département, pour coordonner l’action des acteurs, et de développer avec eux un « plan de formation aux métiers de demain ». Le MoDem veut de son côté créer une « assurance nouvel emploi » pour rembourser les charges patronales à toute PME qui aurait embauché un salarié en CDI, en cas de résultats d’exploitation négatifs. Le FN propose de mettre en place un « viager économique » pour les PME, TPE, artisans et commerçants, cautionné par la région auprès des organismes prêteurs. Ainsi qu’une priorité aux PME régionales pour les marchés publics inférieurs à 20 000 €. Lutte ouvrière souhaite pour sa part imposer purement et simplement l’interdiction de tous les licenciements.

Développer un fonds d’investissements régional C’est l’idée post-crise. Six partis sur les dix en lice en Paca proposent, d’une manière ou d’une autre, que la région cofinance un fonds d’investissements. Le Front de gauche, suivi par le PS et l’UMP, suggère de l’ouvrir à des contributions de citoyens pour des placements dans des entreprises éthiques ou pour favoriser la reprise par les salariés de sociétés en difficulté. Europe Ecologie promet un barème : 1 € de fonds publics pour 1 € investi par les salariés. Pour le NPA, le fonds doit surtout venir en aide aux sites fermés ou démantelés, en parallèle avec un fonds de solidarité pour couvrir les pertes liées aux grèves.

Aider les salariés à se loger Dès les dernières municipales, les organisations patronales avaient mis en avant ce thème comme un enjeu crucial en Paca. Le NPA veut imposer une priorité de construction pour les logements sociaux, dans les plans de rénovation urbaine. L’UMP propose de créer un observatoire régional du logement « pour permettre aux décideurs d’y voir plus clair et répondre à la demande ».

Conditionner les subventions publiques Lutte ouvrière veut arrêter toutes subventions aux entreprises privées. Le NPA souhaite supprimer les aides aux entreprises qui licencient ou qui font des profits, pour les réaffecter au fonds régional d’investissement. Europe Ecologie souhaite concentrer les subventions sur les seules PME et TPE. Pour le FN, toute subvention, avance ou garantie de prêt fournie par la région doit être liée à une interdiction de délocaliser des emplois.S. H. et F. L.

Régionales : dernière ligne droite pour tous les candidats

La Provence – 10/03/2010

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A quatre jours du scrutin, le film d’une journée de campagne en accéléré

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En tournée, Francis Lalanne (photo de droite) a fait un passage par Marseille. Photo La Provence

8 heures, Isabelle Bonnet (Lutte Ouvrière) en grève. Professeur de biotechnologie au lycée professionnel Camille Jullian, à Marseille, Isabelle Bonnet s’est mise en grève, comme 70% du personnel de son établissement. « Nous luttons contre la réforme des lycées professionnels qui nous fait perdre des postes et des moyens », explique la tête de liste Lutte Ouvrière, syndiquée à la CGT. En fin de journée, elle part distribuer des tracts sur la Canebière.

9 heures, Jean-Marc Coppola (Front de Gauche) au marché d’Istres. Avec les passants, les tracts s’échangent et parfois la discussion s’engage. Exercice qu’affectionne Jean-Marc Coppola, tête de liste du Front de gauche. « L’Europe nous prive de subventions, que peut faire la Région ? » interroge un agriculteur. « Elles peuvent investir dans la création de coopératives permettant la vente directe au consommateur, par exemple. « Reste à discuter crise, pouvoir d’achat ou services publics…

11h30. Catherine Levraud (MoDem), chez les commerçants. Parka grise, écharpe orange, Catherine Levraud, tête de liste MoDem, entame la tournée des commerces du Bd Chave à Marseille. « Les travaux du tramway nous ont fait beaucoup de mal » explique une boulangère. Dehors, une femme s’approche de la candidate. « J’ai envie de vous serrer la main, je vous trouve jolie ». Quand la petite équipe entre chez le charcutier Valange, c’est un peu la fête. On débouche une bonne bouteille et on s’attaque à la charcuterie.

12 heures, Laurence Vichnievsky (Europe Ecologie) sur le marché d’Aix. Des magistrats interpellent leur consoeur candidate, pour savoir si elle se joindra à leur manifestation. « Je suis en campagne, je ne mélange pas tout, mais j’ai une pensée pour l’institution« . Des sourires convaincus aux passants qui reconnaissent enfin celle qui grimpe dans les sondages. On lui fait cependant remarquer gentiment qu’elle « n’a pas l’accent« .

Midi, Thierry Mariani (UMP) inaugure un jeu de boules. Au micro, Bruno Gilles, sénateur-maire UMP des 4e et 5e arr., met les choses au clair. « Thierry Mariani ne prendra pas la parole parce qu’il est en campagne. Mais on peut l’applaudir. » Aux Chartreux, où les candidats inaugurent un terrain de boules, 150 personnes se prêtent au jeu. La tête de liste UMP grimace. « Je me suis foulé la cheville lundi soir, glisse Thierry Mariani. Je devrais rester alité quatre jours, mais j’irai jusqu’au bout. A fond. »

16 heures, Michel Vauzelle (PS), dans une cité. Il n’y a pas foule au centre social d’Air Bel. Dans cette cité marseillaise de 7000 habitants, en majorité des musulmans pratiquants, la question de la religion s’impose immédiatement. Michel Vauzelle, candidat PS, détaille les valeurs de la République et celles de l’islam. Avant de cheminer vers la salle de boxe du quartier. Un ring où sa colistière Myriam Lamare se sent comme chez elle. Ensuite, direction Arles.

18h30, Francis Lalanne (AEI) à la Rouvière. De passage à Marseille où il va soutenir ses amis de l’Alliance Ecologiste indépendante en campagne, Francis Lalanne fait un crochet par l’USC La Rouvière. Un lieu important pour lui : c’est ici qu’Irène Lamberton, son ancienne prof de théâtre, lui a donné le déclic pour son métier. « L’art est peu comme l’air de l’esprit » dit le chanteur. Photo de famille.

19 heures, le NPA prépare son meeting. Une matinée au Samu Social, où il travaille, un après-midi penché sur le discours du soir. Tête de liste NPA, Pierre Godard s’est offert une double journée. « J’ai travaillé pendant que les copains s’occupaient des tracts. Puis j’ai préparé le meeting. » A 20 heures au Château des fleurs à Marseille, le parti d’Olivier Besancenot reçoit ses militants. Et des salariés en lutte. « On met les bouchées doubles pour mobiliser notre électorat qui se décidera au dernier moment. »

A.D, Ph.F, M.L. et F.T. 

Sondages 10 mars 2010: TNS/SOFRES (ensemble PACA) et IFOP (Alpes-Maritimes et Var) : 7 articles

M. Vauzelle conforte sa position de favori en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Le Monde – 10/03/2010

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Quel que soit le scénario, triangulaire avec la droite et le Front national, ou – plus hypothétiquement – duel avec la seule droite, la gauche sortirait victorieuse du second tour de l’élection régionale du 21 mars en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). C’est ce qu’indique un sondage TNS-Sofres/Logica réalisé pour Le Monde, France 2, France 3 et France Inter, du 6 au 8 mars sur un échantillon de 700 personnes selon la méthode des quotas.

Le président (PS) sortant, Michel Vauzelle, qui sollicite un troisième mandat, conforte même sa position par rapport à un premier sondage effectué les 8 et 9 février.

En cas de duel avec le député (UMP) du Vaucluse Thierry Mariani, qui conduit la liste de la majorité présidentielle (UMP, Nouveau Centre, MPF, CPNT), M. Vauzelle recueillerait 55 % des suffrages, contre 45 % à son adversaire. En février, l’enquête le créditait de 53 % des voix, contre 47 % pour M. Mariani.

Dans l’hypothèse où le FN, conduit par Jean-Marie Le Pen, tête de liste régionale en PACA, se maintiendrait au second tour, M. Vauzelle serait encore gagnant avec 51 % des voix, contre 36 % à M. Mariani et 13 % à M. Le Pen. En février, ils étaient crédités de, respectivement, 49 % des intentions de vote, 37 % et 14 %.

D’après le sondage, c’est l’hypothèse de la triangulaire qui devrait prévaloir. Le FN reste en effet crédité de 13 % des intentions de vote au premier tour en PACA, comme lors du sondage réalisé en février. Le seuil pour se maintenir au second tour est de 10 %.

Lors du premier tour des élections régionales de 2004, le FN avait recueilli 22,9 % des voix dans la région – M. Le Pen n’était pas candidat.

A gauche, les intentions de vote pour le premier tour évoluent légèrement. Tout d’abord, M. Vauzelle lâche du terrain : sa liste perd 3 points, à 27 %.

C’est la liste Front de gauche qui semble d’abord en « profiter », gagnant 2 points (6%, contre 4 % lors du sondage réalisé en février), alors que celle d’Europe écologie, menée par Laurence Vichnievsky, gagne 1 point (14%, contre 13 % en février).

La liste de la majorité présidentielle reste stable à 29 % des intentions de vote.

Cliquez sur l’image pour télécharger les résultats complets du sondage TNS/SOFRES

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Candidate du NPA dans le Vaucluse, Ilham Moussaïd au grand jour

La Provence – 09/03/2010

Pour son premier meeting, la candidate voilée et controversée du NPA se pose en résistante

Ilham Moussaïd a condamné hier soir, lors du meeting du NPA,

Ilham Moussaïd a condamné hier soir, lors du meeting du NPA, "tous les tous les systèmes de domination, qu'ils soient politiques, institutionnels ou religieux". Photo Ange Esposito

Même au NPA, on craignait la première grande sortie publique d’Ilham Moussaïd, hier soir à la bibliothèque Barraud, une date volontairement choisie par le « comité populaire » d’Avignon pour marquer la Journée internationale de la femme…

Par exemple, ce militant d’un autre et lointain comité était principalement là en tant qu’« observateur » du meeting ayant réuni près de 80 personnes pour traquer un « un éventuel faux pas » de la candidate voilée sur la liste vauclusienne aux Régionales, à qui il avait été conseillée de faire profile pas après la polémique nationale suscitée par son foulard et l’irruption tapageuse du fait religieux dans le débat public.

« Il faut que le soufflé retombe ! Mais si quelqu’un cherche vraiment une face cachée du NPA, c’est par exemple moi. Sa présence n’est pas un coup médiatique et encore moins électoraliste ! Si c’était le cas, on ne serait pas si divisés », expliquait-il avant de juger la prestation, très applaudie, d’Ilham Moussaïd : « Elle aurait pu s’abstenir de parler d’islamophobie, sinon ça collait à la ligne du parti. »

Considérant certainement que l’attaque était la meilleure des défenses, la jeune Avignonnaise, qui devait parler de racisme, a d’abord voulu (à nouveau) riposter aux attaques de « Ni putes Ni Soumises ». Fustigeant « tous les systèmes de domination », elle considère que leur combat est dépassé : en matière de religion comme ailleurs, chacune des femmes doit, à ses yeux, « pouvoir disposer de son corps comme il l’entend » et la lutte pour leur émancipation ne « doit pas conduire à choisir à leur place »...

Pour le reste, elle s’est employée à se présenter comme une figure de la modernité et du combat pour la dignité dans les banlieues. Presque tous les « isme » (colonialisme, capitalisme, sionisme…) en ont pris pour leur grade, notamment « l’islamophobisme » qui  » ne cesse de monter » et que nos politiques tenteraient « à légimitimer » avec par exemple « l’existence officielle » du FN ou le « ministère de la honte » qu’est celui de l’Intégration et de l’Identité nationale…

Le sens de son engagement, a-t-elle conclu, est « celui de la résistance ». Pierre Jourlain, professeur d’université et qui milite depuis des années au sein du NPA, estimait, hier soir, qu’il faudra un grand débat après les Régionales pour « trancher » cette question du signe ostentatoire qu’est le voile et « qui fait tant débat, même au sein du parti », ce dont aurait « pâti » la campagne pour les Régionales. « Il est vrai que c’est un parti athée, mais qui a décidé d’accueillir les croyants. A partir de là, je crois qu’il y aurait contradiction à refuser que des femmes musulmanes puissent se présenter. »

Axel PLESSIER

Fadela El Miri (NPA, Bouches-du-Rhône) : « Défendre l’emploi et les transports »

Saphirnews – 08/03/2010

Entrée il y a un an au NPA, Fadela El Miri est tête de liste dans les Bouches-du Rhône.

Fadela El Miri (NPA, Bouches-du-Rhône) : « Défendre l’emploi et les transports »Face aux poids lourds de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) (Michel Vauzelle ou Jean-Marie Le Pen), c’est une jeune inconnue qui a décroché la palme des attaques pendant cette campagne. Ilham Moussaïd, réduite à être « la candidate voilée » du NPA au mépris de toutes ses convictions, n’aurait de toute façon pas siégé au conseil régional en raison de sa huitième place − non éligible − sur la liste du Vaucluse.

Mais une autre femme issue de l’immigration, Fadela El Miri, se trouve, elle, en position de faire entendre sa différence sur les bancs de la nouvelle assemblée.

Entrée il y a un an au Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot, elle est tête de liste dans les Bouches-du-Rhône. « On nous a trop habitué à laisser passer les choses, explique-t-elle sur son engagement en politique. C’est difficile de se plaindre si on ne se donne pas les moyens de changer la société. »

Aujourd’hui directrice d’un centre social à Aix-en-Provence, elle a grandi d’abord au Maroc puis à Gardanne où son père, ouvrier dans les champignonnières, fait venir sa femme et ses enfants dans le cadre du regroupement familial. « J’avais 12 ans et pour moi, la France c’était l’image des gens qui rentraient au Maroc pendant les vacances et affichaient leur réussite. Je pensais que notre situation dans les pays du Sud était injuste. En arrivant ici, j’ai trouvé la même misère et c’est ce qui m’a poussé petit à petit à m’opposer au système capitaliste. »

Au lieu du pays accueillant de ses rêves de petite fille, elle découvre aussi le racisme et les petites humiliations au quotidien. « Une institutrice avait barré le « e » de mon prénom sur mon cahier, en le remplaçant par un « i » en rouge en me disant : « Ton nom en français, c’est Fadila ». »

Si la génération de ses parents n’a pas d’autre choix que la soumission face aux injustices − « il ne fallait pas entrer en conflit pour se donner une chance de réussir » −, celle des enfants prend le contre-pied. « En grandissant, j’ai eu la possibilité de dire non, aussi parce que j’ai eu la chance d’avoir fait des études. »

Donner un coup d’arrêt au clientélisme

D’abord proche du Parti communiste − son frère Mustapha, maître de conférence en sociologie à l’université de Provence est élu à la mairie de Gardanne −, Fadela El Miri choisit le NPA parce que dans ce nouveau parti, selon elle, les échanges sont réels et les actes suivent. « Aucune décision n’est imposée au niveau national, dit-elle. Dans le cas d’Ilham Moussaïd par exemple, la décision est venue de son comité départemental, celui-ci est souverain. »

Et sur cette question qui a suscité des débats au sein du parti, la jeune femme défend avant tout une militante qu’elle connaît bien, faisant partie de « ceux qui ont créé la cellule NPA dans le Vaucluse ». « C’est une suite logique, elle a sa place. Et le fait de porter un foulard ne l’empêche pas d’être féministe. Elle s’investit pour défendre toutes les femmes, elle est pour l’IVG, a accompagné des jeunes filles pour ces actes difficiles. »

Pas franchement étonnée de la levée de boucliers déclenchée par cette affaire, Fadela El Miri préfère s’attacher aux points forts du programme défendu par le NPA pour la région PACA, en matière d’emploi et de transports notamment.

Parmi eux, un coup d’arrêt au « clientélisme » pratiqué, selon elle, par l’équipe de Michel Vauzelle, le TER gratuit pour les précaires − « une mesure écologique qui favoriserait l’accès à l’emploi » −, et la fin des subventions publiques accordées aux entreprises qui licencient.

Pas sûr qu’elle aura le temps cette année de travailler sur la thèse de sociologie sur le monde ouvrier qu’elle a entamé dans le sillage de son frère. Son titre : La Défaite ouvrière, un constat amer qui ne l’empêche pas de continuer le combat.

Abstention, Ushuaïa, Tchat Libé et La Tribune se lâche …

Régionales : le désintérêt des Français souligne la perte de confiance dans le politique

Le Monde – 04/03/2010

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L’un des enseignements majeurs des élections régionales, qui auront lieu les 14 et 21 mars, ne sera-t-il pas l’abstention ? A seulement dix jours du scrutin, la plupart des instituts de sondages prévoient qu’elle atteindra un niveau très élevé, qui pourrait dépasser la barre symbolique des 50 % au premier tour. En 2004, lors des dernières régionales, seuls 39,2 % des Français inscrits sur les listes électorales avaient boudé les urnes.

Lors de l’élection présidentielle de 2007, le duel entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, au second tour, avait convaincu 84 % des électeurs de se déplacer. Assiste-t-on au grand retour de la défiance des Français pour le politique, après cette courte parenthèse ? Eléments d’explication, avec des spécialistes de l’opinion.

Un désenchantement accru par la crise. « L’abstention a une raison majeure : l’impuissance supposée des politiques à résoudre les problèmes de la société française, et, en particulier, le problème du chômage », estime Brice Teinturier, de TNS-Sofres. En 2007, les candidats à l’élection présidentielle avaient su créer un espoir. La crise économique a douché les enthousiasmes. « La déception est à la hauteur des attentes », juge M. Teinturier.

En janvier, les conclusions du premier « baromètre de la confiance politique », élaboré par le centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), disaient ce désenchantement. Selon cette étude, menée auprès de 1 500 personnes, 67 % des Français n’ont désormais confiance « ni dans la droite ni dans la gauche » pour gouverner le pays.

Un enjeu mal identifié. Les élections régionales, en général, sont peu mobilisatrices, par rapport aux municipales ou à la présidentielle. « Il y a un déficit d’incarnation de l’institution et des présidents de région », constate M. Teinturier. Et ce scrutin souffre d’un handicap nouveau. « Les régionales étaient traditionnellement couplées aux élections cantonales, ce qui favorisait la mobilisation. Cette fois, ce n’est pas le cas », observe Jérôme Fourquet, de l’IFOP.

Autre difficulté : « Il n’y a pas de suspense », note M. Fourquet. Les sondages se suivent et se ressemblent puisqu’aucune étude, à ce jour, ne donne la droite en mesure de gagner une région métropolitaine. « En 2004, les sympathisants de la gauche, qui avaient encore l’élection (présidentielle) de 2002 en mémoire (où Lionel Jospin avait été sorti au premier tour), se sont fortement mobilisés », analyse M. Fourquet. Et « ce n’est pas pareil de pouvoir renverser des régions de droite que de simplement prolonger des sortants », ajoute M. Teinturier. Même s’il apparaît le plus motivé, l’électorat de gauche devrait l’être moins que quatre ans auparavant.

Le calendrier, lui aussi, est peu favorable. « Il peut y avoir un phénomène de lassitude, car les élections européennes ont eu lieu il n’y a pas très longtemps, en juin 2009 », estime M. Fourquet.

Une campagne qui ne répond pas aux attentes. Selon M. Teinturier, « il y a un décalage abyssal entre ce qu’attendent les Français et ce qu’on leur propose ». En cause, une campagne phagocytée par les « affaires » – Georges Frêche évincé par le PS en Languedoc-Roussillon après ses propos sur Laurent Fabius, accusations en grande partie infondées de l’UMP contre Ali Soumaré, tête de liste PS dans le Val-d’Oise… – et sans relief sur le fond. « Les Français attendent des réponses sur l’emploi, un débat sur la politique économique à mener en temps de crise. Mais il n’y en a pas. Frêche, Soumaré, c’est dérisoire par rapport à ce que vivent les gens », estime M. Teinturier. « Il n’y a pas de grande proposition, comme les emplois tremplins, que prônait le PS en 2004 », note Jean-Daniel Lévy, de CSA. « Le spectacle n’est pas terrible », juge M. Fourquet.

A qui la faute ? Aux politiques et aux médias, disent les sondeurs. L’institut CSA a étudié le temps d’antenne consacré aux élections régionales. Selon M. Lévy, le résultat est sans appel : « Le temps accordé à cette campagne est le plus faible depuis 1986, lorsque nous avons lancé notre baromètre. En 2004, il y avait eu un sursaut. »

La droite déboussolée. « Selon le schéma habituel, une abstention élevée profite surtout à la droite, qui s’appuie sur les personnes âgées, qui votent avec plus de constance. Là, ce n’est pas le cas », note M. Teinturier. Les électeurs fidèles de l’UMP qui sont mécontents de la politique menée par M. Sarkozy ne changeront pas de bord, mais ne se rendront pas aux urnes. « On observe que même les électeurs âgés deviennent critiques », note M. Teinturier.

Finalement, à qui devrait profiter une faible participation ? « En général, l’opposition mobilise mieux. Et l’abstention touche plus les classes populaires et les jeunes, ce qui devrait desservir les extrêmes, de droite comme de gauche », estime M. Fourquet.

Pierre Jaxel-Truer Lire la suite…

Régionales : la gauche créditée de 48 % des voix au 1er tour

Le Monde – 05/03/2010

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Selon le Baromètre OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro, LCI et RTL publié vendredi, la gauche (Front de gauche-PS-Europe Ecologie, DVG) totaliserait 48 % des voix et la droite (UMP, alliés et DVD) 32 % si le premier tour des élections régionales avait lieu dimanche. Selon ce sondage, l’UMP et ses alliés obtiendraient 31 % des suffrages (- 1 par rapport au précédent publié le 20 février), le PS et ses alliés 27 % (+ 1). Europe Ecologie est à 13 %, en baisse d’un point, le Front national est stable à 9 % des intentions de vote. Le Front de gauche gagne un point, à 6 %, le MoDem se situe à 5 % d’intentions de vote (inchangé). Viennent ensuite les listes NPA (3%, +1), DVG (2%, +1), toutes les autres listes (LO, DVD, AEI, autre liste) étant créditées de 1 % des intentions de vote.

14 % des personnes interrogées n’expriment pas d’intention de vote. Par ailleurs, 63 % (- 2) des électeurs affirment qu’ils se prononceront en fonction des enjeux spécifiques à leur région, contre 35 % (+ 2) pour des enjeux nationaux (2 % ne se prononcent pas).

Etude réalisée les 2 et 3 mars en ligne (système Cawi) auprès d’un échantillon de 990 personnes représentatif de la population française, âgée de 18 ans et plus et inscrite sur les listes électorales (méthode des quotas). Notice consultable auprès de la commission nationale des sondages.

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Régionales : l’écart se resserre entre l’UMP et le PS

Le Figaro – 05/03/2010

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Dans notre baromètre OpinionWay-Fiducial, le parti majoritaire perd un point et ne devance plus le PS que de quatre points.

La campagne officielle des régionales, avec ses panneaux d’affichage devant les mairies et ses clips à la télévision, a commencé lundi. Et ces derniers jours avant le scrutin du 14 mars ne semblent pas bénéficier aux listes de la majorité.

Selon l’étude OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro, LCI et RTL réalisée mardi et mercredi, les intentions de vote en faveur de l’UMP et de ses alliés ont reculé d’un point en quinze jours au niveau national. La majorité ne devancerait plus les listes du Parti socialiste que de quatre points, contre six points à la mi-février. Cette évolution contrarie la progression de la droite qu’OpinionWay avait détectée lors de notre dernière étude : entre le 8 et le 18 février, les intentions de vote portant sur les listes de l’UMP avaient progressé de deux points.

Un malheur ne venant jamais seul, toutes les listes qui pourraient constituer des réserves de voix pour la majorité restent stables – au mieux – ou reculent. Les listes «divers droite» qui se portent traditionnellement vers celles de la majorité au second tour perdent deux points. Les listes MoDem, dont les ténors de l’UMP escomptent récupérer «au moins une voix sur deux», restent stables à 5%. Quant au Front national, il stagne à 9% dans cette étude nationale. Un score qui peut augurer de triangulaires douloureuses dans certaines régions où la majorité espère l’emporter (Lorraine, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Centre…) et de réserves de voix trop faibles pour battre la gauche là où le FN ne pourrait se maintenir.

Le PS au plus haut

À l’inverse, le Parti socialiste retrouve son plus haut niveau (27%) depuis le début de nos études sur le scrutin régional. Cette dynamique profite également à la quasi-totalité de la gauche : le Nouveau Parti anticapitaliste d’Olivier Besancenot, le Front de gauche (qui associe le PCF et les mélenchonistes) et les listes divers gauche progressent chacun d’un point. Seules les listes d’Europe Écologie reculent d’un point. Mais elles en avaient gagné quatre en février. Au final, le total des intentions de vote en faveur des partis de l’ancienne gauche plurielle progresse encore de deux points pour atteindre 48%.

L’explication de ce renforcement du PS et de la gauche au détriment de la majorité est peut-être à chercher dans la motivation des électeurs à voter dans dix jours. Parmi les personnes interrogées qui se prononcent pour le PS, 70% expliquent le faire en fonction d’enjeux locaux alors qu’ils n’étaient que 60% il y a deux semaines. À l’inverse, 38% de ceux qui voteraient pour la majorité présidentielle justifient leur choix en fonction d’enjeux nationaux alors qu’ils n’étaient que 24 % le 18 février. L’électorat de gauche se mobilise pour défendre ses présidents sortants, celui de droite se raccroche au président de la République à mesure que les chances de victoires semblent s’éloigner.

Régionales PACA 2010 & Culture

4 mars 2010 1 commentaire

Régionales – Politique culturelle, le crash test

La Provence – 03/03/2010

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A la veille des élections régionales, de nombreux débats sont organisés pour confronter les candidats et les programmes. C’est ainsi qu’un crash test entre les propositions culturelles aura lieu ce jeudi 4 mars à Marseille, de 18 à 21 heures au grand amphi de la Fac Saint-Charles.

Pour défendre les projets, on attend Aïcha Sif (Europe Ecologie), Alain Hayot (Front de gauche), Nathalie Mahole (LO), Catherine Levraud (MoDem), Samuel Johsua (NPA), Marie-Arlette Carlotti (PS) et Isabelle Bourgeois (UMP). Au menu des débats, la réforme des collectivités, la concertation des politiques publiques et les questions européennes.

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PRECISIONS:

.A : Publics, sympathisants, artistes, programmateurs du spectacle vivant souhaitant partager les enjeux et analyses des futures politiques culturelles à l’orée des régionales.

ELECTIONS REGIONALES 2010

 

DEBAT PUBLIC OUVERT A TOUS

 

ART – CULTURE – SPECTACLE VIVANT

 

En présence de candidats des listes : Europe Ecologie, Front de gauche, LO, Modem, NPA, PS, UMP

JEUDI 4 MARS 2010 de 18 H à 21 H

fac st Charles (face à la gare SNCF) parking et métro St Charles
« Grand Amphi »Université de Provence
Marseille

Les thèmes principaux :
Réforme des collectivités locales / Concertation et co-construction des politiques publiques / l’Europe.

Il s’agit d’une initiative autonome de « gens de la culture » qui se veut pluraliste et constructive.
Il ne s’agit ni d’un meeting ni d’une action médiatique mais bien d’un débat public que nous voulons mettre au service de la collectivité.

Dossier L’Express du 3 mars 2010 : La campagne électorale en PACA (5 articles)

Vauzelle, le faux tranquille

L’Express – 03 mars 2010

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Le président socialiste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Michel Vauzelle, candidat à sa propre succession aux élections régionales de mars prochain.

AFP PHOTO MICHEL GANGNE Le président socialiste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Michel Vauzelle, candidat à sa propre succession aux élections régionales de mars prochain.

Entouré de ses fidèles et de quelques nouveaux venus, l’élu arlésien sollicite un troisième mandat à la tête de la région. Malgré les affaires, il invoque la « morale républicaine » contre Sarkozy et la « droite dure ».

Dans son bureau lambrissé, entouré de ses tableaux et statues fétiches – « Je suis romain, vénitien, napolitain, grec, de culture jésuite, épris d’art religieux et d’émotion esthétique » – Michel Vauzelle s’accorde une pause. L’occasion d’évoquer Arles, où il a pris pied en 1976, avec son épouse et ses trois enfants alors petits, aujourd’hui grands, très présents à ses côtés, mais sans appétence aucune pour l’engagement politique. C’est dans la cité camarguaise qu’il a été élu la première fois, conseiller municipal (de 1977 à 2001). Il en a même été le premier magistrat au milieu des années 1990. Il en est devenu aujourd’hui le député.

De sa jeunesse, le natif de Montélimar retient sa scolarité chez les jésuites de Saint-Joseph, à Lyon, et l’espoir, comblé, de ses parents d’avoir un fils médecin et l’autre avocat – un barreau qu’il fréquentera fort peu, taraudé très tôt, lui, par les démons de la politique. Installé à la tête de la région depuis 1998, Michel Vauzelle sollicite aujourd’hui un troisième mandat. Il s’en va battre la campagne en toute confiance, satisfait de son bilan, sûr de la justesse de son combat et de ses valeurs. « Celles que m’ont inculquées mon père, ouvrier à 14 ans, et ma mère, fille de paysans, à savoir le respect de la personne humaine, la révolte contre l’injustice sociale et l’attachement à la culture républicaine française. Or je me retrouve face à Mariani, qui incarne une droite très dure, qui ne protège pas du tout la souveraineté du peuple contre les puissances mondiales de l’argent dans un pays qui se vide de son activité politique », s’insurge l’ancien garde des Sceaux. Et de s’en prendre à Sarko, l’ennemi n° 1 de sa campagne : « Il a veillé à siphonner les voix du FN et récupéré sa clientèle au travers d’une politique nationaliste et xénophobe. Seulement, aujourd’hui, son discours ne fonctionne plus et les électeurs regardent de nouveau en direction de Le Pen. » Il est vrai que Nicolas Sarkozy est allé jusqu’à lancer lui-même la campagne des régionales en Paca, il y a plus d’un an, avec Hubert Falco. « Un adversaire que j’aurais préféré, confie le candidat socialiste. Il aurait maintenu la campagne à un niveau moral et permis l’élévation de la pensée politique. » De quoi faire rosir le maire de Toulon…

Toujours très classique, ce jour-là, en pantalons de flanelle grise et blazer de velours noir, le président sortant est sur le point de présenter un colistier inattendu en la personne d’Avi Assouly, journaliste sportif, sexagénaire, exubérant et très populaire dans le landernau des supporters de l’OM. « Ce n’est pas un coup médiatique, assure-t-il, mais quand une société menace de se disloquer, le sport joue le rôle de rassembleur intergénérationnel. L’une des dernières manières de faire passer les valeurs. » Encore elles… On apprendra plus tard que la boxeuse Myriam Lamare rejoint, elle aussi, la très people Vauzelle team.

Réconciliation avec Patrick Mennucci

Autour du président du conseil régional, la garde rapprochée, fidèle, veille dans l’ombre. Homme de la première heure, Bernard Morel n’a jamais quitté le coeur du dispositif. Gravitent également dans le premier cercle Frédéric Rosmini, ex-député européen PS, l’universitaire Philippe Langevin, son ancien « dir’ com » Bruno James et Guillaume Thiriot, le directeur de cabinet. « Peu de politiciens pur jus, plutôt d’anciens compagnons, des administratifs fidèles », précise un élu socialiste. Lire la suite…